Episode 26
The Real Folk Blues – Part.2
Spike et Julia se sont enfin retrouvés. Vicious est parvenu à prendre la place des Maîtres des Red Dragons. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… ?
Malheureusement, ni Spike ni Vicious n'ont l'intention d'en rester là. Le bonheur ne dure pas longtemps, l'enfer est au bout du chemin.
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Oui, je sais, c'est une phrase très pompeuse, mais c'est ici très à-propos. En effet, si Spike et Vicious sont deux parfaits antagonistes, il y a au moins un point qu'ils partagent en commun. Tous deux ne savent pas s'arrêter, et sont autant tête brûlée l'un que l'autre.
L'épisode et la série se terminent avec un gunfight impressionnant de maîtrise et de rythme !
Le ton laconique fait encore ici des merveilles, les zones d'ombre et les choses laissées sur le bas-côté. Et le tout se termine par la voix de Mai Yamane, sur une musique de Yoko Kanno, Blue ! "Life is just a dream, you know, it's never ending…"
Tout en ménageant un final digne de la série, les auteurs gardent également en tête l'aspect référentiel aux films de genre en plaçant çà et là quelques clins d'oeil plus ou moins visibles. Ici, par exemple, on assiste à un hommage, aussi sublime que terrible, à John Woo. D'ailleurs, en restant dans la référence à John Woo, impossible de ne pas citer Le Syndicat du Crime 2, dont le final est plus que similaire à celui de Cowboy Bebop !
Cet épisode est un géant message d'adieu, aux fans de la série, comme aux personnages.
L'heure des adieux est venue, et c'est aussi l'occasion pour les personnages de se confier, à l'image de Spike et Jet, qui, à mots couverts, se séparent définitivement, ou encore de Faye, qui pour la première fois dans la série, fait amende honorable. Sans détour, elle avoue que son foyer, c'est le Bebop.
Que dire sur cet épisode que je n'aie déjà dit et rabâché tout au long de la série ?
Cowboy Bebop, c'est la preuve qu'on peut faire de l'animation de genre, adulte, intelligente et différente, qu'on peut garder un contexte moderne tout en faisant référence à un genre qui peut paraître suranné, et surtout qu'on peut encore produire des personnages originaux, humains et qui vous resteront en tête à jamais.
J'en ai d'ailleurs tellement dit qu'arrivé à ce dernier épisode, je n'arrive pas à trouver les mots pour accompagner ce final époustouflant et conclure cette revue. Cowboy Bebop a marqué définitivement ma vie. Jamais avant je n'avais été autant captivé de bout en bout par une oeuvre, et jamais après je n'ai ressenti pareilles sensations, pareilles émotions pour des personnages animés. Spike, Jet, Faye, Ed et Ein étaient une part de moi, presque ma famille.
J'ai vu et revu, et re-revu chaque épisode sans jamais m'en lasser. Et je continuerai de les revoir à l'avenir. Cowboy Bebop a laissé une trace indélébile, ce qui en fait à mes yeux le plus grand chef-d'oeuvre d'animation TV. Tout est vivant dans cette série, tout est grouillant de vie, le moindre personnage, le moindre décor, tout hurle, respire, se bat pour vivre, pour s'imposer. C'est un chaos, un bordel pas possible, sale, miteux, beau et magnifique, rythmé par les partitions envoûtantes de Yoko Kanno, la voix puissante de Mai Yamane et l'orchestration percutante de The Seatbelts.
See You Space Cowboy
Ces vies désordonnées, ces vies qui sonnent tellement vrai, ces personnalités marquantes et originales, et leur destinée remarquable resteront indéfiniment gravées en moi.
Comme le dit le panneau final :
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead