Citation (Kdash)
Si une série se vend pas, c’est qu’elle en vaut surement pas le coup. Un point c’est tous.
Rien n’est plus faux que cette affirmation. Depuis quand le nombre d’exemplaires vendus est représentatif du contenu d’une oeuvre et de ses qualités?
Il n’ y a qu’à voir la série animée Ashita no Joe 2: Cette série télévisée est l’adaptation animée (magistrale!) d’un autenthique chef d’oeuvre du manga.
Elle est réalisée de main de maître par le génie Osamu Dezaki (Cobra, Black Jack, Lady Oscar) et elle est superbement dessinée par le talentueux character designer Akio Sugino.
La virtuosité de la mise en scène, la fluidité de l’animation, la qualité du scénario et la profondeur psychologique exceptionnelle des personnages font d’Ashita no Joe 2 une série absolument remarquable.
Et enfin les musiques d’ Ichiro Araki sont divinement belles et sont dignes des plus beaux films…
Et pourtant, en dépit du fait que cette oeuvre soit un pur joyau, elle s’est très mal vendue chez IDP.
Pourquoi? parce qu’elle est trop méconnue auprès du public français (seuls 4 épisodes sur les 47 qui composent la série furent diffusés lors de sa diffusion sur la 5 en 1991) et parce que beaucoup (trop) de jeunes animefans méprisent les “vieux” animes; mais certainement pas parce qu’elle est mauvaise!
A côté de ça, le manga et l’anime de Yugi Oh se sont vendus comme des petits pains pendant plusieurs années consécutives en France alors que ce n’est qu’un médiocre sous produit commercial atrocement répétitif et affreusement lassant.
C’est pareil pour le cinéma: “Blade Runner” de Ridley Scott fut un échec commercial lors de sa sortie au cinéma en 1982, ce n’en demeure pas moins un chef d’oeuvre qui sera resté dans les annales du cinéma de science fiction et qui au fil du temps aura fini par acquérir un statut culte.
A contrario, “Independance Day” de Roland Emmerich a fait un carton lors de sa sortie au cinéma en 1996, cela n’empêche pas le fait que ce soit l’un des plus gros navets des années 90 (scénario truffé d’incohérences, personnages caricaturaux, patriotisme exacerbé absolument insupportable…)
Donc, non, ce n’est pas parce qu’une oeuvre a du succès qu’elle est forcément bonne et ce n’est pas parce qu’elle a fait un bide qu’elle est obligatoirement mauvaise.
Et puis les DVDs chers, les DVDs chers… ça dépend chez quel éditeur!
Chez Beez et Kaze oui les prix sont très onéreux (et absolument pas justifiés pour Kaze), mais chez Dybex, IDP ou Déclic Images, les DVDs unitaires ou les coffrets vendus par ces éditeurs offrent généralement un bon rapport qualité/prix et sont accessibles (excepté bien sûr certains collectors).
En tout cas il ne faut pas se leurrer, les gens qui téléchargent des fansubs sans acheter aucun DVD sont bien plus nombreux qu’on ne le croit.
Bien sûr, il y a des fans d’animation honnêtes comme Milvus qui achètent les éditions DVD des séries qu’ils ont aimé et qu’ils avaient d’abord découvert en fansub, mais ils ne représentent qu’une minorité.
D’ailleurs il n’ y a qu’a voir la série “My Hime”: elle fut un succès en fansub, mais un échec commercial lorsqu’elle est sortie en DVD ( 700 volumes DVD seulement ont pu être vendus!)
Et le lien cause à effet est évident entre le fansub et le DVD pour cette série.
Je n’ai rien contre les gens qui téléchargent du fansub, à condition qu’ils ne se limitent pas exclusivement à ça!
Parce qu’acheter des éditions DVDs de bonne qualité de vos séries préférées et vos films favoris, c’est aussi récompenser de leurs efforts les créateurs qui vous ont fait passer de bons moments, alors que si vous vous contentez uniquement du fansub, les scénaristes, animateurs, producteurs, réalisateurs… ne touchent rien du tout!
Edité par Xanatos le 19-12-2007 à 20:45