Personnalité de la semaine : Takashi Yamazaki

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C’est l’un des innovateurs les plus actifs de l’animation japonaise. Spécialiste des effets spéciaux, Takashi Yamazaki adapte les franchises historiques aux standards techniques actuels depuis dix ans.

A leur sortie en 1978, deux films seront déterminants dans l’avenir de Takashi Yamazaki : Star Wars et Rencontres du troisième type. Epoustouflé, l’adolescent de 13 ans décide de se consacrer corps et âme aux effets spéciaux. Huit ans plus tard, il intègre la société Hakugumi, où il travaille sur des maquettes miniatures utilisées pour des publicités. Puis des clips. Puis des longs métrages. Grimpant peu à peu les échelons, il supervise ensuite les effets numériques des derniers films de Juzô Itami, avant d’enfin accéder au poste de réalisateur.

En toute logique, ses deux premiers films se tournent vers la science-fiction : Juvenile, qui offre en 2000 un rôle important à la seiyuu Megumi Hayashibara, louche encore fortement du côté d’E.T. alors que le polar futuriste Returner se fait éreinter par la critique deux ans plus tard. Il faudra attendre 2005 et Always : Sunset on third street pour que le Japon retienne le nom de Takashi Yamazaki. Douze fois récompensé à l’équivalent nippon des César, le film adapté du manga de Ryôhei Sagan décrit l’évolution de Tokyo à la fin des années 60. Cette fois, les effets spéciaux se font discrets pour renforcer la reconstitution de la ville, notamment la tour de Tokyo encore en construction. Triomphe critique et public, le film aura droit à deux suites en 2007 et 2012, mais permet surtout à son réalisateur d’enfin développer les projets qui lui tiennent à cœur.

Avec un budget estimé à 20 million d’euros et la méga star Takuya Kimura en tête d’affiche, il met ainsi en scène une adaptation live de Battleship Yamato, qui dépasse le cinquième volet de Harry Potter au box-office nippon en 2010. De même, les deux films en prise de vue réelle tirés de Parasite seront un succès en 2014 et 2015 ! Mais on retiendra surtout la production de Stand by me Doraemon en 2014, première incursion de la franchise dans l’image de synthèse après quarante ans d’existence ! Cette version entièrement en 3D triomphe à travers l’Asie continentale, et conquiert une nouvelle génération de spectateurs. On comprend donc mieux les deux projets menés simultanément par le réalisateur : un long métrage en 3D sur Dragon Quest… et surtout, la toute première production 100% images de synthèse de Lupin III ! Takashi Yamazaki semble s’être fait une spécialité de fusionner licences traditionnelles et modernité technologique !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon