#TBT : Inuyasha

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Shônen charnière du millénaire, Inu Yasha fête aujourd’hui le vingtième anniversaire de son adaptation anime. L’occasion de revenir sur une série qui a du chien !

Durant l’ère Sengoku (1467-1615), les Japonais devaient se méfier des assauts des démons aux pouvoirs et apparence variés (yokai), avides de chair humaine. Mi-démon, mi-humain, Inu Yasha attaque ainsi un village pour y dérober la Perle de Shikon, artefact qui lui permettra de devenir un yokai à 100%. Néanmoins, la prêtresse Kikyo parvient à le clouer à un arbre grâce à sa flèche, avant de mourir de ses blessures et d’être incinérée avec la Perle. Cinq siècles plus tard, une jeune Japonaise contemporaine, Kagome, sombre dans le puits d’un temple… et se retrouve transportée dans le temps, environ 50 ans après ces incidents. Sosie de Kikyo, l’adolescente porte en son sein, sans le savoir, la Perle de Shikon… qu’elle brise en multiples éclats. Afin d’éviter qu’un démon puissant mette la main sur un de ses débris et devienne invincible, Kagome part en quête de ces morceaux, accompagnée d’Inu Yasha, placé sous sa garde. Au gré de leur périple et de leurs rencontres, la relation entre l’adolescente d’aujourd’hui et du démon-chien d’autrefois va évoluer peu à peu…

Si le pitch peut évoquer Dragon Ball (un duo dépareillé en quête d’un artefact pouvant accomplir un souhait), Inu Yasha garde un ton et une atmosphère bien distincts. Rien d’étonnant quand on connaît l’expérience de sa créatrice, Rumiko Takahashi, reine du shônen déjà reconnue pour Urusei Yatsura, Ranma ½ et Maison Ikkoku. En privilégiant l’action, saupoudrée d’une bonne louche de fantastique/horreur (genre qu’elle a toujours exploré avec Mermaid Saga), la mangaka développe sa plus longue série, 56 tomes étalés en 1996 et 2008. On s’en doute, un tel phénomène ne pouvait rester longtemps sans être adapté en dessin animé : le 16 octobre 2000 était ainsi diffusé le premier épisode de la série animée, qui en comptera 167 jusqu’à septembre 2004. Néanmoins, le studio Sunrise produit cette adaptation alors que la parution du manga est toujours en cours, et cette première fournée ne va pas plus loin que le tome 36. Il faudra attendre 2009 pour que les derniers volumes soient à leur tour transposés dans un dernier acte de 26 épisodes.

Si Masashi Ikeda (Gundam Wing) s’occupe des 44 premiers épisodes, la série Inu Yasha est avant tout réalisée par Yasunao Aoki (Yakitate !! Japan), également responsable du cycle final. En revanche, les quatre longs métrages annuels produits entre 2001 et 2004 sont réalisés par Toshiya Shinohara, en parallèle de son travail sur Gunparade Orchestra. Malgré le joli succès du manga publié par Kana, seuls les 52 premiers épisodes d’Inu Yasha seront doublés en français pour une diffusion sur NT1 en octobre 2008. Les Français devront se tourner vers l’éditeur Dybex pour voir les épisodes restants, ainsi que les films, en VOST. L’occasion pour beaucoup de découvrir la crème de la J-Pop du début 21e siècle –  Every Little Thing, Do As Infinity, Namie Amuro, Ayumi Hamasaki, AAA, Hitomi Shimatani… tous apparaîtront le temps d’un générique ! Cette pop d’époque suffit à dater l’anime Inu Yasha, qui accuse également son âge techniquement ; néanmoins, vingt ans plus tard, la série garde la même efficacité auprès des plus jeunes !  De quoi espérer une rediffusion TV ou en streaming, avec, qui sait, enfin un doublage intégral, en complément de sa suite/spin-off Yashahime ?

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon