Le tome 20 vient de tomber dans nos bacs ! Me suis précipité dessus. Pas encore lu.
Dorohedoro
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Je l’ai lu à présent !
Il serait dommage de spoiler sur une série aussi extraordinaire. Le plus admirable c’est que dans ce volume où beaucoup de choses s’éclairent, Q. Hayashida réussit à rendre de plus en plus cohérent cet immense “chaos” comme elle l’appelle elle-même. Et pourtant, des mystères demeurent, dont on sent la proche résolution (le volume 22 sera le final, ou peut-être le 23, je ne sais plus).
On est heureux de voir reparaître la plupart des personnages incroyables et hauts en couleur que notre mangaka avait imaginés. Certains semblent définitivement morts, mais sait-on jamais ?
Q. Hayashida partage avec Atsushi Ohkubo (Soul Eater) une certaine difficulté à éliminer ses personnages, même quand la narration devrait s’épurer un peu grâce à la place nette laissée. C’est la seule minuscule critique que je permettrais avec elle !Une adaptation animé de Dorohedoro de Q Hayashida a été annoncé dans le magazine Gessan de décembre, pour l’instant pas d’information sur le studio d’animation ou le nombre d’épisodes.
Source : http://moetron.net/post/179922064995/q-hayashidas-manga-series-dorohedoro-manga
Très bonne nouvelle ! Comme le disait Xanatos ailleurs, ce ne sera guère facile à transposer sans certaines simplifications, rien qu’à considérer le nombre de personnages d’importance. J’espère que l’esprit de la série sera respecté en tout cas. Dans le genre “imagination d’un univers entier fantasmagorique” je n’ai jamais rien lu ou vu d’aussi imaginatif, cohérent, fort de café !
Le tome 22 est arrivé ! Mal distribué en grandes surfaces, malheureusement.
Le final (qui sera le tome 23) se profile nettement, probablement par un de ces renversements déjantés et inattendus dont Q. Hayashida a le secret, puisque tous nos héros ou presque semblent morts, ou en passe de mourir dans la boue noire.
La complexité formidable du récit et de son stupéfiant univers fait de ce manga un des plus riches en mystères, en créatures et en intrications inexpliquées presque jusqu’au bout, tout en maintenant une parfaite cohérence interne. Du grand art ! Cela puérilise la plupart des grandes oeuvres du fantastique littéraire, même Lovecraft à mon avis.
A cause des accès d’humour noir de notre auteure au sein même de l’horrifique parfois, on ne peut comparer Dorohedoro qu’à un mélange du film Beetlejuice et du classique de la fantasmagorie L’Autre Côté d’Alfred Kubin, en beaucoup plus analytique (et développé sur 23 volumes !). La drôlerie vient aussi des bilans de fin de volumes “Ce que nous avons appris…” et du “Maléfice bonus” qui suit, courte bouffonnerie autour de ses personnages.
On peut ne rien comprendre au canevas, d’ailleurs plusieurs personnages dans ces deux derniers tomes s’avouent “complètement largués”, mais en somme il suffit de savoir que le Grand Diable Chidaruma s’amuse en parieur et en spectateur à confronter la terrifiante personnification des victimes des Mages et ces derniers subissant la vengeance, les humains restant au fond hors course.
Comment cela peut-il finir, là où l’on en est ?? Pour parler comme Q. Hayashida à la fin de tous ses volumes, cet avant-dernier y compris, “Tout cela est encore… dans le plus grand chaos. C’est ça, Dorohedoro !”Le grand final, le tome 23 est enfin là !!
Que dire ? Génial ! Décapant ! Tension au maximum !
L’inattendu ne baisse de régime à aucun moment, la complexité des “logiques magiques” larguant le lecteur loin en arrière ainsi d’ailleurs que notre héros combattant Caïman : il est presque toujours pris de court par les ressources de l'”increvable” Holinou. Même au plus fort de la lutte sauvage et ténébreuse contre le monstre, la dérision burlesque si aimée par notre auteure joue à plein avec le bâton à gyozas comme arme de Caïman.
L’échelle du désastre depuis l’engloutissement du Magasin Général frappe l’imagination. Pourtant au fil des intrigues parallèles, on suit la survie plus qu’aléatoire de la “En” Family, du trio au restaurant Tamba, du Doc et de son hôpital, etc. Quelle maîtrise de la narration !
L’ultime “Maléfice Bonus” nous ramène… aux gyozas, bien sûr !! J’espère pour son tour de taille que Q. Hayashida n’en abuse pas, bien qu’elle les adore à coup sûr ! Je suis au désespoir d’avoir raté de quelques jours cette mangaka de pur génie en 2016, qui était venue au grand Junkudo de Kôbe pour une séance-dédicace !
Ce n’est pas spoiler que de signaler une fin heureuse à Dorohedoro. Quel monde ! Quel nombre de personnages inoubliables, stupéfiants, tous “par-delà le Bien et le Mal” et pourtant souvent généreux, affectueux… ou terrifiants ! Que d’imagination !
Un grand chef-d’oeuvre du manga, à lire absolument !C’est exact. J’ai déjà vu les quatre premiers épisodes et j’essaierai d’en faire une critique globale quand j’aurai fini cette saison 1. Mais il faudra aussi que je tâche dès que possible d’acheter le manga original de Dorohedoro dont Yupa et Bub ont fait des critiques enthousiastes et passionnées !
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