Cinema : critiques, coups de coeurs, coups de gueules

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Posté dans : Délire & Divers

  • Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #526788

    En fait je ne suis pas sûr du tout d’aller voir Cruella, j’ai toujours un peu de mal à me motiver sur des films live quels qu’ils soient, c’est surtout un article de presse qui donne un peu envie. Et Glenn Close était sûrement mieux adaptée au rôle qu’Emma Stone. Je ne chercherais pas à me justifier sur mon rejet de Kaamelott, c’est comme ça, il y a des trucs qu’on aime et d’autres qu’on n’aime pas. L’analyse assez précise de Feanor ne me pousse pas tellement à voir Wonder Woman 84, même si certainement on y trouve des qualités. Et en effet, pourquoi se référer à 1984 ? C’est un roman tellement différent !

    En revanche, je suis partant pour Black Widow, cher Xan’, en ta compagnie et celle d’autres Pingouins si libres..!

    Xanatos
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    Xanatos le #526813

    Alors mon cher Yupa, sache que je serai plus que partant pour regarder avec toi au cinéma Black Widow ayant toujours beaucoup aimé cette chère Natacha Romanov interprétée avec brio par Scarlet Johansson ! 😀

    Et c’est un film Marvel qui se démarquera un peu des autres, étant donné qu’il s’axera sur la carrière de notre héroïne avant qu’elle rejoigne les Vengeurs, ce sera donc davantage un film d’espionnage qu’un film de super héros 😉 .

    Un peu comme les comics du fougueux et fort en gueule Nick Fury dont les comics originaux de par leur tonalité et leur ambiance les rapprochaient largement plus des films de James Bond que des aventures de super héros tels que Captain America ou Thor !

    Xanatos
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    Xanatos le #526964

    Nouvelle vidéo de Guillaume Cassar qui revient sur la genèse tumultueuse et catastrophique de Justice League qui démontre bien pourquoi le film de Joss Whedon et des producteurs de la Warner Bros est un épouvantable navet:

    Si je connaissais certains éléments de l’histoire (le chagrin de Zack Snyder d’avoir perdu sa fille, le comportement tyrannique et odieux de Joss Whedon envers ses acteurs, notamment Ray Fisher et Gal Gadot), j’en ignorais d’autres qui sont tout bonnement édifiants !

    Et je suis bien d’accord avec lui sur le fait qu’il s’agit de très loin du pire film du DCU !

    Merci en tout cas aux nombreux fans de Zack Snyder à leur soutien qui ont permis à la Snyder Cut de voir le jour et de rendre au long métrage ses lettres de noblesse.

     

    Mauser91
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    Mauser91 le #527165

    Ca faisait longtemps que je n’avais point publiés sur ce forum, réparons cette injustice !

    Mesdames et messieurs, aujourd’hui : Cruella Begins ! Enfin, Cruella tout court…

    Alors, j’était pas très chaud pour le voir à l’origine, mais il n’y avait rien qui m’intéressait donc j’ai pris une place pour le film qui me titillerais le plus…Et je ne fut pas déçu !
    Oui, j’ai adoré ce film, pour toutes les qualités qui lui sont approchées ! Si le film commence assez mal avec des maladresses narratives et une voix-off tout d’abord envahissante, le film a su tirer parti de son personnage et de son histoire.
    Contrairement à Maléfique qui n’assumait pas le fait que son personnage soit méchante, en plus d’avoir un scénario vraiment mauvais, Cruella assume parfaitement son concept, bien qu’on invente une intrigue pour justifier sa méchanceté et qu’on la voit à la fois sous un bon jour et sous son plus mauvais.
    L’histoire, parlons en, qui est vraiment prenante et assez intelligente, nous montrant les différentes étapes qui ont menés Cruella à devenir l’horrible personnage qu’on connait.
    Le film a des idées géniales : L’histoire qui se déroule pendant la période Punk Rock vénère des années 70, Cruella qui devient une sorte d’Arsène Lupin au féminin et flamboyante, le concept du Ying et du Yang, Anita qui est journaliste avant de travailler pour Cruella…
    Les acteurs, non seulement, sont excellents, mais ressembles à leurs personnages animés (sauf Roger et Anita, qui changent d’ethnie, mais on conserve bien leurs personnalités). Emma Stone est tout simplement fantastique sur le rôle-titre ! Elle reproduit à la perfection la gestuelle qu’avait conféré Marc Davis au personnage tout en notant ses moment de faiblesses et son émotivité. Je dois dire que j’ai adoré les moments ou elle vire sociopathe, on ressent le plaisir de l’actrice à jouer ses moments, et elle se révèle délicieusement fun et méchante. Mention spéciale également à sa comédienne de doublage, Elizabeth Ventura, qui semble d’ailleurs parfois imiter Lita Recio de la VF du film de 1961. Bref, elle est aussi génialissime dans ce rôle que Glenn Close.
    Et puis quel plaisir de revoir Jasper et Horace. Je ne suis pas forcément fan du film original, mais j’ai toujours adoré ses méchants, et il sont parfaitement mis en avant ici, Jasper agissant d’ailleurs à la fois comme la Bonne et la Mauvaise Conscience de l'(anti)héroïne.
    Emma Thompson est également excellente dans le rôle de la Baronne Hellman, nouveau personnage pour le coup, mais elle généralement douée pour jouer les femme hautaine et pète-sec du Grand Monde.
    La réalisation, si elle démarre sur les chapeaux de roues lors de l’introduction, est vraiment très bonne, met bien en avant les aspects excessives de son antagoniste et du monde de la mode en générale.
    Et puis le film est franchement drôle ! On évite les gags lourds, ça tombe à point nommée. Enfin, le film est assez adulte finalement, se permettant des choses assez surprenante pour un blockbuster familiale labelisé par Disney.
    Pour l’heure, une des itérations en prise de vue réelle d’un classique de Walt Disney les plus réussies, en plus d’une des meilleures adaptations (si ce n’est LA meilleure adaptation) en live entreprises depuis 2010. Après les douches froides Maléfique et Le Roi Lion 2019, ça fait du bien.
    Bref, j’ai aimé le film.

    Xanatos
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    Xanatos le #527326

    Merci pour ta belle critique de Cruella Mauser91, elle m’a donné envie de lui laisser sa chance ! J’irai le voir dès que possible 😉 .

    Black Widow

    Réalisation: Cate Shortland

    Yupa et moi, nous sommes allés voir ce matin, Black Widow le dernier film Marvel en date, axé sur la belle espionne intrépide interprétée avec talent par l’excellente Scarlet Johansson.

    Chronologiquement parlant, ce long métrage se situe entre la fin de Captain America Civil War et Avengers Infinity War.

    En effet dans le troisième film de Captain America, Natasha Romanoff avait pris fait et cause pour Steve Rogers/Captain America qui s’opposait à la loi de recensement des super héros et, depuis lors, notre héroïne est traquée par l’armée américaine, menée d’une poigne de fer par l’implacable général Ross (un des ennemis jurés de Bruce Banner alias l’Incroyable Hulk).

    Lors de son périple, notre Veuve Noire préférée devra non seulement échapper aux soldats du général Ross mais sera également confronté à l’infâme général Dreykov, son ancien chef et commanditaire, une crapule de la pire espèce qui est perfide, rusé et impitoyable.

    Mais ce sera aussi l’occasion pour Natasha de renouer les liens avec Alexei Shostakov et Melina Vostokoff ses parents adoptifs ainsi que Yelena Belova sa soeur d’adoption…

    Et bien ma foi, je peux vous dire que j’ai passé un très agréable moment devant ce Black Widow ! 🙂

    Comme on pouvait s’y attendre, il s’agit d’un film d’espionnage dont l’ambiance rappelle un peu les James Bond mais aussi bien entendu un film de super héros.

    Le long métrage permet de lever le voile sur le passé et le vécu de Natasha Romanoff, qu’est ce qui l’a poussé à devenir ce qu’elle est maintenant…

    Avengers 2 nous a déjà donné un aperçu de son douloureux passé étant donné que Natasha a avoué à Bruce Banner que les traitements inhumains de ses supérieurs hiérarchiques l’ont rendu stérile, ce qui la traumatisa…

    Si le film est jalonné de morceaux de bravoure dantesques et de scènes d’action spectaculaires nous en ayant mit plein les yeux, le récit n’oublie pas pour autant d’humaniser ses protagonistes, nous permettant par conséquent d’éprouver de l’empathie envers eux.

    Nous avons affaire à une famille décomposée qui, sans nier leurs blessures psychologiques respectives, tente de se ressouder et d’aller de l’avant, donnant lieu à de jolis passages touchants…

    Parmi les ennemis du film, outre le général Dreykov, remarquablement interprété par Ray Winstone, on retrouve un super vilain bien connu des comics originaux: le Maîtres des Corvées alias Taskmaster, un mercenaire et tueur à gages qui a donné bien du fil à retordre à de super héros tels que Spider-Man et Daredevil.

    Le maître des corvées

    Au même titre que dans les comics, le maître des corvées est un expert en arts martiaux, capable d’assimiler les techniques de combat de ses adversaires et de les retourner contre eux, le rendant d’autant plus dangereux que ses mouvements deviennent difficiles à anticiper pour Black Widow !

    Spoiler

    J’ai cependant été abasourdi de me rendre compte que dans le film, ce n’est pas un homme, mais au contraire une femme, qui plus est, la fille de Dreykov que Natasha croyait avoir assassiné ! Un brillant coup de théâtre auquel je ne me suis nullement attendu et qui sert bien l’histoire !

    [collapse]

    Au chapitre des défauts du film, on pourra déplorer un humour parfois balourd mais heureusement guère envahissant, ainsi qu’une facilité scénaristique (

    Spoiler

    Natasha rompt un nerf l’empêchant de frapper Dreykov… en se donnant un coup de tête sur la table !

    [collapse]

    ).

    Mais globalement c’est un très bon film, divertissant, exaltant, mené tambour battant qui nous a beaucoup plu à Yupa et moi 🙂 .

    On vous le conseille ! 😀

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #527342

    Oui, avec Xanatos nous avons bien apprécié Black Widow ! 

    Pourtant les débuts, disons le premier tiers du film, étaient loin de me convaincre : situations peu compréhensibles, dialogues creux  sans arrière-plans, action bien bourrin qui pète tout l’environnement, je commençais à n’en attendre plus que des effets spéciaux et agressions sans explications. Puis, on entre véritablement dans le sujet, et cela devient tout sauf ennuyeux : rétroactivement le pitch de départ s’éclaire en même temps que les personnages prennent du poids et du sens. Dreykov campe un méchant très réussi, assoiffé d’un pouvoir total et secret auquel Natasha oppose une réplique ironique le réduisant à rien : brillant ! J’applaudis au rôle  (tout à fait avéré par la science la plus récente) des phéromones comme excitants ou inhibiteurs. Et même s’il aurait fallu à Natasha et à Yelena le corps en titane de Motoko Kusanagi pour résister à tout ce qu’elles encaissent sans avoir tous les os et divers organes éclatés, on n’est pas du tout dans les super-pouvoirs sortis d’une pochette-surprise mais dans du close-combat “réaliste” (façon de parler, évidemment). Le film se révélant même assez émouvant dans sa partie finale. Bémol de ma part : mieux vaut être un initié à Marvel, comics et films, pour tout comprendre. Par exemple, j’ignore tout du Taskmaster, mais ça ne fait rien tellement il est moche et ringard en comics et très réussi en avatar dans ce film !  La construction narrative en rétroaction m’a vraiment séduit, après un début difficile à goûter pour un non-initié.

    Xanatos
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    Xanatos le #527406

    Dans les grandes lignes nous sommes d’accord mon cher Yupa, tant sur les faiblesses du long métrage que sur ses points forts ! 😉

    Oh personnellement, j’aime bien le design du Taskmaster dans les comics: il n’est certes pas le plus réussi qui soit (quoi que, j’ai toujours trouvé son masque en forme de crâne de mort intimidant ! Cela lui donnait un petit côté “Skeletor”) mais il est mémorable 🙂 .

    Et je te rejoins sur le fait que son design a été brillamment réinventé dans le film 😉 .

    Et Dreykov est en effet un excellent méchant ! 😀

    Je m’étais dit que ce film te plairait étant donné que tu aimes déjà bien le personnage de Natasha Romanov à la base et que cela allait être davantage un film d’espionnage qu’un film de super héros: pari gagné ! 😀

    Pendant que j’y suis, j’en profite pour donner le lien de la dernière vidéo de Guillaume Cassar axée sur Justice League: Snyder Cut:

    Après nous avoir narré la production chaotique de l’immonde version de Joss Whedon et surtout des producteurs, Guillaume Cassar nous parle cette fois-ci de la renaissance de la version originelle qui put voir le jour, grâce à l’investissement des fans et de Zack Snyder qui eut droit à un succès critique et public mérité.

    Si il n’occulte pas pour autant les défauts du film, il sait mettre aussi en lumière ses nombreuses grandes qualités 🙂 .

    En tout cas, à titre personnel, il demeure pour le moment à mes yeux LE Blockbuster de l’année, et haut la main !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #527915

    Les fans de Marvel vont être contents (ou pas ?), hier est apparu sur nos écrans de cinéma le film Shang-Chi et la légende des dix anneaux. Le résumé semble des plus classiques, et loin de tout surnaturel. Donc ça me paraît une sorte de bon vieux Bruce Lee.

    J’en profite pour m’étonner d’avoir très peu ri à voir Alerte Rouge en Afrique Noire. Alors que j’avais trouvé hilarants les 2 précédents OSS 117 à la sauce Dujardin… Encore plus étonnant (car je ne suis pas toujours bon public), la salle, pourtant assez peuplée, n’était pas plus amusée que moi d’après ses molles réactions. Je serais curieux d’avoir l’avis d’autres pingouins l’ayant vu.

    Xanatos
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    Xanatos le #527917

    Au sujet de Shang-Chi je prévois de le voir avec un ami au cinéma dans deux semaines. En tout cas il me tente bien ! 🙂

    Et même si je suis un grand fan des comics Marvel, c’est un personnage que je ne connaissais pas du tout !

    Quant à OSS117 alerte rouge en Afrique Noire , je prévois d’aller le voir au cinéma, même si je sais qu’il divise les avis et qu’il t’a déçu.

    J’espère qu’il me plaira et me fera rire comme les deux précédents.

    The Suicide Squad

    The Suicide Squad

    Réalisation: James Gunn

    Amanda Waller charge sa Suicide Squad de se rendre au pays Corto Maltese (je me demande d’ailleurs si DC Comics a crée ce pays imaginaire pour rendre hommage au célèbre héros de Hugo Pratt ?) afin de détruire des archives qui sont dans un laboratoire secret. La tâche ne sera pas facile pour l’escadron, étant donné qu’un coup d’état a eu lieu dans ce pays et que des soldats armés jusqu’aux dents sont prêts à massacrer quiconque rentre clandestinement dans leur contrée !

    Le premier film Suicide Squad a été quasi unanimement conspué lors de sa sortie au cinéma en 2016 (malgré son immense succès commercial !) tant par les critiques professionnels que par d’innombrables spectateurs.

    Cependant, comme vous le savez, moi je l’avais apprécié. Bien sûr, je lui ai reconnu ses défauts tels que sa violence aseptisée, Deadshot et Harley Quinn qui cannibalisaient l’écran au détriment des autres personnages, le Joker totalement sous exploité…

    Et pourtant, je l’avais bien aimé: j’avais trouvé le film amusant, fun, divertissant et il me fit passer un bon moment 🙂 .

    Alors que vaut ce nouvel opus cinématographique de la Suicide Squad ?

    Alors mettons tout de suite les choses au clair: OUI c’est bel et bien la suite du film de 2016 et, NON ce n’est pas un reboot.

    D’une part on retrouve certain(e)s des actrices et acteurs du film original: Viola Davis dans le rôle de la redoutable Amanda Waller, Margot Robbie dans le rôle de la déjantée Harley Quinn, J’ai Courtney dans le rôle de Captain Boomerang et enfin Joel Kinnaman dans le rôle du colonel Rick Flag.

    D’autre part Harley reconnait Captain Boomerang et est heureuse de le revoir (et c’est réciproque !).

    En fait ce qui distingue ce film du précédent long métrage, c’est que là, la Warner Bros a laissé les coudées franches à James Gunn et lui a fichu une paix royale alors que David Ayer a vu son bébé charcuté par les producteurs.

    Quant à celles et ceux qui reprochaient au film de 2016 de ne pas être assez violent et trop gentillet, là, ils seront servis: The Suicide Squad est LARGEMENT plus gratiné à ce niveau là !

    Il y a des hectolitres d’hémoglobine, des éviscérations, des décapitations, des démembrements à tout va…

    A tel point que le Mortal Kombat de cette année ressemble aux Bisounours à côté ! 😆

    Ce qui frappe surtout quand on voit ce film, c’est à quel point James Gunn est un fan des comics originaux de Suicide Squad tant on y retrouve les éléments caractéristiques de ceux-ci: Amanda Waller qui fait un briefing indiquant en détail aux membres de l’escadron les détails de la mission, des trahisons, des complots et des machinations à tout va, des morts atroces, un suspense omniprésent.

    A noter aussi qu’on retrouve la dimension politique des comics d’origine (et oui !), les politiques dépeints dans ce film étant sans scrupules, ambitieux et bonimenteurs.

    Rappelons que dans les comics des années 80, Waller travaillait pour le président Ronald Reagan et que la BD ne dressait pas un portrait reluisant du président des Etats Unis, très loin de là !

    Amanda Waller reste en tout cas fidèle à elle même: une personne calculatrice, manipulatrice, cruelle, dure et sans pitié.

    Elle fait chanter Robert Dubois/Bloodsport (Idris Eldba absolument excellent) afin de le contraindre de participer à la mission.

    Le film corrige certains des défauts du précédent film: ainsi même si Harley demeure un personnage important, elle n’éclipse pas pour autant, plusieurs membres de l’escadron étant mis en lumière et ayant leur moment de gloire: Bloodsport, Peacemaker, Ratcatcher (Daniela Melchior très touchante dans le rôle), Rick Flag, Polka-Dot Man, King Shark…

    On a aussi quelques petites allusions à d’autres adaptations: l’esprit compétition entre Bloodsport et Peacemaker n’est pas sans rappeler celui entre Deadshot et Captain Boomerang dans Batman: Assaut sur Arkham.

    Le film prend le temps aussi de dévoiler le passé et le vécu de certains des personnages: je pense notamment à celui de Ratcatcher qui est très émouvant.

    Après le film ne plaira pas à tout le monde: l’humour bête et méchant, voire extrêmement trash émanant du film risque de déplaire fortement à certains.

    Je déplore aussi le fait qu’il ait crétinisé King Shark (il fait penser un peu à Groot en plus bêta et violent), même si, heureusement, le perso n’est pas tête à claques. Mais je préférais sa caractérisation dans la série animée Harley Quinn où il était drôle ET intelligent.

    Pourtant, contrairement au premier Les Gardiens de la Galaxie, James Gunn sait rendre le film sérieux quand il le faut, et cet humour “bas de plafond” ne survient jamais pour annihiler la tension de certains passages dramatiques, très loin de là.

    Et nous avons aussi parfois de superbes effets de style comme le casque de Peacemaker gisant par terre avec le reflet de ce dernier affrontant un autre homme.

    The Suicide Squad est un très bon divertissement et un excellent Blockbuster, qui, derrière son humour gras, se révèle en fin de compte beaucoup plus fin qu’il n’y paraît et qui démontre un amour sincère de son réalisateur envers les comics originaux, notamment ceux écrits par John Ostrander (qui fait un caméo dans le film et qui introduit une bombe dans la nuque de Savant, un des membres du groupe).

    Dommage qu’en dépit du fait que le film cartonne auprès des critiques professionnels qu’il ne trouve pas son public, le film ne marchant pas très bien au box office mondial.

    Il y a certes le contexte sanitaire qui explique en partie cette déception commerciale, mais je pense que la mauvaise réputation du film de 2016 a porté préjudice à l’opus de 2021, beaucoup de spectateurs ayant détesté le premier film ont du redouter que cette séquelle soit dans le même style.

    Cela risque hélas de conforter la Warner Bros dans son idée de saboter les films des réalisateurs au lieu de leur accorder une liberté totale.

    Et c’est bien triste, surtout quand on pense à la fabuleuse Snyder Cut de Justice League qui est un film magnifique et épique, à des années lumière de la scandaleuse et honteuse version des producteurs et de Joss Whedon !

    En tout cas, j’ai beaucoup aimé The Suicide Squad et je vous recommande le film, sauf si vous êtes hermétiques à la violence gore et à l’humour trash !

     

     

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #527932

    Côté Marvel, j’ai eu la primeur (?) de voir Thor : Ragnarök la semaine dernière sur TF1… Hé bien, j’ai bien fait de ne pas aller le voir au cinéma. ^^°
    J’ai cherché dans les archives de ce topic, apparemment personne n’a eu la foi de le chroniquer à sa sortie !

    J’étais intriguée, mais assez négativement, par l’aspect « années 80 » de la bande-annonce, avec des néons fluos. Je ne voyais pas bien le rapport avec Thor… Et effectivement, ce film est assez stylisé. Le problème, c’est que les couleurs et la bande-son façon Stranger Things, bah ça marche… sur Stranger Things. Pas sur tout. Pas sur les vikings, et pas sur la fin du monde façon vikings. Ça paraît un peu évident, si on y réfléchit deux secondes. Enfin, ce n’est que mon jugement.

    Ce n’est pas le plus grand problème : l’humour est terrifiant. Si on veut voir une comédie, c’est génial. Mais si le but c’est d’avoir une implication émotionnelle à certains moments dramatiques, comme à tout hasard la mort d’un père, la disparition d’un monde, enfin ce genre de choses voyez-vous, ben c’est raté. Il a beau arriver plein de trucs pas cools à Thor, à AUCUN moment je n’ai ressenti la moindre empathie. A force de se moquer de soi-même, on se tire une bastos dans le pied.
    Je crois qu’ils ont voulu faire un film façon Les Gardiens de la galaxie. Les Gardiens, c’est pareil à mon niveau : un peu ça va, mais j’en prendrai pas des masses. Je n’ai pas vu le 2, et je n’ai pas envie de le voir.
    C’est quand même bizarre d’avoir voulu faire de l’humour avec le Ragnarök. Y’a des thèmes qui s’y prêtent plus. C’est comme vouloir faire de l’humour avec L’Apocalypse selon Saint Jean. A moins de s’appeler « Les Monthy Python » (et d’avoir, donc, un immense talent), j’ai dû mal à concevoir le truc.

    Oh, dernière chose : ils ont essayé d’ajouter des femmes. C’est raté : le film passe pas le test de Bechdel. Bien sûr, on a une valkyrie (détestable à 90% du temps), et la servante du maître est sympa, à vouloir tout liquider. Mais :
    1) C’est une servante
    2) C’est quoi, les deux potiches au pied de son trône ??? Et les deux potiches aux pieds de Skurge, au tout début ??? Pourquoi elles se traînent sur le sol comme ça ? Pourquoi ce sont des mannequins ? Et pourquoi dès qu’il s’agit de faire le peuple éploré d’Asgard, on n’a plus que des femmes, plus précisément des mannequins super bien coiffées au premier plan ? Y’a pas d’hommes à Asgard ? Oh, ils n’ont peut-être pas le droit de pleurer, eux ? Et y’a pas d’enfants non plus ? Elles sont où, les vieilles femmes ?

    Zut, j’ai failli poster en oubliant que la méchante du film est UNE méchante. Vous allez dire « Meeeuuuh dis donc tu es de mauvaise foi ». On s’en fout tellement d’elle, elle n’a tellement pas de profondeur, que je l’avais zappée. En toute bonne foi.
    Les détails agaçants prennent vraiment trop le pas.

    Thor : Ragnarök est sorti au moment où le MCU me lassait. J’avais trouvé L’Ere d’Ultron très mauvais. Mille films sortaient sans arrêt, avec une qualité qui me semblait de moins en moins bonne.
    Par la suite, j’ai vu à la TV Captain America : Civil War, et j’ai eu une très bonne surprise. Comme quoi, tout ce qui est sorti à cette époque n’était pas si mauvais.
    Mais surtout, je trouve que le MCU a retrouvé du souffle avec l’EXCELLENT Black Panther. C’est un film qui était censé parler de racisme, à la base. Et devinez quoi ? On y trouve aussi les meilleurES personnages. Comme quoi, les combats pour les minorités sont tous liés.*

    * Précisons que la « minorité » féminine, c’est 50% de l’humanité.
    ** Précision supplémentaire, apportée au détour d’une conversation par ma sœurette : la « minorité » noire, à l’échelle planétaire, elle est sûrement pas du tout minoritaire.

    Xanatos
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    Xanatos le #527936

    Bon effectivement ma chère Akiko, tu as bien raison: personne n’a fait de chronique de Thor: Ragnarok sur le forum.

    Je me souviens que Feanor avait été enthousiasmé par la bande annonce mais je me souviens qu’il avait dit plus tard avoir été extrêmement déçu et sérieusement échaudé par le film.

    J’avais écrit des critiques de films Marvel que j’ai beaucoup aimé tels que Docteur Strange ainsi que Captain America Civil War mais je n’en ai fait aucune sur le troisième volet des aventures de Thor.

    Quant au film en lui même… Ben mon avis rejoint à 99% le tien.

    Thor Ragnarok est un épouvantable ratage ainsi que le PIRE film du MCU.

    Tu soulignes bien, l’énorme, l’épouvantable problème de ce long métrage: il ne prend absolument RIEN au sérieux. Tout est pris sur le ton de la rigolade, la totalité des personnages ne sont que des caricatures d’eux mêmes, de pathétiques bouffons balançant des blagues pourries à tout va (le pire étant sans nul doute Korg, totalement massacré dans cette adaptation).

    Comme tu dis dans la mythologie Nordique, Ragnarok correspond à la fin des temps, à la mort de tous les Dieux de Asgard.

    Et j’ai lu le comics dont est tiré ce film et il n’a RIEN à voir en terme d’ambiance et d’atmosphère avec la boursouflure cinématographique éponyme.

    Le récit est épique, sombre, déchirant, poignant et désespéré.

    Thor tente tant bien que mal d’aider ses compatriotes et empêcher l’inéluctable fin des temps, en vain.

    C’est une histoire très émouvante dans laquelle le Dieu du Tonnerre s’efforce de garder espoir et parvient à sauver certain(e)s de ses ami(e)s… pour un temps seulement.

    Je me souviens encore de ce passage où Thor découvre son ami Volstaag qui a une physionomie squelettique (alors qu’en temps normal, il a une corpulence équivalente à celle de ce brave Obélix). A un moment donné, ce dernier rit en pensant à une aventure cocasse qui lui est arrivé… mais après, il pleure toutes les larmes de son corps, éprouvé par la mort de ses compagnons d’infortune Fandral et Hogun dont il n’arrive pas à faire le deuil.

    C’est réellement un récit dantesque, flamboyant et tragique, touchant directement le coeur du lecteur…

    Et bien, autant James Gunn a respecté dans les très grandes lignes les comics originaux de Suicide Squad autant Taika Waititi s’est servi du comics Thor Ragnarok comme papier toilettes !

    Dire de ce film qu’il fait honneur à la BD originale, ce serait comme dire que pisser sur la personne que tu admires est lui rendre hommage.

    Voilà ce que j’ai ressenti face à cette purge que je me suis infligé au cinéma.

    Le pire moment du film pour moi, c’est quand Korg balance une blague honteuse au moment où Asgard explose et où les survivants assistent impuissants à la destruction de leur monde. Lamentable !

    Et que dire de Volstaag, Hogun et Fendral qui meurent abruptement dans le film… et tout le monde s’en tape ! Il y a zéro émotion !

    En plus, non content de saccager Thor Ragnarok, ce film bafoue Planet Hulk une des plus belles histoires du géant vert !

    Pour info dans cette histoire, Hulk a été piégé par les Illuminatis: il devait réparer un satellite qui ne fonctionnait plus, mais c’était un piège tendu par le docteur Strange, Red Richards et Tony Stark qui estimaient que Bruce Banner/Hulk était davantage une menace pour l’humanité qu’un héros, et ils l’envoyèrent contre son gré sur une planète censée être déserte mais dotée d’une atmosphère respirable.

    Rien ne se passa comme prévu et Hulk arriva sur une planète où un tyran opprime l’ensemble des habitants via son joug impitoyable.

    Hulk devint un gladiateur dans une arène et, au cours de ses combats, il se lia d’amitié avec des alliés: les “liés en guerre”. Ce sont des hommes et des femmes unis à la vie à la mort qui ont juré de renverser le roi rouge et instaurer la paix et la liberté.

    Korg faisait partie de cette fratrie et c’était un guerrier loyal courageux, intelligent et sensible, loin du bouffon décérébré du film.

    Waititi n’a gardé que le concept du Hulk gladiateur, évacuant au vide ordure le souffle épique ainsi que la dimension tragique du récit original.

    Rah, continuer de parler de ce film m’énerve !

    Par contre, je n’ai gardé absolument aucun souvenir des aspects misogynes du film !

    Mais je me souviens que dans bon nombre de comics de Thor, il y avait plusieurs personnages féminins forts et inoubliables: il y avait dame Sif, une valeureuse et intrépide guerrière dont le courage n’a d’égal que la grandeur d’âme très amoureuse de Thor.

    On a aussi Jane Foster l’infirmière, une personne intelligente, brillante et emphatique et le coeur du dieu du tonnerre a souvent oscillé entre Jane et Sif.

    Je me rappelle aussi de l’Enchanteresse, une puissante magicienne qui fut pendant longtemps une des plus grandes ennemies de Thor, tant elle est rusée et dangereuse et Skurge lui obéissait corps et âme.

    Et Héla déesse de la Mort est autrement plus charismatique et profonde dans les comics.

    En tout cas, les comics de Thor que j’ai lu, aucun d’entre eux n’était phallocrate.

    En revanche, oui Captain America Civil War c’est tout le contraire: le film est intelligent, peu manichéen, très bien écrit, passionnant de A à Z et il se permet même le luxe de transcender la BD originale de Mark Millar.

    J’ai particulièrement apprécié le fait que Tony Stark ne soit pas du tout borné, se remette en question, enquête de son côté… et finit par réaliser que Bucky le soldat de l’hiver était innocent des crimes dont on l’a accusé. Tony finira par rejoindre Steve Rogers et Bucky pour neutraliser leur ennemi commun. Et quand il finit par se retourner contre eux (lorsqu’il apprend que Bucky a tué ses parents !) le retournement de situation est bien amené et pas téléphoné. Je trouve que c’est dans ce film que Robert Downey Jr livre sa meilleure interprétation du vengeur étoilé.

    Et on retrouve l’image la plus iconique de la BD: Captain America se protégeant du rayon laser de Iron Man, une des plus belles illustrations de Steve McNiven.

    Un excellent film, combinant habilement divertissement et réflexion.

    Black Panther est en effet un excellent film, qui contrairement à Thor Ragnarok ne se fourvoie pas dans la pantalonnade de bas étage et prend son sujet au sérieux.

    D’ailleurs la date du début du film n’a pas été choisie au hasard: 1992 correspondant aux émeutes raciales de Los Angeles où la communauté noire protesta contre l’acquittement d’un policier blanc ayant assassiné un noir innocent.

    Rappelons d’ailleurs que les comics de Black Panther traitait déjà de sujets de société graves et très sérieux: T’Challa ayant par exemple combattu les membres du Ku Klux Klan.

    Et le film est doté de super personnages: le regretté Chadwick Boseman bien sûr brillant dans le rôle de T’challa/Black Panther, Letitia Wright excellente dans le rôle de Shuri ou encore Vanina Gurira impeccable dans celui de Okoye et n’oublions pas Michael B.Jordan, épatant en Killmonger, antagoniste complexe et touchant.

    Pour les personnages féminins, ils sont en effet très réussis, comme les personnages masculins: Shuri est une informaticienne de génie fournissant une aide précieuse à son frère et à son royaume et j’aime son caractère enthousiaste. Et Okoye est une combattante loyale, fière et forte.

     

     

     

    Xanatos
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    Xanatos le #527937

    Petit complément: tout comme toi, je n’avais pas été spécialement emballé par Les Gardiens de la Galaxie: c’était certes très fort de la part de Marvel Studios d’avoir misé sur des personnages si obscurs, tant auprès du grand public que des fans des comics Marvel et d’avoir malgré tout cartonné. Mais j’avais trouvé le film potable sans plus, son humour balourd m’ayant plus soûlé qu’autre chose (mais il était quand même bien meilleur que Thor 3 ).

    Les Gardiens de la Galaxie 2 je l’ai préféré au premier: certes l’humour lourdingue et gonflant est toujours là, mais, contrairement au précédent opus, il ne s’immisce pas dans les moments sérieux du film (car oui, il y en a). Et j’avais trouvé la relation entre Starlord et son père ainsi que celle envers son père adoptif très touchante.

    Et je remercie mon ami Indianagilles de m’avoir conseillé de le regarder, il m’a permis de découvrir que Gamora est la fille de Thanos et a apporté un éclairage intéressant sur sa relation avec sa soeur. Et je pense qu’avoir vu ces Gardiens de la Galaxie 2 avant Avengers Infinity War m’a permis d’avoir aimé encore plus ce fantastique troisième volet cinématographique des Vengeurs ! 😀

    En tout cas les frères Russo ont accompli un parcours sans faute chez Marvel Studios, leurs quatre films Captain America le soldat de l’hiver, Captain America Civil War, Avengers Infinity War, et Avengers Endgame sont d’excellents blockbusters et font partie du haut du panier du MCU. 😀

    Pour ce qui est de James Gunn, je l’ai trouvé personnellement bien plus inspiré sur The Suicide Squad: peut être que son tempérament de “sale gosse” convenait mieux à l’univers noir, cynique  et tragique de l’Escadron Suicide que celui de Starlord et sa bande de bras cassés ?

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #528060

    Waw !! C’est rare de te voir aussi remonté Xanatos, d’autant qu’en général tu es plutôt bon public ! ^^

    Je vois que je ne suis pas la seule à déplorer l’humour de Thor : Ragnarök, et ça me rassure. Ce n’est donc pas moi seulement qui fait ma « mauvaise tête » ! ^^ Je crois me souvenir que Feanor était aussi déjà gonflé par l’humour dans The Dark World… Autant à l’époque, c’était encore passé pour moi (grâce à des moments sérieux/poignants, comme la mort de Loki), autant ici, c’était carrément trop. Thor n’a jamais été hyper malin dans le MCU, mais il était franc et il avait bon cœur. Progressivement, ils l’ont changé en loser et en une sacrée tête de turc, comme si être sympa était synonyme de stupidité condamnable (spoiler : NON). Même Loki est ridicule dans ce troisième opus, ceci dit. Et Hulk se comporte comme un gosse de 4 ans. Bref.
    C’est bien dommage d’en arriver là, car de tous les Vengeurs, Thor est quand même le seul… dieu ! (Pas un humain, hein ! Un dieu ! C’est d’un autre niveau !)

    Merci beaucoup pour toutes ces précisions sur les comics. 😀
    Ça donne envie de les lire, au lieu de se contenter de ce film catastrophique. J’imagine combien les lecteurs ont dû être stupéfaits, et horrifiés, de découvrir une telle « adaptation » !

    Tout pareil que toi pour Civil War.
    A la bande-annonce, après L’Ere d’Ultron (alias, selon moi, Iron Man 4 : Tony Stark fait une connerie, du coup on va régler la connerie de Tony Stark en défonçant les quatre coins du monde avec moult effets spéciaux), j’étais très très sceptique. Je me suis dit « Tiens maintenant ils vont les faire se battre entre eux, ils n’ont vraiment plus rien à raconter ».
    Et puis, justement, le film met les pieds dans le plat sur les dommages collatéraux, toutes ces destructions dont on semblait joyeusement se moquer dans L’Ere d’Ultron. J’ai beaucoup aimé ce retour au réalisme, avec une dose de réflexion sur « Faut-il se soumettre à une autorité politique ? » ou « Faut-il rester indépendants ? ». Chaque camp avait des arguments valables. J’ai aussi trouvé intéressant que les auteurs exploitent pleinement le background de leurs personnages. Le vécu, l’expérience de la seconde guerre mondiale pour Captain America expliquait ses choix présents. De l’autre côté, Stark mesurait mieux le bordel mis avec Ultron, sans compter qu’Howard Stark travaillait déjà pour le gouvernement. Tout ceci nourrissait leur point de vue, et notre réflexion à nous, spectateurs. Et, comme tu le dis, le film a le bonheur d’éviter le manichéisme, avec des persos qui évoluent. Une réussite.

    Pour les personnages féminins, ils sont en effet très réussis, comme les personnages masculins: Shuri est une informaticienne de génie fournissant une aide précieuse à son frère et à son royaume et j’aime son caractère enthousiaste. Et Okoye est une combattante loyale, fière et forte.

    J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de la mère. Hélas, il est très rare de voir une femme âgée, active et mobile à l’écran. Pour ceux qui ne s’en rendraient pas compte, ne serait-ce que pour la question de l’âge, je renvoie aux innombrables témoignages d’actrices qui évoquent la « date de péremption » d’une femme à Hollywwod. Or par chance, dans la vraie vie, on ne nous tue pas encore à 50 ans, pour nous faire dégager du paysage.

    La famille de T’Challa n’a rien d’insolite, elle répond même aux canons actuels de la famille « idéale » : un père, une mère, deux enfants – un garçon et une fille.
    Aspect remarquable : pour une fois, tous les membres de cette famille ont un rôle. On ne dégage pas la sœur. On ne dégage pas la mère. Quand son fils est en galère, elle se bouge, peu importe son âge, comme le ferait la grande majorité des mères prêtes à tout pour secourir leur enfant. Sans compter qu’elle est REINE. Elle a un rôle diplomatique de premier ordre. La mère et la fille se soutiennent. On me dira : « Nan mais c’est évident tout ça, ça n’a rien de remarquable dans un film ». Si, hélas. Pensez tout bêtement au Roi Lion : il y a le père, il y a le fils, il y a le saint esprit… Ah non, pardon, il y a l’oncle. 😆 Avez-vous déjà vu Sarabi ? Elle n’a aucun rôle. Pourtant, quand on t’annonce que ton gamin est porté disparu (ou mort, mais tu n’as aucune preuve), m’est avis que tu pars à sa recherche sur le champ.

    Certains scénaristes et réalisateurs ne semblent pas encore comprendre ce que les femmes (ou plutôt, ces « féministes » bruyantes qui osent les déranger) veulent. En vérité, ce n’est pas si sorcier : juste que le film reflète la vraie vie. Ça veut dire que quand tu mets des figurants, tu fais comme en sortant dans la rue d’un pays libre : y’a des femmes, y’a des hommes, enfin ça paraît évident. Y’a des vieux et des vieilles, des adultes, des jeunes et des enfants. Idem pour les personnages. C’est pas la peine de faire UNE héroïne superpuissante, la brandir en vitrine, pour cacher derrière la misère. On ne devrait pas en être au stade d’énumérer les persos féminins, c’est ridicule : est-ce qu’on compte les persos masculins ? « Ah oui ce film est sympa et progressiste, regarde : il y a DEUX hommes forts dedans, Captain America et Iron Man ! C’est dingue !!! »).

    Bref, Black Panther met en scène un héros masculin, mais par leur seule présence et le fait qu’elles soient actives, sa mère et sa sœur instaurent l’équilibre. Okoye est une femme tout aussi équilibrée, avec un schéma banal (mariée), elle n’est pas plus remarquable que son mari : tous deux sont des guerriers. Simplement, comme dans la vraie vie, elle possède son libre arbitre, et elle décide de suivre ses propres convictions.

    Ce n’était pas si compliqué ! 😀

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #528135

    J’ai beau considérer Clint Eastwood comme l’un des meilleurs réalisateurs actuels et de toutes les époques qu’il a couvertes (et ça ratisse large), je dois avouer que je n’ai pas vu tous ses films. J’ai rattrapé mon retard dernièrement en voyant coup sur coup deux films récents, deux biopics comme on les appelle, J. Edgar (2011) et American Sniper (2014). Le premier relate la vie de J Edgar Hoover, patron du FBI pendant près de 50 ans, et le second raconte celle de Chris Kyle, héros de guerre considéré comme une légende parmi les tireurs d’élite.

    J’ai beaucoup aimé J. Edgar, avec quelques réserves, comme le choix de présenter Hoover comme un homosexuel refoulé par la pression sociale et surtout par l’éducation de sa mère, et ayant une relation compliquée avec Clyde Tolson, le directeur adjoint du FBI. C’est une rumeur qui est depuis très longtemps discutée effectivement, mais s’agissant d’un film racontant la vie d’un personnage public, je m’attendais plutôt à des allusions, des sous-entendus, mais pas qu’Eastwood, suivant clairement le point de vue du scénariste (c’est montré dans le making of), mette autant les pieds dans le plat. Pas d’ambiguïté ici, le choix est entièrement assumé.
    À part ça, très beau film, Eastwood se fait visiblement plaisir et use et abuse du clair-obscur, avec une lumière magnifique. Des acteurs également superbes et investis (DiCaprio, Naomi Watts, Arnie Hammer, Judi Dench). Ce film transpire l’Eastwood par tous les pores, autant par ses choix scénaristiques que techniques, mais je lui ai pourtant préféré de loin American Sniper.

    Et pourtant ce film est très éloigné du style habituel d’Eastwood, techniquement parlant. Ici, le réalisateur laisse ses acteurs construire l’ambiance et le rythme. La caméra est souvent très proche des personnages, très serrée, la lumière est très présente, l’obscurité se fait plus discrète.
    L’ambiance se rapproche beaucoup de celle d’un film de guerre et vu le sujet c’est normal (l’héroïsme a beau être présent, on n’évite pas des scènes très dures comme des attaques suicides de femmes et d’enfants, des moments de boucherie), mais elle traite presque à égalité les retours à la vie civile de Chris Kyle, ses moments de solitude et de silence, les souvenirs d’horreurs vécues (dont les attaques suicides qu’il a dû arrêter), l’incompréhension de sa femme à qui il refuse de se confier, le décalage entre ces deux vies différentes qu’il n’arrive pas à concilier.
    Bradley Cooper et Sienna Miller participent à 80% de l’intérêt du film, par leur jeu, leur alchimie à l’écran et leur implication dans ces rôles.
    Il y a une certaine humilité qui se dégage de ce film, un recul du réalisateur qui privilégie le fond sur la forme, et les circonstances de tournage peuvent très bien l’expliquer : un an avant le tournage, Chris Kyle a été assassiné par un autre vétéran de guerre.

    Deux superbes films, deux facettes du talent de Clint Eastwood, j’ai adoré. 😀

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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #529131

    Bon, puisque personne ne s’est intéressé au Labyrinthe, qui n’est pas en replay, je vais dire un mot d’une autre diffusion toute récente, Ant-Man et la Guêpe, dimanche dernier sur TF1, suivi du premier volet Ant-Man. J’ai beaucoup apprécié le volet 2, mais me suis endormi pendant le trop long préambule un peu mélo autour de Scott (il était tard!). C’était sympa de voir Michael Douglas vieilli en prof Hank Pym, dont la fille Hope était bien jolie. Evidemment les époustouflants effets spéciaux font presque tout l’intérêt de ce film, mais pas que, grâce à un meilleur rythme que le volet 1 (opinion très subjective, voir plus haut !). Cette plongée parmi les acariens ! Ces poursuites du labo miniature ! Ces fourmis industrieuses ! Ces scènes de combat ! La lutte pour sa survie de la jeune Ava, protégée par le rival de Hank Pym, crée aussi une adversaire de Scotty et Hope sans manichéisme (à la différence toutefois du classique vil exploiteur économique de la science et de sa bande). Le pitch d’un homme rétréci à la taille (et à la force proportionnelle) d’une fourmi vaut le détour ! Je trouve cela bien supérieur à nombre de héros Marvel ou DC dont l’invraisemblance totale gêne mon émotion. C’est la part du rêve, certes, mais je suis peut-être trop âgé pour certains de ceux-là. Par exemple je peux m’identifier très bien à Batman, car il n’est qu’un humain et je suis moi aussi très riche et très athlétique (mouarf !!). Mais j’ai échoué deux fois à suivre le film Logan (manque de griffes chez moi, énigmatiques fins de mois du héros, trop de poils pour mes goûts :-)… )

    Nouvelle diffusion de Ant-man 2, et j’ai autant adoré que la première fois ! Film ébouriffant, très ludique, on ne s’en lasse pas !

    1) Pour une fois, les nombreux effets spéciaux ne servent pas à faire exploser une bonne partie de New-York, tout en secouant sérieusement le centre de San Francisco, aux décors mythiques habilement exploités : le but de ces effets est réellement ici le fantastique de S.-F.

    2) Le gigantisme et le nanisme subatomique et leurs effets (qui relèvent de la magie pure) sont étayés par la physique quantique, véritable science mais à laquelle personne ne comprend rien il faut bien le dire, et ça aussi c’est une trouvaille, “plausible” !

    3) L’humour ravageur mène le film, autant que l’action déjantée et l’émotion, laquelle de plus est centrée sur les 3 héroïnes féminines : c’est pour elles que les héros masculins se décarcassent, mais elles n’ont absolument rien de passif !

    Bref, un film extrêmement jouissif !

    P. S. : Bien sûr je suis loin de mépriser tous les autres super-héros hormis Batman, en fait ça dépend de la qualité  du film et de sa construction, entre autres, évidemment.

    Xanatos
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    Xanatos le #529162

    J’ai bien aimé également Ant Man et la guêpe qui est un film de super héros sympathique et sans prétentions.

    Les effets spéciaux sont très réussis, il y a une bonne alchimie entre Alan Scott/Ant Man et Hope Van Dyne/La Guêpe et l’humour est réussi sans jamais à être à aucun moment envahissant ou lourd.

    Je l’ai davantage apprécié que le premier opus, la présence de la Guêpe, héroïne très attachante y étant pour beaucoup.

    A noter que Alan Scott joue un rôle prépondérant dans le formidable Avengers :Endgame démontrant une fois de plus que le vieil adage “On a toujours besoin d’un plus petit que soi !” fonctionne toujours !

    Bruce Banner/Hulk y parle d’ailleurs beaucoup de la physique quantique (après tout, c’est à la base un scientifique hors pair !) mais oui, je dois dire aussi que je n’y comprends pas grand chose non plus mon cher Yupa ! ^^

    Il faut dire qu’au collège et au lycée, j’étais bien plus doué en littérature et en français qu’en mathématiques ou en sciences physiques et chimie !

    Mauser91
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    Mauser91 le #529407

    Ouf, ça faisait longtemps que je ne m’était pas lancé dans un tel pavé.

    James Bond et les 5 étapes du deuil

    L’ère de Daniel Craig dans le rôle du plus grand des agents secrets s’est conclue en beauté avec l’excellent film Mourir peut attendre, point d’orgue d’une relecture sombre du mythe de James Bond qui a pris le risque de briser les codes de la saga.
    Quand j’ai fait le bilan des cinq films composant cette relecture, je me suis rendu compte (et apparemment, je ne suis pas le seul au sein des fans) qu’ils représentent chacun (métaphoriquement) une des cinq étapes du deuil selon Kübler-Ross. Mais le deuil de qui, me direz-vous ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.

    Je vais donc, vous vous en doutez, spoiler allègrement les cinq films, donc si vous ne les avez pas vus, je vous conseil d’y jeter un œil de poursuivre (sauf si vraiment ces films ne vous intéresses pas, ce qui est tout à votre honneur). Donc c’est parti !

    Exposition :
    On est en 2004, et Daniel Craig est annoncé dans le rôle de 007 à la suite de Pierce Brosnan. Les fans crient au scandale avant, pendant, et après la sortie de son premier film Casino Royale, mécontent du choix de l’acteur et du parti-pris du film. On y voit un Bond plus émotionnel, fonceur et tête brûlé qu’à l’accoutumée, affichant clairement son aversion envers M et les Services Secrets. Commence alors le processus de deuil pour notre héros.

    Casino Royale (2006), le déni :
    On nous présente un Bond impulsif, qui ignore les ordres de ses supérieurs et agissant selon ses propres méthodes. Pendant tout le film, le personnage affichera une attitude désobligeante et désinvolte envers son entourage, par pur mécanisme de défense, qu’il s’agisse d’un simple serveur (on brise un code de la saga ou il ne répond pas par sa phrase fétiche “Au shaker, pas à la cuillère”) ou de son ennemi, Le Chiffre, lorsqu’il se fera torturé par celui-ci. Il tombera amoureux de sa partenaire, Vesper Lind, qui le trahira. Il réfutera cette trahison avérée, même après la mort de sa bien-aimé…

    Quantum of Solace (2008), la colère :
    Suite directe du précédent, Bond va passer tout l’opus à assouvir son désir de vengeance envers Mr. White et les responsables de la mort de Vesper, Dominic Greene et les membres de l’organisation Quantum, en faisant littéralement tout péter sur son passage. Il y rencontre Camille, qui elle aussi veut venger un proche (son père), assassiné par un militaire hispanique corrompu. La fin du film les verront mettre symboliquement le feu au repaire de Greene. Finalement, Bond décidera d’épargner Greene et de faire la paix avec M. Sa colère est apaisée…

    Skyfall (2012), le marchandage :
    Nous y voyons Bond face à un passé qu’il a préféré ignorer jusque là (de même que les fans). Le MI6 est sur le point d’être détruit par un maniaque, Thiago Silva, qui a veut la tête de M et proposera maintes fois à Bond de rejoindre son organisation, la mort négociant donc avec Bond. Notre héros va donc revenir dans sa maison d’enfance afin de protéger M, ce qui est intéressant : Un passé apparemment douloureux va se confronter à un présent peu optimiste, alors que l’avenir s’annonce plus qu’incertain. Bond tentera par tout les moyens de négocier avec ce passé et ce présent, mais M y laissera finalement la vie. Pour la première fois dans toute la saga, Bond laisse parler ses émotions profondes et se met à pleurer…

    Spectre (2015), la dépression :
    Le film s’ouvre sur La Fête des Morts au Mexique. D’emblée, ou nous prévient que la mort est aux trousses de 007. Alors que dans le film précédent, il est retourné sur les lieux de son passé, cette fois il se retrouve face à lui, en la personne de son frère adoptif, Ernst Stavro Blofeld, dont on découvre qu’il est, depuis le début, le marionnettiste derrière ses précédents ennemis (Le Chiffre, Greene et Silva). Cet adversaire redoutable va tout mettre en œuvre afin de détruire Bond psychologiquement. L’agent secret fera la rencontre de Madeleine Swann, une femme sensible et affectée par la mort de ses parents…

    Mourir peut attendre (2021), l’acceptation :
    Le point culminant de la saga Craig le voit dire adieu à cet univers que lui et les fans connaissent trop bien : Le matricule 007 est attribuée à une nouvelle recrue, son ami Felix Leiter meurs à ses cotés, et Blofeld ainsi que l’entièreté de l’organisation SPECTRE sont détruits par Safin en cours de film…Safin qui est un méchant s’échinant à tout détruire autour de lui, sans état d’âme. Dans ce film, Bond parvient enfin non seulement à assumer et à laisser partir son passé (que ça soit avec Vesper ou avec tout le reste) mais aussi à retrouver son humanité qu’il pensait avoir perdu. Il découvre qu’il a eu une fille avec Madeleine (ce qui est aussi arrivé dans les romans), lui donnant ainsi une raison de se sacrifier. Bond parvient a accepter l’idée même de la mort.
    Arrive alors quelque chose qui n’avait jamais été tentée dans toute la saga cinématographique : James Bond mourant à la fin du film.
    Après avoir passé les quatre précédents films à assimiler le processus du deuil, dans une scène iconique du film, nous le voyons debout, souriant, accueillant la mort comme un vieil ami après avoir fait ses adieux à sa bien-aimée, prêt à se faire réduire en cendres dans l’explosion de l’île.

    Conclusion :
    A travers ses cinq films, de qui avons-nous fais le deuil, finalement ? De la saga telle que nous la connaissons ? De l’ancienne formule de la saga ? De James Bond lui-même ? Est-ce Bond qui doit faire le deuil de Vesper et de son passé ou les fans qui doivent accepter l’idée que la saga ne sera peut-être plus la même ?
    Je dirais que c’est un peu tout ça à la fois. J’ai ressenti un énorme choc en voyant l’un de mes héros mourir à l’écran. Je suis devenu fan de la saga vers l’âge de 10 ans justement parce-que Bond était un héros invulnérable. Toujours est-il qu’après le processus du deuil, la vie doit reprendre son chemin : A l’instar de Mallory, Q, Moneypenny et Madeleine qui devrons continuer à vivre, nous en tant que fan devons accepter qu’une saga peut prendre des libertés par rapport à son héritage, quitte à bousculer sévèrement ses codes et à faire mourir son héros, le but étant, tout simplement, de proposer de bons films. Et en l’occurrence, j’ai trouvé ces cinq films vraiment excellents, et la mort de 007 ne fait que participer à un arc débuté bien plus tôt dans la saga, notamment dans Au service secret de sa majesté (dont Mourir peut attendre est une suite spirituelle).
    Je ne sais pas quelle sont les plans des producteurs quand à l’avenir de la licence, bien que le générique de fin de Mourir peut attendre nous promet le retour de Bond : Va-t-il y avoir un arrêt de la saga ? Un nouvel acteur pour l’interpréter ? Une nouvelle formule sous une autre forme (VOD exclusive, série TV) ? Seule l’avenir nous le dira, et je peux vous dire qu’après tant de films aussi bons, je suis impatient de découvrir ce qui va se passer.

    Qu’on aime ou pas l’ère Craig, force nous est de reconnaitre que les producteurs ont su apporter du renouveau dans cette licence culte, et je suis reconnaissant envers Daniel Craig d’avoir si bien interprété ce Bond torturé et finalement…humain (oui, actuellement je pense au Capitaine Kirk au moment ou j’écris ces lignes).

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #530746

    Ayé, vu l’épisode IX de Star Wars par Gigi et Disney.

    J’ai aimé.

    Un passage.
    Quand Chewie apprend la mort de Leia. Ça m’a touché d’une force. J’ai toujours été plus sensible à la retenue qu’au déferlement de pathos. C’est la retenue qui me touche aussi dans la mise en scène (et qui fait qu’à mes yeux l’Anime Cowboy Bebop est un chef-d’œuvre, entre autres qualités bien sûr. L’Anime, pas la série netflix, mais j’y reviendrai, quand je l’aurai terminée). Et la scène où Chewbacca apprend pour Leia, c’est un exemple de retenue, la caméra s’éloigne, le son s’étouffe, Chewbacca s’effondre, hurle de douleur et repousse ceux qui veulent le consoler. C’est parfait. J’ai été poighardé en plein coeur.
    Le reste du film, je me suis fait chier comme un rat mort. Comme je l’avais pressenti ce jeudi 24 décembre 2015, à la fin de ma séance ciné de l’épisode VII, cette trilogie n’a ni sens ni but (Palpatine, mais quelle fumisterie cet artifice), et je lui reprocherai toujours d’avoir raté l’occasion de réunir Luke, Leia et Han une dernière fois à l’écran. Impardonnable et irrattrapable maintenant.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #530776

    Je dois dire aussi que ce passage m’a beaucoup ému, tant la souffrance et le chagrin incommensurables de Chewbacca étaient réellement palpables et j’ai éprouvé un fort sentiment d’empathie envers notre pauvre Chewie… 🙁

    Oui je vois ce que tu veux dire au sujet des scènes dramatiques de Cowboy Bebop : une scène emblématique comme celle de Hard Luck Woman le 24e épisode où Spike arbore une mine extrêmement triste quand il voit à l’extérieur du Bebop Ed qui a peint un message d’adieu à lui, Jet et Faye. Et ensuite on voit Spike et Jet qui mangent les oeufs qu’elle leur a offert pour noyer leur chagrin : pas de paroles, pas de larmes, mais on ressent leur souffrance et leur chagrin.

    Hâte de lire ta future critique de l’adaptation live de Cowboy Bebop : même si tu ne l’as pas aimé, elle sera infiniment mieux écrite, argumentée, plus intelligente et plaisante à lire que ce que je peux lire sur les réseaux sociaux et plusieurs vidéos Youtube à son sujet.

    Pour en revenir à Star Wars , comme tu le sais, j’aime cette postlogie (c’est rigolo, on a vu Star Wars Episode VII : le réveil de la Force presque le même jour : moi je l’ai vu le 25 décembre 2015 avec ma petite soeur et mon beau frère et on l’avait adoré !) mais je suis tout à fait conscient de ses défauts qui n’ont toutefois pas altéré mon plaisir de visionnage.

    Mais je te rejoins totalement sur le fait que J.J Abrams a loupé le coche en ne réunissant pas Luke, Leïa et Han dans le premier opus de cette trilogie : c’est le seul élément qui a déçu mon père qui a pourtant beaucoup aimé cet épisode 7. Et comme tu le dis, c’est hélas trop tard, Carrie Fisher n’étant malheureusement plus de ce monde.

    Après pour être franc avec toi, même si j’ai beaucoup aimé Star Wars Episode IX : l’ascension des Skywalker , j’ai préféré en parler ici et pas sur les réseaux sociaux.

    Parce que j’ai également bien ou beaucoup aimé des films quasi unanimement décriés sur le web tels que Wonder Woman 1984 (qu’on a d’ailleurs tous deux défendus et apprécié, tout en lui reconnaissant ses défauts mais ses qualités l’ont emporté à nos yeux) ou encore Army of the Dead de Zack Snyder (le film de cette année, pas son chef d’oeuvre de 2004).

    Sur Facebook ou Twitter, si tu vas à l’encontre de “l’avis général” tu fais l’objet de quolibets, d’insultes et d’injures à tout va ce qui est franchement ridicule.

    Un petit mot d’ailleurs pour Army of the Dead : même si je préfère nettement le monumental L’Armée des Morts, j’ai beaucoup aimé ce film car d’une part, un film de casse dans le registre horrifique et gore, c’est suffisamment rare pour être souligné.

    Et d’autre part, Snyder a toujours un grand talent de metteur en scène et certains passages m’ont littéralement pris aux tripes et collé des frissons comme ce passage d’anthologie où les héros doivent marcher tout doucement pour ne pas réveiller des zombies en hibernation. Et David Bautista est excellent dans le rôle de Scott Ward le héros du film.

    Enfin tout cela pour dire que vive le forum de Animeland où on peut développer et étoffer nos critiques et discuter en toute cordialité, loin de la mesquinerie des réseaux sociaux et de Youtube.

    J’essaierai, dès que possible d’ailleurs de faire des critiques de films (cinéma comme direct to vidéo) d’ici les prochains jours: Injustice, Encanto et Spider-Man No Way Home.

    Je verrai aussi bientôt Ghostbusters Afterlife/SOS Fantômes: l’héritage.

    Et, pourquoi pas, en fin d’année, je ferai peut être un top 10 des meilleurs films que j’ai vu au cours de cette année (spoiler : Justice League de Zack Snyder sera dans mon futur classement 😉 ).

     

     

     

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #530808

    Je vais d’abord te donner un conseil qui, je pense, ne t’étonnera certainement pas et que tu sais sûrement : ne jamais aller sur Twitter et Facebook, ou autres réseaux sociaux, comme me l’a dit un poto d’un autre forum (et je ne peux que confirmer) ce sont des décharges à ciel ouvert. ^^

    Concernant Cowboy Bebop Netflix, je t’avouerais que ça me gêne un peu d’en parler après tous vos commentaires enthousiastes (je les lis au fur et à mesure), parce que ce que j’ai à dire dessus va être extrêmement rabat-joie en comparaison et très négatif. Je t’assure que j’étais pas du tout dans un état d’esprit va-t-en-guerre au moment des visionnages et que j’essayais à chaque fois de relativiser, mais y a des intentions dans certains choix qui ne passent pas et… bref, j’y reviendrai. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que c’était un ratage total. Je n’ai pas encore fini le visionnage, alors y aura peut-être plus de nuance, on verra bien.

    Quoi qu’il en soit, je ne remets jamais en cause les avis des autres, chacun a sa propre sensibilité sur des trucs différents et même si je suis le seul à ne pas aimer ou aimer une oeuvre, je n’hésite jamais à le dire. Les avis divergents ne m’effraient pas, et tout va bien tant qu’on sait respecter les opinions des autres. Ici on sait débattre sans se sauter à la gorge. Bon, on le fait pas assez souvent cela dit, mais on sait. ^^

    Sinon en ce qui me concerne, mon top 10 des films de cette année va pas être très fourni, parce qu’en dehors de Kaamelott, ZSJL, WW84 et… bah c’est tout ce que j’ai vu cette année ! 😆
    Mais y a tellement de trucs que j’avais envie de voir (notamment OSS 117, Adieu les Cons, le dernier Army of the Dead de Snyder, le dernier Evangelion ou encore le dernier Kenshin live), ça fera du rattrapage BR ! Et j’ai bien envie de voir Matrix évidemment !

    Du coup, je me rattrape sur de vieux films, des valeurs sûres que j’ai achetées en nombre cette année, en DVD ou BR, et c’est un plaisir. C’est cette année que j’ai parlé du merveilleux Dark Crystal ? J’ai un doute…
    Pêle-mêle :
    Beaucoup de Jackie Chan, période chinoise évidemment, du Carpenter (The Thing, NY 1997 en BR, deux films que j’avais maintes fois vus et que j’adore, et Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin en DVD, que je ne connaissais que de réputation et que j’ai adoré du début à la fin, chef-d’œuvre), Phantom of the Opera, la trilogie de Musashi en BR avec Toshiro Mifune, des Clint Eastwood (dont j’ai parlé y a quelques temps je crois, + récemment Space Cowboys que j’adore revoir régulièrement), du James Bond de Connery, Apocalypse Now Redux, Pulp Fiction, la superbe trilogie John Wick en BR, etc. Bref, pas de quoi s’emmerder !
    Roh et j’ai revu Roger Rabbit en BR, ça faisait tellement longtemps, toujours fan ! 😀

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