Les comics de Super Héros

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Posté dans : Manga & BD

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288857
    Superman
    Pour Demain

    Brian Azzarello – Jim Lee

    “Mon péché ? Fut de sauver le monde.”

    Très beau. Très chiant aussi.
    Surtout à cause d'une figure de style dont Brian Azzarello use et abuse du début à la fin.
    La discussion à trois tiroirs.
    Pour faire simple (façon de parler), vous avez deux personnages qui discutent et, au lieu d'aller droit au but sur le sujet qu'ils veulent aborder, ils te font des détours àlacon, souvent en trois couches, semble-t-il destinés à donner une certaine épaisseur aux dialogues. Illusoire.
    Un exemple : Il s'agit du premier chapitre de l'histoire, donc pas de spoil !
    Superman (à propos de l'église dans laquelle il se trouve) : “- J'avoue que c'est plus impressionnant dedans que dehors. Comme tous les lieux remplis de secrets.
    – De quels secrets parlez-vous ?
    – Des vôtres.”

    Et je raccourcis parce que ça dure comme ça pendant trois pages supplémentaires…
    Trois couches pour faire dire à Superman qu'il veut se confesser (le mot-clé était “secrets” !) ! Bordel de chiotte ! Vous me croirez si je vous dis que tout le livre est comme ça ?
    Parce que c'est le cas !

    Et c'est pas tout. Il y a une autre figure de style que le père Azzarello semble affectionner, vu qu'il l'utilise jusqu'à l'usure aussi.
    C'est le syndrome du vieux couple.
    En clair, c'est le syndrome du “je finis la phrase de mon interlocuteur”.
    Et le pire, c'est que ce bon vieux Azzi semble se foutre gentiment de notre trogne lorsqu'il fait dire au prêtre puis à Superman (au début de l'histoire) : “Vous lisez les pensées ?
    Ben moi je dis, après avoir lu et relu l'album, oui ! Vous lisez tous deux les pensées de l'autre, vous nous l'avez bien montré pendant plus de trois-cents pages, alors roulez-vous une pelle, mariez-vous et divorcez, mais vite, parce que là, je n'en puis plus.
    Et c'est la même chose pour tous les autres personnages qui croisent et discutent avec Superman d'ailleurs !

    Mais le plus gros défaut de l'oeuvre reste sans aucun doute ce ton général dans l'ensemble. Un ton incroyablement péteux et arrogant, que tous les personnages emploient. Un peu comme s'ils étaient au théâtre à déclamer du Shakespeare, mais sans le talent derrière.
    Au bout d'un moment, on a envie de leur dire de se calmer un peu, et de parler normalement.

    Heureusement, il y a aussi des bons points.
    En premier lieu, le dessin de Jim Lee, que personnellement j'adore, et qui aide énormément à faire passer la pilule. Je reviendrai une autre fois sur cet excellent dessinateur, lorsque je parlerai du brillant Batman – Silence !
    Ensuite, l'autre intérêt, c'est que l'histoire a déjà eu lieu, en partie (environ 80 % de l'album joue sur les flash-back), avant le temps présent dans l'album.
    Superman vient se confesser suite à ses erreurs lors d'un évènement ayant entraîné la disparition d'un million de personnes sur Terre en 24 heures.
    On découvre ainsi ce qui est arrivé au fur et à mesure que l'on suit la discussion, Superman racontant l'histoire petit à petit, comment et pourquoi ces disparitions ont eu lieu.

    Reste qu'à la fin, on ne peut s'empêcher de penser “tout ça pour ça !?” Une histoire bien simple, qui ne repose finalement que sur des artifices narratifs, très maladroits par surcroît ! Se reporter aux figures de style de Brian Azzarello évoquées plus haut ! On noit le lecteur dans des discussions pseudo philosophiques pour enrober l'histoire, qui n'avait pas besoin de douze chapitres, au bout du compte. La moitié aurait largement suffi !
    L'autre artifice révélerait du spoiler, alors autant le dire sous la balise qui va bien !
    Il s'agit de l'amnésie de Superman, qui est en fait le seul responsable de la disparition des humains dans la zone fantôme. Un procédé qui à mes yeux montre bien que Brian Azzarello se moque totalement de l'Homme d'Acier.

    Ce qui finit d'entériner ma théorie selon laquelle Azzarello se fout de la tronche du lectorat et de Superman se trouve dans ses commentaires même.
    Azzarello et Jim Lee se sont chacun livrés à un commentaire sur Pour Demain. Si on sent tout de suite la passion transparaître dans les phrases de Jim Lee, on se dit que Mr Azzi n'a cure des aventures de Supes !
    Et j'admire même l'optimisme de Jim Lee, qui cherche à trouver un véritable sens dans le scénario complétement fumiste d'Azzarello. Il faut lire le commentaire de ce dernier pour comprendre.
    La seule chose dont il daigne parler dans sa tartine de deux pages, c'est sa totale hébétude devant la demande de Jim Lee de s'occuper de Superman durant un an ! Pour le reste, il ne parle que de bouffe, de resto et de paris àlacon ! C'est une véritable révélation ! Relisez ce commentaire d'Azzi après avoir terminé la lecture de Pour Demain, et tout vous paraîtra plus clair : Brian Azzarello n'en a définitivement rien à fiche de Superman !

    Mais qu'on soit bien d'accord, je trouve Azzarello brillant sur ses titres en Creator Owned et Before Watchmen, et encore plus sur Wonder Woman. Mais je suis convaincu qu'il se fout de Superman comme de l'an 40.

    En conclusion, Superman – Pour Demain, c'est un très joli emballage (Jim Lee !) et une histoire qui se lit vite. Mais au final, on n'en ressort rien.
    Je n'ai pas été marqué par l'histoire. Peu d'intérêt, un danger qu'on n'arrive pas à ressentir (la faute à des vilains complètement ratés), les quelques autres super-héros qui passent juste pour faire un coucou agissent dans le non-sens le plus total (c'était quoi le but de Wonder Woman au final ? Empêcher Superman de se suicider en le tuant ? 😉 ), et surtout, c'est creux… très creux.
    Rajoutez-y des personnages exagérément grandiloquents, jusqu'au ridicule, et vous avez le tableau.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288858

    Un pitit ressenti rapide sur le fameux Amazing Spider-Man N°700 !

    (Soit dit en passant, sublime couverture (édition variante) réalisée par un français, Mr Garcin ! 😃 )

    Comment dire… je n'y crois pas une seconde… 😕
    C'est peut-être vrai, peut-être que, effectivement, Docteur Octopus s'est emparé du corps de Peter Parker et a emprisonné l'âme de ce dernier dans son corps mourant.
    Mais je n'arrive pas à y croire. Je suis persuadé que dans deux ans on apprendra qu'en fait ce n'était qu'une forme d'hypnotisme, et que c'était le dernier coup d'éclat d'un Octopus en fin de vie !
    Cela étant dit, je n'ai pas du tout aimé cette histoire. Le moment où “la chose” arrive est déjà expédié avant que l'histoire ne commence. Bon, ce n'est pas mal, dans le sens où c'est en arrivant à la fin du chapitre que l'on comprend que “c'est arrivé”. Mais le reste tient très mal la route.
    De plus, lorsque Peter Parker (dans le corps de Doc Ock) meurt dans les bras de son vieil ennemi (qui a donc pris son corps), ce dernier commence à voir ses souvenirs mélangés à ceux de Peter Parker, et donc sa moralité de super-vilain commence à se muer en une moralité de super-héros. De fait, une fois qu'il se voit hériter du fameux “Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités“, il change complètement d'état d'esprit et promet à Peter de protéger ses proches, et surtout de devenir un vrai super-héros, un vrai Spider-Man ! Pourtant, le chapitre suivant, il se vante de sa victoire sur Spider-Man et rit stupidement, comme un super-vilain, d'ailleurs !

    Passé ce changement de statu quo drastique, la seule chose qui me soit venue à l'esprit, c'était : “du grand n'importe quoi…”
    Mais bon, ce qui est fait est fait…
    Je me suis emmerdé à lire Spider-Man à partir de One More Day, puis il y a eu un net mieux depuis un an.
    Je vais suivre un peu la suite de l'histoire, mais je ne serai pas aussi patient qu'avant. 😪
    Mais bon, The Amazing Spider-Man, c'est fini, place à Superior Spider-Man !

    Chez la Distinguée Concurrence, on a pu assister à l'arrivée d'un nouveau Green Lantern ! J'aime beaucoup !
    De plus, les gars ont tapé fort en choisissant l'élu ! Un Green Lantern américain d'origine arabe, Simon Baz, voilà une révolution ! 😃

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288859
    Superman
    à Terre

    J.M Straczynski – Chris Roberson – Eddy Barrows

    Comme dit mon père, “il y a le bien et le mal dans cet univers, et la différence entre les deux n'est pas difficle à faire”.

    Superman est en pleine dépression après l'anéantissement de la Nouvelle Krypton. Il vient à nouveau de perdre ses semblables. Peu de temps après, de nouveau sur Terre, il se fait reprocher par une femme la mort de son mari. Visiblement marqué par cette rencontre, il décide de faire un tour des Etats-Unis à pied, sans voler, afin de se rapprocher de l'Humanité.
    Si l'intention de départ est bonne, le résultat final est très moyen.
    Le récit nous ramène à d'anciennes histoires, comme “Superman est-il nécessaire ?“* (Superman N°247 – Janvier 1972), un récit intelligent qui a influencé bon nombre de scénaristes postérieurs de l'univers de l'Homme d'Acier, comme par exemple Joe Kelly, auteur de “What's so Funny about Truth, Justice and the American Way ?“* (Action Comics N°775 – Mars 2001).
    En gros, il s'agit de se demander si la présence de Superman n'est pas un frein à l'évolution des Hommes.

    Dans Superman à Terre, on part néanmoins, cette fois-ci, d'un principe inverse. Superman s'est éloigné de l'Humanité et de ses préoccupations sociales. La question qui nous vient à l'esprit en parcourant cet album, c'est “y a-t-il un juste milieu ?
    En leur venant constamment en aide, Kal-El rend-il l'Humanité dépendante de lui et incapable de s'adapter aux nouveaux défis qui l'attendent ?
    Et d'ailleurs, la rencontre avec la femme, qui va motiver la décision de Superman, illustre bien cette crainte. Le mari de cette femme était atteint d'un cancer, une tumeur au cerveau. Elle reproche à Superman de ne pas l'avoir sauvé, de ne pas avoir été là pour les terriens. Comme si son devoir était de soigner toute la misère du monde. Aussi absurde et disproportionnée que puisse paraître la colère de cette femme (et c'est le cas), elle illustre parfaitement le fait que les Hommes considèrent Superman comme une divinité, comme un faiseur de miracles sur lequel tous les espoirs se reposent, phagocytant toute perspective d'évolution, d'adaptation de l'Humanité.
    Cependant, et nous allons le voir, on s'éloigne assez vite de l'intrigue à la base de l'histoire.

    Parce que peu à peu se dégage une atmosphère ultra-patriotique de certains chapitres (essentiellement vers la fin), qui peuvent donner l'impression d'assister à certaines propagandes de la seconde guerre mondiale. Sourires ultra-brite, têtes levées vers le ciel, drapeau américain flottant au loin…
    On s'éloigne tout-à-coup du principe de départ de l'histoire. Est-ce dû au fait que Straczynski a quitté le projet en route (tout en continuant à le superviser), qui est ensuite tombé entre les mains de Chris Roberson à partir du sixième chapitre ? Je n'en sais rien, mais trop de patriotisme tue le patriotisme…
    Je comprends pourquoi on préfère traduire “Truth, Justice and American Way” par “Vérité, Justice et Valeurs Humaines“. La vache ! Les valeurs américaines, comme si le désir de liberté et de bonheur était né avec les Etats-Unis, comme si les autres pays prônaient le mal, la dictature et la misère…
    Je préfère largement le terme “valeurs humaines“, parce que dans les valeurs américaines, il y a aussi le droit de chaque citoyen à porter une arme à feu, et la peine de mort. Et franchement, je vois mal Superman se battre pour ces droits.

    En-dehors de cela, il faut quand même souligner certains bons chapitres (quand même), comme celui où Superman rencontre une famille d'exilés extra-terrestres, déguisés en humains, ou aussi lorsqu'il nettoie un quartier tenu par des gangsters (visiblement peu effrayés par l'Homme d'Acier, qu'ils considèrent comme un flic). Le chapitre dans lequel il discute avec Batman sur ce qui les séparent des êtres ordinaires est aussi très intéressant, et aurait mérité d'être plus développé. Enfin, les parties où il s'en prend à un père qui bat son fils, ou a un harceleur, nous ramènent aux débuts de carrière de Superman, ce qui était d'ailleurs visiblement l'intention de départ de cette histoire qui, encore une fois, s'en éloigne dans sa seconde partie.
    On peut aussi reprocher à l'histoire une symbolique qui manque quelque peu de subtilité : Dans quasiment chaque chapitre, on peut voir dans la foule un personnage avec un maillot arborant le symbole de Batman (la chauve-souris noire), alors que Superman est en pleine dépression, se sentant rejeté de tous. Arrivé au chapitre 10, moment de l'épiphanie pour Superman, alors représenté pour la première fois en Clark Kent dans l'histoire, de qui lui vient cette soudaine réponse à toutes ses questions ? Un mec fan de Superman, qui porte un pull avec les couleurs et le symbole de Superman !
    Subtil, n'est-il pas ? 🙄

    Le plus gros défaut de Superman à Terre tient dans son format même. Douze chapitres pour raconter ce que Elliot S! Maggin et Curt Swan avaient si bien expliqué en un seul chapitre de 17 pages !
    Bref, l'histoire est diluée, on sent beaucoup de remplissage, ce qui n'aide pas à apprécier la lecture.
    Si Straczynski était resté aux commandes de l'histoire, aurait-ce été différent ?
    Toujours est-il que le résultat est une déception.

    * Pour les curieux, je vous recommande l'Anthologie de Superman, parue chez Urban Comics, dans laquelle figurent justement ces deux excellentes histoires !)

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Cyril
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    Cyril le #288860

    Alors que je ne suis pas trop fan de la série animée, j'ai plutôt apprécié ce volume de comics ; il ne s'agit pas d'adaptations d'épisodes existants mais d'histoires courtes inédites et je trouve que l'humour y passe mieux. J'ai particulièrement apprécié l'histoire avec l'ambivalent Catman (celle avec Huntress était en revanche trop courte) et celle avec les super-héros (pardon, fonctionnaires) chinois.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288861
    La Splendeur du Pingouin
    (Penguin : Pain & Prejudice)

    2011 – Hurwitz Gregg – Kudranski Szymon

    "Mais une chose, au moins, était claire pour moi depuis l'âge tendre… Ce monde est froid"

    La Splendeur du Pingouin nous plonge dans un monde cruel et impitoyable, celui des enfants rejetés par le monde entier, à commencer par leurs famille. Oswald Chesterfield Cobblepot est né différent, et cette différence (physique), il la subira toute sa vie, jusqu'à ce qu'il décide d'agir comme tout le monde le voit : Un monstre.
    Seule sa mère lui voue une véritable affection. Mais que faire quand son père et ses frères passent le plus clair de leur temps à le maltraiter, le railler et lui retirer tout ce qui lui donne un minimum de joie dans ce monde froid ?
    La Splendeur du Pingouin est un récit poignant, parfois très insoutenable, et ce dès les premières pages, alors qu'Oswald vient à peine de naître.

    Tout comme dans La Revanche de Bane, parue l'année dernière, il est question ici d'un vilain de l'univers DC Comics, et même si Batman fait des apparitions, il est très secondaire dans le récit.
    Parce qu'ici, l'histoire est centrée sur la jeunesse d'Oswald, ainsi que sur sa relation avec sa mère, puis plus tard avec les femmes.

    On découvre aussi que la jeunesse traumatisante du Pingouin l'a non seulement changé en monstre, mais a aussi développé chez lui une véritable attention aux détails, aux expressions du visage. On dit que le diable se cache dans les détails, et bien c'est ainsi que le Pingouin conçoit ses ennemis.
    Un rictus à peine perceptible et Oswald le prendra tout de suite pour une moquerie à son égard. Et il est étonnant de voir une certaine similitude entre la façon qu'a le Pingouin de se venger et celle de… Cartman, dans South Park* !
    C'est-à-dire qu'il ne touchera pas à celui qui lui a "porté préjudice", mais ruinera à jamais sa vie, de la plus atroce des manières. Dans une mise en scène redondante, il amène sa victime dans son bureau et lui explique point par point tout ce qui vient de lui arriver, alors qu'il ne le sait pas encore.

    Oswald Cobblepot, dit "le Pingouin" à cause de sa taille, de son nez en forme de bec et de sa passion pour les oiseaux, est certainement l'un des ennemis du Batman les plus emblématiques, aux côtés du Joker et de Double-Face. Dans ce magnifique recueil, vous apprendrez ce qui peut amener un être humain au mal lorsque toute sa vie on l'a façonné en tant que monstre.
    On peut rapprocher le ton de ce livre à celui du magnifique film de Tim Burton, Batman Returns, dont l'interprétation du Pingouin par Dany DeVito est très proche de celle de la Splendeur… ! Les deux oeuvres partagent le thème du rejet de la famille comme point de départ de l'odyssée d'un monstre, la vengeance cruelle du Pingouin (qui dans le film choisit de s'en prendre à tous les premiers nés des familles riches de Gotham), et bien sûr le côté monstrueux mis en exergue, que ce soit dans l'apparence comme dans le comportement.

    Les planches sont magnifiques, pratiquement monochromes, sombres et jouant beaucoup sur les tons noir profond, avec quelques jeux de lumière, mais une pâle et froide lumière, relevant d'autant plus la noirceur du ton général de l'oeuvre.

    La deuxième histoire du volume, Joker's Asylum : The Penguin (2008), de Jason Aaron et Jason Pearson, si elle est graphiquement plus conventionnelle (mais pas pour autant moche, au contraire), joue pourtant sur le même thème que La Splendeur du Pingouin : Son enfance, sa relation avec les femmes, son côté obsédé du détail pensant que le monde entier se moque de lui, et bien sûr sa façon de concevoir la vengeance.
    Récit très court, mais important pour la première histoire puisqu'il la précède, et aura certainement permis la naissance de La Splendeur du Pingouin !

    Urban Comics a mis en ligne les premières pages de ce récit absolument indispensable, et pas cher ! Quinze euros, et je vous promets que vous ne regretterez pas de les avoir dépensés !
    C'est beau, c'est sombre, c'est cruel, c'est très froid, et personne n'en ressort grandi, juste éclairé par la monstruosité ordinaire.

    *Si vous ne l'avez jamais vu, je vous conseille de voir l'épisode de South Park intitulé "Scott Tenorman doit mourir" ! Edifiant !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288862
    Terre-2

    Voilà trois numéros de Green Lantern Saga que la série a commencé en France, et je dois dire que j'adore !
    Il s'agit d'une Terre alternative que Darkseid et son armée ont envahie cinq ans avant le temps présent (comme dans la Terre-1), sauf que dans cette réalité, Batman, Superman et Wonder Woman ont péri dans la bataille, mais ont réussi toutefois à repousser l'envahisseur. Le premier chapitre s'attarde d'ailleurs sur les détails de cette guerre, et c'est assez choquant de voir la Trinité disparaître d'une telle manière !
    C'est donc une Terre sans Ligue des Justiciers. Mais le paradoxe est que les nouveaux héros qui apparaissent étaient les anciens héros de l'âge d'or de la période pré-Renaissance, tels que le premier Flash et le premier Green Lantern !
    Il y a aussi beaucoup de changements dans leur statut ! Alan Scott (Green Lantern) est homosexuel par exemple, et Jay Gardner (Flash) se fait jeter comme une vieille chaussette au début de la série par celle qui est sa femme dans l'ancienne continuité !
    La façon dont les pouvoirs sont obtenus change aussi.
    Jay Gardner obtient ainsi directement ses pouvoirs du Messager des Dieux, Hermés, dernier survivant de la guerre contre Apokolips.

    Par la suite, on découvre aussi Hawkgirl et Mister Terrific, et il semble que chaque nouvel épisode apporte son lot de nouveaux (/anciens) super-héros ! Il me semble qu'à terme on ait droit à toute la Société de Justice d'Amérique au complet ! 😃
    Dans le troisième épisode, on assiste aussi à l'arrivée d'une nouvelle menace, le terrible Solomon Grundy !
    Et pour le reste, il faudra suivre la série, qui est absolument passionnante (et certaines planches sont absolument magnifiques !), tous les mois dans Green Lantern Saga !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288863

    Urban Comics annonce ses sorties de novembre et décembre !
    Je l'espérais, je comptais sur le bon sens de l'éditeur pour nous faire l'annonce avant la fin de l'année, et voilà !
    Flashpoint sort en novembre en version album avec le Bluray-DVD du film animé Justice League – Flashpoint Paradox ! 😃 😃 😃

    208 pages, sortie le 22 novembre, pour 25 euros !
    On aura aussi Green Arrow Année 1 (le 22 novembre, 15 euros, 160 pages)

    Et Joker de Azzarello et Bermejo (le 22 novembre, 144 pages, 15 euros)

    Il y aura également le recueil Superman Cover to Cover (le 22 novembre, 240 pages, 25 euros) !

    Et pour décembre, une seule sortie, côté super-héros, mais quelle sortie !
    L'Anthologie Batman ! 😃 😃 😃

    15 récits qui ont définit le chevalier noir ! 😉
    J'espère juste que d'ici-là ils auront corrigé cette énorme coquille !
    Sortie le 6 décembre, 368 pages, 25 euros !

    Edith : A signaler aussi pour les fans de My Little Pony Friendship is Magic la sortie des comics (Tomes 1 et 2) le 22 novembre (96 pages, 6,90 €) !

    Source : urban-comics.com

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    Xanatos
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    Xanatos le #288864

    Cela tombe vraiment bien que Urban comics sorte un album de Flashpoint couplé avec l'adaptation animée !
    Surtout que j'ai hélas loupé cette histoire phare lors de sa sortie en kiosques l'année dernière mais là je ne passerai pas à côté.

    Je me jetterai bien sûr sur l'anthologie de Batman. Espérons que nous aurons droit à toute la saga “La quête du démon” de Denny O Neil et Neal Adams qui introduit Ra's Al Ghul un des plus grands ennemis du Dark Knight.

    Et les comics MLPFIM qui sortent chez Urban c'est une EXCELLENTE nouvelle !

    Surtout que comme je l'ai dit dans le topic attitré de la série, le premier Story arc axé sur Chysalis est génial, hilarant et épique !
    C'est une BD que je conseille fortement à tou(te)s les fans de la série animée !
    Je suis sûr qu'il plaira beaucoup à Akiko, Sharbett et Rozen ! (Entre autres ! 😉 )

    Le deuxième album s'annonce également prometteur, il est axé sur Luna et lève le voile sur une partie de son passé énigmatique et il paraît qu'il développe bien sa relation avec sa sœur Célestia.
    En tout cas, je n'ai lu que de bonnes critiques sur cette deuxième aventure.
    Et on peut faire confiance à Urban: leurs traductions de comics sont toujours de haute qualité, ils prendront sûrement soin de nos ponettes 😉 😁 .

    Cyril
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    Cyril le #288865

    Plein de bonnes nouvelles. Merci pour l'information.

    Pour moi, ce sera Flashpoint, Top ten, l'anthologie de Batman, les My little pony (cool, le prix) et les Fables (super, la réédition de 1001 nuits de neige qui était devenu introuvable). Pour le reste, je ne connais pas les titres donc je verrai au moment de leur sortie.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288866
    Batman
    Silence
    (Hush)

    Joeph Loeb – Jim Lee

    "Qu'est-ce que l'amitié ? Une âme qui anime deux corps."

    Alors qu'il sauve un enfant de bonne famille enlevé par Killer Croc, Batman se fait doubler par Catwoman, qui dérobe l'argent de la rançon.
    En la poursuivant, un étrange complice parvient à faire chuter Batman d'une grande hauteur. Gravement blessé, Bruce Wayne demande l'aide de son ami d'enfance, Thomas Elliot.
    Une succession d'évènements vont dès lors entraîner le Batman dans une enquête sur un mystérieux personnage qui manipule dans l'ombre les vilains de Gotham City, ayant pour cible Batman et Bruce Wayne. Méfiance, enquête et faux-semblants au programme !

    Silence est le fruit de la collaboration entre Jeph Loeb (Un Long Halloween, Amère Victoire…) au scénario et Jim Lee (X-Men, Wild CATS, Justice League) au dessin. On reconnaît d'ailleurs la patte de Loeb ici, son goût pour les mystères et la révélation finale.
    Le personnage de Silence reste longtemps auréolé de mystère quant à son identité. Et même quand on pense avoir une piste, on se fait contredire quelques pages plus loin.
    D'une manière générale, Loeb multiplie les fausses pistes avec une utilisation très judicieuse et intelligente des ennemis de Batman. Le Joker, Double-Face, Killer croc, Harley Quinn, le Sphinx, Poison Ivy (qui nous gratifie d'un joli sous-entendu avec Catwoman !), et quelques autres encore viendront tenter de mettre des bâtons dans les roues du Chevalier Noir, mais aussi brouiller les pistes. On en vient alors à se demander qui est manipulé, qui joue double-jeu, et surtout qui manipule tout ce petit monde !
    Cependant, il faut aussi reconnaître que l'histoire n'est pas toujours bien équilibrée. On assiste surtout à une précipitation des évènements dans le dernier chapitre. C'est dans ce chapitre que les intentions véritables sont dévoilées, ainsi que l'identité de celui qui tire les ficelles depuis le début. Et de plus les auteurs lui accordent très peu d'importance (quatre pages en tout et pour tout), alors qu'il est à l'origine de tout ce qui arrive au Batman. Le résultat donne un drôle de goût à l'histoire. Comme si on nous avait promis un boeuf bourguignon, et qu'au final on nous donne un plat préparé et mal cuit au four à micro-ondes.
    ça n'enlève rien à la qualité de l'histoire, parce que ce qui compte c'est la façon dont le Batman a été piégé et manipulé. Mais pourquoi accorder aussi peu d'importance à la personne qui a tiré toutes les ficelles jusqu'ici ?
    Un long Halloween et Amère Victoire me semblent plus équilibrés à ce sujet. On y a bien plus le temps d'apprécier le machiavélisme des protagonistes conspirateurs, parce que l'histoire tourne autour d'eux, sans qu'on le sache réellement, avant de le découvrir à la fin.
    Dans ce cas présent, on se dit que ce vilain-là (Le Sphinx, donc) arrive comme un cheveu sur la soupe, tant il n'est pas directement connecté à l'intrigue mise en place dans l'histoire. Et même si l'autre conspirateur (Thomas Elliot) est plus présent dans l'histoire, il n'en reste pas moins manipulé lui aussi.
    On comprend la motivation du Sphinx, bien sûr, mais simplement, ça n'a aucun impact sur l'histoire qu'on nous a racontée.
    Cela étant dit, j'aime la façon dont Batman coince le Sphinx ! Même s'il a découvert l'identité de Batman, il ne peut la révéler à personne. Quel est l'intérêt d'une énigme dont la réponse est connue de tous ?

    Le dessin de Lee est riche en détails. Gotham City est absolument magnifique, avec ses tours vertigineuses et ses bas-fonds crasseux.
    Et que dire des magnifiques aquarelles dans les scènes de flashback sur l'enfance de Bruce Wayne, au choix de couleurs tout aussi magnifique ?

    Grandes cases, profusion de traits, héros comme vilains, hommes comme femmes sont montrés des pieds à la tête et s'imposent dans les cases, mettant en avant leur côté surhumain (dans les performances ou l'apparence) : La signature de Jim Lee ! Et le bougre à l'oeil pour les pauses classes !

    Au final, l'histoire est très agréable à lire, et très simple à aborder même quand on débute les aventures de Batman. Tout est fait pour guider le lecteur dans l'histoire (grâce aux bulles de réflexions de Batman, notamment, qui aime à expliquer ici à quoi telle personne fait référence quand elle dit telle chose), tandis que l'enquête s'amuse justement à brouiller les pistes.
    On déplorera tout juste un chapitre inutile, jouant sur le fan-service, mettant en scène un combat entre Superman et Batman, dans le chapitre 5.
    Et en parlant de passage fan-service, Jim Lee s'est fendu d'une page bien remplie des nombreuses batmobiles que le Croisé à la Cape a connues au cours de sa carrière !
    Une grosse révélation donne aussi plus de sel à l'histoire, lorsque Batman révèle son identité à Catwoman !
    Et puis, Silence est le point de départ d'une longue période au cours de laquelle Batman est devenu de plus en plus paranoïaque, ce qui a affecté l'univers DC Comics sur beaucoup de titres !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Veggie11
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    Veggie11 le #288867

    Je me tourne vers les spécialistes de super-héros pour une question bien précise…

    Quelqu'un sait-il si des intégrales des histoires originales de The Sub-Mariner existent en France ou aux Etats-Unis ? 😒

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288868
    All-Star Superman
    Grant Morrison – Frank Quitely

    "Tu leur a donné un idéal auquel aspirer, tu as personnifié leurs plus hautes aspirations. Ils s'élanceront, trébucheront, tomberont et ramperont en râlant… pour enfin… te rejoindre dans le soleil, Kal-El."

    Superman est condamné. Il lui reste peu de temps à vivre. L'ironie du destin a fait qu'en s'exposant trop près du soleil, source de sa quasi-invulnérabilité, son corps est surchargé d'énergie, ce qui entraîne une apoptose.
    Son temps sur Terre étant compté, il décide donc de laisser une marque de son passage, un héritage à sa planète d'adoption.
    Cette histoire est la dernière aventure de l'Homme d'Acier.

    Tout ce qui définit Superman, tout ce qui le rend unique face aux autres super-héros (quelles que soient les maisons d'édition), tout ce qui personnifie Superman se trouve dans All-Star Superman. L'essence de l'Homme d'Acier en douze chapitres ! De lui mais aussi de sa Némésis !
    Luthor est ici un étonnant mélange entre ses deux versions, le Luthor scientifique et le Luthor homme d'affaire qu'il est devenu par la suite.
    La très bonne idée de Morrison, c'est que lorsque Luthor acquiert les pouvoirs de Superman, le résultat ne change pas uniquement ses capacités physiques mais aussi sa perception du monde qui l'entoure. C'est déterminant pour la suite des évènements, et cela montre bien aussi la volonté de Morrison de montrer tout ce qui fait que Superman est Superman.

    Parce que oui, Superman, ce n'est pas juste de la force brute et une quasi-invulnérabilité.
    Il y a dans ce personnage une certaine force morale, une sensibilité particulière, qu'on ne retrouve chez aucun autre super héros.
    Tout cela fait de l'Homme d'Acier un être foncièrement solitaire. Une malédiction (il est le seul survivant -ou presque- de sa race) mais aussi un choix délibéré (découlant justement de sa condition de dieu vivant et de son caractère).
    All-Star Superman réalise ce que Pour Demain n'a pas réussi (ou alors de manière artificielle) : capter l'être Superman, nous le rendre plus accessible. Pas par des paroles ou des pensées dévoilées (comme dans Pour Demain, donc) mais par des intentions, par l'expérience, par la découverte de ce qu'être Superman signifie (comme Loïs et Luthor le découvrent ici).
    Une véritable description, une mise à nue de l'Homme d'Acier, à travers ses aventures, ses malheurs, ses moments durs, ses passions, ses loisirs. Tout cela nous parlera mille fois mieux que des dialogues creux et inconsistants.

    Cette description de l'univers de Superman, elle se fait aussi graphiquement, bien sûr. Le dessin exprime beaucoup de choses sur la personnalité des personnages, au travers d'habitudes et de manières de s'exprimer par le geste.
    Lex Luthor, par exemple, se dessine des sourcils. Il passe son temps à faire de la musculation, pour s'approcher le plus de celui qu'il qualifie comme son plus grand ennemi, ce qui dénote non seulement d'une forte jalousie, mais aussi d'une terrible mégalomanie : Lex Luthor a choisi Superman comme seul être qu'il considère à sa hauteur.
    Clark Kent agit toujours maladroitement, bousculant des passants, s'empêtrant les pieds dans des fils, mais on se rend compte qu'à chaque fois, ses maladresses sauvent des vies.

    Frank Quitely a un style qui peut dérouter au premier abord. Cependant, son trait rend les personnages absolument expressifs et vivants. La finesse de son coup de crayon se ressent essentiellement sur les visages et le soin apporté à dessiner les corps. Il n'y a pas deux personnages qui se ressemblent, dans All-Star Superman.
    La mise en couleurs est éclatante. Très chaudes et lumineuses, souvent surréalistes (les vêtements multicolores du professeur Quintum, le rouge, jaune et bleu très flashy du costume de Superman, le vert et violet agressif de Luthor, entre autres), elles enrobent à merveille les traits de Quitely.
    Pas étonnant que son travail sur ce titre ait souvent été récompensé !

    L'oeuvre de Morrison et Quitely s'emploie magistralement à nous dévoiler tout ce qui fait Superman, mais plusieurs lectures vous feront découvrir d'autres facettes de ce chef-d'oeuvre !

    Le sujet du livre se rapporte ainsi, de plusieurs façons, au soleil.
    Superman est un être solaire, littéralement. Sa puissance est tributaire du soleil. S'il se trouve sur une planète éclairée par un soleil rouge, il n'a aucun pouvoir. Mais baigné par la lumière d'un soleil jaune, Superman est quasiment invulnérable. Il est clairement assimilé au soleil.
    D'ailleurs, l'histoire commence par un sauvetage sur le soleil et se termine par le sauvetage du soleil lui-même.
    All-Star est divisé en douze chapitres. Le Chapitre Un débute avec le soleil tandis que le Chapitre Six commence avec la pleine lune, coïncidant avec le début des heures sombres pour Superman. Les chapitres Sept et Huit se déroulent la nuit. Et lorsque Superman revient sur Terre après un dure épreuve, au début du chapitre Neuf, il fait à nouveau jour. Tel le soleil, le héros s'est relevé, prêt à affronter de nouveaux défis.

    Le statut mythologique de Superman est aussi parfaitement mis en avant. Véritable demi-dieu, il réalisera douze travaux dignes d'Hercule, avant de trouver la mort. Il rencontre aussi quelques héros grecs, tels Samson et Atlas, qui bien entendu le défient. Il parviendra même au statut de divinité, lorsqu'il donnera vie à une nouvelle planète Terre (La Terre Q), sur laquelle Superman n'existe pas, histoire de voir si l'Humanité peut s'en tirer sans lui. De ce fait, il donnera ainsi naissance à ses créateurs, Jerry Siegel et Joe Shuster ! On le voit, une Terre sans Superman, ça n'existe pas !
    Autre acte divin, un acte ultime, la guérison du soleil !

    All-Star Superman est aussi un hommage à Mort Weisinger.
    Mort Weisinger est un des plus grands auteurs ayant oeuvré sur Superman. Il a introduit beaucoup de concepts toujours en cours dans l'univers du super-héros. La Forteresse de Solitude, la ville en bouteille Kandor, la Zone Fantôme, et les nombreuses variétés de Kryptonite. Mais ce qui caractérise le mieux la touche Weisinger sur Superman, ce sont ses nombreuses histoires tournant autour de la perte de pouvoirs de Superman, le rendant ainsi plus proche du lecteur. De la même manière, Loïs Lane, sous son écriture, passait son temps à tenter de prouver que Clark Kent était Superman.
    Ici, Grant Morisson, joue beaucoup sur ces faits, inversant la donne !
    Superman révèle son identité à Loïs, qui ne le croit pas un instant !
    Superman devient non pas faible, mais totalement invulnérable, dû à ce trop-plein d'énergie qui déferle en lui, et qui le tuera à terme.

    L'empreinte du père est aussi très présente dans ce titre. Le thème de la paternité et de la transmission des valeurs se présente à deux reprises. Une fois avec son père adoptif, Jonathan Kent, une autre avec son père biologique, Jor-El. Dans les deux cas, on se trouve dans un moment tragique (la mort de Jonathan Kent, puis la mort de Clark Kent).
    Grant Morrison a écrit cette histoire après la mort de son père.
    Très influencé dans sa vie par ce dernier, notamment par son activisme anti-guerre, on peut percevoir cette oeuvre, sur plusieurs points (dont le thème principal, l'héritage), comme un hommage à celui qui un jour lui écrivit "Son – the world is waiting to hear from you", alors que la Glasgow School of Art venait de refuser sa candidature.

    Totalement en-dehors de la continuité des séries Superman (et pour cause, il s'agit de sa dernière aventure telle que Morrison la conçoit), All-Star Superman est un chef-d'oeuvre absolu, qui se relit plusieurs fois sans difficultés, parce qu'à chaque fois on y découvre quelque chose de nouveau. Je ne pense d'ailleurs absolument pas avoir pu tout décrypter ! Chacun peut faire sa propre interprétation.
    Mais All-Star Superman est aussi et avant tout une oeuvre iconique riche, qui définit le mieux tout ce que représente Superman ! Un parfait point de départ pour apprendre à connaître l'Homme d'Acier !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288869

    Citation (veggie11 @ 15/08/2013 23:56)
    Je me tourne vers les spécialistes de super-héros pour une question bien précise…

    Quelqu'un sait-il si des intégrales des histoires originales de The Sub-Mariner existent en France ou aux Etats-Unis ? 😒


    En France, pas que je sache !
    Par contre, tu peux trouver ici de récentes intégrales sur Flash Gordon (le volume 1 de 1934 à 1937 est sorti en mai), si tu aimes te plonger dans les anciens comic-books ! C'est chez Soleil (collection l'âge d'or), qui a déjà réédité Tarzan et Prince Valiant.

    Ou Eerie et Creepy (comics d'horreur) chez Délirium Editions

    Et aussi Judge Dredd chez Soleil.

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    Veggie11
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    Veggie11 le #288870

    Oui, j'ai vu que les Horror Comics étaient disponible en intégral français et ils me font d'ailleurs de l'oeil ! Mais en comic de super-héros, il n'y a pour le moment que Submariner qui m'intrigue, voilà pourquoi je posais la question. Donc si quelqu'un saurait m'aider… 😉

    D'ailleurs existe-t-il un topic sur les comics en général (pas seulement les super-héros), car j'ai une large préférence pour les ''classiques'' et les underground.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288871

    Citation (veggie11 @ 16/08/2013 22:56)
    D'ailleurs existe-t-il un topic sur les comics en général (pas seulement les super-héros), car j'ai une large préférence pour les ''classiques'' et les underground.


    Malheureusement, on n'est pas nombreux à aimer les comics ici, et encore moins à en parler (regarde la page actuelle et la précédente ! ^^ )…
    Il n'y a pas de topic général sur les comics, mais tu trouveras ici un topic sur Star Wars, un autre sur Sandman, sur Buffy en comics, sur American Vampire, sur Scott Pilgrim, sur les webcomics, et sur Doctor Who (ouvert aussi aux autres comics de sf). Certains devraient te plaire, comme celui sur Scott Pilgrim, ou peut-être celui sur Dr Who (créé par meuah ! 😃 ) ?

    Sinon, qu'est-ce qui t'intrigue tant chez Namor ?
    Tu connais Aquaman ?

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    Veggie11
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    Veggie11 le #288872

    Hum… Je dirai son design particulier ainsi que l'univers dans lequel il évolue. ça fait un bon bout de temps qu'il m'intrigue, en tout cas depuis la première fois que j'ai entendu parler de ce comic dans un livre spécialisé sur la BD mondiale. J'ai finalement décidé de sauter le pas et de commencer sérieusement à m'intéresser à ce personnage en premier. Pour le moment, je ne connais des comics de super-héros que les premiers de Superman qui ont (trop) mal vieilli, donc pas assez pour me faire une idée de cet univers.

    Aquaman je connais de nom mais jamais testé !

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #288873

    Disons qu'il y a un bon nombre de points communs entre les deux.
    Sinon, tu devrais faire un tour sur les sites ou fora spécialisés en comics, tu y trouverais peut-être ton compte ! ^^
    En kiosque, je te conseille vivement de jeter un coup d'oeil au magazine Comic Box, qui est consacré à tous les genres de comics, même s'il est plus centré sur les super-héros (d'ailleurs, fais un tour sur leur site et recherche des trucs sur Sub-Mariner, tu y trouveras des articles qui devraient t'intéresser, comme celui-ci par exemple !).
    C'est un magazine très complet, avec très souvent des articles de plusieurs pages qui explorent en profondeur les comics abordés !
    Et c'est très agréable à lire !

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    Veggie11
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    Veggie11 le #288874

    J'en prends note ! 😁

    Onsokumaru
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    onsokumaru le #288875

    Citation (feanor curufinwe @ 16/08/2013 22:56)
    Sinon, qu'est-ce qui t'intrigue tant chez Namor ?

    Citation (veggie11 @ 16/08/2013 23:02)
    Hum… Je dirai son design particulier ainsi que l'univers dans lequel il évolue. ça fait un bon bout de temps qu'il m'intrigue, en tout cas depuis la première fois que j'ai entendu parler de ce comic dans un livre spécialisé sur la BD mondiale. J'ai finalement décidé de sauter le pas et de commencer sérieusement à m'intéresser à ce personnage en premier. Pour le moment, je ne connais des comics de super-héros que les premiers de Superman qui ont (trop) mal vieilli, donc pas assez pour me faire une idée de cet univers.

    Lord3791
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    Lord3791 le #288876

    Citation (veggie11 @ 15/08/2013 22:56)
    Je me tourne vers les spécialistes de super-héros pour une question bien précise…

    Quelqu'un sait-il si des intégrales des histoires originales de The Sub-Mariner existent en France ou aux Etats-Unis ? 😒

    Hello. Après une petite recherche il existe en VO une intégrale de récit du golden age contenant les épisodes de Namor d'Everett => http://www.amazon.com/Essential-Golden-Age…ial+Sub-Mariner

    Ensuite il existe unessential Sub-Mariner contenant les épisodes écrit par Lee lors de la reprise du personnage dans les années 60. C'est le premier volume je ne sais pas si la suite existe

    (au passage la collection Essential c'est de l'or en barre pour peu que la VO ne dérange pas)

    Ensuite j'ai une grosse pensé pour la reprise de la série par John Byrne fin 80, début 90. Ca devait être un de ses derniers gros travaux pour un éditeur Mainstream de mémoire. Il s'occupe du scénar et du dessin puis est remplacé par Jae Lee au dessin et vla le festival.

    Toujours en VO => http://www.amazon.com/Namor-Visionaries-Jo…;keywords=namor

    Par contre en ce qui concerne la VF tu n'a pas d'intégrale. Il faut chiner un peu pour retrouver les Strange dans lesquelles paraissait la série (du 255 au 302).

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