Je suis tombée dans la potion Seraph of the End (en VO Owari no Seraph, alias OwaSera) au printemps dernier avec l’anime, puis je suis passée sur la version papier. Au début, je me demandais où cette histoire allait nous mener. Mais assez vite, je suis clairement devenue accro !!!
En résumé, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, un virus a décimé les humains âgés de plus de treize ans. Les vampires règnent désormais sur le monde et élèvent les enfants dans des cités souterraines. Notre héros, Yûichirô, parvient à s’échapper de l’une d’elles, au prix du sacrifice de son meilleur ami Mika. Il décide alors de vivre pour la vengeance… ignorant que Mika a survécu, changé en suceur de sang !
Il y a du X de CLAMP dans l’ambiance fin du monde, les décors très détaillés de ruines urbaines, les références ésotériques, le travail sur la psychologie des personnages. Il y a aussi du D.Gray-man dans la façon dont les cartes se brouillent peu à peu entre les différentes forces en œuvre, l’armée impériale (humaine) se révélant moins recommandable que prévu !
L’univers est truffé de mystères. De plus, l’histoire devient de plus en plus imprévisible, si bien qu’à partir d’un certain stade, il devient carrément inutile d’essayer de prédire la suite ! Tout le monde semble manipuler le héros, si bien que je suis devenue hyper parano (je n’ai confiance qu’en Mika 😆 ).
Les personnages sont très attachants. Yû, de prime abord fonceur et arrogant, dévoile peu à peu un visage sensible et mignon. Mika est une formidable réussite tant il est complexe, tout en paradoxes ! Je mentionnerai aussi l’énigmatique Guren, le trognon Yôichi, la froide Shinoa, la charismatique Krul Tepes… Plus on avance, plus chaque personnalité se révèle, s’approfondit, évolue.
Enfin, l’action n’est pas reste, avec un rythme trépidant ! si bien que chaque tome est très vite englouti.
Bref, je recommande chaudement la lecture d’OwaSera, d’autant que le manga est bien plus dynamique que l’anime ! Même si celui-ci ne démérite pas, surtout la saison 2 (c’est du WIT studio après tout, décors somptueux et musique de Hiroyuki Sawano ! *_*).
Sur ce, passons aux choses sérieuses : qui ici suit cet excellent titre ?
Pour ma part, j’attends chaque sortie FR avec impatience (le manga est édité chez Kana). Cependant, le suspense était tel que j’ai basculé sur la VO il y a bien longtemps. Je ne pouvais plus tenir le suspense, et les sorties anime sur Wakanim me frustraient encore plus !
Donc, si vous voulez discuter des derniers tomes parus en France, ou bien des derniers chapitres sortis au Japon, ce topic est là pour ça. 😉
J’attaque en vous prévenant, spoil chapitre 43 (dernier sorti) :
Les avis de Mika sur “les humains” semblent un peu trop tranchés, voire irritants. Mais là aussi, même si son comportement peut parfois paraître too much, motivé par de la jalousie envers la “nouvelle famille” de Yû, un esprit de possession ou des préjugés, je ne peux m’empêcher de penser qu’il dit certainement vrai. Les vampires ne sont pas censés avoir des désirs, même s’il n’est pas tout à fait vampire (il a aussi le gêne du Séraphin de la Fin). Il a déjà montré son sens extrême du sacrifice et son abnégation plus d’une fois, donc je pense qu’il est vraiment le seul à agir pour l’intérêt de Yû, de façon désintéressée, non égoïste, juste par amour. Et cette notion de “famille” martelée par Guren, le fait que dès le début, le lieutenant-colonel insistait pour que Yû s’attache à des amis me laisse penser que ce “contrôle par les sentiments” est une manière pour lui de garder le Séraphin de la Fin sous le coude.
Regardons deux secondes ce qu’il arrive à Mika dans le chapitre où il récupère Yû et manque de se faire tuer par Shinya. Dans un premier temps, Yôichi (très pur dans son intention) se jette sur Mika en lui disant que s’il fait partie de la famille de Yû, il fait aussi partie de la sienne (il l’appelle même affectueusement Mika-kun). Résultat : Mika est troublé deux secondes… un intervalle suffisant pour que Shinya l’empale dans le dos en clamant “félicitations Yôichi”. Alors, même si les compagnons de Yû sont sincères, ne sont-ils pas de simples jouets dans les mains de l’armée pour le manipuler ? De plus, Shinoa semble en savoir plus que ce qu’elle ne dit. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle change de conversation plutôt que d’infirmer (par le mensonge ?) les accusations de Mika…
A bien y réfléchir, je trouve sain que notre jeune vampire garde une certaine méfiance envers les compagnons de Yû. J’espère même qu’il conservera cet état d’esprit car grâce à ce détachement, il peut analyser les situations avec plus de clairvoyance.
La fin de l’anime nous montrait l’arrivée des géniteurs au Japon et le départ des héros pour Sanguinem : un beau bazar en perspective ! Déjà, l’armée impériale domine apparemment le pays, et ça a l’air craignos, en fait. Je ne comprends pas encore le jeu de Ferid, donc je n’en parlerai pas. Nous avons la menace de devenir entièrement démon qui plane sur la tête de Yû. Enfin, nous savons depuis le début que Mika est aussi porteur du gêne du Séraphin. L’éventualité qu’il s’éveille est de plus en plus probable ! Le pire serait qu’il tombe aux mains de l’armée et qu’ils le “finalisent” avec leurs expériences. Bref, comme il le voulait depuis le début, je pense que la meilleure option (même si c’était effectivement pas la plus mature), c’était que lui et Yû fuient loin de tout ça. Se jeter dans la gueule du loup en retournant à Sanguinem, aïe aïe aïe !
Et vivement la suite. 😉