Survivor

20 sujets de 241 à 260 (sur un total de 492)

Posté dans : Délire & Divers

  • Miminonon
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    miminonon le #263317

    Si Death Note est reconnu ce n'est pas pour rien ! Et je vais faire de mon mieux pour vous le prouver selon mes arguments.

    Il faut savoir que dans Death note, tout a un sens.

    DEATH NOTE

    Le Death note ou cahier de la mort est un cahier donné aux shinigamis (ou dieux de la mort) pour qu'ils inscrivent des noms d'humains à l'intérieur. Light Yagami, un lycéen brillant, tombe un jour sur ce cahier. Derrière ses apparences d'étudiant parfait se cache quelqu'un qui s'ennuie profondément. Au contact de ce cahier, il se transforme, il veut sauver le monde de tous les criminels en écrivant leurs noms à l'intérieur du Death note. Cinq jours plus tard apparaît le shinigami à qui appartient ce cahier, Ryûk qui s'ennuyait lui aussi de son monde où on ne fait que se moquer de loin de la mort des humains. C'est le début d'une collaboration, qui enchaînera sur "un combat acharné entre deux élus".

    Avec le temps, les actes de Light sont reconnus, il devient Kira (=> Killer en anglais, tueur) également surnommé "le Messie". Son objectif vers le monde parfait dont il rêve se rapproche, il est désormais connu mondialement. Mais c'est sans compter sur L, un enquêteur rusé, qui pense que ce que fait Kira est mal et qui compte bien l'arrêter.

    Death note est un manga qui repose avant tout, il est vrai, sur le charisme de ses personnages.

    D'un côté nous avons Light Yagami, l'anti-héros, à l'apparence toujours irréprochable , qui veut provoquer l'avènement du monde et qui pour cela n'hésite pas à tuer des centaines de personnes, criminels ou non. Tout ceux qui se mettent en travers de son chemin seront tués. Le Death note a complètement changé sa vie, il s'est mis en tête de devenir un Dieu et chacune de ses actions sera préméditée pour cette occasion.

    De l'autre nous avons L, le détective renommé mondialement, des cernes sous les yeux, les cheveux en bataille, toujours pied nus, ce qui montre son côté terre-à-terre, en harmonie avec la façon dont il vit. Nonchalant, il possède une capacité de déduction remarquable. (À noter que son personnage a inspiré celui de Nizuma Eiji de Bakuman, une série des mêmes auteurs)

    L'un et l'autre sont complètement opposés mais un trait les rapproche : leur perspicacité.

    Bien d'autres personnages sont présentés et ils ont tous un lien, de près ou de loin, avec L ou Kira. Ils n'ont pas autant de charisme que ces deux-là, de cette façon ils sont tous deux sous les feux de la rampe.

    Les shinigamis occupent une part également importante de l'histoire, pour prouver que ce genre de massacre / miracle (ça dépend du point de vue, même si les auteurs penchent plutôt, je pense, pour "massacre) ne peut se produire sans intervention divine. Ceux-ci mangent des pommes, fruit incarnant la destinée, qu'ils mangent comme s'ils finissaient la vie d'êtres humains…

    Death note incarne l'utopie de Light que celui-ci pense pouvoir maîtriser jusqu'à la fin. Dans ce manga, les maîtres Ohba et Obata mettent en avant la façon dont tous se manipulent. Comme dans une partie d'échec, rien n'est laissé au hasard et l'on peut être surpris à tout moment par un retournement de situation.

    C'est là la qualité de Death note : sa complexité. Cela ne le rend pas accessible à tous, néanmoins c'est un côté que je trouve fascinant et passionnant. Tout s'enchaîne, mensonges, façades, on ne sait jamais qui a tort ou qui a raison.

    Death note a certains points communs avec Pandora hearts (dont la manipulation)mais je pense que là où Death note frappe plus fort, c'est que tout se déroule dans le monde réel, pour un futur incertain, après la mort de L quand le deuxième arc commence, Kira a grandement été affecté par cet évènement, même s'il ne le montre pas ; il ne cesse de le comparer à Mello, alors que celui-ci possède également du charisme.

    Même si j'adore Pandora hearts, je trouve que certains tomes sont creux et d'autres trop pleins. C'est effectivement un moyen de préparer la foule d'évènement qui vient mais cela m'a perturbée plus d'une fois d'acheter un tome où l'histoire s'installe, mais n'avance pas.

    Dans Death Note au contraire, chaque tome voit apparaître un nouveau personnage, une nouvelle situation qui va faire que l'on aura envie d'avoir le tome suivant directement entre les mains.

    Le tout se déroule sous un coup de crayon réaliste magnifique, pendant 12 tomes. Il existe également 2 films lives, ainsi qu'une série animée de 37 épisodes.

    Vongola-79
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    vongola 79 le #263318

    Modifie la première et la troisième image Mimi, elles font débordé ton texte 😉

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #263319

    Citation (miminonon @ 15/01/2014 22:03)
    Même si j'adore Pandora hearts, je trouve que certains tomes sont creux et d'autres trop pleins. C'est effectivement un moyen de préparer la foule d'évènement qui vient mais cela m'a perturbée plus d'une fois d'acheter un tome où l'histoire s'installe, mais n'avance pas.


    J'ai suivi Pandora Hearts à son rythme de parution japonais pendant des années (soit un chapitre par mois, alors qu'en France en sortaient quatre tous les deux mois), or, même à ce rythme deux fois plus lent, je ne me suis absolument jamais ennuyée !!
    Certains chapitres sont consacrés à de la mise en place et c'est bien normal : il faut pouvoir souffler un minimum, enchaîner des situations de crise et des combats sans queue ni tête ne mènerait à rien ! Pour autant, ces passages sont-ils inintéressants ? Non, car ils permettent de présenter les personnages dans des conditions apaisées (le chapitre Unbirthday est tellement touchant !), ou d'en explorer certains habituellement peu mis en avant (Ada Vessalius, par exemple)
    Pandora Hearts est un shônen, mais un shônen fin et intelligent. Il n'a rien à voir avec un truc où tout le monde se bastonne sans cesse en espérant tromper le vide intersidéral de son scénario !

    Citation (miminonon @ 15/01/2014 22:03)
    De l'autre nous avons L, le détective renommé mondialement, des cernes sous les yeux, les cheveux en bataille, toujours pied nus, ce qui montre son côté terre-à-terre, en harmonie avec la façon dont il vit. Nonchalant, il possède une capacité de déduction remarquable.


    L n'a pas les pieds nus parce qu'il est terre-à-terre ; dans les faits, même littéralement, il est surtout sacrément perché ! En fait, il n'est qu'une version nerd de Sherlock Holmes, dopé à la cocaïne à bien plus de 7% et futur diabétique en puissance. 😂
    Un type comme Xerxes Break gère bien mieux des penchants similaires : malgré sa condition physique ruinée à la base, il tire de son formidable appétit de sucre une apparence impeccable et une incroyable longévité !

    Citation (miminonon @ 15/01/2014 22:03)
    après la mort de L quand le deuxième arc commence, Kira a grandement été affecté par cet évènement, même s'il ne le montre pas


    En effet, on le sent changé et il perd à mon goût beaucoup de charisme dans la deuxième partie. Il est beaucoup moins flamboyant et, malgré des adversaires peinant à être à la hauteur, on sait sa chute imminente (la seule interrogation, c'est “quand ?”).
    Death Note aurait pu être absolument parfait s'il s'était achevé au tome 7 ; hélas, la suite intéresse moins et semble jouer les prolongations.

    Je comparerai Death Note à un sprinter, et Pandora Hearts à un marathonien.

    Death Note
    a un effet immédiat, il a fait un tabac à sa sortie. Qu'en reste-t-il ensuite ? Assez peu de choses finalement. L'histoire est trépidante quand on la lit, mais ne laisse que Kira et L pour tout souvenir.

    Quid de Pandora Hearts ? Déjà, la galerie de personnages marquants se compte par dizaines. Ensuite, l'histoire ne s'épuise pas et tend dès le départ vers un but parfaitement connu de l'auteure, ce qui lui permet de distiller ça et là des indices jusqu'au feu d'artifice final.
    L'univers est fascinant, non seulement riche par lui-même, mais en plus se permettant de revisiter avec brio l'univers de Lewis Carroll (chaque Chaîne de l'Abysse étant une référence, on peut par exemple se demander à quel personnage est associé le Chapelier fou, le Lièvre de Mars, Tweedle Dee et Tweedle Dum, Humpty Dumpty, la Reine de Coeur, le Bandersnatch etc…).
    Enfin, là où on ne peut qu'être spectateur dans Death Note, on se souviendra des heures passées à réfléchir sur les épais mystères de Pandora Hearts.

    Pour finir, ne vous trompez pas en prenant le succès de Death Note comme unique témoin de qualité : même si peu de gens le clament ici (comme peu de gens viennent discuter dans le topic Shingeki no Kyojin, alors que ce titre est un véritable carton), il existe une solide communauté de fans de Pandora Hearts. Ils ne font peut-être pas d'immenses émules comme les jeunes fans de Naruto, pourtant rien qu'en ouvrant l’œil, vous trouverez déjà plein de cosplayers en convention. Pandora Hearts, dès l'année de sa sortie, a même battu Bakuman (des auteurs de Death Note, justement) au grand tournoi Shônen organisé par Manga Sanctuary avec 424 voix ! Alors ne vous laissez pas griser par les apparences : Pandora Hearts a certes su garder un (charmant) côté confidentiel, il n'en est pas moins un concurrent de forte envergure. 😉

    Vongola-79
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    vongola 79 le #263320

    DUEL 5

    AKIKO VS MIMINONON

    Le duel est maintenant terminé, les votes sont donc ouvert et ce pour 24H !!
    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #263321

    A voté !

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    Vongola-79
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    vongola 79 le #263322

    DUEL 6

    BUB VS KAISER PANDA

    Nausicäa De La Vallée Du Vent
    Edison Fantasy Science

    Que le dernier duel de la première manche débute !!

    Berfyu
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    Berfyu le #263323

    Oups, je croyais que les votes étaient ouverts dès le début du duel ! Tu le prends en compte quand même où tu veux que je t'en renvoie un ?

    Bub
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    bub le #263324

    Nausicaä

    Nous sommes au début des années 80.
    Miyazaki, qui a achevé Le Château de Cagliostro, traverse depuis quelques années une période compliquée. Il souhaite réaliser des histoires complexes, épiques, vertigineuses dans des univers de légende ou futuristes.
    Promu au rang de réalisateur en 1978, il a déjà eu l’occasion de satisfaire en partie cette envie durant l’élaboration de la série Conan, fils du futur.
    En ce début des années 80, il multiplie les projets de films qui vont approfondir les thématiques abordées dans Conan. Las, les studios rejetteront ses propositions qui donneront pourtant un jour naissance au Château dans le ciel, Totoro et… Nausicaä.
    Qu’à cela ne tienne, la revue Animage, via Toshio Suzuki, accueillera le futur manga de Miyazaki qui n’a pas grand-chose d’autre à faire.

    Miyazaki entreprend donc la publication de Nausicaä en 1982 mais se réserve le droit de passer à autre chose dès qu’une proposition sérieuse de réalisation de film se présentera.

    Mais c’est au bout de 12 ans, en 1994, que Miyazaki mettra un point final à cette fresque titanesque devenue entretemps un monument de la bande dessinée mondiale.

    Comment en sommes-nous arrivé là ? Comment une œuvre à la genèse aussi largement compromise (fruit du désœuvrement d’un réalisateur prêt à y mettre un terme à tout moment) a pu contraindre son créateur à y consacrer 12 ans de sa vie ?!?

    Il y a tout d’abord l’engagement d’un créateur qui met un point d’honneur à ne pas décevoir un lectorat qui a plébiscité cette saga et son héroïne au point de lui permettre de revenir à l’animation dès 1983 pour l’adaptation de ce même titre ; à ne pas bâcler une œuvre qui a largement contribué à sa renommée internationale ; à remercier un magazine et des collaborateurs qui ont cru en lui et lui ont offert l’opportunité de vivre cette extraordinaire aventure au rythme qui lui convenait.

    Rien d’étonnant alors à ce que Miyazaki ait eu toutes les peines du monde à achever sa saga, au bout de 12 années pendant lesquelles il n’a pu se consacrer au manga que par intermittence.

    Le réalisateur a puisé son inspiration à de nombreuses sources pour créer l’univers de Nausicaä. Le manga est en effet le fruit d’une longue maturation : Miyazaki y avait déjà préalablement consacré beaucoup de temps sous forme de projet cinématographique avant d’être rejeté. Les œuvres précédentes qui l’ont inspiré sont si nombreuses d’ailleurs que l’on ne les compte plus. On y trouve de tout, essais scientifiques, romans, films, contes, notamment ce fameux conte japonais sur une princesse qui aimait les insectes. Pour l’anecdote, il va jusqu’à puiser dans de très vieux travaux publiés sous pseudo dans sa jeunesse pour mettre en scène certains personnages ou lieux, comme Pejite. ^^
    De nombreuses sources donc, mais il a su en tirer le meilleur, pour offrir aux lecteurs d’Animage en 1982, veinards parmi les veinards qui découvrirent le manga les premiers, une histoire au souffle épique complètement originale :

    La Terre a été dévastée pendant 7 jours (les jours de Feu) au cours desquels de terrifiants guerriers géants créés par l’homme ont tout ravagé, mettant un point final à la civilisation industrielle. Mille ans plus tard, la Mer de la décomposition, un écosystème apparemment né de la pollution recouvrant la quasi totalité des continents, ne cesse de se répandre sur les rares terres encore habitables que se querellent les humains survivants divisés en royaumes ou empires. Fuyant l’implacable avancée de cette « forêt » mortelle qui répand ses spores via le vent et les insectes géants qui viennent s’aventurer sur les terres non contaminées, l’humanité restante continue malgré tout à se déchirer pour le contrôle de territoires précipitant son inéluctable déclin…
    Dans un petit royaume autonome de 500 âmes, la fille du Roi Jill, Nausicaä, tente de comprendre l’origine de cette Mer de la décomposition, pour permettre aux humains de s’en accommoder et de garantir leur survie.
    Hélas, de vieux accords diplomatiques vont entrainer le petit royaume dans les tourments d’une guerre terrible entre l’empire Dork et le royaume Tolmèque.
    Un conflit entre deux puissances à la fois militaire et idéologique, car chacun met en jeu sa propre vision de l’avenir de l’humanité et est prêt à tous les sacrifices, quitte à commettre l’irréparable et pousser encore un peu plus l’humanité toute entière au bord du gouffre. Que peut faire Nausicaä pour mettre un terme à la folie humaine ?

    L’univers développé par Miyazaki est si riche et complexe que l’on ne l’a comparé qu’aux plus grands : entre autre Dune, de Frank Herbert.

    Ce n’est pas volé ! Tout comme Dune, Nausicaä fait partie de ces œuvres qui frappent l’imagination, qui évoquent des images puissantes, les Oomus et la fascinante flore de la Mer de décomposition viennent aussi facilement à l’esprit que les vers des sables et les désert de Dune.
    Les plus vieux d’entre vous se souviennent peut-être de cet article tiré d’une revue américaine qui dressait la liste des points communs entre ces deux géants et qui fut publié dans le numéro 7 d’Animeland.
    La comparaison n’est pas fortuite : Miyazaki reconnait que le chef d’œuvre d’Herbert l’a profondément influencé.
    Certes, la première mouture du projet qui devait mener à Nausicaä mettait en scène des vers des sables. Mais plus tard Miyazaki reviendra sur son univers, plus en rapport avec les insectes, s’inspirant d’un conte japonais. Exit les vers !
    Néanmoins, des similitudes demeurent mais elles ne sont pas celles que l’on a cherché à mettre le plus en avant.

    En premier lieu, Dune n’est pas « écolo » au sens où on l’entend depuis les années 80.
    Dans Dune, les fremen, les hommes des sables, vivent certes en parfaite harmonie avec leur environnement, survivant dans des conditions extrêmes. Mais tout chez eux, leurs gestes, leur logique, leur fonctionnement, leur croyance, tend vers un but final qui contribuera à la destruction de cet environnement…
    Qui plus est, chez Herbert, l’hostilité de la nature sauvage entraine nécessairement les individus à adopter une discipline féroce, guerrière, militaire. Les Fremen et les Sardaukar sont issus de ce type de contrainte environnementale. Dans The Dosadi Experiment, œuvre postérieure à Dune, Herbert poussera encore plus loin cette théorie.
    Nous sommes donc loin de la philosophie de Nausicaä, qui prêche plutôt la paix, l’ouverture et la connaissance pour vivre en harmonie avec une nature qui ne nous serait hostile que d’apparence, parce que nous ne la comprenons pas.

    Dire donc que Dune a inspiré Miyazaki sur ce point, c’est faire une grosse erreur d’appréciation.

    En outre, le message « écologiste » délivré par Miyazaki dans Nausicaä est subtil.
    C’est une œuvre post-apocalyptique, rappelons-le, et à ce titre, l’environnement dans lequel évoluent les protagonistes du manga est corrompu, « impur » en quelque sorte. Aussi, Miyazaki nous fait passer une leçon plutôt révolutionnaire : loin d’appeler à un retour à une nature vierge de toutes les souillures de l’homme, il suggère bien au contraire que toute forme de vie, même « impure », contient les germes de la Vie et il appelle l’humanité à faire preuve d’intelligence et adaptation à cet environnement souillé, qu’il a lui même contribué à créer au risque d’y succomber, et à en apprécier sa beauté intrinsèque, tout comme Nausicaä a appris à aimer ces insectes monstrueux que sont les Oomus.
    Miyazaki cherche donc à représenter cette impulsion vitale à travers Nausicaä et certaines des scènes les plus spectaculaires du manga sont à placer dans cette perspective, explosion de vie et non menace de mort…
    Le titre lui-même après tout y fait écho : qu’est-ce que le vent ? Un souffle, une respiration. Dans la mythologie grecque, on le soupçonnait de mettre les femmes enceintes qui s’y exposaient trop longuement… C’est dire la charge symbolique qu’a conféré Miyazaki à sa Nausicaä, qui chevauche les vents. ^^

    Par contre, il est une caractéristique de Dune que je n’ai relevée dans AUCUNE analyse dite sérieuse.
    Et pourtant, elle est flagrante : c’est la place accordée aux femmes par ces deux auteurs dans leurs œuvres respectives.
    Miyazaki, comme Herbert, aime les figures féminines fortes.
    Loin d’être des pamphlets féministes pour autant, Dune et Nausicaä mettent en avant des personnages féminins qui tiennent dans leur main le destin de l’humanité toute entière.
    L’un et l’autre modèlent des femmes mâtures, réfléchies, visionnaires. Et généreuses.
    Elles sont plus aptes à mettre leur intérêt de côté pour le bien de la communauté, leur exemplarité, leur sincérité balaient les résistances, les haines.
    Aux hommes la soif de pouvoir, l’ambition suicidaire, l’esprit retors, calculateur, aux fins autodestructrices pour les peuples qu’ils prétendent « gouverner ».

    Il y a bien quelques hommes pour sauver la face de tous les autres, mais ceux-ci sont partiellement dépourvus de caractère proprement virils (sous entendu irréfléchis, irraisonnables, aveugles) : ils sont soit trop jeunes pour être des hommes proprement dit (Asbel, Chikuku…), soit d’un âge déjà avancé et célibataires, autrement dit, détachés des choses du sexe, et tout entier dévoués à des causes hautement spirituelles (Yupa, Chalka…).

    On retrouve ce schéma dans toutes les œuvres de Miyazaki. Les hommes ont rarement le beau rôle.

    Œuvre dense, longue, Miyazaki a eu tout le loisir de développer les thèmes qui lui étaient cher.
    Rappelons que le réalisateur a eu une formation universitaire en littérature enfantine. Ainsi, il excelle dans le registre du conte, idéal dans la réalisation de longs métrages comme Totoro, Kiki, Laputa ou Ponyo par exemple. Mais ce format cinématographique ne lui permet pas d’aller plus loin dans l’exploration de ses réflexions. Il lui faut un format plus long. Ne revenant pas dans réalisation de séries animées, Nausicaä est donc l’œuvre absolue de Miyazaki.
    Et aussi la preuve de son talent protéiforme : il excelle donc tant dans le format du conte que dans le roman-univers !

    Car en effet, Nausicaä est l’œuvre la plus aboutie de Miyazaki, la clef de voûte de l’ensemble de sa production.
    Etalée sur 12 ans, interrompue à plusieurs reprises, la création de cette œuvre a poussé Miyazaki dans ses derniers retranchements : n’ayant pas de plan prédéfini sur le développement de l’histoire et l’évolution de ses personnages, Miyazaki a vu son manga évoluer un peu malgré lui, au point de le changer profondément.

    Je ne vais pas me livrer ici à une analyse poussée de l’évolution spirituelle et philosophique de Miyazaki, mais il est clair que les allers-retours étalés sur plusieurs années n’ont pas été sans conséquences sur le fond du manga.

    Sur les deux/trois premiers tomes, on peut raisonnablement dire que l’auteur était concentré sur Nausicaä : il a certes interrompu le manga pendant quelques temps, mais c’était pour s’atteler au film… Autant dire qu’il s’est mobilisé à fond sur cet univers dans les premières années.
    Ces tomes sont d’une lecture aisée, les antagonismes sont clairs, les forces en présence parfaitement définies.
    La suite devient a priori plus confuse pour le lecteur et demande bien souvent une relecture.

    Par la suite, Miyazaki a évolué et avec la création du studio Ghibli, la mise en œuvre de Laputa et Totoro a commencé à l’amener à se disperser dans ses projets.
    Nouvelles responsabilités, nouvelles expériences, nouvelle notoriété…
    L’auteur qui rêvait d’évasion et d’aventures grandioses dans des univers de légende ou futuristes laisse petit à petit la place à un auteur nettement moins idéaliste qui s’interroge, qui doute.

    Ces doutes, ils se traduisent à partir du milieu du troisième tome sous forme d’illusions : illusion du pouvoir au sein des empires Dorks et Tolmèques, où de vaines luttes intestines se jouent au sommet du pouvoir entre membres des familles impériales ; illusion de la religion, quand une vieille prophétie est capable de renverser la religion dominante sur la seule foi d’une rumeur ; illusion du contrôle de la nature par la science, qui précipite la fin du genre humain en se livrant à des manipulations sans se préoccuper des conséquences à long terme ; illusion des castes, quand soldats, paysans, miséreux, nobles et prêtres se retrouvent tous impuissants face à la redoutable menace du Grand raz-de-marée…
    Miyazaki se plaît à réduire à néant les ambitions, les idéologies des puissants personnages qui jalonnent son récit.
    Il pousse le lecteur à voir plus loin que ce qui lui est exposé sous les yeux : rien n’est simple, évident.
    Les insectes ne sont pas hostiles, les Maîtres-vers ne sont pas les sauvages que décrivent les autres populations, le Dieu guerrier n’est pas qu’une arme de destruction dénuée d’âme, les hidolas, ces créatures artificielles, renferment elles aussi un terrible secret.
    L’auteur dévoile au fur et à mesure que l’histoire avance l’envers du monde qu’il a richement décrit dans les premiers tomes avec une infinie minutie de détails.
    Nausicaä elle-même, pourtant si sincère dans ses sentiments, évoluera via un certain nombre d’expériences télépathiques et oniriques (sommes toutes paradoxales pour ce personnage initialement présentée comme pragmatique et scientifique !) et deviendra tout à la fin sous la plume de Miyazaki non plus maîtresse du vent mais maîtresse de l’illusion.
    La preuve ? Les cinq dernières pages montrent une Nausicaä accueillie comme le Messie de la prophétie dans sa combinaison baignée du « sang bleu » du mausolée. Chalka lui-même se surprend à voir en elle le Messie, dans la lumière du soir. Loin de vouloir dissiper tout malentendu, Nausicaä convient avec Selm, par télépathie, de tenir secret le projet funeste du maître du cimetière, pour le bien de l’humanité… seule détentrice de la vérité la voilà dorénavant destinée à entretenir l’illusion de la prophétie et à colporter le mensonge pour guider vers un avenir meilleur l’humanité toute entière !

    Il est amusant de constater que ce thème de l’illusion, des fausses apparences pour critiquer la société moderne reviendra souvent dans la suite de sa production (Porco Rosso, le Château ambulant, Ponyo mais surtout Chihiro !).

    Je pourrais encore écrire des pages et des pages sur ce Titan du manga, tant les pistes d’analyses évoquées ici ne font qu’effleurer l’extraordinaire profondeur de Chef d’œuvre.
    Vous l’avez compris, si vous avez la moindre prétention d’aimer le manga, Nausicaä est une pièce maîtresse du 9ème art que vous je vous mets en demeure d’acquérir dans les plus brefs délais si ce n’est pas encore fait.

    Ah ! Une dernière chose pour tous ceux qui ont le courage de lire ce copieux post jusqu’à la fin : vous avez noté que le film étant sorti en 1984, et le manga ayant été achevé en 1994, nous pouvons légitimement espérer que Nausicaä aura droit à quelques honneurs en cette année 2014.
    Croisons les doigts !

    DD69
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    Anonyme le #263325

    À voté !

    Bonne chance pour le duel suivant 😁

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #263326

    Belle argumentation Bub !

    Tu devrais la copier/coller dans le topic Ghibli.

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    Vongola-79
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    vongola 79 le #263327

    Et ben bon courage KP 😂

    @berfyu : Ne t'inquiète pas, ton vote est comptabilisé

    Vongola-79
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    vongola 79 le #263328

    On oublie pas de voté !! Il ne vous reste que peu de temps !!

    Kaiser-Panda
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    Kaiser Panda le #263329

    Citation (vongola 79 @ 16/01/2014 22:34)
    Et ben bon courage KP 😂

    Ha ha ha !

    Hum.

    Comme prévu, Bub est un bien piètre adversaire. Je commencerai donc par une petite foulée.

    Edison Fantasy Science, c'est trop bien !

    Voilà. Qu'est ce que tu dis de ça, Bub ? 😎

    To be continué.

    Bub
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    bub le #263330

    Citation (Kaiser Panda @ 17/01/2014 18:16)

    Edison Fanstasy Science, c'est trop bien !

    Voilà. Qu'est ce que tu dis de ça, Bub ? 😎

    J'en dis que ça commence déjà super mal pour ton poulain : t'as mal orthographié le titre ! 😂

    J'en dis aussi que le premier sur lequel je tombe dans Youtube quand je tape “Edison”, c'est ça : latin lover de ouf !

    Uh uh uh… ^^

    Tarmine
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    tarmine le #263331

    oh mon Dieu, je suis déjà en train de jubiler sur ma chaise!!

    vite la suite ! la suiiiiiiiiiiite !

    ta vidéo Bub, elle est tellement, rhaaaa tellement je sais pas quoi, mais tellement, quoi! j'adore !
    cet argument envers KP est magistral
    clap-clap!

    Vongola-79
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    vongola 79 le #263332

    DUEL 5

    AKIKO VS MIMINONON

    Les votes sont clos !! Les résultats arrivent dans quelques instants
    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #263333

    Excellent, Bub ! et de fait comme tu l'as vu trop peu (voire aucun ) commentateur ne relève le rôle très profond qu'il sait donner aux personnages féminins, les personnages masculins étant campés par lui tels qu'ils le sont en réalité : plus frivoles, plus "théâtraux" si l'on y regarde bien.
    Mais attendons la suite, car l'athlétique KP n'a encore fait que s'échauffer un peu !

    Vongola-79
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    vongola 79 le #263334

    DUEL 5 : RESULTAT

    Double record pour les votes de ce duel !! Non seulement on à atteint 11 votes, mais en plus de ça le vainqueur à réussi l'exploit de récolté 9 des 11 voix !! Et donc, le vainqueur est……………

    PANDORA HEARTS (AKIKO)

    Akiko rejoins donc la liste des qualifiés pour la seconde manche, ou elle défendra :

    C'est donc Miminonon qui nous quitte ce soir. Tu aura malgré tout admirablement bien défendu ta série et les séries qu'elle avait choisi pour la suite était Fruit Basket et XXX Holic. Merci à toi d'avoir participé !!

    Akiko_12
    Participant
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    Akiko_12 le #263335

    Waw, je suis STUPEFAITE du résultat !!! 😉
    Je suis vraiment ravie que Pandora Hearts ait suscité l'intérêt de 9 personnes ici *_* (lisez-le !).
    Merci beaucoup pour vos voix !

    Et toutes mes félicitations Mimi pour ton superbe argumentaire en faveur de Death Note, sincèrement !! On doit de te le dire souvent, tu écris admirablement bien.

    Tom-Le-Chat
    Participant
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    Tom Le Chat le #263336

    Oui, le post de miminonon était vraiment convaicant, je suis assez surpris de la différence de voix.

    Je ne connais pas Death Note mais peut-être que comme l'a pointé Akiko, les gens sont lassés de ce manga et ont privilégiés quelque chose de plus frais?

    [Insérez une citation qui donne l'air intelligent ici]
    null
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