Le dernier épisode de la première saison de <strong class=”d4pbbc-bold”>Cat’s Eyes vient de se terminer sur TF1 et… y a vraiment pas de quoi crier au scandale niveau respect du manga. On est clairement dans une origin story qui se déroulerait avant le premier chapitre du manga de Tsukasa Hojo, parce que cette adaptation lorgne plus du côté du manga que de l’anime, en grande partie parce que le noeud de l’intrigue se déroule autour du père des soeurs Chamade, qui découvrent que ce dernier est toujours en vie malgré ce qu’elles pensaient, et qui vont donc tout faire pour le retrouver y compris voler des tableaux qu’il a peints et qui contiennent des indices sur l’endroit où il se trouverait et ce qui lui est arrivé. Tam s’est éloignée de ses deux soeurs et de Quentin, son ex-fiancé, et revient au début de la série. Malgré les quelques dissensions avec Sylia, ses deux soeurs finissent par se rallier à la croyance de Tam que leur père est toujours en vie. Bref, transposez toute cette intrigue en France et aujourd’hui, et ça donne la série live Cat’s Eyes sur TF1. Il y a un certain nombre de choix pris avec lesquels je suis en désaccord dans cette version, comme la relation entre Quentin et Asaya, le changement de sexe du commissaire Bruno et la disparition de ses engueulades mythiques avec Quentin, et le changement de sexualité d’Alex, ainsi que son caractère parfois insupportable. J’ai aussi du mal avec l’acteur qui incarne Quentin, mais là c’est surtout dû au fait que je ne supporte pas sa façon de parler. Dans le même ordre d’idée, je trouve le langage des soeurs Chamade un peu trop vulgaire, et je suis pas sûr que nous les montrer en train de pisser à deux ou trois reprises soit vraiment nécessaire pour la compréhension de l’intrigue… Pour le reste, c’était plutôt bien fichu, la réalisation était vraiment léchée et la mise en scène n’était pas en reste. On a à de nombreuses reprises droit à de très beaux plans-séquences, les nombreuses scènes d’action sont efficaces et bien recherchées, y a vraiment une volonté de faire quelque chose d’original. Et bien sûr l’office touristique de Paris peut remercier la série parce que la ville est superbement mise en valeur, surtout ses monuments et musées ! Mention spéciale à Élodie Fontan qui s’est visiblement éclatée sur le tournage (contrairement à Carole Bouquet qui a toujours l’air de se faire chier), et qui apporte une énergie étonnante à toutes les scènes où elle apparaît, de même que celui qui interprète son frère, l’excellent Guillaume de Tonquédec. Ces deux grands méchants sont sans le moindre doute la plus grande réussite de cette série, et m’est avis que sans eux deux j’aurais été moins enthousiaste à suivre les huit épisodes, même si la réalisation et l’intrigue sont efficaces. Une série chouette, pas irrespectueuse du matériau de base, sympathique, à qui il manque quelques petites choses çà et là, comme l’humour du titre d’origine (il y a de l’humour, mais c’est pas le même style, encore une fois, les engueulades entre Quentin et son chef, c’était mythique), mais qui sait ce qu’elle fait, et n’a pas peur d’appuyer sur le sexy et le glamour.
Je me permets de taguer ton message Feanor, étant donné que le mien arrivera à la page suivante du topic 🙂 .
Et bien globalement, j’ai beaucoup aimé cette série live de Cat’s Eye et je partage ton avis sur de nombreux points, tant pour les qualités que les défauts de cette adaptation.
Au sujet du vocabulaire des soeurs Chamade, je dois dire que je partage ton avis, je l’ai trouvé un peu trop ordurier à mon goût.
Bien sûr qu’elle disaient des gros mots et même dans la VF du dessin animé (je me souviens très bien que Tam a traité Quentin de “salaud” parce qu’il a touché accidentellement un de ses seins quand il l’a provisoirement attrapé en tant que Cat’s Eye dans le 3e épisode) mais là, j’ai trouvé cela excessif.
Par exemple, je trouvais que dans Nicky Larson et le parfum de Cupidon de Philippe Lacheau, le registre de langage était équilibré : il y avait des jurons mais pas toutes les deux répliques.
Pour Alex, je n’ai pas spécialement été gêné par son caractère, de nos trois héroïnes, je trouve que c’est encore celle dont le tempérament se rapproche le plus du manga et de l’animé, elle a gardé son caractère jovial et positif ainsi que son génie des inventions. Oui, on la voit parfois se mettre en colère, mais c’est la plupart du temps justifié.
Ils ont même conservé sa témérité qui lui a souvent causé de gros ennuis dans le manga et l’animé : je pense notamment au troisième épisode où Alex ouvrit une porte sans se méfier avec Prudence qui attendait derrière, prête à lui loger une balle dans la tête !
Je trouvais que c’était surtout Sylia qui avait un caractère éloigné du personnage originel : Sylia à la base, c’est la “force tranquille”, une femme brillante, intelligente, posée, réfléchie et flegmatique et qui élabore les plans ingénieux pour récupérer les toiles de leur père.
Là, je la trouvais trop soupe au lait, notamment dans les premiers épisodes et elle manquait de sang froid.
Ceci dit, petit à petit, j’ai fini par m’attacher à elle au fil de la série. De plus sa relation amoureuse avec Abel le patron du café était bien menée.
Ce qui était singulièrement original, c’était le fait
qu’il apprenne que sa bien aimée et que ses deux soeurs soient les Cat’s Eye traquées par la police. On aurait pu croire qu’il allait rompre avec Sylia, ou bien qu’il allait les dénoncer à la police : et bien non. Il demeurait amoureux de Sylia et continua à lui faire confiance : il avait compris à ce moment là pourquoi les fois d’avant elle était absente à des moments où elle était censée être là et devait savoir en son for intérieur qu’elle fait cela pour une bonne cause et qu’elle a un véritable bon fond. C’était un parti pris narratif original et sortant des sentiers battus.
Pour ce qui est de Tam, si on retrouve chez l’actrice le caractère sanguin et colérique de la benjamine de la famille Chamade, j’avais un peu regretté qu’elle n’ait pas conservé son humour décapant et son sens de la répartie qui la rendait entre autres si attachante dans le manga et l’anime. Ceci dit, l’actrice s’est vraiment investie dans le rôle et je la trouvais à l’aise dans plusieurs passages, notamment les scènes dramatiques comme le moment
où Prudence tire sur Quentin et notre héroïne panique et est morte de peur à l’idée qu’il meurt de sa blessure
.
Pour Assaya, je trouvais intéressant qu’elle soit en couple avec Quentin, car, si dans l’adaptation animée, elle avait des relations strictement professionnelles avec lui, dans les premiers volumes du manga, elle était tombée amoureuse de Quentin !
Et elle a gardé son caractère perspicace, tenace, obstiné et rusé étant donné que depuis le début, elle soupçonne que Tam et Cat’s Eye ne font qu’une. Et Tam a pu se servir à son avantage de la jalousie de Assaya pour mieux la manipuler.
Par contre comme toi, je regrette les engueulades légendaires et hilarantes auxquelles se livrait le chef Bruno contre le pauvre Quentin dans l’animé qui étaient tordantes et cultes ! 😆
C’est intéressant que tu parles des deux supérieurs hiérarchiques de Prudence car tous deux sont tirés du manga et de la série animée.
Le premier, en l’occurrence monsieur Chassagne (Gosuke Yabuki en VO) se livrait à un trafic de tableaux et élevait des chiens féroces, l’un d’entre eux a même mordu violemment le bras de Quentin !
Le deuxième en l’occurence Dalembert est en fait à la base le redoutable Shin Kaibara !
Après Cranaff, c’était le deuxième ennemi le plus dangereux des Cat’s Eye tant il est intelligent, retors et cruel.
Fait intéressant : dans le manga, il a deux jambes artificielles ce qui fait qu’il est cloué sur un fauteuil roulant alors qu’il n’est pas handicapé dans la série animée.
Or dans la série TV, il est handicapé moteur et est sur un fauteuil roulant !
En tout cas, le double épisode de la série animée axée sur Kaibara est l’un des plus passionnants de l’animé étant donné qu’il a percé à jour la vrai identité de nos intrépides voleuses et avait pris Quentin en otage.
Et dans la série live, il est très malin, intelligent et observateur, comme quand il a compris que Tam n’était pas une vraie concierge mais Cat’s Eye.
Il est vrai que les deux acteurs ont très bien interprété ces méchants dans la série.
Et Elodie Fontan est effectivement délicieuse et très convaincante dans le rôle de l’infâme Prudence, on sent qu’elle s’éclate dans le rôle de cette tueuse à gages !
J’ai trouvé aussi que plus la série avançait, plus on se rapprochait de l’esprit de la série originale : je pense entre autres au 6e épisode où Sylia élabore un plan très bien pensé pour récupérer la toile de leur père au Musée du Louvre, les fantastiques gadgets de Alex, les forces de l’ordre se faisant rouler dans la farine, les aptitudes athlétiques de Tam bien mises en valeur…
On a aussi des easter eggs sympas : dans le troisième épisode, lors de la mise aux enchères, l’une de nos héroïnes brandit le panneau “73” qui correspond au nombre total d’épisodes de la série animée ! 😀
De plus la scène du bal masqué où Tam et Quentin dansent ensemble est tiré du 66e épisode de la saison 2 de la série animée et qui est l’un des tout meilleurs de celle-ci !
Au sujet de l’humour, je trouvais les deux premiers épisodes étaient trop sérieux à mon goût, mais heureusement, il se fit plus présent dès le 3e épisode : le moment où Sylia essaie de défoncer un mur à coup de marteau piqueur m’a bien fait rire ! 😆
J’aime bien aussi Théo l’acolyte empoté et maladroit mais plein de bonne volonté de Quentin, il fait penser à Takechi et Takeuchi, les deux partenaires déjantés et gaffeurs de Quentin dans le manga.
En bref, une série pas parfaite et souffrant de quelques longueurs, mais néanmoins très bien menée, plaisante, pleine d’action (les scènes d’action comme tu le soulignes sont extrêmement réussies) et respectant l’esprit et l’âme de la première oeuvre majeure de Tsukasa Hôjô 😀 .
Et on retrouve bien en effet le côté glamour et sexy de nos héroïnes de choc et de charme ^_^ .
Je comprends que Tsukasa Hôjô ait validé la série française et l’ait apprécié 🙂 .
En tout cas on a été gâtés cette année en terme d’adaptations d’oeuvres phares de Tsukasa Hôjô : entre le fabuleux film d’animation City Hunter Nicky Larson Angel Dust, l’excellent film live japonais City Hunter réalisé par Yuichi Sato et produit par Netflix et la sympathique série live Cat’s Eye de Michael Catz, on a eu de belles adaptations de qualité, faisant honneur aux manga d’origine !
Et heureusement que nous nous sommes fait nos propres avis toi et moi, car, comme tu as dû le constater, sur les réseaux sociaux et Youtube, il y a beaucoup de critiques incendiaires et très exagérées de la série française de Cat’s Eye…