Les manga culturels

20 sujets de 181 à 200 (sur un total de 407)

Posté dans : Manga & BD

  • Cyril
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    Cyril le #492648

    Je ne suis pas calé sur les costumes et vêtements des différentes époques donc ces erreurs ne m’ont pas gêné. En revanche, j’ai bien apprécié l’ambiance qui se dégage des batailles.

    Les troupes espagnoles étaient en effet constituées de bataillons serrés à très longues piques, les fameux “tercios” restés invincibles jusqu’à leur écrasement par l’artillerie de campagne de Louis XIV en 1659.

    Ces troupes avaient déjà été battues par Condé à Lens et Rocroi, il me semble.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493566

    Pour les passionnés d’Histoire, la bataille de Rocroi a été gagnée par le duc d’Enghien, Lens par Condé, et la bataille des Dunes par Turenne en 1659, entraînant la défaite finale et totale des armées espagnoles (Traité des Pyrénées) ; la guerre France-Espagne durait depuis 1635.
    J’espère bien qu’Issak va garder sa qualité, et te remercie Cyril pour me l’avoir indiqué ainsi qu’aux autres membres du forum.

    Isabella Bird tome 3 vient de sortir en français, donc on va pouvoir suivre notre exploratrice vers le Nord du Japon à la fin des années 1870. D’après mon rapide coup d’oeil avant lecture, la mangaka a nettement amélioré son dessin, fort heureusement.
    A noter qu’en 2019 le Japon va commémorer les 150 ans du coup d’envoi de l’ère Meiji (1869). Probable sortie et rééditions de quelques mangas situés à ce moment…

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493567

    Shimatta, message en double !! Faites pas attention.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #493849

    Voilà, lu le volume 3 d’Isabella Bird, qui reste captivant.
    Comme je le disais, on trouve ici un dessin en net progrès, bien que par exemple le bras gauche d’Ito sur la couverture du manga prenne une dimension d’orang-outan !!
    Les épisodes un peu bouffons (par incompréhension culturelle ou enthousiasmes excessifs d’Isabella) équilibrent le compte-rendu réaliste, voire tragique. La misère de la région d’Aizu frappe Isabella. Le récit l’explique par la guerre de Boshin (1866 / 1869), or 10 ans avant le voyage c’est en Aizu qu’eut lieu, malheureusement pour la population, une des 5 grandes batailles entre les troupes impériales et celles du fils du shogoun (le père s’était tout de suite soumis à l’empereur, mais le fils ne l’entendait pas de cette oreille, d’autant qu’il était soutenu par une grande puissance : la France !).
    L’ambassadeur anglais Sir Parkes lui a le beau rôle, car pour protéger Isabella il va affronter le jeune, froid et cupide botaniste Charles Maries. Cela donne de bonnes scènes, et un approfondissement bienvenu au manga. Ito le guide-interprète quoique fidèle et utile à la voyageuse garde une part de mystère, et cela aussi est bien mené.
    Certes, les hommes jeunes (Ito donc, le batelier presque nu, le botaniste Charles Maries) avec leur joli visage et leur coupe de cheveux branchée-ébouriffée façon discothèque rappellent un peu trop les fantasmes féminins modernes de la mangaka, mais le bon point reste une belle richesse descriptive du “Japon profond” à l’orée de l’ère Meiji.

    Xanatos
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    Xanatos le #494756

    Pour information, le tome 4 de Reine d’Egypte de Chie Inudoh est d’ores et déjà disponible. 😉

    Je l’ai acheté aujourd’hui à la fnac de ma ville, je le lirai lundi et j’en ferai une critique détaillée ensuite. 🙂

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #494863

    Le tome 2 de Issak est disponible aussi chez nous !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #497540

    Pline n° 6 est dans nos bacs ! Sous-titre : “Carthage la Grande”.
    Pas encore lu, mais c’est sans doute intéressant. Après l’éradication de Carthage par le pouvoir romain, 3 siècles plus tard une Carthage romaine avait émergé de ses cendres, et en principe c’est celle-ci que va découvrir Pline. Même si nous ne savons en rien s’il a jamais visité l’endroit !!

    Veggie11
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    Veggie11 le #498685

    J’ai adoré ce tome 6 de Pline, qui s’intéresse beaucoup à Néron entre-autre ! Le scénariste brosse un portrait intéressant de l’empereur, à mi-chemin entre les portraits antiques et une version plus nuancée, plus humaine aussi. Il n’oublie pas non plus l’amour de Néron pour les arts, et la fin annonce tout un chapitre sur l’incendie de Rome, où il semblerait que Néron aura un rôle plus réaliste, bien éloigné de ”Quo Vadis” où il met le feu à la capitale avant de se mettre à chanter. Par chance, je suis aussi en train de regarder ces derniers jours un documentaire sur l’empereur Néron, qui tend à tordre le cou aux idées reçues. Un très bon complément !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #498769

    En effet chère Veggie, et je crois avoir vu ce documentaire réhabilitant en grande partie Néron. Le formidable livre des historiens François Zosso et Christian Zingg “Les Empereurs romains” (2003) m’avait déjà permis de mettre en doute bien des choses.
    Le volume 6 est meilleur que le 5, non seulement parce qu’on retrouve Néron et de magnifiques décors de Rome (bravo à l’assistant Tori Miki !) mais parce que ce dernier comme tu le remarques est très bien campé : les dernières années de son règne l’ont mis au bord de la névrose, mais il n’était pas un cinglé psychopathe et sadique. Il est prouvé que l’incendie de Rome était accidentel. Notre mangaka en revanche suggère là un crime du comploteur Tigellin, qui aurait su impliquer dans l’immobilier les Juifs de Rome afin de les piéger. Là-dessus la fiction n’est pas malhabile, mais l’historien ne peut pas la suivre. D’abord, nous sommes en 62, or avant la révolte de la Judée en 66, puis son écrasement par Titus après la chute de Néron, la diaspora des Juifs n’est pas significative. Il est un peu dérangeant que Mari Yamazaki mentionne chez eux “le talent et l’ingéniosité qu’ils savent déployer dès qu’il s’agit de s’enrichir”, même si c’est dans la bouche de Tigellin. Quant à ce “talent” supposé, c’est l’Eglise du Moyen-Age qui les y a contraint, en interdisant à tous ses fidèles les métiers “diaboliques” de prêteurs et changeurs, ainsi que tous les autres métiers aux Juifs, bien obligés pour vivre d’assumer ce rôle, puis de créer le secteur bancaire, enfin de subir en retour une réputation de cupidité “raciale” !
    Enfin, en 62, judaïsme et christianisme ne sont pas distincts, pas avant les environs de 80, et rien ne prouve la présence de Pierre à Rome.
    Mais bon, ce ne sont que des anachronismes catholiques encore très répandus dans la documentation, et celle de Mari Yamazaki puisqu’elle y vit est sans doute issue d’Italie, voire vaticane…
    Pas grave ! Vespasien en planteur de choux, c’est un peu gros, mais il est vrai qu’il était homme rustique, né dans un village, et maniait beaucoup l’humour, tout en étant gouverneur d’Afrique en 62.
    La postface, dialogue entre la mangaka et son assistant dessinateur d’arrières-plans, reste passionnante et drôle !

    Veggie11
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    Veggie11 le #498989

    Effectivement, la présence de Pierre à Rome est sujette à caution, il est bien possible que si un certain Pierre s’est effectivement trouvé à Rome, il pouvait aussi s’agir d’un imposteur (qui n’aurait pas hésité à cette époque à se réclamer disciple du Christ, après tout ?). Surtout lorsqu’on sait que les fameux Quatre Évangiles ont été rédigés par des lettrés, ce que n’auraient pu être de simples pêcheurs (hormis peut-être Mathieu, qui percevait les impôts et avait donc une certaine éducation), et sans doute même par plusieurs auteurs.

    Comme je l’ai promis à Xanatos, je vais parler un peu du manga ”Emma” dessiné par Kaoru Mori (auteure également de ”Bride’s Stories”). C’est un manga que j’avais découvert via Animeland à une époque, avant d’acheter le premier tome via sa réédition Ki-Oon (en 5 tomes) puis de compléter – enfin ! – l’an dernier avec les tomes suivants. Alors que j’avais juste lu le premier tome en entier et feuilleté rapidement les autres, je me suis décidée à relire la série en entier et cette relecture ne fut pas inutile, car j’ai vraiment découvert le potentiel de cette série.

    L’histoire raconte l’amour que partagent William Jones, le fils aîné d’une famille de nouveaux riches, et la jeune Emma, une orpheline devenue femme de chambre pour l’ancienne gouvernante de William. Un amour sincère, mais impossible dans un environnement victorien où les classes sociales sont strictement séparées. Si Emma s’en rend compte très vite et préfère prendre ses distances, ce n’est pas le cas de William qui s’accroche à ses espoirs. Malgré les obstacles, parviendra-t-il à convaincre Emma et imposer sa décision auprès de sa famille réticente ?

    Certes, en lisant ces quelques lignes, on a l’impression d’assister à une énième romance impossible entre deux classes sociales opposées. Pourtant, le déroulement de l’intrigue ne cherche pas à tomber dans la facilité. La principale raison en est l’importance accordée à la reconstitution historique : l’époque victorienne n’est pas un simple décor dans lequel évoluent nos deux amants, elle est un personnage à part entière. À chaque instant, elle semble intervenir pour rappeler combien cette relation n’a pas lieu d’être et les arguments avancés sont tout à fait en adéquation avec la mentalité victorienne des années 1896-1900. En effet, les personnages (fort nombreux, mais très attachants pour la plupart) ont des réactions et des pensées assez crédibles avec leur époque – du moins pour le manga, car l’anime se permet des digressions quelque peu farfelues. Le fameux ami indien de William par exemple, le prince Hakim, est davantage considéré par les Londoniens comme une curiosité exotique, rarement comme un jeune homme d’une grande beauté. La question du statut social notamment est sur le devant de la scène et n’est jamais étouffée sans difficultés (le jeune William va devoir faire quelques sacrifices avant d’obtenir la main d’Emma). On note d’ailleurs qu’entre-deux, l’auteure a pu se rendre en Angleterre pour faire des repérages et elle-même fait remarquer qu’elle a ainsi pu prendre conscience de la réalité des lieux.

    Dans le domaine des mangas historiques, celui-ci me semble donc un incontournable que je recommande chaudement !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 2 semaines par Dareen Dareen.
    Veggie11
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    Veggie11 le #498995

    Effectivement Yupa, la présence de Pierre à Rome est sujette à caution, il est bien possible que si un certain Pierre s’est effectivement trouvé à Rome, il pouvait aussi s’agir d’un imposteur (qui n’aurait pas hésité à cette époque à se réclamer disciple du Christ, après tout ?). Surtout lorsqu’on sait que les fameux Quatre Évangiles ont été rédigés par des lettrés, ce que n’auraient pu être de simples pêcheurs (hormis peut-être Mathieu, qui percevait les impôts et avait donc une certaine éducation), et sans doute même par plusieurs auteurs.

    Comme je l’ai promis à Xanatos, je vais parler un peu du manga ”Emma” dessiné par Kaoru Mori (auteure également de ”Bride’s Stories”) et prépublié dans le magazine seinen ”Comic Beam”. La série a eu droit à une adaptation animée en 2 saisons en 2006-2007, plutôt sympathique malgré un certain nombre de défauts (notamment une première saison qui traîne en longueur pendant que l’autre, sur le même nombre d’épisodes, tente d’adapter trop de tomes à la fois !). C’est un manga que j’avais découvert via Animeland à une époque, avant d’acheter le premier tome via sa réédition Ki-Oon (en 5 tomes) puis de compléter – enfin ! – l’an dernier avec les tomes suivants. Alors que j’avais juste lu le premier tome en entier et feuilleté rapidement les autres, je me suis décidée à relire la série en entier et cette relecture ne fut pas inutile, car j’ai vraiment découvert le potentiel de cette série.

    L’histoire raconte l’amour que partagent William Jones, le fils aîné d’une famille de nouveaux riches, et la jeune Emma, une orpheline devenue femme de chambre pour l’ancienne gouvernante de William. Un amour sincère, mais impossible dans un environnement victorien où les classes sociales sont strictement séparées. Si Emma s’en rend compte très vite et préfère prendre ses distances, ce n’est pas le cas de William qui s’accroche à ses espoirs. Malgré les obstacles, parviendra-t-il à convaincre Emma et imposer sa décision auprès de sa famille réticente ?

    Certes, en lisant ces quelques lignes, on a l’impression d’assister à une énième romance impossible entre deux classes sociales opposées. Pourtant, le déroulement de l’intrigue ne cherche pas à tomber dans la facilité. La principale raison en est l’importance accordée à la reconstitution historique : l’époque victorienne n’est pas un simple décor dans lequel évoluent nos deux amants, elle est un personnage à part entière. À chaque instant, elle semble intervenir pour rappeler combien cette relation n’a pas lieu d’être et les arguments avancés sont tout à fait en adéquation avec la mentalité victorienne des années 1896-1900. En effet, les personnages (fort nombreux, mais très attachants pour la plupart) ont des réactions et des pensées assez crédibles avec leur époque – du moins pour le manga, car l’anime se permet des digressions quelque peu farfelues. Le fameux ami indien de William par exemple, le prince Hakim, est davantage considéré par les Londoniens comme une curiosité exotique, rarement comme un jeune homme d’une grande beauté. La question du statut social notamment est sur le devant de la scène et n’est jamais étouffée sans difficultés (le jeune William va devoir faire quelques sacrifices avant d’obtenir la main d’Emma). On note d’ailleurs qu’entre-deux, l’auteure a pu se rendre en Angleterre pour faire des repérages et elle-même fait remarquer qu’elle a ainsi pu prendre conscience de la réalité des lieux.

    Dans le domaine des mangas historiques, celui-ci me semble donc un incontournable que je recommande chaudement !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #499091

    On n’est pas des foules sur la rubrique “Manga et BD”, du coup j’ai presque scrupule à y revenir (“Encore luiiii ?!”), mais je dois avouer que c’est en ce moment le domaine qui m’intéresse le plus, aucune série animée ne retenant mon attention, et les longs métrages animés se montrant évidemment assez rares…

    Emma vu de loin me semblait en effet une histoire-cliché pour midinettes, mais puisque tu en corriges l’impression Veggie, et qu’on peut te faire confiance, j’y viendrai peut-être. Et je connais une personne à qui cela devrait plaire, je lui en parlerai.

    Issak, tome 2 :
    Je viens de le lire et suis un peu déçu à vrai dire.
    D’une part les personnages manquent de profondeur, avec des héros super beaux et nobles, dont bien sûr Issak, et des méchants laids, lâches, cruels ; ajoutons que la gamine Zetta déjà clairement amoureuse d’Issak pourrait rendre le climat un peu douteux (pas autant que le déplorable “Divçi Valka”). Les prostituées dont elle détourne Issak semblent habillées fin 18ème siècle et ne ressemblent en rien aux ribaudes à soldats qui peuplent les tableaux hollandais des années 1610 / 1640. D’autre part il y a en effet divers anachronismes qui m’écorchent l’oeil. Par exemple, le prince espagnol (bien entendu lâche, gourmand et efféminé) étudie une carte de l’Empire où sont tracées les frontières de celui d’Autriche… après le Congrès de Vienne de 1815 !
    Un samouraï dans la Guerre de Trente Ans, c’est déjà difficile à avaler, mais un deuxième également un as du mousquet, lequel a une portée de fusil d’assaut modèle 2015, ça fait un peu trop… La narration finalement est exagérément théâtrale.
    Je ne pense pas continuer la série, on ne peut pas tout acheter.

    Veggie11
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    Veggie11 le #499229

    Dans ce cas j’encourage cette personnage à découvrir ”Emma” si ce style d’histoire peut lui plaire, même si cette histoire d’amour est au centre de l’intrigue, elle est traité avec beaucoup de finesse et de réflexion. Je regrette d’autant plus que la série animée (réalisée dans deux studios différents) ait pas mal affadi les personnages principaux (en particulier la jeune Emma, réduite à une héroïne ne sachant jamais se décider alors qu’elle se montrait si active dans l’œuvre originale).

     

    Actuellement, Kana est en train de sortir un manga intitulé ”Moriarty” qui raconterait la jeunesse du Némésis de ce bon vieux Sherlock Holmes. N’ayant pas encore vu d’avis sur cette nouveauté (le manga est toujours en cours au Japon), je vais tenter l’expérience à mon retour d’Italie, en espérant que la qualité sera au rendez-vous !

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #499393

    Reine d’Egypte me paraissait une heureuse idée au début, mais je dois bien déchanter.
    Comme je l’ai dit c’était dès l’abord une erreur historique que de présenter Touthmès II comme un macho oppresseur et violeur de Shepsout, un foudre de guerre, alors que l’Histoire nous donne un portrait opposé de ce souffreteux souverain ne régnant que 3 ans, déjà sous la férule de sa soeur et épouse. Puis, contrairement au manga, le petit Touthmès III n’était en réalité que le neveu de Shepsout et nullement son fils, car né de la seconde femme de Touthmès II. Les prêtres d’Amon sont fourbes, laids, ricanant et comploteurs à un point caricatural, et seraient mieux à leur place après le règne menaçant pour eux d’Akhenaton, un siècle plus tard. Enfin rien n’atteste des relations d’amour entre la reine-pharaon et son “premier ministre” Senmout (ou Senenmout), mais notre auteure ne peut s’empêcher de nous servir entre eux des baisers hollywoodiens. Rien ne nous est montré dans ce manga des nombreux rites et costumes masculins pratiqués par la vraie Hatshepsout : seul le premier volume nous montre le “garçon manqué” qu’elle était à coup sûr, ensuite on glisse vers le shôjo un peu larmoyant bien classique ou le péplum américain 1950 joué par quelque Elizabeth Taylor…
    Perso j’arrête là, il me faut de la place pour Arte, Pline, Golden Kamui, Isabella Bird

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #499907

    Justement, Isabella Bird tome 4 est dans nos bacs et je viens de l’acheter.
    La mangaka n’est point une experte en anatomie et Ito sur la couv’ a un avant-bras droit nettement trop long. Dommage, espérons que le récit compensera ce petit défaut.

    Veggie11
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    Veggie11 le #499927

    Pour Isabella Bird, je trouve que les dessins ont fait un gros bond en avant dans le tome 4, du moins pour le flashback sur Itô (ce n’est pas lui qui est représenté sur la couverture, mais un botaniste anglais qui aura une grande importance dans ce tome). C’est impressionnant, je ne sais pas si c’est le design assez particulier du fameux botaniste ou les trames qui donnent cette impression, mais ce fut un réel plaisir de les comparer au premier tome qui était encore assez maladroit niveau graphisme. Le scénario devient passionnant et met en place une intrigue qui apparemment nous occupera pour pas mal de temps. Je trouve aussi qu’Isabella est moins présentée comme débordant d’enthousiasme dans ce tome, elle se rend compte de la réalité du Japon moderne et de son regard vis-à-vis des étrangers.

     

    Sinon, très belle découverte avec ”Sous le ciel de Tokyo”, manga historique en 2 tomes signé par un auteur spécialiste de l’Histoire de l’aviation japonaise durant la 2e guerre mondiale. Impeccablement documenté, le titre met en scène un jeune couple dont le mari est aviateur et qui revient à la maison après avoir été muté à un nouveau poste militaire.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500077

    Pas encore repéré “Sous le ciel de Tokyo” à Paris.

    Lu Isabella Bird, tome 4.
    Entièrement d’accord avec ton analyse, bien qu’en couv’ on hésite entre Ito et Monsieur Maries. La personnalité d’Isabella s’approfondit en effet. Elle arrive à Yamagata, puis repart vers Akita, où j’ai assisté en 2014 au festival des lanternes portées sur de hauts mâts. Ensuite elle gagnera Aomori, où j’ai vu le grand défilé Nebuto des figures de papier. Le manga nous les montrera j’espère !
    De nombreux détails de vie quotidienne du Japon profond de 1878 sont habilement amenés, notamment les “bokka”, les porteuses ambulantes, dont une qui, passionnée d’écriture, devient une amie de passage pour Isabella. Le fait est que la classe pauvre pouvait depuis plusieurs siècles se faire éduquer gratuitement par les écoles bouddhistes (terakoya), et c’est ce que montre la case du haut de la page 88. Quoi de plus émouvant que le dévouement admiratif total de la jeune O-yu envers Isabella, et sa farouche détermination à apprendre l’écriture ?
    Comme tu le soulignes avec justesse Veggie, notre auteure s’est bien améliorée en dessin (sauf page 100, 3ème case, le bras gauche d’Ito !).
    Et la tension qu’apportent les exigences du jeune et féroce M. Maries crée un dilemme dont on se demande comment Ito va sortir.
    Un très bon volume !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500162

    Pour les gens qui s’intéressent à Issak :
    J’ai oublié de le signaler à l’avance mais ce soir même 1er septembre la chaîne Arte diffuse une émission sur l’ambassade japonaise de 1613 au pape et au roi d’Espagne dont j’ai déjà parlé.
    Je l’enregistre, et je pense que ce sera disponible en replay.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500650

    Le Maître des Livres 15 vient de paraître en français.

    Arte 8 est paru aussi, et je viens de l’acheter : en parlerai un peu plus tard, dès que lu.

    Xanatos
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    Xanatos le #500652

    Arte 8 est ENFIN sorti ?

    Ah quelle joie ! 😀

    Parmi les rares séries actuelles de manga que je suis, Arte est ma préférée et notre artiste peintre favorite me manquait beaucoup !

    De plus ce huitième volume a connu beaucoup de retard, il devait initialement sortir en Juillet.

    Merci de la bonne nouvelle, je vais m’empresser de le commander et j’ai hâte de le lire ! 😀

     

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