Pour les amateurs/trices du Japon : Perfect Days . Mais bon, oubliez toute action trépidante ! Il ne se passe presque rien, c’est de la tranche de vie à un point superlatif, réalisée par un célèbre Allemand, Wim Wenders, et grand fan de Tokyo, mais du Tokyo le plus ordinaire, le plus insignifiant. La Palme du Meilleur Acteur au Festival de Cannes est revenue à l’acteur principal, Koji Yakusho, en effet excellent. Il est ici un certain Hirayama, célibataire (ou veuf ?) de 50 / 60 ans, employé d’entretien des toilettes publiques, ce qui nous permet d’admirer les nouvelles cabines de WC du centre de Tokyo, transparentes et qui deviennent opaques dès qu’on les verrouille de l’intérieur 🙂 . Hirayama s’investit vraiment dans son travail : avant le lever du soleil, dans son petit appartement le bruit du balayage du trottoir de sa vieille voisine l’éveille ; il fait de rapides ablutions, enfile sa combinaison “Tokyo Toilet”, ses énormes trousseaux de clés, prend dans la cour une canette de café à un distributeur automatique et met son matériel dans sa voiture. Puis il part à travers la ville, se mettant pour musique de vieux titres US des années 60, Bob Dylan, Janis Joplin, les Beatles, sur d’antiques cassettes. Il s’arrête à différentes toilettes publiques, place un panneau d’avertissement “nettoyage” et, soigneux, efficace, dévoué, les bichonne. Il a un assistant, Takashi, un jeune chevelu paresseux qui arrive en retard, bavarde, joue avec son smartphone et drague une jolie fille décolorée. Ces scènes se répètent 5 ou 6 fois dans le film. On aperçoit la fameuse Skytree de plus de 600 m car il semble vivre non loin, dans un quartier très populo. Se répètent aussi avec de minuscules non-évènements sa pause-sandwich à midi sur le banc d’un parc, son arrosage quotidien des petits pots où il entretient des pousses d’arbres, son savonnage dans un bain public avec deux vieux, son shochu du soir dans un bar d’habitués, ses photos de feuillages avec un appareil argentique, ses emprunts de livres à une petite bibliothèque (il lit Faulkner, Patricia Highsmith, des poétesses…). Il est très taciturne. Il va aider son assistant foutraque, et qui va démissionner en “oubliant” de le rembourser. Un jour sa nièce de 15 ans débarque chez lui, ayant fugué après une prise de bec avec sa mère. Ils passent quelques jours de rieuses balades à vélo, mais sa soeur vient chercher sa fille. Il manque alors de s’effondrer, mais une rencontre lui ouvre une porte éventuelle, et il repart gaiement dans sa routine au soleil levant, au son de “The House of Rising Sun” sur sa vieille cassette. Etonnant film, très répétitif en apparence, mais on ne s’ennuie pas du tout tant c’est bien filmé, bien monté, bien joué par ce Japonais vieillissant et tellement sympa.
Cinema : critiques, coups de coeurs, coups de gueules
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On reparle de The Marvels, qui est le plus gros flop de toute l’histoire de MCU (= Marvel Cinematic Universe, a y est je sais !! je ne suis pas aussi plouc que vous le pensez !). Selon Variety, un mois après sa sortie, le film n’a engrangé “que” 197 millions d’euros au niveau mondial, pour un budget de 220 millions d’euros. Alors que Ant-man et la Guêpe, déjà considéré par Marvel comme un bide, avait quand même rapporté 476 millions d’euros à l’échelle mondiale. Et dehors DC Super Hero Girls … Décidément… ce public réclame t-il des mecs, seulement des mecs, et des potiches ?
Oui, effectivement l’échec commercial de The Marvels fait beaucoup parler de lui en effet…
On peut y voir en effet le comportement misogyne et puéril d’une partie du grand public (vous vous souvenez de ces fans phallocrates de Mad Max qui s’insurgeaient que Furiosa soit une femme forte, battante et intelligente dans l’excellent Mad Max Fury Road de George Miller ?), mais il n’y a peut être pas que cela.
Il semblerait aussi qu’il y ait une certaine lassitude du grand public vis à vis des films de super héros, la plupart des long métrages du genre sortis cette année n’ont pas remporté le succès escompté : Ant Man 3, Shazam 2, The Flash, Blue Beetle et maintenant The Marvels…
Les seules exceptions ayant été le magnifique et très impressionnant Spider-Man Across the Spider Verse (que nous avons eu la joie de voir au cinéma toi et moi mon cher Yupa) et le très bon Les Gardiens de la Galaxie 3 qui peut se targuer d’être le meilleur volet de la trilogie et haut la main, même si ce sont davantage des anti héros que des super héros.
Est ce un essoufflement passager ou le genre est condamné à péricliter d’ici les années à venir sur grand écran ? L’avenir nous le dira.
Je n’ai pas encore eu le temps de voir The Marvels ayant préféré voir d’autres films tels que Killers of the Flower Moon (le dernier film en date de Martin Scorsese) , Wish (le nouveau Disney) et donc le Grand Magasin.
J’essaierai de le voir quand j’aurai un moment mais j’ai peur qu’il ne reste plus longtemps à l’affiche.
Merci pour ta critique de Strange Days qui, en dépit de son aspect de prime abord répétitif, semble singulièrement original et intéressant 🙂 . Je me demande si il est toujours à l’affiche.
Enfin, last but not least, Mea a sorti une vidéo passionnante sur Indiana Jones et le crâne de Cristal qui nous apprend une montagne d’informations sur la genèse de ce très bon quatrième opus de l’aventurier au fouet 🙂 . Et j’apprécie qu’il tente de réhabiliter ce volet injustement décrié et vilipendé par le public et tant de fans !
Il semblerait aussi qu’il y ait une certaine lassitude du grand public vis à vis des films de super héros. Merci pour ta critique de Strange Days qui, en dépit de son aspect de prime abord répétitif, semble singulièrement original et intéressant .
Lassitude assez compréhensible, car le genre super-héros demande une “suspension d’incrédulité” qu’un monde réel de plus en plus tempétueux nous rend difficile à maintenir… Mais je te rejoins sur l’ Indiana Jones et le Crâne de Cristal pas plus mal que les autres, du point de vue du final irrrationnel. Au fait, le film de Wim Wenders s’appelle Perfect Days et a rejoint le circuit “Art et Essai”, mais va garder pas mal de prestige avant sa sortie DVD.
Revenons à cette bien agréable suspension d’incrédulité : j’ai revu à la TV Bumblebee (le Bourdon), de Travis Knight (2018). J’avais aimé ce film d’action bien sympathique, par ses effets spéciaux des plus ébouriffants bien sûr mais aussi par le traitement bien mené de ce qui aurait pu n’être qu’un cliché : un(e) adolescent(e) mal dans sa peau et qui va s’assumer, ainsi que son rapport aux autres. Ici la jeune Hailee Steinfeld, alias Charlie, montre une forte personnalité, attachante et convaincante, et le “transformer” Bumblebee lui aussi nous convainc brillamment. Son combat final contre ses deux féroces congénères ennemis décoiffe à plaisir. Il n’est pas vain que nous soyions en 1987 dans le film, car c’est la crainte des Russes qui motive l’alliance avec eux du Pentagone (sinon peu vraisemblable). De plus au tournant de ses 18 ans Charlie est hyper-motivée “voiture”, ce qui joue un grand rôle dans la narration, puisque de nos jours c’est dès 16 ans que les ados US peuvent en avoir et conduire une pour y mettre leur M-16 et aller trucider tout leur lycée 🙂 . En revanche les références musicales, riches ici en clins d’oeil, nous échappent un peu (à moi en tout cas). Un film pêchu, drôle, émouvant assez souvent, bref réussi !
Paterson
Réalisation : Jim Jarmusch
Paterson est un conducteur de bus qui vit tranquillement dans la ville de… Paterson.
Lors de son temps libre et même sur son lieu de travail avant que l’heure H ne débute, il aime écrire des poèmes très recherchés. Généralement, il se fie à son environnement et aux personnes qu’il côtoie pour puiser son inspiration.
Il a pour épouse Laura, une magnifique jeune femme douce et attentionnée qui espère percer dans le domaine de la chanson et qui est également très douée dans le registre de la pâtisserie, celle-ci concoctant des cupcake délicieux.
Suite aux critiques élogieuses de Veggie11, j’ai donc découvert ce matin le film Paterson et franchement… j’ai eu un gros coup de coeur pour ce long métrage 😀 .
C’est un très beau film intimiste, subtil, sensible et émouvant.
Il s’agit davantage d’un film “tranche de vie” et nous suivons le quotidien d’un chauffeur de bus qui s’avère être un homme discret, mais néanmoins très talentueux et à la prose exquise.
J’aime beaucoup son histoire d’amour avec Laura qui non seulement évite les écueils de la guimauve et de la mièvrerie mais où en plus ils ne se livrent pas non plus à des disputes de bas étage.
Une scène m’avait marqué, c’est celui où Laura fait part de son rêve à Paterson de faire carrière dans la chanson et elle doit pour cela acheter une guitare assez coûteuse. On sent de prime abord que notre héros semble assez réticent, cependant, touché par l’enthousiasme et la passion de sa bien aimée, il accepta. Et dès lors qu’elle se mit à chanter (assez bien par ailleurs), il l’encouragea et l’a soutenu. De même Laura est émue et émerveillée par l’imagination intarissable de son époux et tente de le convaincre de faire connaître ses oeuvres au monde, mais aussi de les sauvegarder.
C’est un couple soudé, touchant où les deux tourtereaux se soutiennent mutuellement et se serrent les coudes.
C’est également intéressant de voir au fil de l’histoire Paterson croiser d’autres personnes partageant non seulement sa passion pour la poésie, mais qui écrivent également des poèmes tels qu’une petite fille où un homme un peu plus âgé que lui.
Le récit est également jalonné de belles scènes contemplatives et de paysages magnifiques telles qu’une superbe cascade qui attisera la créativité du personnage.
Paterson est un personnage attachant : il est gentil, cultivé, intelligent et doux.
C’est aussi quelqu’un d’un naturel assez calme, et
Spoilerlorsque surviendra le moment terrible où Marvin l’infâme bouledogue de Laura a réduit en charpie le carnet de Paterson où il a réuni tous ses poèmes, il ne s’est ni énervé après le chien, ni après Laura (qui n’y était pour rien d’ailleurs) il n’a pas hurlé, ni pleuré. On le sentait dévasté et bouillir à l’intérieur, ébranlé par le fait que ce sale chien ait réduit à néant son oeuvre… Et à part un moment où il a dit ouvertement à Marvin qu’il ne l’aime pas du tout (on le comprend !), il n’a jamais piqué de crises de nerf violentes. Le fait de rencontrer plus tard un poète japonais l’aidera cependant à se ressaisir et cela le motivera à nouveau à écrire de nouveaux poèmes.
[collapse]Paterson se montrera également héroïque lors d’un moment critique (dont je ne révélerai pas les détails).
On sent aussi que ce n’est pas un féru de la technologie moderne étant donné que les téléphones portables ne l’intéressent pas, bien que ceux-ci peuvent se montrer très utiles lors de situations délicates.
Paterson est un joli film, très poétique, apaisant, laissant le temps aux personnages de “vivre” et qui n’est ni effréné ni mou.
Il a aussi pour atout d’être porté par des interprètes de talent : Adam Driver bien entendu qui est remarquable dans le rôle de Paterson et qui retranscrit à merveille à travers son jeu la gentillesse et la douceur de ce trentenaire mais je ne tarirai pas d’éloges non plus sur la prestation de Golshifteh Farahani particulièrement touchante dans le rôle de Laura qui est une femme gentille, chaleureuse et passionnée.
Paterson est un film “feel good” qui fait beaucoup de bien et que je vous recommande ! 😀
Merci à Veggie11 de m’avoir donné envie de voir ce beau long métrage via ses excellentes critiques, tant sur le forum de Animeland que sa chronique sur son blog 😉 .
C’est sûrement très bien, Paterson , mais pour des raisons de deuil personnel c’est le genre de film que je ne peux plus voir, que cela finisse bien ou mal.
En revanche, j’ai adoré revoir à la téloche Charlie et la Chocolaterie (2005) ,le meilleur Tim Burton avec Miss Peregrine et les enfants particuliers dont j’ai déjà parlé (2016). A voir et à revoir en effet ! Le personnage de Willy Wonka est une réussite totale, superbement illustrée par le jeu de mimiques de Johnny Depp et son allure d’ange éternel (on vient de nous en pondre un remake sans doute faiblard). Décors ébouriffants, clins d’oeil glauques à souhait sur le sort des quatre enfants “pourris” comme dit Willy Wonka et humour ravageur, c’est du tout bon. Bien plus que d’une critique sociale, il faut parler d’une attaque en règle de l’humanité, aux 4/5ème “dégénérée” de plusieurs façons, et pourtant rachetée par Charlie, ce coeur pur, et sa petite famille pauvrissime et généreuse, le dernier cinquième. Le Grand Maître du Jeu jongle avec les enfants mais n’est lui-même qu’un enfant malheureux ; c’est le petit Charlie qui le déstabilise par ses questions (par son intérêt pour sa vie) et puis le sauve au final : c’est magistral, à cent lieues de tout moralisme gnan-gnan.
Dommage que Tim Burton soit inégal, mais comme tout le monde le sait, ce film-là est un chef-d’oeuvre.
Ne t’inquiète pas Yupa, depuis le temps je sais que je n’arrive jamais à te conseiller un titre et j’ai accepté de faire avec ! Mon blog et ces chroniques sont destinés à des amis, des connaissances qui apprécient mes retours et découvrir de nouveaux films ou de nouvelles BD, ils sont libres après de choisir.
J’ai enfin vu les Dune de Denis Villeneuve, le premier dimanche sur tf1 et le second aujourd’hui au cinéma.
Pour commencer, deux info, j’adore le Dune de Lynch et je ne suis pas fan du cinéma de Villeneuve que je trouve assez barbant et mou, du moins pour ce que j’en ai vu. C’est ce qui m’avait empêché d’aller voir le premier opus au cinéma.
Pourtant j’ai bien aimé ces deux films, peut-être plus le second.
J’ai trouvé qu’ici le rythme était bien mieux maîtrisé que dans ses autres films, mais peut-être était-ce dû en partie au fait que Hans Zimmer est responsable de la BO, que je trouve non seulement magnifique mais également déterminante dans l’ambiance et le ton des films.
J’ai bien sûr quelques reproches à faire, comme l’absence de certaines informations qui peuvent nuire à l’immersion, notamment l’absence d’explications sur l’histoire de cet univers (comme le Jihad Butlérien qui a pourtant mené à l’abandon pur et simple des ordinateurs et de l’IA et qui explique l’importance des Mentats et de l’Épice), l’épuration de la géopolitique spatiale, l’absence de la Guilde ou de certains personnages (dont le Comte Fenring), et des changements incompréhensibles et aberrants (Liet Kynes évidemment), et aussi le final du second film que j’ai trouvé absurde concernant la réaction d’un personnage et qui nous prive d’une superbe réplique du livreSpoiler(«Nous que l’on nomme concubines… l’Histoire nous appellera : épouses»)
[collapse]Mais passés ces problèmes, les films sont grandioses, hypnotiques et à couper le souffle. Et je dois avouer que je ne pensais pas que Timothée Chalamet pouvait aussi bien incarner Paul Atréides dans ses deux facettes. Il m’a agréablement surpris dans le second film, je l’ai trouvé crédible à chaque instant.
Villeneuve a rendu une excellente adaptation du premier tome, pas parfaite, mais malgré tout très respectueuse du travail de Frank Herbert, ce qui n’est pas un mince exploit de nos jours.
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadJ’ai enfin vu les Dune de Denis Villeneuve, le premier dimanche sur tf1 et le second aujourd’hui au cinéma.
Pour commencer, deux info, j’adore le Dune de Lynch et je ne suis pas fan du cinéma de Villeneuve que je trouve assez barbant et mou, du moins pour ce que j’en ai vu. C’est ce qui m’avait empêché d’aller voir le premier opus au cinéma.
Pourtant j’ai bien aimé ces deux films, peut-être plus le second.
J’ai trouvé qu’ici le rythme était bien mieux maîtrisé que dans ses autres films, mais peut-être était-ce dû en partie au fait que Hans Zimmer est responsable de la BO, que je trouve non seulement magnifique mais également déterminante dans l’ambiance et le ton des films.
J’ai bien sûr quelques reproches à faire, comme l’absence de certaines informations qui peuvent nuire à l’immersion, notamment l’absence d’explications sur l’histoire de cet univers (comme le Jihad Butlérien qui a pourtant mené à l’abandon pur et simple des ordinateurs et de l’IA et qui explique l’importance des Mentats et de l’Épice), l’épuration de la géopolitique spatiale, l’absence de la Guilde ou de certains personnages (dont le Comte Fenring), et des changements incompréhensibles et aberrants (Liet Kynes évidemment), et aussi le final du second film que j’ai trouvé absurde concernant la réaction d’un personnage et qui nous prive d’une superbe réplique du livre (SpoilerNous que l’on nomme concubines… l’Histoire nous appellera : épouses
[collapse]).
Mais passés ces problèmes, les films sont grandioses, hypnotiques et à couper le souffle. Et je dois avouer que je ne pensais pas que Timothée Chalamet pouvait aussi bien incarner Paul Atréides dans ses deux facettes. Il m’a agréablement surpris dans le second film, je l’ai trouvé crédible à chaque instant.Villeneuve a rendu une excellente adaptation du premier tome, pas parfaite, mais malgré tout très respectueuse du travail de Frank Herbert, ce qui n’est pas un mince exploit de nos jours.
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadJ’ai enfin vu les Dune de Denis Villeneuve, le premier dimanche à la télé et le second aujourd’hui au cinéma.
Pour commencer, deux info, j’adore le Dune de Lynch et je ne suis pas fan du cinéma de Villeneuve que je trouve assez barbant et mou, du moins pour ce que j’en ai vu. C’est ce qui m’avait empêché d’aller voir le premier opus au cinéma.
Pourtant j’ai bien aimé ces deux films, peut-être plus le second.
J’ai trouvé qu’ici le rythme était bien mieux maîtrisé que dans ses autres films, mais peut-être était-ce dû en partie au fait que Hans Zimmer est responsable de la BO, que je trouve non seulement magnifique mais également déterminante dans l’ambiance et le ton des films.
J’ai bien sûr quelques reproches à faire, comme l’absence de certaines informations qui peuvent nuire à l’immersion, notamment l’absence d’explications sur l’histoire de cet univers (comme le Jihad Butlérien qui a pourtant mené à l’abandon pur et simple des ordinateurs et de l’IA et qui explique l’importance des Mentats et de l’Épice), l’épuration de la géopolitique spatiale, l’absence de la Guilde ou de certains personnages (dont le Comte Fenring), et des changements incompréhensibles et aberrants (Liet Kynes évidemment), et aussi le final du second film que j’ai trouvé absurde concernant la réaction d’un personnage et qui nous prive d’une superbe réplique du livre (“Nous que l’on nomme concubines… l’Histoire nous appellera : épouses”).
Mais passés ces problèmes, les films sont grandioses, hypnotiques et à couper le souffle. Et je dois avouer que je ne pensais pas que Timothée Chalamet pouvait aussi bien incarner Paul Atréides dans ses deux facettes. Il m’a agréablement surpris dans le second film, je l’ai trouvé crédible à chaque instant.Villeneuve a rendu une excellente adaptation du premier tome, pas parfaite, mais malgré tout très respectueuse du travail de Frank Herbert, ce qui n’est pas un mince exploit de nos jours.
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadComme je l’ai dit ailleurs à propos de ton blog, chère Veggie, les films live ne m’intéressent presque plus, surtout pas les romances. Puisqu’il faut le préciser, j’ai vécu 15 ans de bonheur avec mon épouse japonaise Yukiji, mais tuée par le cancer à 39 ans, les pires mois de ma vie. Depuis, que la romance soit heureuse ou pas, ça me plante un coup de sabre. Mais je suis tranquille avec les deux Tim Burton dont je parle un peu plus haut.
De même, je viens de voir hier à la TV le Cruella de Craig Gillespie (2021), avec zéro mamours, et j’ai énormément apprécié ! Les deux Emma sont géniales (Stone et Thompson) et ont dû beaucoup rigoler au tournage ! Mais le récit n’est pas sans noirceur, la Baronne est un être abject en tous points ! L’héroïne Estella, orpheline sortie des bas-fonds, évolue jusqu’à une frange entre le Bien et le Mal (c’est la profondeur de cette comédie) et trace une trajectoire “d’enfer” ! des costumes de ouf, des BGM de chansons-cultes du swinging London 1966, des clins d’oeil visuels très drôles au dessin animé Disney “Dalmatiens”, ainsi qu’à la coupe de cheveux noirs/blancs de la petite danseuse de clips de Sia, c’est un film enthousiasmant, avec un vrai grain de folie ! A voir absolument !!
Merci de ton avis Yupa qui me donne de plus en plus envie de laisser sa chance à Cruella ! 😀
J’avais déjà lu les critiques élogieuses de Akiko_12 et Mauser91 qui m’avaient déjà fortement donné envie de le regarder ! 😀
Comme quoi, il est possible de faire des adaptations live de méchant(e)s Disney qui soient réussies !
Ceci dit, j’avais déjà adoré le remake live des 101 Dalmatiens avec Glenn Close dans le rôle de l’infâme Cruella Denfer où, même si elle “cabotinait” (normal pour un film ayant pour héros des chiens ! 😆 ) n’en demeurait pas moins hilarante, excellente et inoubliable sur cette méchante d’envergure ! 😀
Là, je manque un peu de temps mais demain, je donnerai mon avis sur deux films que j’ai vu récemment au cinéma : SOS Fantômes : l’héritage et Dune 2 . 🙂
Merci de ton avis Yupa qui me donne de plus en plus envie de laisser sa chance à Cruella ! J’avais déjà lu les critiques élogieuses de Akiko_12 et Mauser91 qui m’avaient déjà fortement donné envie de le regarder ! Comme quoi, il est possible de faire des adaptations live de méchant(e)s Disney qui soient réussies !
Le film Cruella sera enregistrable le mercredi 1er mai sur la chaîne 6ter de 15.00 à 17.20. Pour ma part, ce “vieux ” truc de 2021 (:-() n’est plus nulle part à Paris et je vais devoir commander le DVD car je tiens à l’avoir !
- Offline
- Ancien
- ★★★★
Anonyme le 4 mai 2024 à 18 h 37 min #542684Erreur de post
En fait j’ai trouvé le DVD de Cruella facilement en Fnac, après qu’on m’ait dit qu’il est dans les rayonnages “Fantastique / Horreur”… Ce qui est assez stupide (à cause du titre ??) car absolument rien n’est “fantastique” ni magique dans le film. Certes c’est au-dessus de la compréhension d’enfants, et les attaques des 3 féroces dalmatiens de la Baronne peuvent les effrayer (on est loin de Disney !), mais ce n’est pas du tout de l'”horreur” non plus. C’est une “comédie dramatique”.
Nouvelle bande annonce de <b>Mégalopolis </b> le prochain film du grand Francis Ford Coppola dont la sortie au cinéma est prévue en France pour le 25 septembre et qui est l’un des films que j’attends avec le plus d’impatience cette année ! 😀
On notera aussi une belle pique émise à l’encontre de certains journalistes bas de gamme qui avaient descendu en flammes certains de ses plus grands chefs d’oeuvres à l’époque de leurs sorties ! 😆
En tout cas ce nouveau film de cet immense réalisateur s’annonce très prometteur en plus de bénéficier d’un casting ô combien prestigieux ! 😀
Anzu, Chat-Fantôme
Vu hier avec l’ami Xanatos. Curieux, intéressant : le film par son affiche (le chat) peut faire croire à un récit puéril, mais ce n’est pas le cas, même si l’héroïne Karyn n’est qu’en CM2. Son père, un bras cassé au sens propre et au sens figuré, éternel bon à rien endetté, confie sa fille au grand-père, moine d’un temple, car il sait ne pouvoir s’occuper d’elle. Le servant du temple est un chat géant, Anzu, fantôme irresponsable et rigolard qui va “protéger”, façon de parler, la gamine. Elle regrette amèrement sa mère décédée 3 ans plus tôt. Copain d’Anzu, le Dieu du Malheur, vieillard presque à poil, leur montre comment entrer aux Enfers : par la cuvette des W.-C. ! Karyn retrouve sa mère adorée, mais le roi des Enfers Enma et ses démons (oni) vont batailler contre Anzu et ses amis fantômes (yurei) pour la ramener chez les morts, dans une course-poursuite burlesque. Finalement il faudra céder, car ainsi va le monde. Entre son père, revenu, et Anzu, aussi nul et catastrophique que lui, Karyn doit choisir… et préfère rester au temple.
Un peu trop de spoils, désolé ! En fait c’est par cent détails de vie typiquement japonaise et de décors que le film est curieux à découvrir.
Je partage ton avis mon cher Yupa : Anzu le chat fantôme est une jolie réussite et je suis content de l’avoir vu en ta compagnie au cinéma 😀 .
Le film a de belles scènes contemplatives, il est assez onirique mais également drôle, amusant et touchant. J’ai toutefois remarqué que le rythme narratif est un peu lent (mais pas désagréable), il s’accélère et devient bien plus dynamique vers le climax. Un joli long métrage qui valait la peine d’être vu au cinéma et une belle coproduction franco japonaise ! 😀
Beetlejuice Beetlejuice
Réalisation : Tim Burton
36 ans se sont écoulés depuis les évènements narrés dans le film original.
Lydia est à présent quinquagénaire, elle est devenue mère d’une fille prénommée Astrid et elle est à présent animatrice d’une émission télévisée où elle emploie ses talents de médium pour parler aux fantômes de ses clients.
Cependant, depuis quelques temps, elle entraperçoit le fantôme qui l’a tant tourmenté et effrayé quand elle était adolescente… Beetlejuice !
Est ce des hallucinations ou bien des visions prémonitoires ?
Astrid est au lycée et est une adolescente assez désabusée et blasée : elle a pris ses distances avec sa mère qu’elle méprise, car depuis la mort de son père, elle n’a jamais cherché à le contacter alors qu’en tant que médium, elle est censée savoir le faire et la jeune fille croit que Lydia vocifère des affabulations.
Cependant, une tragédie familiale les accableront et les pousseront bon gré mal gré à renouer de même que Delia la belle mère de Lydia…
Au même moment, dans le monde des morts, Delores l’ex épouse de Beetlejuice refait surface et elle est bien déterminée à se venger de son ancien mari en semant la terreur et le chaos.
Cependant Beetlejuice a plus d’un tour dans son sac pour non seulement échapper à son ex vengeresse mais aussi pour retrouver Lydia…
Et voilà : 5 ans après le remake live de Dumbo (qui laissa de glace notre cher ami Yupa), Tim Burton fait son grand retour au cinéma, bien qu’il ait fait des étincelles dernièrement avec la très bonne série Mercredi.
Burton décida de renouer avec ses premières amours en ressuscitant l’un des personnages les plus iconiques de sa filmographie : le fantôme roublard et rigolard Beetlejuice.
Un pari aussi osé et risqué de la part du metteur en scène de faire une suite de l’un de ses films majeurs tant d’années après. Le pari est-il réussi ?
Premier bon point : Tim Burton a utilisé des effets spéciaux essentiellement “à l’ancienne”. Nous retrouvons des effets spéciaux “en dur” , le réalisateur met la pédale douce sur les CGI et a recours non seulement à l’animation stop motion (le serpent de sable n’a pas changé d’un iota !) mais aussi à l’animation en pâte à modeler, notamment
Spoilerlors de la séquence flash back au cours de laquelle nous apprenons que Charles le père de Lydia a survécu à un accident d’avion mais a péri en étant dévoré par un requin !
[collapse]Le long métrage est une suite logique et cohérente du premier film et ne contredit pas ce dernier.
Catherine O’Hara est par ailleurs excellente dans le rôle de Delia, elle est encore plus déjanté, exubérante et drolatique que jamais, c’est comme si l’actrice n’avait pour ainsi dire jamais quitté le personnage ! 😀
Winona Ryder reprend le rôle de Lydia qui depuis a pris de la bouteille : l’adolescente gothique, un peu dépressive mais néanmoins sympathique est devenue une mère tenant à son enfant comme à la prunelle de ses yeux, elle est anxieuse et angoissée mais ferait néanmoins tout pour le bonheur de sa fille.
Jenna Ortega est quant à elle assez crédible dans le rôle de Astrid : elle campe certes une adolescente aigrie, toutefois, on peut comprendre la rancoeur qu’elle éprouve envers sa mère (pourtant pétrie de bonnes intentions) et, heureusement, elle n’est pas bornée et évolue au fil du récit.
Willem Dafoe quant à lui est très bon dans le rôle de l’acteur et inspecteur Wolf Jackson qui enquête sur les “meurtres” perpétrés par Delores et est assez truculent 🙂 .
Mais le meilleur d’entre tous, c’est bien entendu Michael Keaton qui fait son retour triomphal sur l’un de ses plus grands rôles : l’extraordinaire Beetlejuice ! 😀
Son interprétation est toujours aussi énergique, explosive, haute en couleurs et délirante ! Et Beetlejuice demeure fidèle à lui même : perfide, répugnant, malhonnête, magouilleur, rigolard et farceur en diable !
De plus il joue des tours pendables aussi bien à des individus répréhensibles qu’envers des gens honnêtes, le rendent par conséquent aussi imprévisible que truculent ! 😀
Et comble du bonheur, il a conservé son bagou légendaire et ses blagues caustiques et sarcastiques ayant fait son sel !
Le long métrage n’est toutefois pas sans défauts : l’intrigue principale est composée de plusieurs petites histoires donnant la sensation que la trame est un peu fouillis.
De même le film souffre parfois de quelques longueurs ce qui n’était pas le cas du film original.
Mais tout cela est compensé par l’humour décapant (plusieurs gags, situations farfelues et répliques cinglantes m’ont valu de beaux fous rires ! 😆 ) la mise en scène inspirée de Tim Burton et le tempérament haut en couleurs de plusieurs personnages.
On a également quelques scènes empreintes de mélancolie qui s’avèrent être très émouvantes.
De plus, le récit joue habilement avec les attentes des spectateurs :
Astrid tombe
Spoileramoureuse de Jeremy un adolescent gentil et bienveillant ? Erreur fatale, c’est un fantôme qui l’embobine pour la tuer et ressusciter ensuite !
[collapse]Lydia et Astrid font appel
Spoilerà un serpent de sable pour se débarrasser de Beetlejuice ? Monumentale erreur, le roi des fantômes a appris de ses erreurs et l’évite avec panache !
[collapse]Enfin, les musiques de Danny Elfman sont toujours aussi divines, ensorcelantes, puissantes et inoubliables ! 😀
Personnellement, je conserve une préférence pour le film original que je trouvais mieux rythmé et le fabuleux dessin animé télévisé éponyme qui était inventif et drolatique…
Il n’empêche que Beetlejuice Beetlejuice est un très bon film, plaisant, drôle, fun, imaginatif et touchant qui ne galvaude pas l’esprit du film d’origine et ce fut plaisant de replonger dans l’univers décalé, macabre, poétique et cocasse de Beetlejuice.
Je vous le conseille, mais il vaut mieux avoir vu le premier film au préalable.
En tout cas, on constate que
Spoilers’appeler Bob dans un film de Tim Burton porte la poisse, que cela soit le bras droit de Beetlejuice ou bien l’homme de main du Joker dans Batman
[collapse]! 😆
La TV nous a montré Jupiter : le destin de l’univers et j’ai bien accroché. Film très spectaculaire, mais quand même assez bien construit. L’héroïne, qui a tout à apprendre, y met de la jugeote et du courage, et le mercenaire a du charisme (ah, les bottes volantes !!). Une réussite des frères Wachowski (oups, pardon, des soeurs puisqu’ayant changé de sexe !).
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