#TBT : Bob l’éponge

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En règle générale, une éponge vous dure à peine un mois avant de devoir être remplacée. Pourtant, cela fait maintenant un quart de siècle que Bob l’éponge est irremplaçable !

Dans les profondeurs de l’océan Pacifique, la ville sous-marine de Bikini Bottom est célèbre pour son restaurant Le Crabe croustillant. Tenu par l’irascible Capitaine Krabs, il propose un pâté de crabe à la recette ultra-secrète, convoitée par son infâme rival Plankton. Heureusement, le Capitaine Krabs peut compter sur ses deux employés. D’un côté, le débonnaire Carlo Tentacule, calamar qui ne rêve que d’une chose : vivre loin de tout pour s’adonner à sa passion, la clarinette. Mais il doit supporter les frasques de son collègue et voisin, l’hyperactif Bob l’éponge ! Le cuistot jaune et carré vit dans un ananas avec son escargot domestique Gary, et fait les 400 coups avec son meilleur ami, Patrick l’étoile de mer, sans oublier Cindy, une écureuil toujours en quête de sensations fortes.

Situé au nord du Texas, l’Oklahoma n’a aucun contact avec la mer. Pourtant, Stephen Hillenburg, qui y naît en 1961, se passionne pour les océans, notamment à travers les documentaires du commandant Cousteau. Il y consacre ses études, jusqu’à devenir professeur de biologie marine en Californie, entre 1984 et 1987. Durant ces trois années, il propose à ses élèves une bande dessinée pédagogique sur les animaux marins, parmi lesquels une éponge douée de parole. Il quitte cependant ce poste pour se tourner vers sa seconde passion, le dessin, et intègre en 1987 les Beaux-Arts de Californie. Une fois diplômé, il fait ses débuts chez Nickelodeon, où il se forme à l’animation et développe un peu plus le projet qui lui tient à cœur. Presque quinze ans après sa bande dessinée, Bob l’éponge voit enfin le jour, avec un premier épisode diffusé à la télévision américaine le 1er mai 1999, soit il y a vingt-cinq ans.

Malgré son petit budget, la série conquiert rapidement les téléspectateurs grâce à sa bonne humeur constante, son rythme irrésistible, et surtout son héros, délicieusement crétin et pourtant tellement attachant. Les enfants s’identifient à ses caprices et ses réactions spontanées, un côté régressif pour un héros avec des responsabilités adultes (un travail, un loyer…) qui touche également les parents. Cet aspect débile et fourre-tout se retrouve également dans la réalisation, qui multiplie les audaces graphiques, avec notamment des segments en live-action (le pirate Patchy et son perroquet Potty). Le succès est tel que deux séries dérivées (Kamp Koral : Bob la petite éponge et Patrick Super Star) voient le jour, ainsi que trois longs métrages produits respectivement en 2004, 2015 (là encore, avec un mélange de prises de vues réelles) et 2020 (en images de synthèse). Ce dernier rend d’ailleurs hommage à Stephen Hillenburg, décédé en 2018 de la maladie de Charcot. Mais son héros lui survit, pour le bonheur de nombreuses générations !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon