#TBT : Sandy Jonquille

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Non seulement les jonquilles fleurissent en ce moment, mais nous célébrons aussi les 40 ans de Sandy Jonquille, un dessin animé qui aura bercé plusieurs générations de petits Français…

Depuis sa plus tendre enfance, Sandy a vécu avec son père adoptif, M. Christie, et son chien Tambour. Qu’est devenue sa mère ? Elle l’ignore… mais ne peut s’empêcher de la reconnaître dans un tableau exposé dans le château voisin. Elle gagne ainsi l’amitié de sa propriétaire, la comtesse de Wellington, qui offre à la jeune fille une jonquille blanche. Sandy s’empresse alors de la faire pousser dans un jardin connu d’elle seule, à proximité de la forêt. Pourtant, des voyous le découvrent et s’apprêtent à le saccager, mais sont arrêtés à temps par Marc, le fils de la comtesse, qui tombe amoureux de Sandy. Un amour qui déplaît à une jeune aristocrate locale, Kitty, prête à tout pour mettre le grappin sur Marc… Quand les parents de ce dernier meurent dans un accident automobile, la rousse mesquine rachète ainsi ses dettes contre la promesse d’un mariage. Marc s’enfuit alors, et, quand M. Christie décède à son tour, Sandy part à sa recherche. Hébergée à Londres par un ami de son père adoptif, elle apprend le métier de journaliste, et remonte peu à peu la piste vers son amour de jeunesse, et surtout vers sa mère !

Dans le sillage de Sally la petite sorcière, Toei Animation produit dans les années 70, en parallèle des séries adaptées de shônen mangas à succès, des dessins animés à destination du public féminin. Outre les nombreuses magical girls, le succès de Candy convainc le studio de ne pas négliger cette voie. On retrouve donc un spécialiste du domaine à la réalisation de Sandy Jonquille, Hiroshi Shidara, qui avait dirigé Candy, Le monde enchanté de Lalabel, et Le tour du monde de Lydie. C’est d’ailleurs le scénariste de cette dernière, Shirô Jinbo, qui signe le script original de Sandy Jonquille. Si on retrouve dans les deux cas des voyages en Occident, Sandy Jonquille s’affranchit de toute intervention surnaturelle dans la quête initiatique de son héroïne dynamique, optimiste et légèrement tête-en-l’air : qui d’autre porte ainsi des chaussettes dépareillées ?

Enfin, on ne peut passer à côté du compositeur polyvalent et prolifique Takeo Watanabe (Gundam, Kyoujin no Hoshi), qui retrouve les ambiances musicales bucoliques et primesautières de Candy, Heidi ou Georgie pour la partition de Sandy Jonquille. C’est à partir du 6 mars 1981 que la série débute sur TV Asahi, développant peu à peu son scénario changeant d’atmosphère au fil des 47 épisodes. Il faudra attendre 1988 pour qu’elle parvienne en France sur La 5, avant de connaître de nombreuses rediffusions : TMC en 1995, RTL9 en 1998, Mangas en 2002 et enfin, dans Midi les Zouzous sur France 5 en 2006 ! Bien qu’elle accuse son âge techniquement et graphiquement, et malgré des rebondissements qui paraissent cliché aujourd’hui, Sandy Jonquille sera toujours bien reçue par chaque génération de têtes blondes… notamment grâce à son générique enjoué interprété par Claude Lombard. D’ailleurs, le saviez-vous ? Sa mélodie originale illustrait en Italie le générique d’ouverture de… Cat’s Eye, et fut l’un des plus gros succès de Cristina d’Avena en Italie !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon