Hayao Miyazaki

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Co-fondateur du studio Ghibli, avec Isao Takahata, Hayao Miyazaki est le porte-drapeau à échelle mondiale de l’animation japonaise. Mais pas seulement…

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Numéro 196 d’AnimeLand

Né aux débuts des années 1940, dans une famille aisée, Hayao Miyazaki ne cessera de s’appuyer sur son vécu pour irriguer sa filmographie. Nous retrouvons ainsi, dans Porco Rosso ou Mon Voisin Totoro, des éléments de sa vie familiale, tels qu’une mère souffrant de la tuberculose ou la connaissance du monde de l’aviation (ses parents détenaient une société, Miyazaki Airplane, qui fabriquait des parties d’avions de chasse japonais). Rentrant à 22 ans dans le métier en tant qu’intervalliste, son chemin le mènera dans de nombreux studios, et son parcours restera formidable : 1978, première direction à la tête d’une série télévisée avant d’enchaîner un an plus tard avec son premier film, Lupin III (Le Château de Cagliostro). La célébrité des films du studio Ghibli aura clairement contribué à démocratiser l’image de la japanimation.

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Quittant Toei Animation pour A-Pro après l’échec commercial du long métrage Horus, prince du soleil (1971), Miyazaki a longtemps refusé que ses films soient vendus à l’étranger après le massacre de Nausicaä. Il faut dire que l’adaptation sur grand écran de son manga a été victime d’une traduction douteuse et d’un traitement frôlant l’amateurisme.

Réalisateur et mangaka de grand talent, Hayao Miyazaki a toujours voulu que “l’esprit commande à la technologie, et non l’inverse“(1). De Porco Rosso au Voyage de Chihiro en passant par Princesse Mononoke, Miyazaki a constamment enveloppé ses œuvres d’une qualité technique exceptionnelle pour rendre une animation admirable. Sa fascination pour les machines (et leurs mécanismes) mais aussi sa générosité dans sa façon de mettre en scène la nature restent des “réflexes Miyazakien”, tout comme la quête initiatique et l’optimisme en l’avenir (en opposition au pessimisme d’Isao Takahata), pour ne citer que quelques thèmes récurrents de ses films. Repoussant sans cesse sa retraite à demain, le maître aura livré le film le plus intime de sa riche carrière avec Le vent se lève. Bien qu’il se peut que ce film soit le dernier (Boro la Chenille étant un court métrage pour le musée Ghibli), faut-il pour autant transformer chaque talent émergent à la réalisation comme “le nouveau Miyazaki” ?

Hayao Miyazaki, c’est pour qui ?

Son travail transcende le genre de l’animation et s’ouvre au grand public. Tantôt fantastique tantôt plus intimiste, chaque oeuvre du maître aura une répercussion très personnelle sur vous.

Filmographie :

  • 1979, Le Château de Cagliostro
  • 1984, Nausicaä de la vallée du vent
  • 1988, Mon Voisin Totoro
  • 1992, Porco Rosso
  • 1997, Princesse Mononoke 
  • 2001, Le Voyage de Chihiro 
  • 2013, Le Vent se lève

(1) Source : hors-série d’Animeland Spécial 20 ans, interview par Olivier Fallaix

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.