Bon effectivement ma chère Akiko, tu as bien raison: personne n’a fait de chronique de Thor: Ragnarok sur le forum.
Je me souviens que Feanor avait été enthousiasmé par la bande annonce mais je me souviens qu’il avait dit plus tard avoir été extrêmement déçu et sérieusement échaudé par le film.
J’avais écrit des critiques de films Marvel que j’ai beaucoup aimé tels que Docteur Strange ainsi que Captain America Civil War mais je n’en ai fait aucune sur le troisième volet des aventures de Thor.
Quant au film en lui même… Ben mon avis rejoint à 99% le tien.
Thor Ragnarok est un épouvantable ratage ainsi que le PIRE film du MCU.
Tu soulignes bien, l’énorme, l’épouvantable problème de ce long métrage: il ne prend absolument RIEN au sérieux. Tout est pris sur le ton de la rigolade, la totalité des personnages ne sont que des caricatures d’eux mêmes, de pathétiques bouffons balançant des blagues pourries à tout va (le pire étant sans nul doute Korg, totalement massacré dans cette adaptation).
Comme tu dis dans la mythologie Nordique, Ragnarok correspond à la fin des temps, à la mort de tous les Dieux de Asgard.
Et j’ai lu le comics dont est tiré ce film et il n’a RIEN à voir en terme d’ambiance et d’atmosphère avec la boursouflure cinématographique éponyme.
Le récit est épique, sombre, déchirant, poignant et désespéré.
Thor tente tant bien que mal d’aider ses compatriotes et empêcher l’inéluctable fin des temps, en vain.
C’est une histoire très émouvante dans laquelle le Dieu du Tonnerre s’efforce de garder espoir et parvient à sauver certain(e)s de ses ami(e)s… pour un temps seulement.
Je me souviens encore de ce passage où Thor découvre son ami Volstaag qui a une physionomie squelettique (alors qu’en temps normal, il a une corpulence équivalente à celle de ce brave Obélix). A un moment donné, ce dernier rit en pensant à une aventure cocasse qui lui est arrivé… mais après, il pleure toutes les larmes de son corps, éprouvé par la mort de ses compagnons d’infortune Fandral et Hogun dont il n’arrive pas à faire le deuil.
C’est réellement un récit dantesque, flamboyant et tragique, touchant directement le coeur du lecteur…
Et bien, autant James Gunn a respecté dans les très grandes lignes les comics originaux de Suicide Squad autant Taika Waititi s’est servi du comics Thor Ragnarok comme papier toilettes !
Dire de ce film qu’il fait honneur à la BD originale, ce serait comme dire que pisser sur la personne que tu admires est lui rendre hommage.
Voilà ce que j’ai ressenti face à cette purge que je me suis infligé au cinéma.
Le pire moment du film pour moi, c’est quand Korg balance une blague honteuse au moment où Asgard explose et où les survivants assistent impuissants à la destruction de leur monde. Lamentable !
Et que dire de Volstaag, Hogun et Fendral qui meurent abruptement dans le film… et tout le monde s’en tape ! Il y a zéro émotion !
En plus, non content de saccager Thor Ragnarok, ce film bafoue Planet Hulk une des plus belles histoires du géant vert !
Pour info dans cette histoire, Hulk a été piégé par les Illuminatis: il devait réparer un satellite qui ne fonctionnait plus, mais c’était un piège tendu par le docteur Strange, Red Richards et Tony Stark qui estimaient que Bruce Banner/Hulk était davantage une menace pour l’humanité qu’un héros, et ils l’envoyèrent contre son gré sur une planète censée être déserte mais dotée d’une atmosphère respirable.
Rien ne se passa comme prévu et Hulk arriva sur une planète où un tyran opprime l’ensemble des habitants via son joug impitoyable.
Hulk devint un gladiateur dans une arène et, au cours de ses combats, il se lia d’amitié avec des alliés: les “liés en guerre”. Ce sont des hommes et des femmes unis à la vie à la mort qui ont juré de renverser le roi rouge et instaurer la paix et la liberté.
Korg faisait partie de cette fratrie et c’était un guerrier loyal courageux, intelligent et sensible, loin du bouffon décérébré du film.
Waititi n’a gardé que le concept du Hulk gladiateur, évacuant au vide ordure le souffle épique ainsi que la dimension tragique du récit original.
Rah, continuer de parler de ce film m’énerve !
Par contre, je n’ai gardé absolument aucun souvenir des aspects misogynes du film !
Mais je me souviens que dans bon nombre de comics de Thor, il y avait plusieurs personnages féminins forts et inoubliables: il y avait dame Sif, une valeureuse et intrépide guerrière dont le courage n’a d’égal que la grandeur d’âme très amoureuse de Thor.
On a aussi Jane Foster l’infirmière, une personne intelligente, brillante et emphatique et le coeur du dieu du tonnerre a souvent oscillé entre Jane et Sif.
Je me rappelle aussi de l’Enchanteresse, une puissante magicienne qui fut pendant longtemps une des plus grandes ennemies de Thor, tant elle est rusée et dangereuse et Skurge lui obéissait corps et âme.
Et Héla déesse de la Mort est autrement plus charismatique et profonde dans les comics.
En tout cas, les comics de Thor que j’ai lu, aucun d’entre eux n’était phallocrate.
En revanche, oui Captain America Civil War c’est tout le contraire: le film est intelligent, peu manichéen, très bien écrit, passionnant de A à Z et il se permet même le luxe de transcender la BD originale de Mark Millar.
J’ai particulièrement apprécié le fait que Tony Stark ne soit pas du tout borné, se remette en question, enquête de son côté… et finit par réaliser que Bucky le soldat de l’hiver était innocent des crimes dont on l’a accusé. Tony finira par rejoindre Steve Rogers et Bucky pour neutraliser leur ennemi commun. Et quand il finit par se retourner contre eux (lorsqu’il apprend que Bucky a tué ses parents !) le retournement de situation est bien amené et pas téléphoné. Je trouve que c’est dans ce film que Robert Downey Jr livre sa meilleure interprétation du vengeur étoilé.
Et on retrouve l’image la plus iconique de la BD: Captain America se protégeant du rayon laser de Iron Man, une des plus belles illustrations de Steve McNiven.
Un excellent film, combinant habilement divertissement et réflexion.
Black Panther est en effet un excellent film, qui contrairement à Thor Ragnarok ne se fourvoie pas dans la pantalonnade de bas étage et prend son sujet au sérieux.
D’ailleurs la date du début du film n’a pas été choisie au hasard: 1992 correspondant aux émeutes raciales de Los Angeles où la communauté noire protesta contre l’acquittement d’un policier blanc ayant assassiné un noir innocent.
Rappelons d’ailleurs que les comics de Black Panther traitait déjà de sujets de société graves et très sérieux: T’Challa ayant par exemple combattu les membres du Ku Klux Klan.
Et le film est doté de super personnages: le regretté Chadwick Boseman bien sûr brillant dans le rôle de T’challa/Black Panther, Letitia Wright excellente dans le rôle de Shuri ou encore Vanina Gurira impeccable dans celui de Okoye et n’oublions pas Michael B.Jordan, épatant en Killmonger, antagoniste complexe et touchant.
Pour les personnages féminins, ils sont en effet très réussis, comme les personnages masculins: Shuri est une informaticienne de génie fournissant une aide précieuse à son frère et à son royaume et j’aime son caractère enthousiaste. Et Okoye est une combattante loyale, fière et forte.