Bug technique, je reviendrai plus tard refaire ma critique de Batman et Harley Quinn.
Batman et Harley Quinn
Poison Ivy et Jason Woodrue alias le Floronic Man projettent de transformer l’ensemble des Humains de la Planète Terre afin de pouvoir préserver la nature des méfaits de ces derniers.
Batman et Nightwing vont tout tenter pour contrecarrer leur dessein ambitieux afin de sauver l’humanité.
Ils décident alors de solliciter l’aide de Harley Quinn qui connaît très bien Poison Ivy. Cependant celle ci s’est rangée et a cessé de fricoter avec le milieu du crime depuis fort longtemps.
Acceptera-t-elle de coopérer avec les deux justiciers pour neutraliser sa meilleure amie ?
Batman et Harley Quinn est le trentième long métrage d’animation de la collection DC Animated Movies et commémore à la fois le 25e anniversaire de « Batman the Animated Series » mais aussi celui de Harley Quinn qui est née au sein de cette série.
Depuis sa sortie aux Etats Unis et depuis peu en France, le film a fortement divisé l’avis des fans et a attiré certaines critiques incendiaires.
Et qu’est ce que j’en ai pensé ?
Et bien pour ma part, je l’ai adoré ! 😀
Disons le toutefois tout de go, le film n’est pas sans défauts et n’est pas exempt de tous reproches. Si le character design de Bruce Timm est toujours aussi plaisant et attrayant, l’animation est quant à elle très basique, voire occasionnellement minimaliste: je pense notamment à la scène où Batman se dirige vers un ordinateur où il donne plus l’impression de glisser sur le sol que de marcher.
De même, le scénario est très simpliste, certaines intrigues de la série télévisée étaient bien plus recherchées.
En fait les atouts du film résident avant tout dans son humour décapant et souvent hilarant et dans ses nombreuses scènes d’action, le ton est très dynamique et sans temps mort.
Quant à Harley Quinn, elle est en pleine(s) forme(s) pour notre plus grand bonheur.
Elle s’avère être exubérante, extravagante, irrésistible, absolument hilarante, très futée, sensible et émouvante.
Elle est la véritable héroïne du film, volant carrément la vedette à Batman et Nightwing relégués au rang de « sidekicks » comme si sa folie avait contaminé l’ensemble du long métrage (le générique de début au ton très cartoon est éloquent à ce sujet).
Ce qui est bien aussi, c’est que le récit reflète bien la complexité du personnage. Je pense notamment à cette conversation touchante entre elle et Nightwing: ce dernier la critique en lui déclarant qu’elle a cédé à la solution de facilité en allant travailler dans un bar à hôtesses où ces dernières sont costumées en super héroïnes ou super vilaines. Celle lui rétorque du tac au tac qu’après avoir purgé sa peine et être sortie, elle a vraiment tenté à plusieurs reprises de postuler en tant que médecin psychiatre dans de nombreux hôpitaux mais qu’à cause de ses antécédents judiciaires et de son passé de criminelle, personne ne voulait l’engager.
De même, elle sait faire preuve d’empathie et de compassion: je pense en particulier à la scène
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où elle est auprès du médecin ayant été mortellement blessé par le Floronic Man: on sent qu’elle est très émue et affectée par ce qu’il lui arrive et elle fait tout pour le réconforter, le consoler, l’apaiser afin qu’il puisse partir en paix… On se rend compte à ce moment là qu’elle réalise que son amie et son compère sont allés trop loin même si elle tient toujours beaucoup à Poison Ivy
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A côté de cela, Harley est toujours aussi drôle et farfelue. J’adore le moment où elle évoque son enfance à Batman et lui parle du fait qu’elle n’a jamais su s’occuper correctement des animaux de compagnie et des plantes qu’on lui avait confié quand elle était petite et que, si elle était transformée en plante par Ivy, elle serait capable d’oublier de s’arroser pour survivre ! 😆
Elle a aussi toujours un esprit tordu et ambigu rendant ses actions imprévisibles et conférant un certain suspense à l’histoire car on ne sait jamais à quoi s’attendre avec elle.
Ce qui est réjouissant aussi avec le film, c’est qu’il est blindé de références à « Batman the Animated Series » et on reconnait plusieurs personnages fameux tels que le père Michael Stromwell (le frère de Arnold Stromwell), Rhino l’associé de Scarface, les jumeaux qui travaillaient pour Double Face, le capitaine Clown…
On a même des clins d’oeil savoureux faits à la série live culte des années 60 avec Adam West qui sont exquis et très drôles !
Enfin, le temps d’une scène, nous entendons à nouveau le thème mythique que Shirley Walker avait composé pour la série animée originale qui fait toujours autant frissonner.
J’ai aussi apprécié la relation entre Harley et Poison Ivy: cette dernière s’avère très ambiguë car, si elle veut d’abord atteindre son objectif, on la voit se remettre en question sur la légitimité de son action au fil du récit. De plus, bien qu’elle refuse que Harley neutralise son plan, elle ne veut pas pour autant lui faire réellement du mal et tient toujours à elle.
Le Floronic Man par contre est assez fade.
On notera aussi un cameo aussi impressionnant que cocasse d’un personnage fameux des comics DC !
En bref, sans être pour autant un chef d’oeuvre, Batman et Harley Quinn est un film décomplexé, fun, plaisant et extrêmement drôle. C’est un excellent divertissement que je recommande chaudement. 😀
Cerise sur le gâteau, le doublage français est excellent, mention spéciale à Kelvine Dumour la comédienne d’origine de Harley qui reprend ici son rôle emblématique et qui nous livre une performance fantastique, marrante et exceptionnelle. 😀
Le film est sorti en DVD et en Blu-Ray ainsi que sur Itunes.