Justin Gray – Jimmy Palmiotti
Amanda Conner
– 'Femme volante à forte poitrine' ?! Bah… j'ai entendu pire."
Venue de Terre-2 et de la Société de Justice, Karen Starr, alias Power Girl, apprend à s'acclimater au nouveau monde dans lequel elle se trouve, plus précisément à New-York.
Elle a monté très récemment sa propre entreprise, Starrware Labs, une société de recherche technologique dont le but est de "trouver de nouvelles solutions pour pallier aux problèmes écologiques et environnementaux de la planète".
Alors qu'elle embauche le personnel, New-York est attaquée par des robots, envoyés par Ultra-Humanite, savant fou dont le cerveau est transplanté dans un gorille albinos.
Grâce à la technologie de son vaisseau, Ultra-Humanite emporte une partie de Manhattan et menace Power Girl : Soit il emporte Manhattan, soit Power Girl offre son corps (littéralement) à Humanite.
Ce premier tome est composé de trois histoires, ainsi que de quelques pistes qui devraient être exploitées ensuite, comme l'affaire des photo.
La première histoire (des chapitres 1 à 3) oppose donc Power Girl à Ultra-Humanite.
La deuxième s'intéresse rapidement (chapitre 4) à une invasion de la ville par une sorcière sortie de Donjons et Dragons, alors que Karen emmène Terra au cinéma.
Enfin, la troisième histoire voit trois extra-terrestres arriver sur Terre. Power Girl devra découvrir quelles sont leurs intentions, tout en continuant de gérer son entreprise et son manque de personnel.
Power Girl est une série très légère, mais pourtant il s'y passe des choses graves, comme New-York sur le point d'être détruite, par exemple, ou encore une invasion de la ville par des hordes de trolls et autres monstres mythiques. On assiste aussi à quelques mises à mort.
Mais rien n'y fait, Power Girl reste une série au ton léger ! C'est peut-être dû au fait que Karen Starr est tellement puissante que même lorsque le danger est réel, on ne ressent pas une conscience de l'imminence de ce danger. Quoi qu'il arrive, tout ira bien avec elle dans les parages !
Mais en fait, si la série est légère, c'est parce que l'intérêt du titre ne repose pas vraiment sur ces problèmes de savants fous venus détruire la ville, ou de ces extra-terrestres qui débarquent du jour au lendemain.
Le récit ne se concentre que sur une seule personne, Karen Starr, et bien évidemment aussi sur les personnages qui gravitent autour.
En fait, c'est autant sur Power Girl que sur Karen Starr que les auteurs se penchent. La super-héroïne qui affronte les vilains du jour, et la jeune femme qui monte son entreprise, s'occupe de son chat, cherche un appartement, apprend à son amie Atlee ce qu'est une vie ordinaire, etc…
Atlee est originaire d'un peuple intra-terrestre qui vit à des centaines de kilomètres de la surface, dans un monde appelé Strata. C'est la troisième représentante de cette race à faire son apparition dans le DC Verse. L'alias de Terra est utilisé par chacune des trois représentantes de ce monde.
Son pouvoir est le même que celui des autres Terra : La géokinésie. Par sa seule volonté, elle peut modifier la forme de son environnement géologique proche. Elle peut aussi projeter des rochers, ou se tenir dessus pour se déplacer dans les airs.
Elle considère Karen Starr comme sa meilleure amie, et c'est elle qui lui apprend les us et coutumes de la surface, qu'elle découvre au fur et à mesure.
D'ailleurs, par ses décalages, Terra apporte à l'histoire une note humoristique supplémentaire.
Il y a par exemple cette scène qui est certainement mon passage préféré de ce premier volume : Lorsque Karen sort du cinéma avec Terra et qu'elle se change dans une ruelle en Power Girl. Elle explique à Terra qu'il faut toujours avoir son costume sur soi (sauf si elle est en robe de soirée ou en bikini, ce qui se comprend). Terra n'a pas ce réflexe, mais elle imite innocemment Karen en enlevant son pantalon, et se retrouve du coup à affronter des ogres et des trolls en petite culotte (elle a quand même gardé son pull) pour tout costume de super-héroïne !
C'est montré de façon tellement innocente, sans qu'il y ait là quoi que ce soit de racoleur ou de véritablement sexy, que la petite Terra en devient tout de suite l'une des attractions principales de cette série ! Impossible ensuite de parler de Power Girl à vos amis sans évoquer Terra !
Cependant, on ne va pas non plus se le cacher, oui, il y a un côté inévitablement sexy, et c'est un des intérêts de ce titre. Power Girl + Amanda Conner, c'est inévitable ! Et Karen est absolument consciente de son statut.
Elle ne prend pas la mouche lorsqu'un employé ne peut s'empêcher de baisser les yeux devant elle, face à son décolleté, du moment que ça ne va pas plus loin. Car elle sait facilement remettre n'importe quel mâle en rut à sa place, et sans utiliser un seul instant sa super-force.
Conner sait mettre la super-héroïne dans des situations assez embarrassantes, et il me semble qu'il s'agit là de la seule super-héroïne dont on ne manque jamais le moment où elle enlève ses habits pour passer de l'identité civile au super alter-ego !
Et puis, le côté sexy est aussi mis en avant chez certains personnages masculins, comme ce robot-sexuel des trois femmes extra-terrestres (il faut bien passer le temps lors d'un voyage entre plusieurs systèmes solaires), qui n'hésite pas à aguicher Power Girl.
Mais encore une fois, tout ça n'est jamais racoleur ni vulgaire.
Toujours dans l'optique d'un titre léger, Power Girl joue aussi quelque peu avec la culture populaire. Quelques références émaillent le récit. On pense par exemple aux "tentacules de manga" qui laissent Wonder Woman dubitative, aux p'tits gars de Big Bang Theory qui le temps d'une page rencontrent Karen et Terra au cinéma, ou encore à quelques clins d'oeil très légers à Doctor Who (très légers, donc ce n'est pas de l'ordre du TARDIS dans le repère de Larfleeze, voyez ! ^^ ) !
Power Girl est un titre à découvrir, et à relire ! Je suis fan de la JSA, et j'adore le style d'Amanda Conner, donc personnellement ce titre ne demandait qu'à me posséder !
Une lecture rudement conseillée, très rafraîchissante, avec un ton unique !
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead