Sorti au Japon il y a quarante ans en pleine hype autour des koalas, Les Koalous a connu un destin plus discret en France… mais reste dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vu !
Un beau jour, Sandy, jeune fille de 12 ans, reçoit un colis de la part de son grand-père. Pourtant, celui-ci a disparu 38 ans auparavant, alors qu’il partait en expédition pour Ayers Rock ! Il avait d’ailleurs promis à sa grand-mère, qui rêvait d’avoir un animal de compagnie, de lui rapporter un koala : pour la peine, celle-ci avait alors planté un eucalyptus dans leur jardin. Et c’est justement un koala en peluche que Sandy découvre en ouvrant le paquet. Alors qu’elle lui donne un baiser esquimau, le jouet prend vie et sort de son sommeil magique. Blinky est aussitôt rejoint par sa petite sœur Pinky, qui apparaît comme par magie… et exige que son frère rejoigne le monde de Koala Wala. Sandy réalise alors que son grand-père n’est pas mort, mais prisonnier de cette dimension parallèle. Nos héros parviendront-ils à sauver le pays des Koalous, désormais sous la coupe des affreux kangourous ?
En 1972, la Chine offrait au Japon un couple de pandas. L’événement diplomatique provoqua alors une panda-mania qui permit au projet de Hayao Miyazaki et Isao Takahata, Panda Petit Panda, de sortir du placard où il avait été relégué et d’enfin connaître le succès. Douze ans plus tard, c’est un autre animal exotique qui arrive sur l’archipel ! L’Australie confie au Japon plusieurs couples de koalas, dont les premiers arrivent au zoo de Tama. À travers tout le pays, on ne parle que de ces adorables boules de poils et, cette fois, les producteurs comptent bien anticiper sur le phénomène de société ! Topcraft travaille ainsi sur la création d’une série animée, Koala Boy Kockey, diffusée à partir du 28 octobre 1984. Cependant, personne ne la retiendra puisque Fushigina Koala Blinky lui grille la priorité, en arrivant sur les petits écrans le 7 juillet 1984 ! Mais si la série, renommée Les Koalous en France, s’impose aussi facilement dans les esprits, ce n’est pas parce qu’elle est la première à exploiter le sujet. C’est surtout parce qu’elle fait appel à un staff de qualité !
Jugez plutôt. On retrouve à la réalisation Noboru Ishiguro, auréolé des succès de Yamato et Macross. Comme pour ces deux titres de science-fiction, on retrouve dans Les Koalous un script qui prend le temps de s’épaissir pour peu à peu laisser place à des enjeux cruciaux. Responsable du layout, Yasuji Mori (directeur de l’animation sur Le petit prince et l’hydre à huit têtes et Le chat botté, et character designer sur Bouba et Un chien des Flandres) travaille sur le design des koalas avec Shuichi Seki (character designer et directeur de l’animation sur Tom Sawyer et Les trois mousquetaires canins)… mais au final, c’est Isamu Kumada (chara designer sur Alice au pays des merveilles et Le tour du monde en 80 jours) qui finalisera leur aspect. Enfin, la production est confiée à une jeune femme fraîchement entrée chez Nippon Animation, et qui s’y imposera par son professionnalisme avant de partir fonder le studio 4°C, Eiko Tanaka ! Pépite technique, Les Koalous ne parviendra en France qu’en 1989 sur Canal + puis Canal J, avant d’être rediffusé l’année suivante sur La 5. C’est grâce à son retour sur France 3 en 1994 et 1995 qu’elle conquiert un nouveau public… mais, à chaque fois, dans une version tronquée par Saban qui nous prive des partitions originales de Reijirô Koroku (le film Ideon, Pollyanna). En ces temps troublés, le retour de ces boules de poils réconfortantes ne serait pas de trop…
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