C’est un manga publié en France par meian, éditeur que je ne connaissais pas, et qui m’a intrigué : Escale à Yokohama, par Hitoshi Ashinano. Comme je connais bien Yokohama, j’ai acheté les 4 volumes parus (mais peu distribués). Etrange, contemplatif, d’action presque nulle, pure “tranche de vie” donc. Dans un futur pas si lointain, la montée des eaux a presque noyé tous les grands ports tels Yokohama, dont ne subsistent que les quartiers hauts. […]Un manga pour rêver à un futur cool et calme….
Un an plus tard me revoilà… ^^°
Escale à Yokohama est LE manga qui m’a ravivé la flamme.
J’ai été fasciné par ce contraste incroyable entre des personnages particulièrement sereins et en paix avec leur destin, et ce monde post apocalyptique qui sombre lentement, dans tout les sens du terme.
Pour autant, certains indices parsemés ici ou là par l’auteur laissent à penser que ce futur là n’est pas aussi tranquille qu’il en a l’air. Même la douce Alpha, qui techniquement n’a rien à craindre pour sa vie, possède une arme à feu…
Pas de violence dans le récit, mais d’étonnants sous entendus.
Il y a aussi ce mystérieux vaisseau qui fait le tour du globe. Qu’est-ce ?
Apparition également d’une faune et d’une flore nouvelle, un peu hybride parfois : comme ces plantes lumineuses, organiques ou pas ? Et dans ce cas, si la nature était vraiment parvenue à une relation fusionnelle entre vivant et espèces de machines, d’où viennent réellement les Alphas ? Créations humaines ou naturelles ? Pourquoi un cyborg serait sensible à l’alcool ? Alpha ça veut dire “premier”, d’une nouvelle lignée ?
Pas sûr que l’auteur veuille apporter des réponses à tout ça, et laisse libre court aux spéculations : le monde est là, tel qu’il est et il ne tient qu’à chacun d’y déceler ses charmes et sa beauté. Et d’en profiter.
Il ne me reste que quelques chapitres à lire et je les déguste vraiment un par un en prenant tout mon temps : je vais avoir du mal à dire au revoir au café de Alpha.