Lord Yupa l’impitoyable va me tuer, mais… mais… je suis lassée de 20th Century Boys. Petite Occidentale pas spécialement copine avec le Vatican, je n’arrive pas à admettre un Pape doux et bon. Je ne dis pas qu’un Pape est méchant par définition, il fait son boulot de Pape, mais… ppfff, je sais pas, je n’y arrive pas. Et le fonctionnement du manga me lasse un peu.
“Mais qu’a-t-il vu dans la salle de classe ?” Hop, coupure quand on est sur le point de savoir.
“Mais qu’a-t-il vu dans la vieille maison ?” Hop, coupure, on saura plus tard.
“Mais que s’est-il passé ?” Et bien, j’vais vous dire, moi… c’était quand nous étions petits… oh non, Dkl, t’as tourné la page, ah ben, ‘faut que je te cause d’autre chose.
Flash-back pseudo-explicatif trois tomes plus tard: “Ca y est, on sait ce qu’il a vu dans la maison. Je vais vous le raconter.
-Ah ouais ? quoi, quoi ?
-Il a vu…
-Quoi ???? qu’a-t-il vu ???
-Il a vu… quelqu’un…
-Ooooh !!!
-Mais on sait pas qui.
-Gnnnyaaarrrggghhhh !!!!”
Alors, la stratégie de la narration frustrante, avec mystères qui s’épaississent au fur et à mesure, c’est vraiment très intéressant, mais, à force de la répéter, ça me lasse un peu. Je lis, et je ne me pose plus de questions: “Bon, c’est un nouveau souvenir, un nouveau mystère, de nouveaux personnages, je ne m’emballe pas, je sais qu’Urasawa va me laisser en plan sans rien me dire… au bout de dix tomes, hein, on commence à comprendre comment ce manga fonctionne… et voilà, ils sont encore en train de manger des nouilles… ‘me demande quel goût ça a, le froid-froid…”
J’aime beaucoup l’atmosphère oppressante, pleine de peurs et d’angoisses, créée par Ami et ses collègues, entre du fantastique qui a l’air de sortir de chez Stephen King et 1984. A vrai dire, je ne le lis plus que pour ça, et les rebondissements me laissent désormais froide comme le plat de nouilles cité plus haut.
Je ne lis plus vraiment une histoire, je lis une structure merveilleusement complexe d’intrigues, servie par un dessin admirable, comme d’habitude.
J’ai également achevé les tomes de “Sin City” disponibles à la bibliothèque, ce qui signifie qu’il m’en manque, parce que la collection est incomplète.
Je ne regrette pas, j’en ai d’autant mieux apprécié le film. Je n’essaie pas de résumer, il y a cinquante mille histoires de violence, de ruptures, de réconciliations, et de vengeances, le tout peuplé de créatures (plus ou moins perverses) de rêve, et d’hommes complètement fascinés par elles.
Je me contenterai de dire que je fus béate d’admiration devant la violence des contrastes. Ces derniers donnent une ambiance assez sombre et pesante, et qui semble toujours isoler les personnages les uns des autres. Moui, parce que c’est en noir et blanc.
Non, mais, quand je dis en noir et blanc, c’est vraiment en noir et blanc, aucune nuance de gris. Juste du noir foncé, et du blanc. Comme dans “Renaissance”.
Bref, miam Sin City. Sur cette dernière phrase ô combien construite et réfléchie, je m’arrête. Il est tard, là, quand même…
Citation (NdJ)
PS : Darklara, si tu veux, je te raconte la fin de 20th Century Boys : John McLane sauve le monde.
Je m’en doutais, mais je m’en fiche maintenant. (Se donne l’air d’une sage multi-millénaire pour dire la phrase suivante) Ce n’est plus la fin qui importe, mais le cheminement pour y arriver.
Edité par Darklara le 11-05-2007 à 01:34
Edité par Darklara qui se demande si elle arrivera à arrêter l’édition de ses posts un jour le 11-05-2007 à 01:35
Edité par Darklara le 11-05-2007 à 01:38
Edité par Darklara le 12-05-2007 à 10:06