Content que tu aies éprouvé beaucoup de plaisir à redécouvrir la série live de Batman et que tu aies davantage apprécié Batman: le retour des justiciers masqués lorsque tu l’as revu ! 😀
Tu sais Feanor, j’aurai toujours beaucoup de tendresse et d’affection pour cette adaptation en prises de vue réelles télévisée du super héros de Bill Finger (qui a écrit certaines intrigues de la série !) et Bob Kane.
En effet si le film Superman de Richard Donner fut celui qui me fit découvrir l’homme d’acier (et qui est encore à ce jour l’un de mes super héros préférés et films préférés) c’est la série TV de Batman de William Dozier qui me fit découvrir l’homme chauve souris quand j’étais petit ! 😀
J’avais vu pour la première fois la série en 1984 sur Canal +, et, étant bambin, elle me fascina et me subjugua.
Mon père, conscient qu’il s’agissait toujours d’histoires en deux parties faisait toujours en sorte d’enregistrer tous les épisodes afin que je n’en loupe aucun !
D’ailleurs à propos de cette série, j’ai appris grâce au journal Comic Box que Batman était au plus mal au milieu des années 60. En effet les ventes des comics du chevalier noir périclitaient de plus en plus et le personnage n’avait plus la côte auprès du lectorat.
DC était réellement à deux doigts d’annuler Batman et le personnage aurait vraiment pu disparaître.
Deux éléments lui permirent d’échapper à ce destin funeste. Tout d’abord l’excellent dessinateur et scénariste Carmine Infantino qui décida de redonner un coup de fouet aux comics de Batman en procédant à un retour aux sources avec des histoires bien plus sérieuses, renouant avec l’aspect “polar” de plusieurs histoires des années 40, des récits qui seront de plus sublimées par le superbe trait de Infantino. Grâce à lui, les ventes des comics ont décollé.
Ensuite, il y eut effectivement la série live avec Adam West et Burt Ward qui remporta un énorme succès et fit davantage connaître Batman auprès du grand public ! 😀
J’ai appris aussi d’autres choses intéressantes. A la base, le Riddler n’était apparu que dans deux histoires: celle marquant sa première apparition en 1948 (où la conclusion laissait sous entendre qu’il n’avait peut être pas survécu à une explosion) et une autre en 1965 où il fit son grand retour.
C’était un super vilain méconnu et peu prisé des lecteurs. C’est cependant véritablement la série TV qui popularisa ce super vilain intelligent et adepte des énigmes et des questions, sans oublier l’interprétation survoltée de Frank Gorshin qui marqua durablement les mémoires et plus jamais personne n’oublia le criminel aux mille questions qui devint depuis lors un des ennemis majeurs de Batman.
Batman the Animated Series eut le même impact sur les comics: la réinvention romantique et tragique de Victor Fries alias Mr Freeze bouleversa et enthousiasma le public et les critiques et relança fortement le succès de ce super vilain à tel point que les origines tragiques réinventées par Paul Dini et Bruce Timm furent intégrées par la suite aux comics !
Tiens puisque l’on évoque Mr Freeze, tu fais bien de l’évoquer car le premier acteur qui avait joué son rôle m’a laissé un souvenir impérissable.
En effet, contrairement à la plupart des comédiens qui cabotinaient quand ils jouaient les rôles de super vilains (je me souviens notamment de Vincent Price qui en faisait des tonne dans le rôle de Tête d’oeuf ! ^^ ) le premier acteur à avoir incarné Freeze était sobre et très sérieux et je me rappelle qu’il le rendait assez intimidant. Je me souviens fortement d’une scène où Freeze était dans une zone bleue en dessous de zéro où il était en sécurité tandis que Batman sérieusement affaibli était dans une zone rouge.
Burgess Meredith était effectivement un excellent Pingouin et son rire m’avait bien marqué aussi.
Je salue la prestation de Cesar Romero qui eut l’honneur d’avoir été le premier acteur à avoir incarné en chair et en os le plus grand ennemi de Batman et qui le rendit charismatique en diable et drolatique. 🙂
Jack Nicholson s’était un peu inspiré de sa prestation pour l’interpréter dans le film Batman de Tim Burton, tout en le rendant plus sinistre.
Et oui Julie Newnar était une sublime Catwoman 😀 . Les moments où la féline voleuse et le croisé à la cape flirtaient ensemble étaient savoureux et truculents et je me souviens de Robin qui bougonnait et râlait en étant mis de côté ! 😆
Et effectivement, Batman: le retour des justiciers masqués rend un superbe hommage à la série live, sans la ridiculiser pour autant.
J’ai d’ailleurs eu l’occasion de discuter avec Marc Saez qui a été le directeur artistique de la VF de ce film. Pour lui, il était hors de question d’avoir recours à un langage ordurier et vulgaire, il avait revu plusieurs épisodes de la série live afin de conserver le même registre de langage que la VF d’époque.
Je l’avais félicité aussi pour quelques trouvailles comiques qu’il a déniché comme Robin déclarant “Nom d’un Frelon Vert” qui nous fit rire de bon coeur ! 😆
C’était une belle trouvaille de sa part étant donné qu’en effet, il y eut un cross over entre Batman et Le Frelon Vert.
Le pauvre Burt Ward qui interprétait Robin avait par ailleurs une peur bleue de Bruce Lee dans le rôle de Kato, sachant pertinemment que ce dernier était un expert en arts martiaux et craignait de prendre un mauvais coup !
Anecdote émouvante au sujet de ce film d’animation: ce fut la dernière adaptation animée de Batman où le formidable et regretté Jacques Ciron doubla pour la dernière fois Alfred Pennyworth le majordome de Bruce Wayne/Batman. Il sera remplacé dans le film suivant Batman contre Double Face par Bernard Tiphaine (qui nous a hélas aussi quitté depuis) .
Et pour avoir vu le film en VF et VO, je confirme tes propos, la voix de Burt Ward n’avait quasiment pas changé alors que pour Adam West on sentait le poids des années tandis que pour Julie Newmar, c’était entre les deux en effet !