Ace wo nerae ! (Jeu, set et match)

20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 38)

Posté dans : Anime & Animation

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    Veggie11 le #282783

    Après avoir enfin reçu le manga original dessiné par Sumika Yamamoto entre 1972 et 1980, j'ai décidé de créer un topic consacré à cette série culte au Japon (beaucoup moins en France). Les plus âgés doivent se souvenir quelque peu de sa version animée de 1973 diffusée sur TF1 fin 1988. L'héroïne était interprétée par Jackie Berger (comme pour Jeanne et Serge) et pour un doublage TF1, la VF s'en sort plutôt bien malgré des bourdes de traduction et quelques voix mal castées (sans parler d'un manque de voix féminines). L'adaptation animée de 1973 est surtout connue pour avoir été l'un des premiers travaux du duo prestigieux Dezaki/Sugino, bien que leur style ne se reconnaît pas aisément au premier abord. Le manga reste inédit en France, mais il est (était devrais-je plutôt dire) disponible en Italie sous le titre ''Jenny la tennista''.

    Présentation

    ''Ace wo nerae'' est un shôjo manga écrit et dessiné par Sumika Yamamoto (aucune de ses œuvres n'a hélas été édité en France. Il a été prépublié dans le magazine pour jeunes filles Margaret de 1972 à 1975 puis de 1978 à 1980 pour la seconde partie. L'édition japonaise compte 18 tomes en tout et est régulièrement réédité. En Italie, le manga a été publié en 25 tomes chez Panini Comics entre 2003 et 2005 avec des planches retournées mais une traduction globalement réussie qui respecte les noms japonais. Rien d'annoncé en France pour le moment (Black Box pourrait peut-être s'y intéresser puisqu'ils se spécialisent dans le manga rétro et principalement le shôjo manga)…

    L'Histoire

    Hiromi Oka est une jeune lycéenne appartenant au club de tennis de son établissement. Elle n'a rien d'une passionnée de sport, jouant au tennis surtout par plaisir et non par ambition. Elle admire en secret sa camarade Reika Ryuuzaki, l'un des espoirs de sa catégorie et dont le jeu si subtile et gracieux lui a valu le surnom de Madame Butterfly (Miss Papillon). L'arrivée d'un nouveau coach prénommé Jin Munataka précipite Hiromi parmi l'élite des joueuses du lycée sans qu'elle n'en comprenne les raisons alors que son niveau est loin de valoir celui de Reika. En fait, Jin estime qu'Hiromi a tous les atouts pour devenir plus tard une grande joueuse de tennis contrairement à sa rivale Kyoko Otawa qui ne fait que copier le jeu de Reika au lieu de progresser dans un style personnel. Hiromi va alors attiser la jalousie et la haîne de Kyoko mais aussi des autres membres du club. Malgré les persécutions et la jalousie dont elle fait l'objet, Hiromi tente de persévérer en tennis sous la direction de Jin, connu pour ses méthodes d'entraînement quasi inhumaines et qui ne semble s'intéresser qu'à former cette joueuse au détriment des autres membres du club.

    Les personnages

    (J'occulte volontairement certains personnages importants comme Eddie Reynolds ou Jackie Bint sinon ça ferait un peu long ^^)


    Hiromi Oka (Héléna Orval) : 15 ans, en première année du lycée Nishi (réputé justement pour son club de tennis). Hiromi débute dans le tennis en compagnie de sa meilleure ami Maki (Sophie dans la VF) mais n'attache pas grand intérêt à la persévérance. Elle s'est inscrite dans le club uniquement pour être proche de Reika Ryuuzaki, qu'elle admire en secret. Jin Munakata, le nouveau coach, la repèrera assez vite et l'obligera à s'entraîner intensivement pour parvenir au niveau d'un titulaire. Hiromi est une jeune fille enthousiaste et gentille, un peu rêveuse, susceptible par moments, mais pleine de bonne volonté. Surnommée ''Face de renard'' ou plus exactement ''Yeux de blaireau'' par Munakata en personne (Metanuki en VO) !


    Reika Ryuuzaki (Reine Radiguet) : en seconde année de lycée. Reika joue depuis l'enfance au tennis, son père étant le président de la fédération japonaise de tennis. Son jeu particulier rappelant l'envol d'un papillon est à l'origine de son surnom de ''Madame Butterfly'' (Ochôfujin en VO). Au départ, Reika est plutôt bienveillante avec Hiromi, qu'elle considère comme une petite fan immature mais inoffensive. Mais la sélection de la jeune fille pour jouer au prochain match de tennis dans le Kantô va attiser la jalousie de Reika qui estime qu'avec cette débutante dans l'équipe d'élite, le lycée Nishi risque de perdre sa réputation. Par la suite, constatant qu'Hiromi fait des progrès, les deux joueuses vont sympathiser et devenir amies. Reika sera toujours d'une grande aide pour Hiromi malgré leurs rivalités, tant sur le plan sentimental que sportif : Reika est en effet très amoureuse de Jin et souffre beaucoup de le voir s'intéresser uniquement à Hiromi.


    Jin Munataka (Jean Mallet) : ancien joueur de tennis durant le lycée, il a dû renoncer à pratiquer ce sport suite à des problèmes de santé (on en saura plus au fil du manga). Choisi par le père de Reika pour être le nouveau coach du club de tennis, il va repérer le potentiel d'Hiromi et l'obliger à s'entraîner pour participer à des matchs où sont réuni les meilleures joueuses. Son enfance qu'il n'arrive pas à accepter (sa mère est morte quand il avait huit ans après avoir été abandonnée par son mari) et son incapacité à poursuivre le tennis sont les principaux responsables de son caractère sévère et antipathique du début. Sa rencontre avec Hiromi sera le point de départ d'un amour particulier qui perdurera même bien après la mort de Jin, emporté par la maladie alors qu'Hiromi s'apprête à partir pour un tournoi aux États-Unis. Sa personnalité est bien mieux développée dans le manga et on nous explique notamment dans le tome 24 les circonstances qui ont conduit Jin à devenir entraîneur. Surnommé ''Mallet le maléfique'' par les élèves (Oni Kôchi en VO, c'est-à-dire ''le coach démoniaque'') à cause de son tempérament désagréable et ses méthodes d'entraînement.


    Takayuki Tôdô (Philippe Todo) : en terminale, c'est l'un des meilleurs joueurs de tennis du lycée dans la catégorie masculine. Il soutient beaucoup Hiromi dans sa progression et lui vient en aide à plusieurs reprises, car il l'aime en secret. Peu avant sa mort, Jin lui confiera Hiromi et Takayuki décide de tout faire pour épargner la jeune fille, quitte à s'entraîner assidûment pour ressembler au coach désormais décédé.
    Personnellement j'ai une préférence pour Takayuki dans la seconde partie, car auparavant il n'est ''que'' le petit-ami potentiel d'Hiromi et n'attire guère l'intérêt. Ce n'est qu'après qu'il gagne en maturité et surtout que sa relation avec Hiromi soit présentée sous un aspect plus subtil.


    Yuu Ozaki (François Fournier) : en terminale, capitaine de l'équipe de tennis, c'est le principal partenaire et ami de Takayuki. Beau gosse réputé au lycée à la fois pour son talent sportif et son physique, il essaye depuis trois ans d'obtenir un rendez-vous avec Reika dont il est très amoureux. A noter que son design a été modifié dans la première série TV, hélas pas vraiment en sa faveur. Heureusement il retrouve son design à la André dans les adaptations ultérieures. Dans le manga, il a une jeune sœur qui fait partie de l'équipe de tennis du lycée.


    Ranko Midorikawa (Ronda de Maliéné) : élève dans un autre lycée, elle rencontrera Hiromi et Reika durant un match. Sa spécialité est son ''service canon'', un service rapide et brutal qui empêche l'autre joueur de le renvoyer assez facilement. Les autres joueurs la surnomment ''L'orchidée de Kaga'' (Ran signifiant orchidée en japonais), bizarrement traduit en ''La Tornade'' dans la VF. On apprend au cours de la série qu'elle est la demi-sœur de Jin.


    Takashi Chiba (André) : membre du club de journalisme du lycée, c'est lui qui rédige les articles sportifs et s'occupe de photographier les joueurs durant le match. Ami de Takayuki et Yuu, il en pince également pour Hiromi mais n'ose pas le lui avouer.


    Yusuke Kamiya (inexistant dans les adaptations animées et le drama) : personnage propre au manga, il apparaît à partir du volume 21. Âgé de 15 ans, il est en première année au lycée Nishi. Lors de leurs premières rencontres, Hiromi est persuadée de retrouver Jin au travers de Yusuke. Il est vrai que Kamiya ressemble physiquement beaucoup au coach et qu'il a vécu une enfance assez similaire. C'est également le cousin de la capitaine du club de tennis féminin chez qui il vit désormais. Au départ réputé pour être la forte tête du lycée, il est stupéfait par la force de caractère que déploie Hiromi malgré le drame qu'elle a vécu et décide finalement de prendre exemple sur elle et commencer le tennis. Son apparition a une symbolique très forte puisqu'il est sous-entendu qu'Hiromi deviendra son coach un jour, reprenant ainsi la tâche de transmettre l'enseignement de Munakata à un élève lui ressemblant.

    Maki Aikawa : meilleure ami d'Hiromi, elle a un caractère plutôt positif mais n'est pas très bonne en tennis…

    Kyôko Otawa : première rivale d'Hiromi, elle lui en veut beaucoup d'avoir été sélectionnée à sa place pour le tournoi du district du Kantô, alors que Kyôko est une joueuse plus expérimentée et fait partie des titulaires. Par la suite, elle laissera sa place à Saeko Horiki (qui n'apparaît pas dans l'anime me semble-t-il).

    Goemon : le chat d'Hiromi !

    Adaptations

    Ace wo nerae/Jeu set et match (1973)

    Série de 26 épisodes au style très daté (mais vraiment daté !), mais toujours prenant. Le chara-design n'est pas très réussi pour un premier essai, en particulier certains personnage qui n'ont plus rien à voir avec leur équivalent du manga (Ozaki…), par contre la série se rattrape par une ambiance particulière et un scénario bien mené. Un coffret intégral est disponible chez IDP depuis 2006, mais la qualité d'image est médiocre et seule la VF (avec une traduction discutable) est proposée.

    Shin Ace wo nerae/inédit en France (1978)

    Seconde série de 25 épisodes, bien mieux réalisée. C'est la seule sur laquelle n'ont travaillé ni Dezaki ni Sugino. L'histoire reprend depuis le début et suit beaucoup plus fidèlement le manga (humour très présent, chara-design plus proche du trait de Sumika Yamamoto, insistance sur l'intrigue sentimentale entre Hiromi et son coach…), mais s'arrête au début de la seconde partie, tout comme le film réalisé l'année suivante. La série est agréable à suivre, malgré une mise en scène moins attrayante et un aspect shôjo très présent qui pourra rebuter certains. J'ai un petit faible pour le design de Munakata dans cette série contrairement à la précédente.

    Ace wo nerae/inédit en France *sniif* (1979)

    Un film de 88 minutes qui résume la série de 1978 en modifiant le déroulement des événements. Un must point de vue réalisation et le design de Sugino est vraiment beau ! Dommage par contre que beaucoup d'éléments soient condensés ou oubliés et que l'évolution d'Hiromi manque de réalisme à cause de la courte durée du film. On gagne quand même une fin superbe, bien que j'ai une légère préférence pour celle de la deuxième série.

    Ace wo nerae 2/Jeu, set et match 2 (1988-1990)

    Deux séries de 13 et 12 OAV qui adaptent la fin du manga à partir de la sélection d'Hiromi pour une rencontre aux Etats-Unis entre jeunes joueurs de tennis du monde entier. Réalisation sublime sur tous les points (Sugino s'est surpassé sur le chara-design), même si les fans du manga (dont moi) pourraient regretter le peu de fidélité à l'histoire à partir de la seconde partie et surtout le peu de présence voire la disparition de plusieurs personnages clés de la seconde partie (Le coach Ota, Yu Kamiya, Jackie Bint, les enfants Reynolds…). Hélas seule la première partie est sortie en France chez IDP en janvier 2008.

    Ace wo nerae le drama (2004)

    Neuf épisodes plus deux spéciaux de 50 minutes chacun qui vont jusqu'à la fin du manga. Une adaptation correcte, mais pas indispensable. Les figurants sont inutiles, le chanteur (oups acteur je voulais dire) qui interprète Takayuki est une tête à claques, le cameraman devrait être fusillé pour son bâclage des deux premiers épisodes… J'ai nénamoins bien aimé les acteurs pour Jin, Ranko et Reika qui s'en sortent à peu près. Hiromi est bien mignonne et même si son jeu manque souvent de naturel, elle fait ce qu'elle peut (sachant que ce n'est pas une actrice qui l'interprète à la base). De plus, cette adaptation ne se base pas sur la série animée mais bien le manga, ce qui permet une approche différente et des scènes inédites qui n'étaient pas présentes dans les précédentes adaptations. Mais surtout, ce drama a l'avantage d'être assez réaliste et de ne pas obliger les acteurs à imiter les expressions présentes dans le manga. A noter que le drama se déroule en 2004 et non dans les années 70 comme c'était le cas pour les différentes adaptations et le manga.

    La suite pour plus tard !

    Arachnee
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    Arachnée le #282784

    Ah tu as regardé la série live aussi? Tu ne fais pas les choses à motié quand tu t'y mets! 😃

    Mauser91
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    Mauser91 le #282785

    Citation
    Goemon (Réglisse)

    Heureusement que ce n'est pas le même adaptateur que la série Lupin !

    Veggie11
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    Veggie11 le #282786

    Citation (Arachnée @ 03/11/2014 14:41)
    Ah tu as regardé la série live aussi? Tu ne fais pas les choses à motié quand tu t'y mets! 😃

    Je suis tombée dessus en cherchant les épisodes de la première série animée et par curiosité j'ai voulu voir ce que ça donnait, surtout que ce genre d'histoire très réaliste fonctionne généralement bien en live. Ils ont même adapté le passage aux Etats-Unis avec des acteurs occidentaux ! Le seul problème, en plus des acteurs mauvais comme Takeyuki, c'est qu'en 9 épisodes on a bien du mal à reconnaître l'évolution d'Hiromi qui passe de débutante nulle à outsider en peu de temps ! Un peu le même problème que le film donc. Les spéciaux étaient déjà plus réussis (même si Takeyuki est toujours aussi nul).

    Citation (Mauser91 @ 03/11/2014 14:46)
    Heureusement que ce n'est pas le même adaptateur que la série Lupin !

    Yokitori le petit minet ! 💂

    DD69
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    DD69 le #282787

    J' ai la première série de cette excellent anime produit par TMS et le coffret par IDP HOME VIDEO. Connais pas par contre le reste que tu décris tant. Tu éveilles ma curiosité là. Quoique, je me demande si AnimeLand n' avait pas fait un dossier sur les films live sur ce titre. Ils en sortent tellement les réalisateurs japonais, qu' après on se demande si c' était écrit au magazine.

    Bref, excellent sujet et bonne idée du topic Veggie 😁

    Les raquettes en bois à l' époque, on voit bien que cette série est d' époque, mais surtout assez vieilli tant bien que mal. J' ai aimé les comédiens de doublage qui s' en sont très bien sortis. Tant pour Radiguet que Helena pour ne citer qu' eux.

    https://mangatoons.forumactif.com/

    Veggie11
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    Veggie11 le #282788

    Citation (DD69 @ 09/11/2014 12:49)
    J' ai la première série de cette excellent anime produit par TMS et le coffret par IDP HOME VIDEO. Connais pas par contre le reste que tu décris tant. Tu éveilles ma curiosité là. Quoique, je me demande si AnimeLand n' avait pas fait un dossier sur les films live sur ce titre. Ils en sortent tellement les réalisateurs japonais, qu' après on se demande si c' était écrit au magazine.

    Bref, excellent sujet et bonne idée du topic Veggie 😁

    Les raquettes en bois à l' époque, on voit bien que cette série est d' époque, mais surtout assez vieilli tant bien que mal. J' ai aimé les comédiens de doublage qui s' en sont très bien sortis. Tant pour Radiguet que Helena pour ne citer qu' eux.

    Merci ^^

    DD69, il faut absolument que tu regardes la première série d'OAV sorties par IDP en 2008 : non seulement la réalisation est 100 fois meilleure que celle de la première série, mais le ton est aussi plus adulte et s'attarde davantage sur les personnages tout comme le manga. D'ailleurs en parlant du manga, je suis en train de le terminer et j'en ferai un récapitulatif ces prochains jours, peut-être même ce soir. Hormis le dessin des premiers tomes, c'est un titre qui n'a pas aussi vieilli que la série de 1973 et qui s'attarde beaucoup plus sur les personnages et leurs sentiments, ce qui est assez normal puisqu'il s'agit d'un shôjo manga.

    D'ailleurs tu remarqueras sans doute après les avoir vu que les OAV redonnent à Yuu Ozaki (François en VF) son design original contrairement à la série qui lui donnait un aspect physique complètement différent. J'avais cru jusqu'à présent que c'était la dessinatrice du manga qui avait décidé en reprenant son oeuvre phare en 1978 de modifier l'aspect du personnage, mais en fait pas du tout ! Il est ainsi depuis le début et c'est visiblement le chara-designer de la série qui a opté pour un design différent. Peut-être pour éliminer son look bishônen et quelque peu efféminé avant l'heure ?

    DD69
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    DD69 le #282789

    Et ou trouvent-on ces OAV ?

    Effectivement, suis de la région Rhône-Alpes. Donc, hormis à Lyon genre la FNAC ou quelques boutiques spécialisées et encore, je sais pas sur qui me tourner. Bien sur y a toujours la vente par correspondance, mais avec ce qui se passe autour j' ai quand même un peu peur. Elle dure combien de temps par OAV ? Parce que pour 12 ou 13 cela ressemble plus à une série.

    https://mangatoons.forumactif.com/

    Veggie11
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    Veggie11 le #282790

    Je suis aussi de la région Rhône-Alpes pour les études (du côté de Chambéry) et pour ma part, j'ai commandé un exemplaire sur Priceminister car je pense pas qu'après presque sept ans beaucoup de boutiques l'ont encore en vente… J'ai reçu par Colissimo et aucun problème. Il y a une annonce spéciale d'un vendeur pro pour ce titre, c'est le premier article indiqué sur la page : http://www.priceminister.com/s/jeu+set+et+…2#xtatc=INT-601

    Ce sont bien des OAV, mais la durée est assez similaire à un épisode TV.

    Arachnee
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    Arachnée le #282791

    Je me permets bien humblement de reposter le lien vers la fiche que j'ai faite récemment sur ces OAV : http://www.planete-jeunesse.com/fiche-2310…et-match-2.html
    J'espère que ça te donnera envie de les voir. Si tu as aimé la série de 73, tu vas ADORER les OAV! 😉

    Veggie11
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    Veggie11 le #282792

    Juste pour revenir rapidement sur ces OAV : je dirai que la principale différence entre le manga et les OAV c'est bien la relation entre Hiromi et son coach qui est amenée très différemment. Les OAV semblent s'arrêter au rapport enseignant/élève, là où le manga est plus ambigu. J'aurai l'occasion d'y revenir quand je ferai mon topo sur le manga (je préfère attendre pour vous faire quelques beaux scans et bien prendre le temps de développer le texte), mais c'est particulièrement frappant dans le tome 16 (qui correspond aux OAV 2 et 3) : quand Munakata est hospitalisé, Hiromi se rend en pleurs à son chevet; dans les OAV, il est très dur avec elle et lui ordonne de retourner s'entraîner, alors que dans le manga il tente plutôt de la consoler et la rassurer. C'est pour ça d'ailleurs que sentant sa mort approcher, il demande à Todo de prendre le relais pour veiller sur Hiromi après lui avoir avoué à quel point il aimait la jeune fille. Je sais ça fait très shôjo comme situation, là où les OAV cherchent plutôt à dramatiser la situation, mais Ace wo nerae est un shôjo (de grande qualité) !

    PS : cette partie spoilée est accessible pour ceux ayant déjà vu les OAV.

    Veggie11
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    Veggie11 le #282793

    Ace wo nerae le manga

    Chose promise, je vais évoquer l'oeuvre d'origine qui a donné naissance aux adaptations connues des fans du duo Dezaki/Sugino et aussi de quelques anciens spectateur du Club Dorothée à la fin des années 80. La trame est évidemment la même et la première série suit assez bien les différents événements de la première partie jusqu'à la sélection d'Hiromi, de Reika et des deux garçons (Todo et Ozaki) dans l'équipe nationale de tennis. Par contre, là où le manga se distingue de l'anime, c'est à la fois dans la place plus importante accordée aux relations entre les personnages – normal puisqu'il s'agit d'un shôjo – mais aussi de l'importance que tiennent certains des protagonistes voire même l'apparition de personnages récurrents qui disparaissent dans la série animée. Je pense en particulier à Horiki Saiko, la rivale d'Hiromi, complètement éludée dans les différentes versions animées, y compris les OAV de 1988. Mais aussi les joueurs étrangers comme les enfants Reynolds, Angie et Eddie, qu'Hiromi rencontre beaucoup plus tôt dans le manga et qui viendront la voir à plusieurs reprises par la suite (surtout Eddie qui aura même un rôle important dans la seconde partie après la mort de Munakata).


    Ace wo nerae se focalise beaucoup sur ses personnages

    La place du tennis est aussi bien plus importante et aussi davantage replacée dans son contexte des années 79, avec des apparitions de joueurs célèbres encore en activité à l'époque. D'ailleurs au passage, l'édition italienne a eu l'excellente idée de proposer à chaque tome sur plusieurs pages de petites notes expliquant les règles du tennis. Un bonus intelligent qui permet d'apprécier l'oeuvre dans son aspect réaliste.

    Le côté shôjo est aussi beaucoup plus prononcé, sans être mièvre pour autant (même si certaines réactions d'Hiromi peuvent énerver au départ). J'avais expliqué dans un précédent message que le principal intérêt de la série était finalement – en dehors de l'aspect du tennis bien entendu – la relation particulière qui s'instaure peu à peu entre Hiromi et son coach, sans qu'on ne sache avant le tome 16 ce qu'il en est réellement. Ce n'est qu'à partir de ce volume qu'on découvre enfin ce que Munakata ressent pour Hiromi depuis leur rencontre et pourquoi il tient à la confier à Todo (alors que quelques temps auparavant, il avait exigé du jeune homme de cesser ses fréquentations avec Hiromi).


    Les rapports très ambiguë entre Jin et Hiromi, entre amour et respect hiérarchique

    Absente aussi des OAV (mais pas de la deuxième série ?), l'amour d'Ozaki pour Reika est moins développé mais traité de façon touchante, Ozaki étant incapable d'avouer ses sentiments à Reika alors qu'il semble avoir toutes les cartes en poche (il est jeune, il est beau, il est fort en tennis et a une bonne réputation au lycée). Petite différence avec d'autres shôjo, le titre s'attarde aussi sur le rôle des parents et leur apport dans l'évolution de leur enfant, en particulier lorsque le père d'Hiromi comprend pourquoi sa femme désespère d'aider Hiromi dans son deuil. On sent à ces moments qu'une femme en est l'auteur et le point de vue féminin apporte une touche particulière à l'histoire, en complément du point de vue plus masculin de Dezaki (tout aussi appréciable). D'ailleurs, le manga est parsemé d'humour du début à la fin pour compenser l'histoire finalement assez dramatique; une technique également utilisée par Ryoko Ikeda et probablement dans l'ensemble de la production shôjo de l'époque souvent délaissée voire oubliée dans les adaptations animées (cf. Glass no Kamen ou La Colline aux coquelicots).

    Le dessin quant à lui (un peu léger au tout début, mais qui s'améliore très vite) est dans la pure tradition des shôjo mangas de l'époque et comme beaucoup l'ont notés, le trait rappelle vraiment celui de Ryoko Ikeda. Je pense en particulier à Jin Munakata, Ozaki et Reika : tous trois partagent des traits physiques communs avec Alain de Soisson pour Jin (en tout cas j'ai vraiment cette impression sur certaines planches), André et Kaoru (Très cher frère) pour Ozaki et enfin bien évidemment Fukiko pour Reika. Je rajouterai volontiers aussi Kyoko dont la ressemblance avec Aya Misaki est frappante (et en plus les deux partagent un rôle scénarique similaire). Sans parler des thèmes communs aux deux oeuvres : la lycéenne persécutée après avoir été choisie contre son gré pour rejoindre une élite prisée par les autres élèves, la jeune fille en admiration devant son demi-frère… Pourtant, les deux oeuvres n'ont absolument rien à voir. Là où le trait d'Ikeda déborde carrément sur la planche en insistant sur les sentiments intérieurs des personnages et leurs déchirements, la mise en page de Sumika Yamamoto reste plus classique, malgré des ingrédients graphiques typiques du shôjo : jeunes et beaux hommes efféminés (Ozaki mais aussi Todo), les pétales de fleurs, les roses, les trames, etc. On remarque quand même un certain souci de réalisme dans l'évolution de l'histoire et une narration qui n'insiste pas non plus sur le débordement des sentiments et reste finalement assez sobre sur ce point. Du moins dans la première partie de l'histoire.


    Le fameux aspect shôjo absent des adaptations animées

    Bref, 25 tomes indispensables pour les amoureux des adaptations animées et de bons shôjo mangas d'époque qui mériteraient absolument une sortie en France. Certes le titre a vieilli sur beaucoup de points et l'aspect shôjo peut déplaire aux réfractaires du genre, mais dans sa catégorie Ace wo nerae s'en sort très bien et reste agréable à lire malgré ses 40 ans. Hélas vu le vautrage de la collection Vintage chez Glénat, je crains qu'Ace wo nerae ne réapparaîtra de sitôt en Francophonie… J'aurai pu parler davantage du manga, mais j'aurai toujours l'occasion d'y revenir dans ce topic et c'est déjà j'estime une bonne présentation de cette oeuvre inédite. J'espère que mes scans ne sont pas trop mauvais, je ne suis vraiment pas douée pour ça ^^'

    Arachnee
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    Arachnée le #282794

    Merci pour cette superbe critique du manga!! Ca donne sacrément envie de le lire, dommage que – effectivement – on ne soit pas près de l'avoir en France… 😢

    Veggie11
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    Veggie11 le #282795

    Surtout que l'édition italienne commence à se faire rare et qu'elle n'est pas exempte de défauts (planches retournées…). J'ai eu de la chance de tomber sur l'intégrale vendue à un prix correct avec des tomes en assez bon état. Mais pour d'autres qui voudraient s'y mettre… C'est bien triste que le shôjo à l'ancienne ne perce pas en France voire n'a jamais percé du tout, car les thèmes abordés et le soin accordé aux personnages le distinguent positivement du shônen de la même époque, plus classique dans son traitement scénarique (à quelques exceptions près).

    J'aurai pu parler davantage des différences entre le manga et l'anime, principalement les OAV. La première série d'OAV est encore assez fidèle au manga dans le déroulement des événements, si on excepte l'absence de Chiba lors du départ de toute l'équipe aux USA, l'absence d'Horiki bien sûr ou encore le fait que les Reynolds connaissent déjà Hiromi (je pense que Dezaki ou le réalisateur a dû meubler pour insérer cet élément dans l'histoire puisque ces personnages n'étaient encore jamais apparus dans l'anime contrairement au manga). Et je crois que le passage où Jin avoue à Takayuki qu'il aime Hiromi n'apparaît pas dans l'OAV, mais il faudrait que je me la revois à nouveau pour comparer. J'ai quand même un peu regretté que l'adaptation ait occulté le passage d'Hiromi dans le centre pour enfants handicapés, c'est à la fois un moment douloureux et plein d'espoir), mais Final Stage (enfin pour les quelques épisodes que j'ai déjà pu voir) s'écarte encore plus du manga (le passage de Takayuki aux USA n'existe pas). Cependant je voulais éviter de trop spoiler (même en masquant ces passages) pour vous laisser la surprise, au cas où quelques uns feraient tout de même le pas de découvrir le manga, en japonais ou en italien. D'autant que certains ici n'ont toujours pas vu les OAV de 1988. Je dirai que dans l'ensemble, l'adaptation du manga est restée assez fidèle, mais prend assez vite un chemin assez différent. Un peu comme la seconde partie de Rémi sans famille, en fait…

    Arachnee
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    Arachnée le #282796

    Tiens c'est étonnant tout ça! J'espère que tu vas pouvoir voir la 2ème série d'OAV pour pouvoir nous en dire plus. <img src="style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />

    Veggie11
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    Veggie11 le #282797

    Citation (veggie11 @ 17/11/2014 19:08)
    Et je crois que le passage où Jin avoue à Takayuki qu'il aime Hiromi n'apparaît pas dans l'OAV, mais il faudrait que je me la revois à nouveau pour comparer.

    Bon n'ayant hélas pas mon coffret IDP avec moi (j'ai déjà trop d'anime à voir ces deux prochaines semaines), j'ai jeté un oeil à la version italienne des OAV et ce passage semble bien présent, mais tournée de façon très différente. En gros dans le doublage italien, Takayuki (ou Teddy en VI 😌) demande à Jin s'il est par hasard amoureux d'Hiromi et ce dernier occulte la réponse en prétendant (toujours dans le doublage italien) que ça n'a plus d'importance ou quelque chose comme ça. Quelqu'un ayant vu les OAV se souvient comme c'était en VOST ? J'adore ce passage dans le manga, superbement mis en scène, et j'aurai été curieuse de voir ce que ça aurait pu donner en version animée. Oui j'aime le bon shôjo manga et j'assume parfaitement avoir beaucoup aimé Candy Candy tout en ayant Cobra ou City Hunter dans ma bibliothèque ! 😎

    En tout cas dans le drama, la scène intégrale du manga a été conservée très fidèlement. Hélas, l'impact émotionnel est un peu atténué par le non-jeu de l'acteur ''interprétant'' Takayuki alors que celui interprétant Jin s'en sort très bien (en même temps il semble que ça soit un acteur pro, c'est celui qui joue le mieux parmi tous les acteurs présents à l'écran). J'ai pas l'impression en regardant cette scène que Takayuki vient d'apprendre que son coach aime la même fille que lui et surtout qu'il est condamné.

    Ayant assez parlé du manga, je pense m'atteler aux adaptations animées que je n'ai toujours pas vu en entier.

    Arachnee
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    Arachnée le #282798

    Je peux regarder si tu me dis dans quelle OAV on trouve ce passage. 😉 Mais à priori ça ne me dit rien…

    Veggie11
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    Veggie11 le #282799

    Il s'agit de la deuxième OAV, durant la scène où Takayuki vient rendre visite seul au coach hospitalisé. Ca doit se trouver au milieu de l'épisode.

    Arachnee
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    Arachnée le #282800

    Alors en VOST on ne parle pas de ça. Jin dit à Takayuki "Prend soin d'elle et pas qu'en tant que joueuse. Je pense que celui qui deviendra le plus proche d'elle c'est toi!" et Takayuki répond "Coach, elle…" avant que Jin ne lui coupe la parole et change de sujet.

    Veggie11
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    Veggie11 le #282801

    Merci d'avoir pris la peine de vérifier ^^ C'est bien ce que je m'étais dit : je ne me souvenais pas que dans les OAV on évoque les sentiments réels de Jin envers Hiromi. En même temps la version italienne, bien que correctement interprétée, a tendance à broder sur les événements et les pensées des personnages. Beaucoup de répliques sont complètement à côté de la plaque ou alors prennent d'énormes libertés avec la VO ! A certains moments, on est proche d'une traduction à la Très cher frère !

    J'ai l'impression que le réalisateur (ou Dezaki ?) a voulu éviter de trop se rapprocher de l'ambiance shôjo du manga. Dans l'oeuvre originale, Jin raconte qu'il vient de revoir son père après des années d'absence et qu'il ne lui en veut plus comme avant de l'avoir abandonné et d'être indirectement responsable de la mort de sa femme. Il explique ensuite : ''Celle qui m'a sauvé de cet enfer, c'est Oka. Lorsque j'ai commencé à prendre en charge sa formation, je suis enfin parvenu à accepter mon passé. La souffrance, la douleur, la tristesse… j'ai commencé à les considérer comme les conditions qui ont fait de moi le seul homme capable de former Oka. Et finalement, je suis tombé amoureux d'elle. Quand j'ai compris ça, j'ai trouvé la réponse pourquoi ma mère est restée aussi dévouée à mon père. (Il parle d'Oka) Je l'aime, je l'aime, je l'aime ! Jamais je n'aurai cru un jour tomber éperdument amoureux de quelqu'un. Je suis finalement heureux d'avoir pu naître''. Il s'adresse ensuite à Takayuki : ''Il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre. Je le savais depuis longtemps, bien avant que je ne fasse votre connaissance. C'est déjà un miracle que j'ai pu vivre aussi longtemps. Pour ma grand-mère, ce sera dur à vivre mais elle a toujours Ota à ses côtés. Quant à Oka… j'aimerai que tu t'occupes d'elle''.

    Mon italien n'est pas extraordinaire, mais grossomodo, c'est ce qui est exprimé ici dans le manga. Sinon j'ai commencé à regarder le premier épisode de ''Shin Ace wo nerae'' et malgré l'absence du duo assez regrettable, on sent uen volonté de se rapprocher davantage du manga, y compris dans le design des personnages (Ozaki a son look à la André dans cette série !! 😍)

    Veggie11
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    Veggie11 le #282802

    En attendant de vous reparler d'une oeuvre en particulier, j'en profite pour signaler avoir modifié le texte et ajouté pas mal d'images dans le message d'introduction pour mieux vous donner une approche graphique d'Ace wo nerae à travers ses différentes adaptations ! 😉

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