Dead Leaves

Un homme à tête de TV et une femme avec un œil rouge se retrouvent nus comme des vers, amnésiques, ce qui ne les empêche pas de semer la pagaille en ville pour se vêtir et trouver un véhicule. Appréhendés dans des conditions difficiles, ils sont immédiatement envoyés dans une prison nommée Dead Leaves, située sur les restes de la Lune. Mais cet univers carcéral cache un terrible secret ainsi que le passé de ce couple pas comme les autres.
Production I.G réalise ici une œuvre de commande pour l’éditeur anglais Manga Entertainment, calibré sur un style qui pourrait faire comics, avec une liberté absolue en termes de rythme, de dialogues, pour donner au final un titre hors du commun qui « risque de pousser à l’ivresse » selon les propos mêmes du réalisateur Hiroyuki IMAISHI. L’auteur, IMAITOONZ, otaku complet en termes d’animation, s’est vraiment laissé aller et réussit à tourner des propos vulgaires en apothéose de créativité.

Dead Leaves n’est pas à mettre entre toutes les mains. On apprécie le son japonais et français en 5.1 ( l’anglais n’est que stéréo !). Question bonus, on est littéralement gâté, ce qui est assez rare avec les Japonais. On commence par les séances d’enregistrement et des interviews des comédiens pour continuer sur les différentes présentations, au Club Asia, au Festival International du Film Fantastique, etc. Ceci met déjà dans l’ambiance, les auteurs n’hésitant pas à souligner le caractère « particulier » de leur bébé, ou à insister sur les mots « bite-perceuse » ou « rouleau de merde ». Ce même délire continuel se retrouve dans une rencontre arrosée et le « jeu du doute » qui sera le prétexte à quelques anecdotes croustillantes pendant 40 minutes. On termine sur un clip et un electromix. Au final, on obtient plus en durée sur les bonus, en accord complet avec le délire visuel et scénaristique qu’est Dead Leaves. Du grand art !