Autant le président m’horripile depuis plus de cinq ans (n’oublions pas qu’il était ministre pardi ! Et que sa campagne a commencé un matin de 2003 avec un rasoir Gillette ou Wilkinson !) mais depuis quelques semaines il commence à me faire rire. Une vraie girouette !
C’est marrant, il semblerait que les gens de droite le trouve trop mou dans le libéralisme (le cartel des éditorialistes abonnés aux clubs de Polo ou propriétaires de cheveaux dirigé par sieur Etienne Mougeotte commencent à le crier à tue-tête !) alors que ma foi des accords donnés aux vrais nantis et l’approfondissement du démantèlement progressif de ” l’Etat Providence” se poursuit tranquillement. Dire que les socialistes veulent donner des leçons alors que ce sont eux qui ont dégainé les premiers…Enfin passons
J’ai pas écouté l’entrevue de ce soir mais le bordel sur les OGM, l’outrepassement du “non” à la constitution européenne (aparté –> sur ce point là, j’ai un mépris abyssal de vulgarité pour François Fillon, toujours prêt à donner des leçons sur la “démocratie” et le vote souverain), la xénophobie d’Etat d’une hypocrisie sensationnelle, la communication étouffante et désespérante du gouvernement ne me font voir strictement aucune rupture, si ce n’est celle de l’empiètement de la vie privée, mais ceci n’est pas si nouveau que ça. Il était tellement sûr de lui et le voilà qui commence à douter. Les hommes (ou les femmes) arrogantes et qui tanguent, ça me fait rire !
Autre sujet mais en lien avec notre pays…J’entendais encore récemment un type prôner le “réalisme” économique mondial. J’ai du mal à comprendre cet argument, si quelqu’un en est partisan ici qu’il me l’explique. Puisque la mondialisation est inéluctable, puisque la concurrence est déjà en marche (par exemple un pote m’expliquait récemment qu’une partie du réseau ferroviaire français est déjà géré par l’Europe et vraisemblablement à terme, par les Allemands), puisque c’est comme ça alors on ne peut rien faire pour entraver la marche -funeste-des choses on fait quoi ?
Quand Sarkozy prétend que “l’Africain” n’est pas entré dans l’Histoire, j’ai envie de lui demander (et à Gaino aussi, puisque c’est lui qui aurait écrit ce discours) depuis quand “l’Européen” et plus largement “l’Occidental” ont-ils décidé qu’il était de leur ressort quasi-exclusif, de décider du sort de l’histoire ? C’est donc au Nord, aux 20% des gens les plus favorisés, aux gentils et vertueux nantis du CAC 40 (car c’est bien connu, plus il y a de riches, moins il y a de pauvres…), à ceux qui sont bien confortables et armés de ce fameux “réalisme” de mettre le point final ?
Crise des subprimes, crises d’aliments, réchauffement climatique, inégalités accentuées…Pwoa, ça donne pas envie de se lever le matin, je le reconnais volontiers à celle ou celui qui le revendiquerait haut et fort ! Et notre cher président va être de plus en plus tenaillé par son espèce de politique à deux visages ! Volontarisme d’Etat (pour Mittal) et démission de l’Etat (éducation nationale et la justice) Il fait n’importe quoi ! Ce qui me fait de plus en plus rire (ça permet de se calmer un peu) c’est de voir à quel point les partisans de l’économie actuelle s’évertuent corps et âmes pour défendre ce qu’ils ont toujours considéré comme une anti-idéologie.
A mon humble petit avis, l’une des grandes tristesse des temps actuels (parce qu’il y en a un paquet…) est de voir que les petites cliques technocrates arrogantes au possible, les journalistes délinquants par leurs plumes, les gouvernants dur avec les faibles et calins avec les forts en appellent systématiquement à la raison alors qu’ils ne font que la travestir depuis plus de trente ans. Ils font de la mauvaise économie (à ce propos, Alain Minc et Jacques Attali, grands thuruféraires de la libéralisation sont biens connus comme étant de médiocres entrepreneurs…) mais veulent avoir le dernier mot. Quant des imposteurs invoquent la raison, il ne faut pas s’étonner que ceux qui sont en colère en viennent aux passions. Voilà l’un des dangers actuels. Comment calmer et parler raisonnablement alors que nous sommes dans une “époque” où il n’y a probablement jamais eu autant de raisons réelles pour se sentir méprisé, démuni et donc parfaitement légitime dans la colère noire ? Peut-on et qui sait, pourra-t-on réellement en vouloir à ceux qui – pour parler à peu près comme l’Abbé Pierre – “ont pris les armes pour sortir de leur misère” ?
Que dire quand Jean-Marc Sylvestre déclare “complètement utopique” (et néfastes il me semble) les propositions des mouvements écologistes ? Que penser de ça ?—> http://www.knowckers.org/node/396
On va où ? C’est si tentant d’aller dans le mur ?