Les comics de Super Héros

20 sujets de 181 à 200 (sur un total de 639)

Posté dans : Manga & BD

  • Lord3791
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    Lord3791 le #288897

    Citation
    La curiosité sera ce prélude à la saga No Man's Land (qui sera certainement éditée par la suite !), intitulé Cataclysme !

    J'avais beaucoup aimé. De manière générale DC s'en sortait bien mieux que Marvel dans la gestion des events à l'époque en terme de cohérence éditoriale entre les titres.

    Et puis l'idée est vraiment très intéressante et offre un large panel d'histoire varié. De mémoire je me rappelle certains passage bien stressant et glauque.

    C'est vraiment une bonne initiative que cette édition. Va falloir regarder un peu le contenu mais je pense que cela va coller à la dernière édition américaine.

    Geoff34
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    geoff34 le #288898

    ça vous dit quelques chose Batman Odyssey ?

    J'ai été surpris par le grand guignolesque de l'histoire et du dessin, à mon avis, ça va de paire avec le Batman & Robin de Joel Schumacher

    pour vous faire une petite idée du bousin : http://batman-news.com/2012/10/24/batman-o…rdcover-review/

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288899

    La vache ! 😂
    C'est marrant, mais en revoyant ces images, je me suis rappelé d'un numéro de Batman que me racontait mon cousin au milieu des années 90, dans lequel le justicier avait un fusil d'assaut dans chaque main et tuait ses adversaires ! Je crois me rappeler qu'il y avait une couverture dans ce genre…
    Je me demande si ce n'était pas Batman Odyssey… 😕

    Edith : Ah ben, non, c'est pas possible… les dates ne concordent pas ! 😛

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    Onsokumaru
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    onsokumaru le #288900

    Citation (geoff34 @ 24/10/2013 11:21)
    ça vous dit quelques chose Batman Odyssey ?

    Moi aussi, je ferais cette tête-là, si je tenais dans mes bras un yorkshire qui parle!

    Cosplay du jour:

    J'avais bien aimé la dernière série en date de Cable, d'ailleurs. Enfin, pas la première partie, quand Hope n'était qu'un machin accroché à Cable et que les histoires se résumaient à Wile E Bishop courant après le Cable Runner.
    Mais une fois que la fille de Cable s'est retrouvée en âge de prendre ses propres décisions, il y a eu une dynamique très réussie entre ces deux personnages.

    Xanatos
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    Xanatos le #288901

    Captain America: la légende vivante

    De Roger Stern (scénario) et John Byrne (dessins)

    Il s'agit vraiment là d'un excellent album ! 😁

    Les dessins de John Byrne sont réellement très beaux et expressifs, bien plus jolis que son travail sur X-Men (qui est tout de même culte !) mais pas aussi aboutis que le travail prodigieux qu'il a accompli sur Superman Man of Steel.

    Quant aux scénarios de Roger Stern, ils sont très prenants et palpitants.
    Ce que j'apprécie particulièrement dans ces aventures, c'est que le scénariste n'a aucunement négligé la vie privée de notre héros. En effet, la plupart des histoires de Captain America que j'avais lu jusque là se concentraient essentiellement sur sa carrière de super héros au détriment de sa vie quotidienne… Et bien pas dans les récits de cet album !

    En effet, on apprend que si Steve Rogers fut pendant un temps policier, il a démissionné de son poste et est devenu dessinateur publicitaire freelance.
    D'une part, ce métier lui permettait d'avoir davantage de temps libre pour redevenir Captain America quand son devoir l'exige, et d'autre part, ce travail lui permettait de stimuler et développer sa créativité artistique.

    On a le temps de faire ample connaissance avec son entourage comme sa très jolie voisine Bernadette Rosenthal qui trouve que Steve est un jeune homme charmant, sympathique et attentionné… Tout en étant stupéfaite de voir que celui ci a des goûts résolument rétros et qu'il préfère le jazz et le blues au Rock and Roll et qu'il accroche davantage aux films avec Humphrey Bogart que des films plus récents. Si elle savait que Steve a en fait le même âge que ses grands parents, elle en tomberait à la renverse ! 😉
    Il y a aussi certains passages emplis de nostalgie et de mélancolie comme ceux où Steve retrouve certains quartiers où il a vécu son enfance et se remémore avec émotion les moments vécus auprès de sa famille, ses ami(e)s, ses camarades de classe, ses instituteurs et institutrices.
    Et évidemment, cela le trouble et le déconcerte de retrouver certain(e)s ami(e)s qu'il a connu dans les années 40 et que dans les années 80, ceux ci sont devenus des personnes âgées alors que lui, en raison de sa congélation qui a duré plusieurs décennies n'a pas vieilli.

    Bien entendu, Captain America en découdra avec certains super vilains tels que le Machiniste, l'infâme Mr Hyde, Batroc ou encore le machiavélique baron Blood.
    Par ailleurs, les scènes d'action sont particulièrement enlevées et dynamiques et extrêmement réussies, Byrne sachant bien mettre en avant la volonté inébranlable du Captain ainsi que sa force inouïe.

    Les ennemis sont bien campés et certains d'entre eux s'avèreront plus nuancés qu'il n'y paraît. Le machiniste semble au premier abord être l'archétype du savant fou, pourtant, il a un secret des plus surprenants et qui le rendra particulièrement touchant.

    De même, en dépit du fait que Batroc soit un hors la loi, ce n'est pas pour autant un meurtrier, c'est un homme qui a certains principes et, s'il est prêt à cambrioler des banques selon lui corrompues, hors de question pour lui de tuer des civils innocents.

    Mais l'histoire la plus étonnante est celle ou Captain America se lance dans la course à la Maison Blanche !
    Cela est dû à un certain Conwood, un business man qui est persuadé que la légende vivante a le potentiel et les atouts en main pour que la légende vivante pour devenir un grand président, même s'il a orchestré cela dans le dos de ce dernier.
    Cette campagne présidentielle déclenche une certaine effervescence auprès de nombreux citoyens américains qui admirent notre héros.
    Toutefois, Captain America, tout étant très touché par le soutien et l'amour que lui témoignent plusieurs de ses compatriotes s'interroge sur sa légitimité à être candidat aux élections présidentielles.
    S'il défend avec passion et ferveur des valeurs morales et humanistes, selon lui, il est avant tout un super héros et un soldat, pas un politicien et se demande s'il serait à la hauteur de cette tâche.

    Ce récit donne lieu également à quelques passages cocasses, je pense notamment à une scène avec J.Jonah Jameson le rédacteur du Daily Bugle et Robbie Robertson qui est absolument Hi-LA-RANTE ! 😂

    Quoi qu'il en soit Captain America s'avère être très attachant dans ces histoires: il est gentil, humble, modeste, a beaucoup d'humour et sait souvent faire preuve d'une très grande sagesse. 😁

    De plus, il se dégage une certaine fraîcheur très agréable de ces aventures de Captain America qui leur confèrent beaucoup de charme, elles ont à la fois un ton rétro, tout en bénéficiant du trait résolument moderne de John Byrne (même si ces histoires datent du début des années 80).

    Je conseille fortement ce comics, il est drôle, touchant et passionnant. De plus, il est parfaitement accessible aux néophytes, il y a un chapitre qui relate les origines de Steve Rogers et narre comment il est devenu Captain America.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288902
    Superman
    Red Son

    Mark Millar – Dave Johnson – Kilian Plunkett

    "Dites à vos amis qu'ils n'auront plus peur ni faim, camarades. Superman est là pour les sauver."

    C'est l'histoire d'un enfant extra-terrestre, dernier survivant de sa race, qui atterrit sur Terre à peine venu au monde.
    Il est recueilli par un groupe de braves fermiers qui lui apprendront les valeurs humaines, la vérité et la justice. Si sur le plan physiologique il est semblable aux humains, il est cependant doté de capacités qui dépassent les limites humaines établies.
    Il est ainsi capable de voler, d'être plus rapide qu'une balle de revolver, et il possède une force sans limite !

    Red Son est ce qu'on appelle couramment un monde parallèle.
    Le but de ce genre de récit est de changer un ou plusieurs éléments de l'histoire originale d'un super-héros de comic, et de voir ce que ce changement apporte de différent dans la mythologie du héros.
    Chez DC Comics, on appelle ces histoires "Elseworlds".
    Et si c'était Guy Gardner qui avait été le premier Green Lantern terrien ? Et si Gwen Stacy n'avait pas été tuée ? Et si Captain America avait vécu pendant les Guerres Civiles ?
    On constatera bien souvent que malgré les différences, au bout du compte, le super-héros reste quasiment le même.

    Red Son joue avec les origines de Superman, ainsi qu'avec le déterminisme.
    Qu'est-ce qui fait de Superman le super-héros qu'il est, dans l'univers habituel ?
    Le pays dans lequel il est "né" ? Les gens qui l'ont élevé ? Sa condition sociale ?
    Des questions que le lecteur sera amené à se poser au long de ces trois chapitres.
    Ce n'est de plus pas seulement l'homme d'acier qui est abordé ici, mais une grosse partie de l'univers DC Comics. Batman, Wonder Woman, Green Lantern, Lex Luthor, Loïs Lane….
    Si la plupart de ces personnages sont semblables à leurs homologues de l'univers habituel, réagissant en fonction de l'évènements nouveau introduisant cet univers parallèle (c'est-à-dire Superman élevé en Russie), un seul d'entre eux n'est pas exactement le même dans ce monde : Batman.

    Ce n'est pas Bruce Wayne, il n'est pas américain, mais son origine est presque semblable à celle de la version habituelle.
    Tous les autres personnages habituels de l'environnement plus ou moins proche de Superman ont donc la même origine que dans la version de base (ou presque, voir Lana), la seule différence étant que l'Homme d'Acier a vécu en Russie et non aux Etats-Unis, ce qui bouleverse considérablement l'aspect global du DCverse.
    Ce traitement spécial accordé uniquement au Batman montre ainsi à quel point ce personnage est important dans le monde de Superman. Mais pourquoi ne pas avoir mis Bruce Wayne en scène, finalement ? Existe-t-il dans cet univers parallèle ?
    Ne pas utiliser Bruce Wayne dans cette histoire peut s'expliquer par le fait que Batman est un héros dont l'origine découle d'un sentiment d'injustice, puis de vengeance.
    Il n'est pas incongru de penser que Mark Millar a voulu exploiter cette notion en liant ainsi Superman à Batman. Le lien est indirect, mais le Superman de cette réalité s'étant mis au service de "l'idéal" stalinien, ce Batman, dont les parents (activistes opposés au régime) ont été assassinés par Piotr Roslov (bras droit de Staline), est en guerre contre tout ce que Superman représente. Les deux super-héros, qui sont amis (voire meilleurs amis) dans la continuité habituelle ont ainsi une relation presque aussi forte, mais basée sur la haine.
    Bruce Wayne étant américain, on peut aisément penser que Millar n'aurait pu les opposer de manière aussi forte sans changer l'identité du chevalier noir.
    On le voit, une fois encore, Millar joue avec le déterminisme. Batman ne peut naître autrement que dans la vengeance, tout comme Superman ne peut être autre chose qu'un idéal, un symbole de justice, motivé par le désir d'aider son prochain. Mais même les meilleures intentions du monde peuvent être corrompues. Tout est une question de point de vue.

    Le fait est que ce Superman ne diffère en rien du Superman "américain", en tout cas le même idéal est partagé. La seule différence réside dans le fait que dans Red Son il a choisi, dans son idée d'un monde meilleur, de servir le régime stalinien, directement aux côtés de Staline même.
    C'est en se mettant au service du pouvoir en place que par la force des choses, l'Homme d'Acier devient un instrument du pouvoir, qu'il en soit conscient ou non.
    Épousant la doctrine communiste, il devient alors surprotecteur et le peuple russe (puis mondial) devient dépendant de Superman, au point de ne plus faire attention aux dangers quotidiens.
    Même si cet aspect est peu développé au final, il l'est suffisamment pour rappeler un thème qui revient quand même assez régulièrement dans la mythologie du kryptonien : Superman est-il un frein à l'évolution de l'Humanité ? Superman est-il nécessaire ?

    Cela étant dit, le thème principal de Red Son reste le déterminisme. Au bout du compte, placez Kal El n'importe où sur Terre, à partir du moment où il est élevé par une famille aimante, aux fortes valeurs de tolérance, vous aurez toujours un Superman.
    Mark Millar semble nous dire ici que ce ne sont pas les Etats-Unis d'Amérique qui ont fait de Kal El Superman, mais tout simplement la façon dont il a été élevé, évidemment couplée au fait qu'il a des super-pouvoirs.
    Si le message de Millar est assez compréhensible, on peut regretter toutefois un manque d'audace de sa part. Il aurait été plus intéressant qu'il allât bien plus loin en changeant, entre autres, littéralement la manière dont Kal fut élevé (que se serait-il passé par exemple s'il avait été recueilli par des personnes à la morale plus douteuse ?). Mais on s'éloignerait alors du principe de base de la collection Elseworlds (un seul changement dans l'histoire originelle) et du propos de Millar (*), et l'histoire risquerait de virer plus manichéenne qu'elle ne l'est déjà.
    Cela dit, le propos de Millar est assez vite exploré, et l'histoire aurait certainement gagné en richesse et en profondeur s'il avait su élargir le champ des possibles et faire preuve de plus d'audace. Après tout, c'est un autre monde !

    La fin de Red Son apporte une idée assez étonnante sur les origines de Kal El, qui peut tout-à-fait être transposée dans l'univers habituel de Superman.
    Selon Millar, Kal El (ou plutôt Kal-L) serait en fait un terrien du futur, descendant de Lex Luthor, héros libérateur du dictateur Superman. La Terre menacée par le soleil rouge, Jor-L et Lara décident d'envoyer leur enfant dans le passé afin qu'il puisse vivre une vie meilleure.
    On peut constater au passage cette habitude qu'a Millar de souvent poser les super-vilains en vainqueurs, en dominateurs (Wanted et Old Man Logan, entre autres, jouent aussi sur ce terrain) dans un futur indéterminé des mondes de super-héros.
    Quoi qu'il en soit, si on ne peut pas reprocher cette ultime audace de Millar, elle occulte néanmoins trop l'intention de base de Red Son.
    Un peu comme si on vous proposait du hard-rock à la fin d'un concert de musique classique. Vous vous diriez que quelque chose ne tourne pas rond, même si vous aimez le hard-rock.

    Red Son est une lecture intéressante (quoique peu ambitieuse) et recommandée, mais qui demande quand même une certaine réflexion, et aussi une connaissance basique du style de Mark Millar, histoire de ne pas trop se sentir désarçonné.

    * A ce sujet, je vous recommande la lecture de Flashpoint : Superman, qui apporte pour le coup une véritable différence, une perspective éloignée des origines officielles !
    Ou bien encore attendre que Urban Comics édite Justice League of America : The Nail, dans lequel Kal El a été recueilli par des mormons !
    On notera d'ailleurs que bon nombre d'histoires parallèles sur Superman partent du simple principe "Kal El a été élevé par…", comme par exemple dans Superman: Speeding Bullets, où la navette de Kal El échoue en plein sur le Manoir Wayne !

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    Lord3791
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    Lord3791 le #288903

    Citation
    Selon Millar

    En fait la fin de Red Son fut soufflé par Grant Morrison à Millar et découle, à priori, d'une des idées du projet de rénovation du personnage que lui, Waid et Peye avait proposer à DC au début des années 2000

    (projet dont plein d'idée furent reprises plus tard par chaque auteurs, Morrison pour son All Star, mais même au déla puisqu'on retrouve des traces dans le One more day de Spider-Man)

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288904

    Citation (Lord3791 @ 03/11/2013 19:41)
    En fait la fin de Red Son fut soufflé par Grant Morrison à Millar et découle, à priori, d'une des idées du projet de rénovation du personnage que lui, Waid et Peye avait proposer à DC au début des années 2000

    (projet dont plein d'idée furent reprises plus tard par chaque auteurs, Morrison pour son All Star, mais même au déla puisqu'on retrouve des traces dans le One more day de Spider-Man)


    Cette idée aurait en effet apporté une nouvelle définition à Superman, un peu dans l'ordre de celle de Moore pour Swamp Thing (en gros Alec Holland est mort, il n'a pas muté en une créature des marais, et c'est une entité végétale, qui a les souvenirs et la personnalité d'Alec Holland, qui est devenue Swamp Thing).
    Je me demande ce que cela aurait donné sur le long terme.

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    Xanatos
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    Xanatos le #288905

    Bon, j'ai mis très longtemps à donner mon avis dessus (désolé Feanor) mais voici enfin ma critique de Batman la légende de Bob Haney et Jim Aparo !!! 😁

    Citation (feanor curufinwe @ 14/10/2013 14:16)

    Batman
    La Légende
    (Legends of the Dark Knight : Jim Aparo)

    Jim Aparo (dessin) – Bob Haney (Scénario)

    , Batman sera tour-à-tour (et pêle-mêle) victime d'un tireur d'élite, d'une malédiction, d'une secte démoniaque, du diable en personne; Il devra aussi se débrouiller face à des guerres de gangs, des prises d'otages, des promoteurs véreux, des conflits autour d'héritages, etc… Et rien ne l'arrête ! Ni la chaise roulante, ni le coma, ni même la mort ! On est un surhomme ou on l'est pas !
    C'est aussi un peu le défaut de ces histoires, parce que c'est très récurrent : Batman se fait toujours avoir. Pour justifier le travail d'équipe, le chevalier noir tombe constamment dans un piège. Bref, dans ces situations, quatre mains et quatre pieds valent mieux que deux !
    Ce sont de toute façon les alliances entre super-héros qui font tout le sel de ce Batman – La Légende !

    Tu pointes du doigt ce qui est effectivement le seul point faible de cet (excellent) album: Batman se fait trop facilement avoir !

    Et je dois dire que c'est très déconcertant !
    Certes, cela m'aurait déplu de voir un Batman invulnérable et infaillible, mais dans de nombreux comics, il a toujours été démontré qu'il est un combattant aguerri, qui a des réflexes dignes d'une panthère et qui est capable de mettre au tapis une dizaine de gangsters dans des combats à corps à corps haletants !
    En général, quand il se faisait avoir, c'était par des pièges ingénieux tendus par le Joker, Double Face ou encore le Pingouin.

    Là, il se fait avoir parfois par trois ou quatre bandits…

    Il utilise également relativement peu ses gadgets et je n'ai pas le souvenir d'avoir souvent vu la Batmobile au cours des aventures de cet album.

    En revanche, là ou nous reconnaissons bien le Batman que nous adorons tant, c'est sur son intelligence tout bonnement exceptionnelle: il se montre régulièrement rusé, malin, très intelligent, observateur et perspicace et démontre que sa réputation de “plus grand détective du monde” n'est nullement usurpée.

    Autre fait appréciable: dans ces numéros de “The Brave and the Bold”, Batman ne vole nullement la vedette à ses collègues et partenaires, ceux ci ne font pas du tout de la figuration et c'est effectivement bien l'entraide dont ils font preuve qui leur permettent de sortir de pièges inextricables, de neutraliser les criminels et de résoudre des enquêtes.

    Ce que j'ai aussi aimé dans cet album, c'est la diversité et la variété des scénarios qui permettent à la série d'éviter de sombrer dans une certaine routine.

    L'histoire qui m'a le plus marqué est celle de Deadman qui est incroyablement émouvante, dure et résolument tragique.

    Impossible de ne pas éprouver de la compassion envers le pauvre homme (ou spectre) quand il croit que la femme dont il est amoureux la rejoindra dans l'au delà après avoir succombé… et que rien ne se passe. Il s'est rendu compte un peu tard que les puissances supérieures se sont encore joué de lui ce qui le plonge dans une détresse immense et un chagrin incommensurable…

    J'ai adoré aussi celle de Atom qui est incroyablement inventive: Atom pénètre à l'intérieur de la tête de Batman (dans le coma et au seuil de la mort) et le télécommande comme un robot afin que celui ci puisse résoudre son enquête: une histoire éprouvante pour ce cher Atom tant il devait être perpétuellement aux aguets afin que son ami ne finisse pas en charpie !

    L'histoire avec les Teen Titans est également excellente, intelligente et a une forte dimension sociale.
    Elle fait écho aux histoires de Green Lantern et Green Arrow écrites par Denny O Neil et Neal Adams qui traitaient de sujets de société graves et très sérieux comme la misère, le chômage, le racisme…

    Ce qui m'avait surpris, c'est de voir quelques fois Batman si… sanguin.
    Au début d'un récit, on apprend que des personnes sont assassinées par le Joker, Batman en a assez et veut le tuer pour mettre fin au carnage, et Gordon a dû le tempérer et le raisonner afin qu'il ne franchisse pas la ligne rouge.

    On sait le Dark Knight hait le Joker et qu'il sait éprouver de la compassion, mais, j'avais trouvé cela mal amené.

    Batman avait agi ainsi dans l'histoire beaucoup plus récente de “Hush” (par Jeph Loeb et Jim Lee), mais là, je trouvais cela mieux amené parce qu'il croyait que le prince clown du crime avait assassiné Tommy Elliot son ami d'enfance…

    C'est clair que ce Batman des années 70 est plus émotif et a moins de sang froid que la version actuelle du personnage.

    Ceci dit, j'ai tout de même adoré cet album que j'ai trouvé passionnant d'un bout à l'autre, les scénarios étant réellement bien ficelés et même “envoûtants”.

    J'aime beaucoup le style graphique de Jim Aparo. Son trait rappelle un peu celui de l'immense Neal Adams, sauf que les visages des personnages chez Aparo sont moins réalistes, plus épurés.
    Et puis il a un vrai sens du cadrage et de la mise en scène.
    J'adore son Batman que je trouve réellement magnifique et flamboyant, il dégage une prestance tout bonnement extraordinaire.

    En fait, cela va t'étonner Feanor, mais je préfère son trait des années 70 à celui des années 90, ses dessins dans “The Brave and thé Bold” étant d'après moi plus soignés et plus vivants que ceux qu'il a réalisé pour la saga de Bane.

    Très franchement, avec l'anthologie de Jack Kirby, celle de Superman ainsi que le magnifique Kingdom Come de Mark Waid et Alex Ross (un chef d'oeuvre de la même trempe que Watchmen mais en plus positif), cet album Batman la légende, bien que pas parfait n'en demeure pas moins l'album de comics le plus enthousiasmant que j'ai lu cette année ! 😃

    J'estime aussi que tout fan de Batman se doit de lire cet album superbe, d'autant plus que, comme le souligne Feanor, la traduction de Martin Winkler est d'une qualité tout à fait remarquable (aussi soignée que celle qu'il a réalisée pour le premier volume du Batman par Neal Adams publié aux éditions Semic).

    Onsokumaru
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    onsokumaru le #288906

    C'est relativement rare qu'un article parle de personnages de comics dans la presse grand public.
    Et c'est encore plus rare quand il s'agit d'un personnage fraîchement créé.
    Après Carol Danvers, Sharon Ventura et (pfrt) Karla Sofen, bienvenue à Kamala Khan, la nouvelle Ms Marvel!

    Aux dessins, c'est carrément Adrian Alphona, le dessinateur des Runaways (Fugitifs)

    Il faut accorder à Marvel qu'en donnant le nom de Miss Marvel à une jeune héroïne musulmane, ils font un certain effort en matière de diversité.
    Mais comme le personnage ne date pas de l'époque de Grandpa Stan Lee, le lecteur désabusé que je suis voit mal la série durer plus d'une douzaine d'épisodes. Enfin, après la promo faite autour de la demoiselle, j'espère qu'elle évitera au moins de se faire tuer de façon minable, comme ça arrive souvent à la nouvelle génération de héros Marvel.

    Je lis ici et là qu'elle est la première super héroïne Marvel musulmane, ce qui est inexact. Elle est la première à avoir sa propre série, mais certainement pas la première tout court.

    Elle a été précédée par:

    Dust (Sooraya Qadir) des New X-Men.

    Excalibur (Faiza Hussein) du MI13

    Pardon.
    Je disais donc: Excalibur du MI13

    Et M (Monet St Croix) de Facteur X

    Enfin, bonne chance à la nouvelle Ms Marvel, elle en aura bien besoin!

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288907

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    Tu pointes du doigt ce qui est effectivement le seul point faible de cet (excellent) album: Batman se fait trop facilement avoir !

    Et je dois dire que c'est très déconcertant !
    Certes, cela m'aurait déplu de voir un Batman invulnérable et infaillible, mais dans de nombreux comics, il a toujours été démontré qu'il est un combattant aguerri, qui a des réflexes dignes d'une panthère et qui est capable de mettre au tapis une dizaine de gangsters dans des combats à corps à corps haletants !
    En général, quand il se faisait avoir, c'était par des pièges ingénieux tendus par le Joker, Double Face ou encore le Pingouin.

    Là, il se fait avoir parfois par trois ou quatre bandits…


    Et de quelle manière en plus…
    C'est effectivement surprenant à chaque fois ! J'aime bien le chapitre où il se retrouve en fauteuil roulant et se met à parler avec une araignée ! C'en est presque poétique ! 😂

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    Autre fait appréciable: dans ces numéros de “The Brave and the Bold”, Batman ne vole nullement la vedette à ses collègues et partenaires, ceux ci ne font pas du tout de la figuration et c'est effectivement bien l'entraide dont ils font preuve qui leur permettent de sortir de pièges inextricables, de neutraliser les criminels et de résoudre des enquêtes.


    Mais tu n'as pas été choqué de la façon dont Black Canary est traitée par Robin ? Et même au-delà du comportement de Robin, les auteurs l'ont rendue assez cruche, quand même ! La voir aller cher le coiffeur en pleine enquête, juste parce qu'il pleut… 😒
    Cela dit, c'est quand même indéniable que les super-héros qui viennent en aide à Batman sont très bien mis en avant !

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    Ce que j'ai aussi aimé dans cet album, c'est la diversité et la variété des scénarios qui permettent à la série d'éviter de sombrer dans une certaine routine.

    L'histoire qui m'a le plus marqué est celle de Deadman qui est incroyablement émouvante, dure et résolument tragique.

    Impossible de ne pas éprouver de la compassion envers le pauvre homme (ou spectre) quand il croit que la femme dont il est amoureux la rejoindra dans l'au delà après avoir succombé… et que rien ne se passe. Il s'est rendu compte un peu tard que les puissances supérieures se sont encore joué de lui ce qui le plonge dans une détresse immense et un chagrin incommensurable…


    Ben j'vais te dire, moi, cette histoire, je l'ai trouvée plutôt ridicule sur certains points !
    Certes, je suis d'accord avec toi, Deadman est à plaindre, mais quand même. D'une, il prend possession du corps d'un homme, et révèle ensuite à la compagne de cet homme qu'il n'est pas celui qu'elle croit, que c'est un esprit, et qu'il est amoureux d'elle. Cette dernière ne doute pas un instant de ce qu'il dit (elle pourrait être quand même un peu sceptique) et en plus elle tombe amoureuse de Deadman, toujours dans le corps de son compagnon ?!
    Et de deux, il veut la tuer ? Comme si elle serait heureuse d'avoir été zigouillée… Et il pense qu'elle sera contente !

    Là, quand même, je me suis dit “mais qu'y sont cons…” 😛
    Non, cette histoire, je l'ai trouvée un peu too much.

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    J'aime beaucoup le style graphique de Jim Aparo. Son trait rappelle un peu celui de l'immense Neal Adams, sauf que les visages des personnages chez Aparo sont moins réalistes, plus épurés.
    Et puis il a un vrai sens du cadrage et de la mise en scène.
    J'adore son Batman que je trouve réellement magnifique et flamboyant, il dégage une prestance tout bonnement extraordinaire.

    En fait, cela va t'étonner Feanor, mais je préfère son trait des années 70 à celui des années 90, ses dessins dans “The Brave and thé Bold” étant d'après moi plus soignés et plus vivants que ceux qu'il a réalisé pour la saga de Bane.


    Je suis assez d'accord avec toi, en fait !
    Comme je l'ai déjà dit, Aparo, je ne suis pas fan de ses visages. Mais question prestance, il sait mettre en valeur le Chevalier Noir !
    Sur Bane, il était pratiquement en fin de carrière, mais ça reste néanmoins bien fichu, surtout le combat Bane / Batman dans la Batcave !

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    Très franchement, avec l'anthologie de Jack Kirby, celle de Superman ainsi que le magnifique Kingdom Come de Mark Waid et Alex Ross (un chef d'oeuvre de la même trempe que Watchmen mais en plus positif), cet album Batman la légende, bien que pas parfait n'en demeure pas moins l'album de comics le plus enthousiasmant que j'ai lu cette année ! 😃


    Je ne le mets pas premier personnellement, le Kamandi de Kirby est passé par là (j'y reviens très bientôt ! Une tuerie !), et la réédition de All-Star Superman aussi, mais c'est une de mes grosses lectures de l'année également ! Avec la Mort de Superman, enfin en version intégrale (là encore, j'y reviens bientôt !) ! 😃

    Citation (Xanatos @ 08/11/2013 18:01)
    J'estime aussi que tout fan de Batman se doit de lire cet album superbe, d'autant plus que, comme le souligne Feanor, la traduction de Martin Winkler est d'une qualité tout à fait remarquable (aussi soignée que celle qu'il a réalisée pour le premier volume du Batman par Neal Adams publié aux éditions Semic).


    D'ailleurs, il faut noter les efforts d'Urban à toujours apporter une traduction de qualité ! Le travail de Jean-Patrick Manchette sur Watchmen (et son propre fils, Doug Headline, sur certains titres de Before Watchmen), Laurent Queyssi sur All-Star Superman et quelques autres titres Superman (ainsi que Kamandi, avec Jérôme Wicky), maintenant Martin Winkler ! Je dis Bravo Urban !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    Et de quelle manière en plus…
    C'est effectivement surprenant à chaque fois ! J'aime bien le chapitre où il se retrouve en fauteuil roulant et se met à parler avec une araignée ! C'en est presque poétique ! 😂

    Idem ! 😂
    D'ailleurs, je suis sûr que les scénaristes de la série animée Batman l'alliance des héros se sont inspirés de cette histoire pour concevoir l'épisode où Batman est en mille morceaux (mais bien vivant) et où ses collègues (Aquaman, Blue Beetle, Plastic Man) prennent le relais et se font passer pour lui à Gotham City pour protéger les innocents des actes crapuleux des pires hors la loi.
    Un très bon épisode d'ailleurs qui prouve que, même handicapé, Batman demeure un justicier d'exception grâce à sa très grande intelligence.

    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    Mais tu n'as pas été choqué de la façon dont Black Canary est traitée par Robin ? Et même au-delà du comportement de Robin, les auteurs l'ont rendue assez cruche, quand même ! La voir aller cher le coiffeur en pleine enquête, juste parce qu'il pleut… 😒
    Cela dit, c'est quand même indéniable que les super-héros qui viennent en aide à Batman sont très bien mis en avant !

    Si bien sûr, mais ce qui m'a surtout choqué, c'est qu'ils aient rendu Black Canary si cruche et si futile alors que dans de nombreuses histoires, elle est au contraire très futée et c'est une coéquipière loyale et fiable sur qui on peut compter.
    Dans ce récit, elle était vraiment “out of character”.

    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    Ben j'vais te dire, moi, cette histoire, je l'ai trouvée plutôt ridicule sur certains points !
    Certes, je suis d'accord avec toi, Deadman est à plaindre, mais quand même. D'une, il prend possession du corps d'un homme, et révèle ensuite à la compagne de cet homme qu'il n'est pas celui qu'elle croit, que c'est un esprit, et qu'il est amoureux d'elle. Cette dernière ne doute pas un instant de ce qu'il dit (elle pourrait être quand même un peu sceptique) et en plus elle tombe amoureuse de Deadman, toujours dans le corps de son compagnon ?!
    Et de deux, il veut la tuer ? Comme si elle serait heureuse d'avoir été zigouillée… Et il pense qu'elle sera contente !

    Là, quand même, je me suis dit “mais qu'y sont cons…” 😛
    Non, cette histoire, je l'ai trouvée un peu too much.

    Ben je trouvais au contraire que c'était plutôt original que cette femme croit Deadman sur parole, ça cassait un peu la cliché de la personne sceptique (même si dans ce cas de figure son scepticisme aurait dû rendre la scène plus logique). Et puis il existe certaines personnes qui croient dur comme fer à l'occulte et au surnaturel, alors qu'elle croit Deadman pourquoi pas ?
    De plus, elle s'était rendu compte que son bien aimé n'agissait pas comme d'habitude, et ce, bien avant la révélation de Deadman.
    Elle a du ensuite jeter son dévolu envers Deadman parce qu'il est plus prévenant, doux et attentionné que son mari.
    Quant à son meurtre, Deadman a agi avant tout pour sauver la vie de Batman, mais il pensait aussi que celle ci renaîtrait en tant que spectre et vivrait éternellement auprès de lui.
    Malheureusement pour Deadman, il s'est fait duper par ses puissances supérieures.

    Ceci dit, même si Deadman n'était pas intervenu, Batman s'en serait sorti, il y a déjà eu de nombreuses fois où d'un simple batarang, il a désarmé des gangsters ayant des revolvers.

    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    Je suis assez d'accord avec toi, en fait !
    Comme je l'ai déjà dit, Aparo, je ne suis pas fan de ses visages. Mais question prestance, il sait mettre en valeur le Chevalier Noir !
    Sur Bane, il était pratiquement en fin de carrière, mais ça reste néanmoins bien fichu, surtout le combat Bane / Batman dans la Batcave !

    Oui je suis d'accord, son niveau est tout de même resté très bon sur la saga Knightfall et il a bien su mettre en valeurla détresse et la souffrance physique et psychique de Batman ainsi que la brutalité et la détermination de Bane à écraser son ennemi.

    J'ai vraiment l'impression que Urban Comics a voulu réhabiliter Jim Aparo via cette édition.
    Car, même s'il a illustré des moments capitaux dans la mythologie de Batman, la mort de Jason Todd/Robin et la défaite de Batman face à Bane, ce dessinateur est moins prisé et connu des fans que Bob Kane, Dick Sprang, Carmine Infantino, Dick Giordano et Neal Adams.
    Et pourtant, il est indéniable que Jim Aparo fut un grand artiste, l'un de ceux qui ont réellement forgé la légende de Batman et d'en faire une icône des comics et même de la bande dessinée mondiale.

    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    Je ne le mets pas premier personnellement, le Kamandi de Kirby est passé par là (j'y reviens très bientôt ! Une tuerie !), et la réédition de All-Star Superman aussi, mais c'est une de mes grosses lectures de l'année également ! Avec la Mort de Superman, enfin en version intégrale (là encore, j'y reviens bientôt !) ! 😃

    J'ai écrit un peu vite, je ne voulais pas dire que c'est l'album de super héros le plus enthousiasmant que j'ai lu cette année (j'ai quand même préféré l'anthologie de Superman et Kingdom Come) mais c'est effectivement l'un des meilleurs.

    Et j'ai hâte de lire ton avis sur Kamandi !
    Surtout que j'ai adoré l'histoire qui lui était consacrée dans l'anthologie de Jack Kirby !
    Je suis réellement dingue de ce dessinateur, c'était vraiment un authentique génie du 9e art, de la même trempe que Osamu Tezuka et Hergé.
    Je suis épaté par le dynamisme incroyable de ses planches, la forte puissance évocatrice de son trait et l'extraordinaire inventivité dont il faisait preuve pour élaborer ses histoires.
    John Romita Sr n'a pas tari d'éloges sur l'immense talent de conteur de Kirby, Romita disait que, même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait jamais imaginé un personnage gigantesque comme Galactus capable d'engloutir des planètes.
    Il disait avec beaucoup d'admiration que Jack Kirby fut la “plus grande force créative” qu'il n'ait jamais rencontré de sa vie.

    Citation (feanor curufinwe @ 08/11/2013 23:05)
    D'ailleurs, il faut noter les efforts d'Urban à toujours apporter une traduction de qualité ! Le travail de Jean-Patrick Manchette sur Watchmen (et son propre fils, Doug Headline, sur certains titres de Before Watchmen), Laurent Queyssi sur All-Star Superman et quelques autres titres Superman (ainsi que Kamandi, avec Jérôme Wicky), maintenant Martin Winkler ! Je dis Bravo Urban !

    Tout à fait d'accord avec toi, les traductions de Urban Comics sont toujours de très haute qualité, ce qui accentue notre plaisir de lecture et témoigne de leur respect, tant envers les oeuvres originales qu'envers leur lectorat.

    On est loin de Panini qui est bien plus inégal dans ce domaine. Ils ont certains bons traducteurs/bonnes traductrices (Nicole Duclos a fait un travail remarquable sur Daredevil et le Punisher, Jeremy Mannesse a fait une très bonne traduction de Preacher de Garth Ennis et Steve Dillon) alors que d'autres ont fait un travail innommable (l'inénarrable Geneviève Coulomb et ses traductions épouvantables des intégrales de Spider-Man et X-Men entre autres).

    Heureusement, il semblerait que Madame Coulomb ait pris sa retraite cette année. OUF ! ^__^

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    Pendant que j'y suis, voici une nouvelle très importante:

    Panini réédite le run de Garth Ennis sur Punisher MAX.

    Le premier volume sort le 3 décembre 2013.

    Le premier volume de l'édition de luxe contiendra l'intégralité de l'histoire Born de Ennis et Darrick Robertson ainsi que l'histoire au commencement… qui est la première de la série MAX.

    Born est une histoire majeure de Frank Castle. Beaucoup de lecteurs croient que Castle est devenu le Punisher suite à l'assassinat de sa famille à Central Park. Mais d'après Ennis, le personnage avait déjà des prédispositions particulières pour être devenu par la suite ce justicier implacable, et selon lui, c'est au cours de ce conflit que Castle est réellement devenu le Punisher.

    C'est un excellent récit de guerre, d'une noirceur incroyable, Frank Castle a un vrai contexte et bénéficie d'une vraie étude psychologique.
    Les dessins de Darick Robertson sont très expressifs et incroyablement dynamiques.

    Quant au récit "au commencement", le Punisher retrouve une vieille connaissance: Micro, un informaticien de génie qui fut son allié dans les années 80 et qui veut à présent l'empêcher de continuer à perpétrer des massacres de criminels aux USA et l'orienter vers une autre voie.
    Cette histoire est passionnante, et démontre que Castle, malgré son tempérament dur et impitoyable, est beaucoup plus lucide qu'il n'y paraît.
    Le trait du dessinateur Lewis Larosa parvient à bien faire ressortir l'atmosphère glauque du récit.

    Pour celles et ceux d'entre vous qui souhaiteraient découvrir le Punisher, c'est cette série qu'il vous faut, c'est la meilleure axée sur cet anti héros pas banal.
    Surtout que les volumes "normaux" sont devenus introuvables et proposés à des prix prohibitifs sur le web à l'heure actuelle…
    Autant dire que l'édition de luxe vous reviendra moins cher à l'achat.
    Punisher MAX est un must, c'est un polar urbain exceptionnel ainsi que l'une des meilleures séries mainstream des années 2000.

    Le ton de la série est très réaliste, au cours de celle ci, le Punisher ne croisera JAMAIS d'autres super héros, le seul autre personnage Marvel qu'il rencontrera au cours ses aventures, c'est Nick Fury le dirigeant du Shield (dans le récit Mère Russie entre autres).

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288910

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    Idem ! 😂
    D'ailleurs, je suis sûr que les scénaristes de la série animée Batman l'alliance des héros se sont inspirés de cette histoire pour concevoir l'épisode où Batman est en mille morceaux (mais bien vivant) et où ses collègues (Aquaman, Blue Beetle, Plastic Man) prennent le relais et se font passer pour lui à Gotham City pour protéger les innocents des actes crapuleux des pires hors la loi.
    Un très bon épisode d'ailleurs qui prouve que, même handicapé, Batman demeure un justicier d'exception grâce à sa très grande intelligence.


    Ah mais pour moi, ça ne fait aucun doute que les Batman – The Brave and The Bold de Jim Aparo et Bob Haney ont inspiré la série animée, à plusieurs reprises, même ! Par exemple, Batman rencontre Kamandi dans la série et dans le comic !

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    Ben je trouvais au contraire que c'était plutôt original que cette femme croit Deadman sur parole, ça cassait un peu le cliché de la personne sceptique (même si dans ce cas de figure son scepticisme aurait dû rendre la scène plus logique). Et puis il existe certaines personnes qui croient dur comme fer à l'occulte et au surnaturel, alors qu'elle croit Deadman pourquoi pas ?


    Qu'elle ne soit pas sceptique une seconde, voilà ce qui m'a gêné ! Maintenant, oui, les croyances entrent aussi en compte.

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    J'ai vraiment l'impression que Urban Comics a voulu réhabiliter Jim Aparo via cette édition.
    Car, même s'il a illustré des moments capitaux dans la mythologie de Batman, la mort de Jason Todd/Robin et la défaite de Batman face à Bane, ce dessinateur est moins prisé et connu des fans que Bob Kane, Dick Sprang, Carmine Infantino, Dick Giordano et Neal Adams.
    Et pourtant, il est indéniable que Jim Aparo fut un grand artiste, l'un de ceux qui ont réellement forgé la légende de Batman et d'en faire une icône des comics et même de la bande dessinée mondiale.


    Bob Kane, j'aurais préféré que tu mentionnes plutôt Bill Finger, mais bon ! 😛
    Kane est plus un chef d'entreprise qu'un créateur, comme tu dois le savoir, et le problème avec lui c'est qu'il s'est longtemps attribué tous les mérites de la création de Batman et de ses plus grands vilains, comme le Joker, par exemple, alors que c'est loooooiiin d'être le cas !
    Quand je vois, encore aujourd'hui, que tout ce qui a trait à Batman porte la mention “Batman est une création de Bob Kane” et qu'il a mis du temps à reconnaître que sans Finger, on n'aurait jamais eu le Batman que l'on connaît aujourd'hui… Et encore, il a attendu que Finger soit mort depuis un bail, en 1989, pour le dire !
    Ce qui me ferait vraiment plaisir, c'est que Finger soit aussi reconnu officiellement, je veux dire par les ayant-droit !
    Bref, désolé pour la digression ! ^^

    Mais je suis d'accord avec toi, Jim Aparo mérite autant de reconnaissance que ceux que tu cites (à part un ! 😉 )

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    J'ai écrit un peu vite, je ne voulais pas dire que c'est l'album de super héros le plus enthousiasmant que j'ai lu cette année (j'ai quand même préféré l'anthologie de Superman et Kingdom Come) mais c'est effectivement l'un des meilleurs.


    Tu as lu Kingdom Come cette année ? ça me fait penser que je dois le relire, tiens !

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    Et j'ai hâte de lire ton avis sur Kamandi !
    Surtout que j'ai adoré l'histoire qui lui était consacrée dans l'anthologie de Jack Kirby !
    Je suis réellement dingue de ce dessinateur, c'était vraiment un authentique génie du 9e art, de la même trempe que Osamu Tezuka et Hergé.
    Je suis épaté par le dynamisme incroyable de ses planches, la forte puissance évocatrice de son trait et l'extraordinaire inventivité dont il faisait preuve pour élaborer ses histoires.
    John Romita Sr n'a pas tari d'éloges sur l'immense talent de conteur de Kirby, Romita disait que, même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait jamais imaginé un personnage gigantesque comme Galactus capable d'engloutir des planètes.
    Il disait avec beaucoup d'admiration que Jack Kirby fut la “plus grande force créative” qu'il n'ait jamais rencontré de sa vie.


    Mais non seulement Kamandi est une bombe, mais j'espère aussi que toute l'oeuvre du maître chez DC sortira chez nous !
    Je dois finir de relire le premier tome, et j'y reviendrai sans problème ! J'ai déjà commencé à écrire dessus, et ça sort tout seul, tant j'ai pris un pied pas possible ! 😃

    Citation (Xanatos @ 09/11/2013 17:36)
    Tout à fait d'accord avec toi, les traductions de Urban Comics sont toujours de très haute qualité, ce qui accentue notre plaisir de lecture et témoigne de leur respect, tant envers les oeuvres originales qu'envers leur lectorat.

    On est loin de Panini qui est bien plus inégal dans ce domaine. Ils ont certains bons traducteurs/bonnes traductrices (Nicole Duclos a fait un travail remarquable sur Daredevil et le Punisher, Jeremy Mannesse a fait une très bonne traduction de Preacher de Garth Ennis et Steve Dillon) alors que d'autres ont fait un travail innommable (l'inénarrable Geneviève Coulomb et ses traductions épouvantables des intégrales de Spider-Man et X-Men entre autres).

    Heureusement, il semblerait que Madame Coulomb ait pris sa retraite cette année. OUF ! ^__^


    C'est classe, ça ! Ma première intégrale de Spider-Man (1962-1963) ne s'en remet toujours pas ! 😂
    Sérieusement, je n'ai pas eu envie de continuer après !

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    Cyril
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    Cyril le #288911

    J'ai lu aussi ce volume d'Aparo et mon avis est assez mitigé : il y a quelques très bonnes histoires, comme celle avec les Teen titans qui revient de façon très intéressante et nuancée sur la situation des noirs aux Etats-Unis après l'abolition de la ségrégation. Et le volume a le mérite de contenir des histoires aux thématiques très variées (gangsters, complots internationaux, aliens…).

    A côté de ça, il y a quand même quelques défauts assez embêtants comme effectivement le fait que Batman se fasse trop souvent avoir. Ce qui m'a le plus gêné/choqué, c'est quand même la seconde histoire avec le sergent Rock lorsque Batman dit à son ami de tirer sur leur ennemi : c'est l'exact opposé des valeurs de Batman et le hiatuis est d'autant plus choquant que, quelques histoires auparavant, Gordon avait trouvé que Batman était dépassé avec son refus de tuer.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288912
    La Mort de Superman
    Un monde sans Superman

    Jurgens – Ordway – Simonson – Stern
    Le règne des Supermen
    Jurgens – Kesel – Simonson – Stern

    Quelque part sur Terre, ou plutôt sous Terre, un monstre enfermé se libère peu à peu de ses entraves et de sa prison , à la force de ses poings, de ses phalanges.
    Ce monstre est une machine à tuer, implacable, qui ne semble avoir d'autre ambition que celle de tuer tout ce qui vit dans son sillage, riant inlassablement et criant “Doom !”
    La Ligue de Justice est impuissante face à ce monstre, vite surnommé Doomsday.
    C'est à ce moment que Superman entre en scène. Un duel de titans débute alors.

    Doomsday est aussi puissant, sinon plus, que Superman. Leur combat se poursuit pendant des heures, sur plusieurs kilomètres, pour se terminer en plein centre de Metropolis.
    L'issue est connue, après tout le titre de ce run est “La Mort de Superman“.
    Comment l'Humanité va-t-elle gérer la mort de son plus grand héros ? Loïs Lane, qui était alors fiancée à Clark Kent, Jonathan et Martha Kent, les parents adoptifs de Superman, Lex Luthor II, le “fils” de Lex Luthor, la Ligue de Justice. Chacun d'entre eux gérera la mort de ce dieu de manière plus ou moins différente.
    Tandis que certains tenteront de faire le deuil de Superman, d'autres nieront et feront tout pour “ressusciter dieu”. D'autres encore, sachant que Clark Kent était Superman, devront continuer à entretenir le secret sur son identité, afin de protéger sa famille.

    Volà une histoire totalement ancrée dans son époque, une histoire qui a surtout marqué son époque !
    Si vous avez été, au moins, adolescents au cours des années 90, impossible que vous n'ayez pas ne serait-ce qu'entendu parler de cet évènement qui a bouleversé le monde des comics à l'époque, et dont la portée a dépassé le simple cadre de la bande-dessinée américaine, comme rarement ce fut le cas !
    Et pourtant, dans le monde des comics, la mort (et le retour) des super-héros est presque une banalité, un passage obligé ! La façon dont les gens ont réagi montre bien que Superman n'a jamais été, et ne sera jamais, un super-héros comme les autres. C'est LE Super-Héros par définition, et une icône très forte ! Imaginez que Mickey ait été annoncé comme mort, le choc aurait été le même !
    Tous les médias s'étaient intéressés à la mort du premier super-héros, et les journaux télévisés ont largement diffusé la nouvelle, même en France !

    – La genèse de La Mort de Superman :
    Superman : The Man of Steel, Superman, The Adventures of Superman et Action Comics. Ces quatre titres mensuels consacrés à l'Homme d'Acier à cette époque étaient tous liés entre eux et racontaient cette histoire unique. Au même moment d'ailleurs, tous les titres Batman se consacraient à Knightfall (en cours de parution chez Urban)
    Le point commun entre ces deux évènements ? Ils se posent tous deux en réaction au courant cynique de l'époque, mettant en avant des anti-héros prêts à se salir les mains, éventuellement à tuer, pour parvenir à leurs fins.
    C'est en mettant ses deux plus grands super-héros en situation d'échec face à une force implacable (Doomsday pour Superman, Bane pour Batman), puis en les mettant littéralement hors de combat pendant une longue période, que les auteurs abordent cet avènement des anti-héros. En effet, la nature ne supportant pas le vide, l'absence de Superman et de Batman est comblée par d'autres avatars. Des avatars à la morale bien plus fluctuante que celle de leurs vénérables ainés.
    En bousculant le statu quo, l'éditeur joue aussi avec les attentes du public. “Si la mode est aux anti-héros ultra-violents, OK ! Pas de souci ! On vous débarrasse de Superman !” semblent nous dire les auteurs. Et tout-à-coup, le lecteur qui considérait l'Homme d'Acier comme un élément de son décor quotidien, voit disparaître quelque chose de familier, d'évident, qui a toujours été présent. Il se retrouve orphelin en quelque sorte. Le choc est rude. Certes, Superman faisait tapisserie (les ventes n'étaient alors pas formidables), mais il était “là”.
    Dans la préface du tome 2, Mike Carlin résume parfaitement la chose :
    Les journalistes nous demandaient 'comment osez-vous arracher Superman aux gens ?' Je leur demandais en retour 'ça remonte à quand, la dernière fois où vous avez acheté un numéro de Superman ?' La réponse, invariablement, était quelque chose comme 'Euh… il y a vingt ou trente ans.'
    De l'eau à mon moulin : 'si vous n'arrosez pas vos plantes, elles MEURENT. Et Superman était là alors que vous n'y étiez plus !'

    Il faut bien sûr aussi prendre en compte un autre évènement : La série Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman ! Cette série se concentrait en grande partie sur la romance entre Loïs Lane et Clark Kent, et qui devait à terme mener au mariage des deux journalistes. Or, le mariage était aussi dans le planning du comic, à peu près à la même période. Il fut donc décidé, afin de ne pas empiéter sur la série, de trouver une autre idée, de retarder le mariage, ce qui amena à cette histoire.

    La Mort de Superman peut être décomposée en 3 parties distinctes :
    – Le combat entre Doomsday et Superman, jusque son final tragique (tome 1)
    – Le deuil de Superman (tome 1)
    – L'arrivée des Supermen (tome 2)

    Le second tome se consacre donc au “règne des Supermen“.

    Dans le Règne des Supermen, quatre personnages se réclament successeurs de Superman, voire se désignent en tant qu'authentique Superman.

    Le premier à nous être présenté semble posséder le corps même de Superman. S'agit-il de Superman lui-même qui aurait changé ? Ses méthodes sont plus expéditives, il va parfois même jusqu'à tuer les malfaiteurs. Il porte en permanence une espèce de visière jaune pour protéger ses yeux du soleil.

    Le deuxième est un homme, monsieur tout le monde des bas quartiers, Henry Johnson, alias John Henry Irons, alias l'Homme d'Acier, alias Steel.
    Se sentant responsable de la circulation d'armes de son invention, il décide de rendre hommage à Superman en se construisant une armure portant le symbole et la cape du héros mort au combat.

    Le troisième certifie être Superman même. S'il ressemble à Superman, la moitié de son corps est cybernétique, lui donnant un air pas très rassurant de T-800. A ceux qui doutent de lui il déclare être différent car il a été endommagé, qu'il a perdu une partie de sa mémoire. Pourtant, les analyses semblent lui donner raison. Il serait bel et bien Superman, le seul et unique. Certainement le plus mystérieux des quatre prétendants.

    Le quatrième, enfin, s'annonce très vite comme étant le clone de Superman. Il s'agit d'une version plus jeune de l'Homme d'Acier, bien qu'il refuse avec véhémence qu'on l'appelle “Superboy”.
    Adolescent, il est impétueux et prétentieux. Comme Superman il vole, possède une super force, et les balles ricochent sur lui. Néanmoins, il semble détenir d'autres pouvoirs qu'il ne maîtrise pas encore complètement.

    Les chapitres du Règne des Supermen sont parfaitement construits. Si au départ chaque partie (sur 20) se concentre uniquement sur le super-héros qui lui est attitré (chacun des quatre mensuels de Superman se consacrant à un seul des quatre prétendants), les “Supermen” vont vite se croiser, se toiser du regard, se sentir le derrière, se disputer, se confronter, jusqu'à ce qu'un terrible évènement secoue la planète et fasse ressortir au grand jour le grand salopard de l'histoire !
    A mes yeux, cette troisième partie de la Mort de Superman est la plus intéressante du lot, dans la mesure où l'on peut constater que les différentes équipes de création ont fait de l'excellent travail ! Tous les éléments s'imbriquent parfaitement et donnent au lecteur suffisamment de matière pour le tenir en haleine jusqu'aux révélations cruciales !

    On appréciera aussi ce clin d'oeil aux Quatre Fantastiques (qui tient certainement plus de l'hommage au King Kirby qu'à Marvel) dans le chapitre 15 (Superman #81 – Septembre 1993), avec l'origine du cyborg Superman racontée par un de ses serviteurs.
    Suite à cela, le sujet et ses trois compagnons ont gagné des Facultés Fantastiques.
    Un peu plus tard, dans l'épilogue 1 (Adventure of Superman #505), un groupe de quatre malfaiteurs, dont le meneur se nomme Deke Dickson, possédant chacun la même combinaison (évoquant celle des FF, mais de couleur orange), semble encore nous ramener aux FF. Le meneur, Deke Dickson (que ce soit dans l'apparence physique comme dans le nom, c'est un Reed Richards à peine voilé) est en couple avec la femme du groupe, une blonde prénommée Sheila (Sheila = Sue Storm ?).
    Le temps d'une image, Clark Kent se fend aussi d'une excellente, et désopilante, référence pop au feuilleton Dallas à travers cette scène :

    Le genre de révélation qui effraie tout fan de séries à suspense et d'intrigues alambiquées qui se respecte, l'Ultime épée de Damoclès ! 😂

    Malgré une deuxième partie un peu trop longue et parfois assez molle, ces deux tomes de la Mort de Superman forment une histoire absolument captivante et intrigante.
    Le combat entre Superman et Doomsday fait partie des évènements majeurs des années 90, tout comme sa conclusion, et ce qui suivit ! Puis on prend aussi plaisir à se voir brinquebaler d'un “Superman” à l'autre !
    Une fois passée la deuxième partie, il se passe énormément de choses à chaque chapitre, et comme je l'ai déjà indiqué, les auteurs ont merveilleusement su se renvoyer la balle !

    A noter que cette édition Urban est la seule édition complète sortie à ce jour en France.
    Panini a bien sorti un “omnibus” fin 2008, mais il était allégé, tronqué. 760 pages contre plus d'un millier pour Urban, le compte est vite fait !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #288913

    Citation (feanor curufinwe @ 09/11/2013 18:36)
    Bob Kane, j'aurais préféré que tu mentionnes plutôt Bill Finger, mais bon ! 😛
    Kane est plus un chef d'entreprise qu'un créateur, comme tu dois le savoir, et le problème avec lui c'est qu'il s'est longtemps attribué tous les mérites de la création de Batman et de ses plus grands vilains, comme le Joker, par exemple, alors que c'est loooooiiin d'être le cas !
    Quand je vois, encore aujourd'hui, que tout ce qui a trait à Batman porte la mention “Batman est une création de Bob Kane” et qu'il a mis du temps à reconnaître que sans Finger, on n'aurait jamais eu le Batman que l'on connaît aujourd'hui… Et encore, il a attendu que Finger soit mort depuis un bail, en 1989, pour le dire !
    Ce qui me ferait vraiment plaisir, c'est que Finger soit aussi reconnu officiellement, je veux dire par les ayant-droit !
    Bref, désolé pour la digression ! ^^

    Mais je suis d'accord avec toi, Jim Aparo mérite autant de reconnaissance que ceux que tu cites (à part un ! 😉 )

    Attention, là, j'ai parlé uniquement des dessinateurs !
    Si j'avais parlé des scénaristes, j'aurais évidemment cité Bill Finger, cela va de soi ! 😉
    Et j'aurais évoqué également Jerry Robinson (le créateur du Joker et de Robin), Edmond Hamilton, Denny O'Neil, Alan Moore, Frank Miller (sauf sur All Star Batman ! )…

    Sinon, je ne fais pas partie des fans qui décrient Bob Kane (je n'ai d'ailleurs pas DU TOUT aimé le lynchage de Bob Kane auquel s'est livré Jérôme Wicky dans le dossier Batman du numéro 18/19, il était bien trop haineux et excessif, c'était le seul bémol de son excellent dossier).

    Si c'est Bob Kane qui a crée le personnage (il s'est inspiré du personnage de Zorro interprété par Douglas Fairbanks pour le concevoir, ainsi que du film d'épousante “The Bat” sans oublier les ailes volantes de Léonard de Vinci), c'est effectivement Bill Finger qui a crée la mythologie du personnage (la Batcave, les gadgets extraordinaires du personnage, ses origines tragiques, certains de ses plus grands ennemis).

    D'ailleurs pour Bill Finger, à chaque fois que je faisais une critique détaillée de la saga Batman sur ce forum (et sur des forums voisins), je l'ai toujours cité lui et Bob Kane, c'est vraiment ce tandem qui a lancé le personnage et qui a forgé sa légende… avec bien entendu par la suite des scénaristes de génie et d'immense dessinateurs qui ont contribué à accroître son aura et sa notoriété.

    Sinon, depuis plus d'une décennie, on assiste tout de même à une réhabilitation de Bill Finger,(il était temps d'ailleurs) les récompenses attribuées à de grands scénaristes sont des “Finger Awards” aussi connus à présent que les “Eisner Awards”, et, dans la série The New Batman Adventures, parmi les géants ayant travaillé sur Batman, Bill Finger est nommé et crédité en premier.
    Mais je suis d'accord avec toi sur le fait que les ayant droits devraient systématiquement citer Bill Finger, comme ce qui est fait avec Superman, puisque ce sont Jerry Siegel (scénariste) et Joe Shuster (dessinateur) qui sont toujours nommés.

    En fait pour Bob Kane, c'était certes avant tout un bon homme d'affaires, mais j'ai trouvé aussi que c'était un bon dessinateur.
    Son trait n'est certes pas particulièrement esthétique, mais il est tout de même très efficace, notamment dans ses scènes d'action particulièrement dynamiques et il arrivait bien à retranscrire le sentiment de terreur éprouvé par les criminels confrontés à Batman.

    Il a par ailleurs été consultant sur les films de Batman de Tim Burton et il a été très satisfait des deux long métrages qui d'après lui étaient plus proches et respectueux des tout premiers comics que la série live fantaisiste des années 60 (qui elle était plus proche des comics déjantés de Batman du début des années 60 ! ).

    La rancoeur qu'éprouvent certains fans envers lui provient du fait que Bill Finger est mort dans la misère la plus totale alors que lui est devenu millionnaire (c'est bien entendu complètement injuste qu'un si grand scénariste que Bill Finger ait fini ainsi).
    Mais d'après la rédaction de Comic Box il n'a pas voulu délibérément flouer son partenaire, mais il est certain qu'il ne voulait pas connaître les mêmes mésaventures que Siegel et Shuster qui se sont fait spolier leur création par DC Comics et leur avaient intenté des procès.

    Et puis, même quand il est devenu riche, Bob Kane a fait tout de même de bonnes actions, il a aidé financièrement certains hôpitaux ainsi que des organismes de charité.

    Lui même étant issu d'un milieu social très pauvre, cela lui tenait à coeur d'aider les gens les plus démunis.

    Je ne fais pas partie des fans qui haïssent Bob Kane, mais je ne fais pas partie non plus de ceux qui estiment que tout le mérite de la création de Batman lui revienne à lui seul (ce qui serait extrêmement réducteur).

    Mais en tant que dessinateur “historique” de Batman (puisqu'il fut le premier), il ne doit pas être oublié, mais il ne faut pas non plus qu'il éclipse ses successeurs puisque bon nombre d'entre eux furent bien plus talentueux que lui.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288914

    Je pensais à peu près la même chose que toi avant, Xanatos !
    Mais je t'assure que plus on en apprend sur toutes les crasses qu'il a faites à Finger (ou à d'autres comme Siegel et Shuster), moins on garde de respect pour cette personne ! Et je parle de faits authentiques !
    Je ne peux pas actuellement accéder à mon ordinateur (mon neveu fait sa sieste dans la chambre où il se trouve ! ^^ ), mais d'ici ce soir, ou demain au plus tard, j'éditerai mon post pour donner des exemples ! C'est édifiant !

    Edith : Je ne vais pas aller trop loin dans les exemples, mais quelques-uns devraient suffire !
    Bob Kane aurait pu être poursuivi en justice par Sheldon Modoff pour questions de droits, puisque ce dernier était son nègre, et qu'au bout d'un moment, c'était lui et non Kane qui dessinait tout. Mais il ne l'a pas fait, parce qu'il avait passé un accord avec Kane.
    Kane a par contre été poursuivi en justice par celui qui avait dessiné ses portraits de clown, alors qu'il disait qu'il en était le créateur, et qu'il en était assez fier d'ailleurs (même plus que Batman), du genre "le musée du Louvre remplacera le portrait de Mona Lisa par mes portraits de clown !" (qui, de l'avis de Drake, étaient insipides !)
    Et cette histoire est racontée par Arnold Drake !

    Siegel et Shuster ont essayé de renégocier leurs droits sur Superman à DC Comics, et ils ont pensé que Bob Kane, qui arrivait aussi à la fin de son contrat, se joindrait à eux. Ce qu'il leur avait assuré.
    Mais il est allé par la suite avertir Jack Liebowitz des intentions des créateurs de Superman !
    Et pendant ce temps, Kane a renégocié son contrat (genre augmentation de salaire conséquente) en déclarant que son contrat d'origine était invalide parce qu'il l'avait signé étant mineur, ce qui est absolument faux ! Il suffit d'ailleurs de jeter un coup d'oeil à sa tombe pour s'en rendre compte ! Il est né en 1915 ! (Batman est sorti en 39, il avait donc 24 ans)

    Non seulement il a planté un poignard dans le dos de Siegel et Shuster, mais il en a profité et menti sur son âge pour pouvoir obtenir un contrat plus avantageux…

    Enfin, une dernière anecdote, sur sa relation avec Finger.
    Il y a cette fameuse lettre que Bob Kane a écrite, dans les années 60, dans laquelle il s'adresse aux fans de Batman, disant en substance qu'il est le seul et unique créateur de Batman, que Robin était son idée, et en fait à peu près tout ce qui fait du Batman le Batman !
    Je cite :
    " I created the title, masthead, the format and concept, as well as the Batman figure and costume. Robin, the boy wonder, was also my idea, . . . not Bill's."
    "In the folklore of legendary comic history of our times, I know that Bob Kane will be remembered as the creator of 'Batman,' and no one else."
    Pour la lettre complète, ça se passe par-ici !

    Dans son autobiographie "Batman and Me", en 1989, il se ravise pourtant !
    Il dit qu'il aimerait bien revenir quinze ans en arrière (en 1974, année de la mort de Bill Finger), que c'est un "héros méconnu", et qu'il aimerait lui dire qu'il a mérité de voir son nom écrit en tant que co-créateur.
    Le résultat, aujourd'hui, est toujours le même : Jetez un oeil à vos DVD / Blu-Ray, ou à vos comics Batman. "Batman est une création de Bob Kane". Sic.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288915
    Kamandi
    Jack Kirby

    Dans un futur indéterminé, le monde se remet d'une terrible catastrophe, oubliée dans les limbes du temps.
    Les seuls humains ayant survécu sont ceux qui s'étaient réfugiés à temps dans des bunkers. Un jeune garçon, élevé dans ces bunkers, débute un voyage. Il s'appelle Kamandi, déformation de "Command D", infime partie d'un immense complexe de bunkers souterrains, dans laquelle il a vécu toute sa courte vie. Seuls Kamandi et son grand-père y ont survécu.
    Afin de découvrir le monde renouvelé, Kamandi part à l'aventure à la recherche d'autres survivants, avide de reconquérir la Terre. Il traverse les Etats-Unis dévastés, de New-York à Washington, puis finit ce premier volume dans un Chicago qui ne manquera pas de le surprendre.
    Tout au long de son incroyable périple, Kamandi découvrira que les humains ont survécu, mais qu'ils ont régressé au point de perdre, ou presque, le langage et se comportent comme des animaux sauvages.

    Pendant ce même voyage, il verra que les autres mammifères ont évolué, jusqu'à prendre la place des Hommes en tant qu'espèce dominante. Loups, lions, tigres, gorilles, ours, chiens, rats, chauves-souris… Leurs ancêtres se sont échappés des zoos, ont appris à se tenir sur leurs pattes postérieures, à parler, bref, ils sont devenus des "êtres civilisés".
    Par petites touches, l'histoire nous révélera les évènements qui ont mené à cette terrible époque, ainsi que la raison de l'évolution des animaux à un stade anthropomorphique.

    Constamment révolté par la condition de ses semblables, devenus des esclaves, voire des animaux de compagnie, Kamandi n'aura de cesse de mener la lutte pour libérer l'Humanité de l'esclavage. Au fur et à mesure de son voyage dans ce qui était avant les Etats-Unis d'Amérique, il s'alliera à d'autres humains, mais aussi à des non-humains qui épouseront peu ou prou sa cause, ou deviendront ses alliés par la force des choses, comme docteur Canus, Sultin le lion ranger, Ben Boxer ou Tuftan le prince tigre.
    Kamandi se bat pour que l'Humanité retrouve sa place dominante, mais aussi avant tout pour lui laisser une seconde chance d'exister. Pour ce faire, il s'assurera qu'elle ne commette plus les mêmes erreurs qui l'ont amenée à régresser. Il s'attaquera ainsi également aux créations humaines étant à ses yeux à l'origine de l'état actuel du monde et de l'Humanité. Mais ce combat n'est-il pas perdu d'avance ? Ne devrait-il pas plutôt lutter pour qu'animaux et humains puissent vivre en harmonie, d'égal à égal ?

    Sa hargne et son esprit rebelle pousseront continuellement le courageux et téméraire Kamandi vers l'avant, malgré les nombreux malheurs qui l'attendent sur son chemin. Mort, trahison, amitié, amour, rien ne lui sera épargné ! Il lui arrivera aussi assez souvent d'être séparé de ses amis et alliés.
    Il apprendra de ses erreurs et devra se remettre souvent en question s'il souhaite survivre et mener à bien la mission qu'il s'est fixé.
    Pour paraphraser un autre célèbre héros blond en pagne, "Ta vie est un cri, Kamandi!"

    La première chose qui nous vient à l'esprit lorsqu'on commence à lire les aventures de Kamandi c'est immanquablement "La Planète des Singes" ! Comment pourrait-il en être autrement quand, dès la deuxième page du premier chapitre, on découvre la Statue de la Liberté, émergeant à peine de la mer avec quelques buildings, dernier vestige apparent d'une New-York engloutie ?
    D'autres influences parsèment l'oeuvre, tel ce chapitre qui parodie King Kong, et qui fera dire à Kamandi : "Même les anciens, malgré l'imagination déployée dans leurs films n'auraient pas inventé une telle histoire !"
    Il arrive aussi que Kirby utilise l'actualité comme influence dans ses histoires, comme dans le chapitre parodiant le scandale du Watergate, alors qu'il était au centre de toutes les attentions à l'époque (1974), et que Nixon n'avait pas encore démissionné !

    L'un des plus grands intérêts de Kamandi réside aussi dans son personnage principal, Kamandi lui-même ! Éternel insoumis, esprit combatif, particulièrement débrouillard, vif et très cultivé. Ces atouts lui seront très souvent décisifs dans les périlleuses aventures qui l'attendent, au milieu de cet environnement terriblement hostile pour l'Homme.
    Ses alliances sont très souvent fragiles, et bien que les animaux avec lesquels il fera équipe pour survivre sont des alliés fiables, ils font néanmoins preuve de beaucoup de réticence, et parfois d'incrédulité, à accepter de considérer Kamandi (ou plus généralement l'Humanité) comme leur égal. Il arrive donc qu'ils le traitent avec un certain dédain, voire du mépris, lorsqu'il leur fait part de ses plans. Un peu comme des adultes envers un enfant.
    Et vu le caractère de Kamandi, cela finit souvent en grosses disputes, voire en baston!
    C'est ce côté assez imprévisible dans l'histoire qui apporte un certain piment aux aventures du jeune blond. On ne sait jamais comment va finir chaque chapitre, et encore moins jusqu'où sa quête va le mener !

    C'est ainsi que l'on referme ce premier tome des aventures de Kamandi, excité à l'idée de savoir ce qu'il va se passer, quelles rencontres fera-t-il, quelles alliances sera-t-il amené à faire pour pouvoir continuer son combat ! Et bien sûr, quelle sera la finalité de son aventure, jusqu'où ira-t-il !

    Rien ne semble pouvoir l'arrêter, malgré les nombreuses embûches et déconvenues qu'il trouvera sur son chemin, et les pertes, bien sûr !
    Jack Kirby nous livre ici une extraordinaire aventure dans un monde apocalyptique, qui ne cache pas ses influences (et en joue parfois), et qui a pourtant une personnalité unique, un punch incroyable, servi à merveille par le trait du Maître !
    A chaque nouvelle page tournée, on reste scotché à l'action ! Il se passe mille choses par chapitre, et ça ne s'essoufle jamais ! Au moment où l'on pense qu'une certaine redondance commence à s'installer, PAF ! On écarquille les yeux devant les trouvailles du King !
    Y a pas à discuter, Kamandi est une oeuvre indispensable et incontournable de la Bande-Dessinée Mondiale !

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    Xanatos
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    Xanatos le #288916

    Batman Terre -Un
    Scénario de Geoff Johns et dessins de Gary Frank

    J'ai trouvé cet album sympathique, mais j'en attendais mieux.

    Parmi les éléments positifs, il y a les dessins de Gary Frank qui sont franchement très beaux, un régal pour les yeux.
    Même si, à titre personnel, je suis un peu nostalgique de son ancien style graphique qu'il avait employé sur les numéros de The Incredible Hulk lors du run de Peter David, ses dessins à l'époque étaient magnifiques et je trouvais qu'il était au sommet de son art…
    Même s'il a fait un travail admirable sur ce récit de Batman.

    Quant à l'histoire…
    Et bien je suis partagé.

    C'est certes “rafraîchissant” de voir Batman commettre des erreurs de débutant ainsi que certains de ses gadgets qui se déglinguent lors des moments critiques.

    En revanche, je n'ai pas du tout été convaincu par le traitement de Alfred Pennyworth, qui à l'exception du nom et du prénom n'a rien en commun avec le majordome distingué à l'humour pince sans rire de l'univers classique.

    Geoff Johns a certes voulu innover et pensait qu'il serait plus judicieux de mettre en avant un ancien militaire très “bad ass” comme mentor de Bruce Wayne, mais bizarrement, je le trouve pas très crédible.

    Je trouvais que Harvey Bullock était plus convaincant dans cette histoire.
    Là aussi il est aux antipodes du personnage original: ici c'est un play boy très beau, bien bâti, frimeur et charmeur.
    Toutefois, c'est également un homme intègre et épris de justice qui ne supporte pas que les pires bandits s'en prennent aux plus faibles et aux innocents.
    J'ai aimé son caractère nuancé, cela le rendait très vraisemblable.

    Gordon est bien plus lâche que dans l'univers d'origine, même si on comprend les raisons qui le poussent à fermer les yeux sur certains crimes (comme l'assassinat de sa femme par des policiers corrompus parce qu'il a osé se rebeller contre ce système pourri). Il veut avant tout préserver sa fille Barbara.
    Heureusement, il finit par changer d'avis et vers la fin, on le voit prendre ses responsabilités.

    J'ai plutôt bien aimé le Pingouin en maire corrompu de Gotham City ce qui colle bien avec le personnage.

    Depuis plus d'une décennie, c'est devenu un vrai chef de mafieux à part entière dans l'univers classique, et, lors de la saga du “No Man's Land” il s'est imposé avec maestria comme le chef d'un puissant cartel de criminels et a disposé des ressources économiques les plus importantes de la ville.

    Par contre, j'ai trouvé sa fin franchement pitoyable avec Alfred qui l'abat à bout portant pour sauver Batman. Il aurait été plus subtil que Batman fasse dévoiler au grand jour devant les électeurs et les médias, les magouilles dans lesquelles ce politicien était trempé jusqu'au cou.

    L'histoire était sympathique et intéressante et bénéficie également de jolies scènes d'action, mais je pense qu'elle aurait pu être bien meilleure.

    Il lui manque un vrai souffle épique qui aurait pu la transcender qui en aurait fait une véritable référence.

    On est vraiment loin de la sublime réussite que fut chez Marvel Ultimate Spider-Man de Brian Michael Bendis et Mark Bagley.
    Même si le “ultimate” Peter Parker avait des traits de caractère qui lui étaient propres, on retrouvait également chez lui l'essence du vrai Spider-Man.

    Le tour de force de Bendis sur cette série, c'est qu'elle n'était pas une vulgaire décalcomanie de l'univers classique et savait jouer avec les attentes du lectorat, mais elle ne rendait pas la plupart des personnages trop différents afin que ceux ci ne soient pas trahis.
    Et même parmi les personnages totalement différents, c'était généralement une réussite: Gwen Stacy est par exemple beaucoup plus haute en couleurs que son alter ego de l'univers classique.
    Un pari difficile que Bendis est pourtant parvenu à relever avec brio puisque Ultimate Spider-Man est devenu une excellente série de Spider-Man ainsi qu'une oeuvre culte (même si elle a connu des hauts et des bas).

    A contrario dans Batman Terre-Un, j'avais pas l'impression de voir Batman le héros que j'adore tant mais plutôt un type qui se déguise en Batman, même si ce personnage est intéressant.

    Si Batman Terre – Un continue sur sa lignée, je doute fort qu'elle devienne une référence et fasse date.

    Attention, j'ai tout de même passé un bon moment lors de sa lecture, mais je ne l'ai pas trouvé extraordinaire.

    En bref, ce fut une bonne histoire, très agréable, mais pas transcendante. Néanmoins, elle a malgré tout un certain potentiel.

    Attendons de voir si Geoff Johns et Gary Frank arriveront à transformer l'essai lors des prochains numéros de leur série.

    Sinon, pour changer de sujet, un grand BRAVO pour ta magnifique critique de Kamandi Feanor. 😃

    L'histoire de Kamandi publiée dans Jack Kirby anthologie a été l'une de celles qui m'ont le plus enthousiasmé dans ce fabuleux livre et je suis ravi de savoir que les autres aventures de ce jeune homme intrépide soient tout aussi palpitantes et inventives.

    Le livre obligatoire à acheter pour moi à la fin de l'année, ex-aequo avec l'anthologie de Batman.

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