Les comics de Super Héros

20 sujets de 441 à 460 (sur un total de 639)

Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #289157

    C'est vrai que de plus en plus d'éditeurs annoncent plutôt les nouveautés sur Facebook, mais vois-tu c'est un site que je fréquente très peu et à intervalles irrégulières, en fonction de la page en question. Déjà que je n'ai pas de compte là-bas, donc à moins d'avoir le lien direct, je ne peux pas y accéder facilement…

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289158
    Superman
    Identité Secrète

    Kurt Busiek – Stuart Immonen

    "Mon père et ma mère sont David et Laura Kent. Ils vivent dans une petite ville du Kansas. Alors, quand je suis né… petit garçon aux cheveux bruns et aux traits réguliers… eh bien, tout naturellement, ils m'ont appelé Clark."

    Un bel après-midi du 8 septembre 1990, le jeune Clark fête ses quinze ans en famille. Et comme chaque année, on lui offre une énième figurine de Superman, et un énième comic de l'Homme d'Acier. Clark n'est pas vraiment fan du super-héros, mais lorsqu'on est brun, que l'on vit dans une petite bourgade perdue au fin fond du Kansas, et surtout que l'on s'appelle Clark Kent, comment éviter la chose et ne pas en vouloir au destin ?

    S'il ne se formalise pas plus que ça de l'humour de sa famille, à l'école c'est une autre histoire. Aussi, lorsqu'il souhaite s'isoler du monde, il part dans les Smoky Hills, dormir à la belle étoile, seul. Et c'est lors d'une de ces nuits qu'il se réveille dans le vide, à plusieurs mètres du sol, en lévitation.
    Il se rend vite compte qu'il possède la plupart des pouvoirs de Superman : vol, super-force, super-vitesse, vision à rayons X, rayons calorifiques, super-ouïe…
    Tout au long de sa vie, Clark devra cacher ce secret à ses proches, tout en portant secours aux personnes en détresse. Il continuera néanmoins, autant que faire se peut, de vivre normalement, jonglant entre son travail de journaliste, sa passion pour l'écriture, et surtout son histoire avec Lois Chaudhari, rencontrée suite à une blague de ses amis.
    Au cours de ces années, il est sans cesse recherché activement par les fédéraux, ce qui ne l’empêche pas d'intervenir dans les catastrophes naturelles, ainsi que les accidents et les opérations humanitaires.

    A la base, Identité Secrète est une vieille idée de Kurt Busiek, tirée de l'histoire du Super-Boy de Terre-Prime telle que racontée dans DC Presents #87. En effet, ce Super-Boy-ci vient de notre Terre, s'appelle Clark Kent et bien évidemment, Superman, sur notre Terre, n'est pour lui qu'un héros de papier. Le fait de porter le même nom, mais aussi de ressembler physiquement à ce Clark Kent lui vaut les railleries de ses camarades, jusqu'au jour où il se rend compte qu'il possède bel et bien les pouvoirs de Superman.
    Comme on peut le constater à la lecture d'Identité Secrète, ou simplement en lisant le résumé de cette revue, Kurt Busiek explore en profondeur ce synopsis de départ : Et si un jour un jeune homme se réveillait avec les pouvoirs de Superman et, comble de l'ironie cosmique, si ce même garçon s'appelait également Clark Kent ?
    L'auteur va cependant bien plus loin que l'idée de départ, en racontant toute la vie de ce Clark Kent, du moment où il découvre ses extraordinaires capacités jusqu'à l'automne de sa vie, en s'attardant en particulier sur chaque étape importante. Ainsi, l'histoire est divisée en quatre chapitres relatant quatre périodes distinctes : Son adolescence, le début de sa vie active, sa rencontre avec la femme de sa vie, et finalement sa retraite.

    Busiek le précise dans l'avant-propos du présent album : Identité Secrète est "une histoire utilisant le thème de l'identité secrète dans l'intention d'évoquer nos secrets profonds que nous cachons à la plupart, que nous partageons avec peu de gens."
    En effet, c'est Clark Kent lui-même le narrateur, très présent, de cette histoire. Tout est d'ailleurs toujours représenté de son point de vue. Nous sommes témoins du journal intime d'un être exceptionnel qui cache perpétuellement ses capacités au monde entier.
    Clark Kent a toujours subi les moqueries de ses camarades d'école au sujet de son nom, ce qui développe chez lui une aspiration au calme, à l'éloignement de tout, à la solitude des grands espaces. Il ne souffre pas de ce grand pouvoir, qu'il utilise d'ailleurs volontiers dès qu'il peut venir en aide aux personnes en détresse, et ce n'est certainement pas un fardeau. C'est plutôt de ne pouvoir partager ce secret avec personne, même avec ses parents, qui le mine.
    Aussi, lorsqu'il trouve enfin chaussure à son pied, on ressent avec lui ce soulagement quand, le moment venu, il finit par se dévoiler entièrement.

    D'une manière générale, Busiek ne s'attarde pas sur les détails dans son histoire, préférant rester centré sur l'essentiel et livrer son sujet principal. De fait, on ne sait jamais précisément d'où viennent les pouvoirs de Clark (passage de comète ? Radiations ? Expérimentations ?), ni qui étaient ces douze personnes, passées entre les scalpels des scientifiques du gouvernement américain, qui ont précédé Clark. Et quand certaines réponses sont données, c'est à peine développé, tout au plus expédié en deux-trois lignes.
    De la même façon, à quelques exceptions près, les actes héroïques de Clark sont simplement résumés, avec autant d'importance qu'une liste de choses à acheter au marché. Quant aux exceptions, on remarquera que ces prouesses ne sont la plupart du temps détaillées que parce que l'armée tentait de piéger Clark, ou que certains journalistes essayaient d'abuser de la situation. Encore une fois, c'est le sujet principal qui prévaut !

    En faisant intervenir le surnaturel dans un monde réaliste, Kurt Busiek s'amuse également avec les codes du comic, à l'image de son personnage principal qui décide de s'habiller comme son alter ego de papier pour faire douter les éventuels témoins ("Eh, les gars ! J'ai vu Superman qui volait !" "Mais bien sûr, Roger… allez, viens r'boire un coup."). Ainsi, certaines cases alternent des images de son Clark Kent avec le "vrai Superman", amenant un contraste avec les évènements de la vie de tous les jours. Chaque chapitre commence d'ailleurs par une pleine page d'illustration de Superman version comic. Cette surimpression apporte de plus au lecteur une certaine compréhension quant au "calvaire" que doit endurer dans notre monde un homme qui s'appelle Clark Kent.

    Le trait de Stuart Immonen joue également brillamment son rôle dans cette dualité monde réel / monde des comics. Ici, il utilise un trait suggérant la photographie et ses visages aux traits perpétuellement non délimités évoquent les illustrations pulp des publicités des années 50 (dixit Busiek). Mais à quelques rares occasions (quand l'ambiance s'y prête), il se tourne vers un style davantage familier des comic-books, en particulier dans le dernier chapitre. Ainsi, la forme et le fond se marient à merveille et accentuent plus encore le propos de l'oeuvre, la dichotomie entre le moi (Clark Kent) et le surmoi (Superman).

    Superman – Identité Secrète est un de ces livres hors-norme. On ne saurait le classer dans une véritable catégorie. Il se dégage du style des comics de super-héros autant qu'il s'en rapproche, jusque dans ses racines.
    Si l'histoire joue du début à la fin sur la notion de dualité et de secret, c'est aussi le cas de son intérêt. Il est impossible de dissocier son propos, d'en tirer deux visions. Si l'on retire la part fantastique, la part réaliste n'a plus guère d'intérêt ni de sens, et vice-versa.
    De fait, Identité Secrète est une oeuvre brute, qui n'offre rien de plus que ce qu'elle a à offrir au premier regard. En l'espace de quatre chapitres, on suit la vie presque complète de ce pauvre gars, dont les parents ont un certain sens de l'humour et peu de recul, qui bascule dans le fantastique et devra vivre avec.
    Il n'y a pas de questions existentielles, ni de questions tout court. Le héros se contente, comme tout un chacun, de vivre en fonction de ses capacités et de ses désirs. Ses secrets à lui sont juste un peu plus gros.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Geoff34
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    geoff34 le #289159

    Les dessins de ce comics de Superman sont superbe 😉

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289160

    Oui, et tout le livre est comme ça ! 😃

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    Lord3791
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    Lord3791 le #289161

    Citation (geoff34 @ 10/08/2015 10:50)
    Les dessins de ce comics de Superman sont superbe 😉

    Stuart Immonen. Rien à dire de plus

    (c'est un des rares dessinateurs capable de me faire acheter une histoire même si c'est écrit avec les pieds. A cause de lui je me suis farci un paquet d'épisode d'All-New X-men. Il y avait beau avoir écrit “Bendis” en gros, j'ai quand même pris, fou que je suis)

    Xanatos
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    Xanatos le #289162

    Ce que tu dis est intéressant car cela démontre que, même si tu as le meilleur dessinateur du monde qui réalise des illustrations magnifiques, son talent ne sera pas suffisant pour sauver une histoire si celle ci est ratée.

    C'est ce qu'avait souligné Feanor dans sa critique de Superman Tomorrow où, si il avait fait une critique dithyrambique sur le trait somptueux de Jim Lee, il a descendu en flammes le récit de Brian Azzarello qu'il trouvait ennuyeux à mourir.

    Heureusement dans le cas de Superman -Identité Secrète, l'intrigue de Kurt Busiek est aussi belle que les dessins sublimes de Stuart Immonen.

    Sinon, je suis d'accord avec Feanor sur le fait que, si Clark ne maudît pas ses super pouvoirs (il les assume pleinement) cela l'attriste de ne pouvoir confier son secret à la plupart de ses proches.

    J'ai beaucoup aimé cette histoire qui est effectivement à la fois fantastique et réaliste.
    Clark/Superman a les mêmes pouvoirs prodigieux que le “vrai Superman” mais à côté de cela, il vit dans un monde quasiment semblable au notre où il n'existe pas de super vilains, où il n'y a pas de menaces extra terrestres, pas d'autres individus ayant des super pouvoirs Sauf dans le dernier chapitre où il découvre que ses filles ont acquis les mêmes aptitudes surnaturelles que lui.

    Le scénario est bien ficelé et la vie quotidienne de Clark est touchante et émouvante, les épreuves auxquelles il doit faire face et qu'il doit surmonter nous font éprouver de l'empathie envers lui.

    Même si cette histoire n'est pas celle de “notre” Superman, elle n'en demeure pas moins l'une des meilleures aventures de l'homme d'acier que j'ai lu ces dernières années. 😁

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289163

    L'une des probables sorties de cet hiver dont j'ai parlé il y a quelques posts de cela s'est vue officialisée par Urban !

    Citation
    Batman Mad Love tome 0

    Difficile de rester une jeune femme indépendante et sûre d'elle-même quand on tombe folle amoureuse du plus brillant des déments de Gotham. C'est ce qu'apprend à ses dépens l'ambitieuse psychiatre Harley Quinzel le jour où sa route croise celle du Joker, le pire ennemi de Batman. Dès lors, son destin est à tout jamais reliés à son « Poussin » qui, lui, n'a d'yeux que pour son grand oeuvre : la mort spectaculaire du Chevalier Noir ! Contenu : Mad Love Deluxe Edition + Adventures in the DCU #3 + Batman Holiday Special #1

    😃 😃 😃

    Sortie le 11 décembre au prix de 15 euros !
    Source : urban-comics.com

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289164
    La Légende de Darkseid
    Len Wein – John Ostrander – John Byrne

    "La Terre finira par détruire ses héros, parce que ces héros, en dernière analyse, ne sont que des humains… et l'Humanité n'a jamais toléré la faiblesse ou l'échec chez ceux qu'elle a choisi d'adorer !"

    Darkseid est troublé. Il a "forgé l'ordre avec le chaos", Apokolips est son "chef-d'oeuvre", mais alors pourquoi ressent-il ce trouble ?
    Le problème vient de la Terre et de ses héros, fausses divinités vénérées dans ce monde sans ordre ni maître. Alors Darkseid a un plan. Il envoie Glorious Godfrey et le Docteur Bedlam sur Terre, ainsi que le techno-germe. "L'opération humiliation commence" !
    Le but de Darkseid est simple : faire perdre la confiance du peuple terrien en ces"légendes" que représentent les super-héros, afin que seul Darkseid, vrai dieu, soit finalement vénéré.
    Le premier touché par cette opération est Billy Batson, alias Captain Marvel. Alors qu'il affronte un super criminel appelé Macro Man, il tente de lui échapper en reprenant son apparence de petit garçon. Mais lorsqu'il crie "Shazam !", l'éclair frappe également Macro Man qui finit carbonisé sous le regard effrayé de Billy. Ce dernier se fait alors la promesse de ne plus jamais se transformer.
    Peu à peu, les autres super-héros se retrouvent confrontés à la vindicte populaire, suite à cet incident. Le plan de Darkseid est une réussite. Godfrey occupe les écrans de télévisions en tant que star d'émissions polémiques au cours desquelles il discrédite les super-héros, aidé par les manipulations génétiques du Docteur Bedlam, telles que Macro Man et l'effroyable Brimstone, venu "purger la Terre des faux dieux".

    Tous ces évènements amènent Amanda Waller (qui fait ici sa première apparition dans l'univers DC) à reformer la Task Force X, ou Suicide Squad, afin de réussir là où les super-héros ont échoué, afin d'agir dans l'ombre et d'opposer une autre forme d'action contre les menaces, quelles qu'elles soient.

    La Légende de Darkseid regroupe les six chapitres du premier crossover post-Crisis on Infinite Earths, Legends, ainsi que trois chapitres liés, centrés sur les mésaventures de Superman sur Apokolips (qui n'auront certainement pas manqué d'inspirer Bruce Timm, Paul Dini et Alan Burnett pour le final de leur Superman TAS), et enfin, en guise de préambule, un chapitre s'attardant sur les origines de Darkseid, scénarisé et dessiné par John Byrne en complément du Quatrième Monde de Jack Kirby.
    Bien que le titre vf de cet album puisse le laisser croire, il ne s'agit pas ici d'une histoire centrée sur le Divin Dictateur d'Apokolips. Même si, le temps d'un excellent chapitre, le passé du Sombre Seigneur nous est dévoilé sous la plume respectueuse et talentueuse de Byrne, le véritable sujet est ici la Ligue de Justice… mais pas seulement, en fait.

    Retour sur le contexte : A l'époque, DC repartait presque à zéro. Finies les Terres Multiples, les univers parallèles, la saga Crisis on Infinite Earths y met un terme et il ne reste plus qu'une seule Terre au sortir de cet évènement qui a vu la mort d'un certain nombre de super-héros.
    C'est alors l'occasion de redéfinir bon nombre de personnages, après environ 50 ans de déviations dans certaines "storylines" et de "dédoublements" de certains super, et non des moindres. Bref, reboot, retcon et autres effets de manche plus tard, amènent à un seul monde que se partagent différentes générations de super-héros ! Legends est en quelque sorte la suite de Crisis on Infinite Earths.
    Après la destruction, place à la création, ce qui est le premier but avéré de ce crossover. En effet, il s'agit ici de redéfinir l'univers DC post-Crisis, et créer quelque chose de nouveau.

    Puisque la Terre est devenue unique, c'est alors l'occasion de se faire croiser des concepts éloignés à la base. Ainsi, Captain Marvel côtoie la Ligue de Justice, et mieux, en fait dorénavant partie. Et puisqu'on évoque la Ligue, il faut aussi souligner que celle-ci se voit dissoute pour se reformer avec de nouveaux membres (avec Capt. Marvel, donc). C'est même le sujet principal, ainsi que je le disais plus haut, du crossover.
    Si, plus concrètement, il s'agit de créer de nouvelles séries suite à cet évènement (une nouvelle Justice League, la version définitive du Suicide Squad, un nouveau Flash, etc…), l'histoire en elle-même introduit Darkseid, et avec lui tout le Quatrième Monde, dans l'univers régulier de DC Comics comme un ennemi bien plus récurrent.

    Déjà un évènement en soi, cette décision éditoriale installe définitivement Darkseid comme (attention, avis purement subjectif dans 3, 2, 1…) la plus grande Némésis de tout l'univers DC, et des comics de super-héros en général.
    Je disais plus tôt que Legends n'est pas une histoire centrée sur Darkseid, et c'est vrai. En effet, le Tyran Titanesque, bien qu'instigateur, n'est ici que simple spectateur des évènements touchant la Terre. Accompagné par ailleurs du Phantom Stranger, les deux divinités donnent même parfois la curieuse impression de n'être que deux potes assis sur un canapé, sifflant des bières et commentant le dernier PSG / OM en cours, chacun ayant son favori et son idée sur le vainqueur du match, et ne se privant pas pour charrier l'équipe de l'autre.

    C'est Glorious Godfrey qui s'occupe ainsi des affaires, utilisant son don d'hypnotiseur pour instiller la haine des super-héros chez les humains, et il y parvient sans vraiment de difficulté d'ailleurs, prouvant ainsi qu'il ne fait qu'amplifier une crainte déjà présente dans leurs coeurs.
    Cependant, même si le Néo-Dieu n'agit pas, c'est bien sa patte que l'on reconnaît dans les intentions de Godfrey. C'est d'ailleurs le signe d'une excellente écriture de la part de John Ostrander et Len Wein.
    Darkseid ne recherche qu'une chose, la vénération. De plus, il ne supporte pas la concurrence, et à ses yeux, le libre-arbitre n'est que l'expression du chaos. Son ambition est de répandre l'ordre dans l'univers comme il le fait sur Apokolips, en dominant et oppressant son peuple. Une main de fer dans un gant de fer. Son Graal est l'équation d'anti-vie, qu'il recherche activement, car elle lui permettrait de supprimer définitivement toute liberté de choix, instaurant sa vision de l'ordre.

    Sans aide de l'équation d'anti-vie, Glorious Godfrey réussit à faire en sorte que les super-héros tombent en disgrâce, responsables des malheurs qu'ils prétendent combattre. Sans toutes ces figures héroïques à vénérer, Godfrey cherche ensuite à retourner le peuple contre ceux qui le gouvernent, jouant sur la corde du "tous complices, tous pourris". On comprend vite que son but ultime est de faire des terriens un troupeau de moutons prêts à réclamer de leurs propres voeux l'arrivée d'un tyran tel que Darkseid.

    Il y a là une analogie assez limpide avec l'Allemagne de 1933, mais également une certaine critique, à travers Godfrey, du pouvoir de la télévision sur les masses, de la façon dont une vérité répétée inlassablement par un tel média finit par faire loi, aussi absurde soit-elle.
    Enfin, et bien plus étonnant pour l'époque, on peut aussi voir poindre, intentionnellement ou pas, une critique de la montée des extrémismes religieux, à travers le monstre nommé Brimstone, exhortant les foules à ne plus croire en leurs divinités (super-héroïques ou non) et à vénérer le "Dieu noir" Darkseid, tout en répandant terreur et destruction.
    Dans tous les cas, on reste très proche de l'imagerie voulue par Kirby, à travers ses oeuvres chez DC.

    Le dénouement de toute cette histoire pourra prêter à sourire par sa naïveté (tout le travail effectué par Godfrey se voit mis en déroute par une simple gifle ? Après tout ce qu'il a réussit à faire faire à ses "fidèles" ?!), mais on prendra également un énorme plaisir à voir un Darkseid à la stature noble, aussi stoïque qu'assuré de la réussite future de ses plans, qu'on imagine sans peine nombreux et tout aussi machiavéliques. Après, tout, "au final, l'Humanité est destinée à tomber sous la puissance sans égale de… Darkseid le Destructeur !"

    Et en effet, au final, c'est ce qui rend la lecture de La Légende de Darkseid captivante ! Nous n'en sommes alors qu'aux balbutiements de ce nouvel univers DC, et les promesses qui y furent faites sont aussi riches que réjouissantes ! Darkseid construit sa légende, espérant détruire celles existant déjà sur Terre, sans avoir à venir de lui-même. Il prépare le terrain, évalue les possibilités et les obstacles, tel un joueur d'échec, autant que le lecteur fut invité à évaluer ce qu'on lui proposa.
    Après la destruction du multivers (Crisis on Infinite Earths), voici la construction, le renouveau de l'époque, autant dans la forme que dans le fond. Legends fait ainsi presque office de "Reader's Digest", mais n'oublie pas pour autant de raconter une histoire pertinente et qui, à l'image de l'oeuvre du King Kirby, garde toute sa résonance de nos jours.
    Si l'on peut regretter l'absence de certaines histoires annexes de ce crossover, cela ne gâche en rien le plaisir ressenti à la lecture d'un tel recueil. Ici, aucun héros ne prend le pas sur les autres. C'est le concept même de héros qui est au premier plan, après la chute, avant les acclamations.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289165
    Injustice – Les Dieux sont Parmi Nous
    Année 1 – 1ère Partie
    Tom Taylor – Jheremy Raapack – Mike S. Miller

    "Notre monde est désormais mené d'une main de fer… par un homme d'acier."

    Superman est heureux. Il vient de comprendre que sa femme, Lois Lane, est enceinte. Très peu de temps après, alors qu'il annonce l'heureuse nouvelle à Batman, le Joker assassine Jimmy Olsen et enlève Lois.
    Malgré l'aide d'une bonne partie de la Ligue de Justice, la traque de Joker et Harley Quinn est longue et éprouvante pour l'Homme d'Acier. Lorsqu'il finit par les trouver, Superman ne peut empêcher le pire d'arriver. Pire, la perversité du plan du Joker fait définitivement basculer le premier super-héros sur une route qu'il ne quittera plus et qui, progressivement, en l'espace de cinq ans, fera du fils de Krypton un impitoyable dictateur sans précédent.

    Injustice – Gods Among Us est à la base un jeu de combat en un contre un mettant en scène les super-héros et super-vilains de l'Univers DC.
    La sortie du comic Injustice, au départ simple support publicitaire du jeu, transcende vite le propos d'origine, à savoir raconter le background historique du jeu. En effet, dès le premier chapitre, Tom Taylor, scénariste sur le titre (et au passage également scénariste de l'excellent Earth 2) s'approprie cet univers parallèle à celui connu des lecteurs, dans lequel Superman est devenu l'ennemi numéro un, le dictateur mondial contre lequel Batman mène la résistance. Il place ainsi l'histoire cinq ans avant ces évènements et prend le parti de raconter la lente mais progressive escalade du dernier fils de Krypton, dont le point de départ est le meurtre de Lois Lane causé par le Joker.

    La force réelle du récit se situe dans l'excellente écriture de Tom Taylor, qui ne se contente pas de raconter l'histoire en se concentrant sur les protagonistes principaux, mais en impliquant tout l'univers DC, en montrant les nombreuses répercussions causées par la décision prise par Superman.
    La justification d'un retour cinq ans en arrière se tient toute entière dans le personnage de Superman. Autre preuve de la qualité d'écriture de Taylor, Superman ne devient pas un super-vilain en un tournemain, ou plutôt en un coup de poing… traversant la poitrine du Joker. Son évolution est graduelle. Il ne passe pas d'un statut à l'autre en l'espace d'un drame, aussi horrible soit-il.

    La progression est bien plus subtile, et ce dès le premier tome. On serait même tenté de la rapprocher de celle d'un Walter White dans Breaking Bad. Comment ne pas comprendre (qu'on l'accepte ou pas) ce qui pousse l'Homme d'Acier à prendre de telles mesures, à décider de mettre un terme au mal qui ronge le monde, surtout quand il a la capacité réelle de tout changer ?
    On voit de manière limpide sa motivation et la bonne volonté sincère qui se dégage de ses actions. Le problème, qui envenimera les choses à n'en pas douter au cours des années, c'est qu'il n'est disposé à écouter parmi ses proches amis que ceux qui approuvent ses choix et qui ne le remettent pas en question, et qu'il fait la sourde oreille à ceux qui, comme Batman, tentent de le raisonner.

    Dans la formation de ces deux camps dont Superman est responsable, se distingue clairement Wonder Woman, qui se rallie à Kal El. Elle fait plus que le suivre même, elle devient en quelque sorte son éminence grise (dans un rôle finalement très proche de celui qu'elle tient dans Kingdom Come), elle le pousse à être plus engagé, plus expéditif, et lui cache certaines choses susceptibles de baisser l'emprise qu'elle a sur lui.

    "Mais qui peut comprendre la mène pleine
    Qu'un type à bout frappe sec poussé par la haine.
    Et qu'on ne naît pas programmé pour faire un foin,
    Je pense pas à demain parce que demain, c'est loin.
    "
    Ces paroles tirées de l'excellent morceau d'IAM (Demain c'est loin) pourraient parfaitement s'appliquer au Superman de l'univers d'Injustice.
    Tout commence donc par un acte dicté par la colère sourde, due à la perte de son présent (Lois) et de son avenir (l'enfant qu'elle portait), un acte désespéré et dénué de tout raisonnement. Et c'est à partir de ce fondement que Clark commence à suivre un cheminement d'idées motivées par l'émotion, et plus par la raison. En devenant prisonnier de ce schéma, tel Walter White, il s'enfonce peu à peu dans une spirale d'évènements qui le dépasseront et dont il essayera tant bien que mal de garder un contrôle illusoire, jusqu'à son accession au pouvoir et à l'ordre mondial, conséquence logique découlant d'une volonté obsessionnelle de tout contrôler.

    Qui dit univers parallèle dit bien souvent liberté de disposer des personnages. Ainsi, dans Injustice, tout peut arriver, à l'image de la mort du Joker dès le premier chapitre. C'est l'autre grande force de ce titre, apporter au lecteur l'excitation de ne pas savoir à quelle sauce il va être mangé.
    Autant le dire tout de suite, certains héros ne survivront pas à cette guerre interne, et pas des héros de seconde zone. Pour autant, l'excitation ne s'arrête pas seulement au fait de savoir qui survivra, qui survivra pas, mais également dans la division même générée par ces conflits. Les alliances super-héros / super-vilains et les trahisons au sein même de chacun des deux camps font véritablement tout le sel et l'intérêt d'Injustice.
    Préparez-vous à retenir votre souffle, à pousser des cris d'incompréhension devant certains évènements, dont certains vous briseront le coeur, à n'en pas douter, et ce dès le premier tome !
    Le récit est ainsi extrêmement captivant, nous ballottant entre complots, trahisons et ruptures d'alliances qui font froid dans le dos. Chaque camp est en mouvement constant face aux nombreux évènements causés en réaction aux actes de Superman, et Batman ne sera pas le moins touché d'entre tous.
    S'il fallait trouver un défaut à cet excellent récit, ce serait du côté graphique. Certains chapitres de grande beauté en côtoie d'autres moins réussis, surtout au niveau du chara-design.

    Injustice – Les Dieux sont Parmi Nous est une véritable et agréable surprise. Par son statut d'oeuvre évoluant dans son propre univers, Tom Taylor assume jusqu'au bout ses ambitions et livre une série efficace, sans concessions et ambitieuse dans ses propos, dépassant le statut d'une énième confrontation entre héros à la Kingdom Come pour raconter comment on peut basculer vers le mal, même avec toute la meilleure intention du monde.
    A partir d'une tragédie, Taylor ne cherche pas à montrer que même l'homme le plus vertueux peut s'effondrer et sombrer dans l'abîme. Il met seulement en exergue le statut de super-héros, le sauveur du monde par essence, en lui opposant ses contradictions. Peut-on sauver le monde contre sa volonté ? Peut-on apporter la paix par la force ?
    En divisant le camp des super-héros en deux, l'auteur n'apporte pas de réponse, mais la question méritait d'être posée, et la mise en situation est brillante ici. Car, à l'image du changement de position des super-héros, la réponse n'est jamais absolue.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Cyril
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    Cyril le #289166

    Je n'avais pas apprécié La légende de Darkseid, que j'ai dans une édition précédente (donc avec peut-être 2-3 trucs en moins). Si l'idée de départ est intéressante, j'ai trouvé que les personnages manquaient de charisme et d'intérêt – à part Guy Gardner, “le vrai Green Lantern” 😂 .

    Pour Injustice, là aussi, ça part d'une bonne idée, même si elle a déjà été exploitée auparavant, notamment chez Bruce Timm dans Superman et Justice League. C'est bien dessiné et il y a des moments touchants, des dialogues intéressants (la partie d'échec entre Sup et Flash) et on s'identifie tour à tour aux différents personnages. En revanche, je suis dubitatif sur le traitement de certains personnages : l'évolution de Superman est complexe et réussie ; en revanche, Wonder Woman est excessivement extrémiste dès le début. Le tome 2 me dérange encore davantage avec les réactions de Batman qui, à la fin du volume, reproche à Superman de le torturer quand il le frappe pour lui arracher une information. Reproche justifié en théorie : mais de la part de Batman qui ficèle des bandits sur le haut d'un toit et les laisse dans le vide la tête en bas jusqu'à ce qu'ils lui répondent ? Et Green Arrow dont la caractéristique principale est la compassion ? Je ne suis pas un spécialiste du personnage mais, au vu de ce que j'en sais, ce n'est pas vraiment l'impression qu'il m'a laissée.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289167

    Citation (Cyril @ 15/08/2015 12:32)
    Je n'avais pas apprécié La légende de Darkseid, que j'ai dans une édition précédente (donc avec peut-être 2-3 trucs en moins). Si l'idée de départ est intéressante, j'ai trouvé que les personnages manquaient de charisme et d'intérêt – à part Guy Gardner, “le vrai Green Lantern” 😂 .


    Perso, je trouve que sa grande force tient dans le fait que Darkseid la joue stratège, attendant calmement que les choses tournent en sa faveur. Il y a un contraste avec le premier arc de la Justice League version N52, que beaucoup décrient (à tort ou à raison), qui lui est beaucoup plus frontal !

    Citation (Cyril @ 15/08/2015 12:32)
    Pour Injustice, là aussi, ça part d'une bonne idée, même si elle a déjà été exploitée auparavant, notamment chez Bruce Timm dans Superman et Justice League. C'est bien dessiné et il y a des moments touchants, des dialogues intéressants (la partie d'échec entre Sup et Flash) et on s'identifie tour à tour aux différents personnages. En revanche, je suis dubitatif sur le traitement de certains personnages : l'évolution de Superman est complexe et réussie ; en revanche, Wonder Woman est excessivement extrémiste dès le début.


    C'est vrai qu'elle va loin, mais à mon sens, il y a clairement une inspiration de la WW de Kingdom Come, surtout dans son côté manipulatrice !
    Mais c'est vrai qu'elle est excessive dès le début, comme si elle attendait ce moment depuis longtemps !

    Citation (Cyril @ 15/08/2015 12:32)
    Le tome 2 me dérange encore davantage avec les réactions de Batman qui, à la fin du volume, reproche à Superman de le torturer quand il le frappe pour lui arracher une information. Reproche justifié en théorie : mais de la part de Batman qui ficèle des bandits sur le haut d'un toit et les laisse dans le vide la tête en bas jusqu'à ce qu'ils lui répondent ? Et Green Arrow dont la caractéristique principale est la compassion ? Je ne suis pas un spécialiste du personnage mais, au vu de ce que j'en sais, ce n'est pas vraiment l'impression qu'il m'a laissée.


    Pour Batman, il y a quand même une différence ! Superman lui a brisé le dos. Là, il y a une limite de franchie.
    Pour GA, il a connu différentes évolutions, et si on a tendance à la voir comme un héros parfois extrême, il sait aussi faire preuve de compassion. Il suffit de voir son engagement politique et ses idées socialistes !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Cyril
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    Cyril le #289168

    Citation
    C'est vrai qu'elle va loin, mais à mon sens, il y a clairement une inspiration de la WW de Kingdom Come, surtout dans son côté manipulatrice !
    Mais c'est vrai qu'elle est excessive dès le début, comme si elle attendait ce moment depuis longtemps !

    Dans Kingdom come, il s'était quand même passé pas mal d'événements qui avaient pu rendre son point de vue plus extrême. Dans Injustice, au vu du premier volume, le monde ne semble pas très différent du monde DC classique à l'exception du fait que Luthor fait partie des gentils. Mais j'ai l'impression que ce côté plus violent qu'héroïque de WW (et le fait qu'elle craque pour Superman) est aussi quelque chose de récurrent dans les comics récents, présent également dans les comics new 52. Je suis assez dubitatif sur cette évolution.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289169

    Je lis le run d'Azzarello et Chiang, ainsi que Superman & Wonder Woman, et Justice League, et je ne trouve pas Wonder Woman véritablement plus violente qu'elle ne l'était avant.
    C'est vrai que l'histoire d'Azzarello la met en conflit avec les dieux de l'Olympe, mais pour autant elle ne fait pas que se battre, et elle cherche la paix avant tout.
    Et surtout, la nature extrême qu'elle montre dans Injustice est loin d'être présente dans les N52. Comme le revirement de Superman, c'est vraiment spécifique au titre de Tom Taylor, on est clairement dans un elseworld.

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    Lord3791
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    Lord3791 le #289170

    Citation
    Je n'avais pas apprécié La légende de Darkseid, que j'ai dans une édition précédente (donc avec peut-être 2-3 trucs en moins)

    Par rapport aux deux éditions précédentes (Semic puis Panini), La Légende de Darkseid a en plus :

    Jack Kirby’s Fourth World #2 #5
    Superman #3
    Adventures of Superman #426
    Action Comics #586

    Seul Jack Kirby's Fourth World est inédit en France, les épisodes de Superman, Adventures of Superman et Action Comics eux sont trouvables dans cette édition :

    Cyril
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    Cyril le #289171

    Citation (feanor curufinwe @ 16/08/2015 17:19)
    Je lis le run d'Azzarello et Chiang, ainsi que Superman & Wonder Woman, et Justice League, et je ne trouve pas Wonder Woman véritablement plus violente qu'elle ne l'était avant.


    Je crois que c'est surtout le fait qu'elle se batte maintenant avec une épée qui me donne cette impression de violence. Après, je reconnais tout à fait que je ne suis pas un spécialiste du personnage. D'elle, je n'ai lu Hiketeia, Vérité triomphante, Paradis perdu et L'Odyssée (et j'ai vu le personnage dans la série live, la Ligue des justiciers et le téléfilm).

    Sinon, 2 autres lectures récentes :

    Avant de lire ce volume, mon avis sur Ant-Man n'était pas très enthousiaste : un pouvoir assez pourri et inutile (réduction de taille mais pas au point d'aller dans l'infiniment petit comme Atom chez la concurrence ; parler aux fourmis) et une personnalité pas vraiment intéressante (un génie mais pas au même niveau que Richards et Stark).

    A la lecture de cette anthologie (et sans avoir vu le film), je reste mitigé – mais je connais maintenant mieux le héros, ou plutôt les héros qui ont été Ant-Man. Le début n'est pas bien fameux, malgré la présence de Stan Lee et de Jack Kirby. Premier défaut : un trauma classique – la mort d'une proche, qui aurait pu être intéressant mais qui, au final, n'a pas de rôle fondateur puisqu'Hank Pym lui trouve rapidement une remplaçante. D'ailleurs, a priori, personne n'en reparlera par la suite – en tout cas, le contenu éditorial de l'anthologie n'en fait pas état. Deuxièmement : l'anticommunisme lourdingue (classique dans les comics de l'époque). Enfin, les personnages, héros comme méchants, ne sont pas bien passionnants. Et les reproches 1 et 3 sont aussi valables pour le remake qui clôt le volume.

    Au milieu, ben, c'est aussi assez inégal, la faute à l'absence d'ennemis réussis. On nous parle ainsi d'Ultron dans les commentaires mais on ne le voit nulle part – même si on a un quasi-équivalent dans “Cour martiale”. Idem pour Crâne d'oeuf qui est censé être un autre grand ennemi du héros (mais dont je n'avais jamais entendu parler avant). Quant au héros lui-même, Hank Pym n'est pas très intéressant, et parfois même détestable (c'est d'ailleurs dans cet aspect qu'il est le plus réussi ; car pour le reste, il apparaît assez fade). A part au début (et dans l'épisode Le monde est petit), on ne voit guère son génie en oeuvre.

    Scott Lang est plus réussi, plus complexe dès le début et son histoire d'introduction est bonne et, par sa relation avec sa fille, le rend assez attachant. L'histoire suivante, qui a le mérite de proposer un méchant réuss avec le maître de corvéei, est également assez sympathique. Quant au dernier homme-fourmi, Eric O'Grady, il est plutôt amusant avec ses défauts assez marqués – qui n'empêchent pas un réel héroïsme.

    L'anthologie me laisse donc assez dubitatif : quelques histoires sont assez réussies mais j'ai surtout l'impression que c'est le concept de base, assez limité, qui n'a pas permis de fournir un bon personnage et de bonnes histoires par la suite, malgré quelques exceptions.

    Au troisième volume (quatrième si on compte le tome 3 de Justice League), la série reste toujours d'excellente qualité. Aquaman doit gérer les suites de l'affrontement entre la surface et Atlantide et ça n'est pas toujours facile, notamment avec les Atlantes qui respectent sa légitimité mais contestent ses décisions. Johns crée des personnages complexes, capables d'évoluer, en bien comme en mal, et de prendre des décisions que l'on n'attendait pas (Orm). Les situations et problèmes rencontrés sont aussi intéressants : on a plusieurs intrigues qui se croisent mais sans que cela appraisse confus ou incohérent. Et, au milieu de tout cela, Aquaman est vraiment classe, y compris quand il parle aux poissons – ou à certaines créatures sous-marines d'une autre envergure.

    Geoff Johns arrête de scénariser la série avec ce volume. J'espère néanmoins que le niveau de la série va se maintenir.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289172

    Wonder Woman a toujours connu des périodes fluctuantes selon les auteurs, mais en gros on la représente soit comme une guerrière farouche, soit comme une ambassadrice de la paix, et parfois aussi comme une déesse éloignée des réalités du monde. À mon sens, les meilleures histoires sont celles qui savent le mieux jouer sur ces terrains sans vraiment faire pencher la balance d'un côté plus que de l'autre.
    Azzarello s'en tire très bien, ou encore Gail Simone, qui sait y faire côté émotions avec le personnage ! Il y a aussi évidemment Greg Rucka, mais puisque tu as lu The Hiketeia, tu dois bien le savoir ! ^^
    Je te conseille de trouver en vf l'album Le Cercle, qui marque le début du run de Gail Simone !
    Et sinon, sur DC Planet, tu trouveras un dossier "Par où commencer ?" très intéressant sur WW !
    http://www.dcplanet.fr/57244-par-ou-commencer-4-wonder-woman

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Cyril
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    Cyril le #289173

    Merci pour les conseils et le lien. Je vais y jeter un oeil.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289174
    OMAC
    L'Arme Ultime

    Dan Didio – Keith Giffen

    "Je suis OMAC !"

    Kevin Kho est un employé de Cadmus Industries, une société spécialisée en recherches génétiques et technologies médicales. Intelligent et travailleur, il exaspère néanmoins sa petite amie, Jody Robbins, par ses absences intempestives à leurs rendez-vous.
    C'est lors d'une de ces absences qu'un colosse bleu attaque Cadmus en hurlant à qui veut l'entendre "Je suis OMAC !". Guidé par une voix venue de nulle part, il cherche à atteindre l'ordinateur central de la société, basé dans les niveaux inférieurs et interdits à presque tout le personnel. Et pour cause, c'est à plus d'un kilomètre sous terre que le vrai projet Cadmus a lieu, car les recherches génétiques qui y sont menées dépassent l'entendement humain.
    Ayant amené son arme vivante là où elle le souhaitait, la voix l'utilise comme interface pour fusionner avec l'ordinateur central et ne faire alors plus qu'un avec ce dernier. De ce fait, le colosse appelé OMAC et la voix, émanant d'un satellite en orbite autour de la Terre se faisant appeler l'Oeil, sont désormais liés l'un à l'autre, et OMAC disparaît pour laisser place à l'humain qui lui sert de réceptacle, Kevin Kho. L'Oeil a atteint son objectif, Kevin lui est subordonné, et ce n'est que la première étape d'une escalade vers plus de pouvoir et un objectif encore obscur, mais qui se dévoilera peu à peu au cours de cette aventure.

    De manière assez ironique, OMAC – l'Arme Ultime se termine à son huitième chapitre, comme l'oeuvre d'origine. Et il n'est pas interdit de voir dans le dernier chapitre du présent recueil une malice évidente dans le choix de Didio et Giffen de ne pas apporter de véritable conclusion à leur histoire (à l'instar de la série originale), encore que par rapport à l'OMAC de Jack Kirby, la frustration soit moins forte, puisqu'il y a néanmoins la fin d'un cycle (et qu'elle appelle fortement à une suite).
    Tout au long de ces huit chapitres, les auteurs se sont ingéniés à placer de nombreux indices et pistes quant à la nature du combat de l'Oeil, ainsi que son antagonisme avec Checkmate et Cadmus. Pour autant, il reste cependant difficile de déterminer précisément qui est le véritable vilain dans l'histoire. La seule chose de certaine, c'est qu'à l'instar de Buddy Blank, Kevin Kho est la victime de cette lutte de pouvoir.
    Bien plus présent dans l'histoire que ne l'était Buddy, Kevin voit sa vie s'effondrer dès le moment où l'Oeil décide, pour une raison inconnue, de faire du jeune homme le réceptacle de sa création. Son passé ne sera dévoilé que dans le dernier chapitre et montre clairement que l'état dans lequel il se trouve depuis qu'il est devenu OMAC le ramène à la vie qu'il menait avant de rencontrer Jody, la femme de sa vie.

    Si Kevin Kho est plus développé que ne l'était Buddy Blank, cela peut s'expliquer par le fait que cet OMAC ici présent tient plus de l'Incroyable Hulk que d'un Captain America futuriste (deux créations de Jack Kirby). Kevin tente de fuir l'influence de l'Oeil omniprésent (au travers des appareils électriques l'entourant, écrans de télé, ordinateurs, écouteurs de baladeurs, etc…).
    Non seulement il est pourchassé tel un fugitif, mais il sait aussi qu'il abrite un monstre en lui. Le monstre répète d'ailleurs continuellement les mêmes choses ainsi que les ordres qui lui sont donnés, et ne semble pas doté d'un intellect élevé, tel le Hulk des origines.

    Ainsi, hormis un développement plus conséquent du réceptacle humain, on ne peut que constater qu'OMAC – l'Arme Ultime, plus que reprendre l'histoire originale, est un véritable hommage à l'oeuvre de Kirby chez DC Comics, voire une lettre d'amour des auteurs à tout ce qui fait la spécificité d'une histoire du King.
    Non seulement l'oeuvre est empreinte tout du long de l'influence du style Kirby dans son aspect graphique, hommage évident de Keith Giffen, du découpage (le fameux gaufrier et les splash-pages) jusqu'au trait (le chara-design autant que les "effets" tels les "Kirby krackles"), mais également dans l'univers dépeint.
    Evidemment, OMAC est à la base un concept créé par Kirby, mais cette version introduit aussi des éléments et personnages du Quatrième Monde et de Kamandi, liant les trois titres dans l'univers des N52 sans que la chose ne paraisse forcée ou imposée, par l'entremise du voyage de Kevin Kho.

    Bien sûr, s'il ne s'agissait que d'un hommage et une succession de clins d'oeil aux œuvres de Kirby, l'intérêt serait vite limité, mais l'histoire est solide, les personnages sont bien implantés et l'on prend un grand plaisir à suivre les mésaventures de Kevin et son alter-ego, manipulé par l'Oeil dans un conflit qui le dépasse autant que le lecteur. Les enjeux restent toujours flous, mais les indices sont suffisamment nombreux pour ne pas perdre le lecteur et l'inciter à se faire ses propres déductions, entre les expérimentations de Cadmus, les manigances de Maxwell Lord et les phrases énigmatiques de l'Oeil.

    OMAC – l'Arme Ultime est une oeuvre que ne renierait sans doute pas Jack Kirby. Si elle transpire le respect et l'amour qu'ont les auteurs pour le King, elle n'oublie pas pour autant de raconter une histoire passionnante, où la science-fiction côtoie les intrigues politiques, la manipulation et d'autres manigances des véritables monstres cachés dans l'ombre et attendant leur heure, tout en apportant au lecteur un certain plaisir coupable à lire une histoire où chaque chapitre voit arriver son lot de guests.
    Il n'y a pas meilleur hommage que l'on puisse rendre à Kirby que de saisir l'essence de ses œuvres et d'en ressortir d'autres récits tout aussi captivants.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289175
    Injustice
    Les Dieux sont Parmi Nous

    Année 1 – 2nde Partie
    Tom Taylor – Mike S. Miller – Jheremy Raapack

    "Superman n'est plus l'homme que nous connaissions. Il est perdu."

    Lex Luthor est retrouvé vivant dans les décombres de Metropolis et se joint aux actions de Superman. Les deux hommes ont d'ailleurs mis au point une pilule permettant à quiconque l'avale de devenir un surhomme. La violence monte d'un cran.

    Dans les rangs de Superman et Wonder Woman, certains des super-héros alliés à leur cause commencent à remettre en question leurs agissements, tandis que Batman avance prudemment ses pions et cherche avant tout encore à raisonner Clark Kent. Mais une attaque à l'échelle mondiale des armées d'Apokolips menées par Kalibak, le fils de Darkseid, va renforcer l'Homme d'Acier dans ses convictions.
    L'opposition entre les deux super-héros les plus emblématiques va s'accentuer, et de malentendus en maladresses, les tensions amèneront à d'autres tragédies et une radicalisation des deux camps.

    Cette seconde partie de la première année d'Injustice continue sur la droite lancée du précédent tome et n'en finit pas d'explorer la thématique du pouvoir absolu.

    "Mais si ces êtres voulaient diriger le monde, il n'y aurait plus nulle part où fuir. Il n'y aurait pas de vie meilleure à trouver."

    La question de la légitimité des actes des héros est ainsi brillamment abordée lors, notamment, de quelques scènes intelligemment menées, comme celles mettant en situation le jeune Billy Batson qui interroge des gens pris au hasard dans la rue, et qui ont tous une idée précise sur la chose, ou tout au moins des interrogations très justifiées. Le jeune garçon ira même jusqu'à interroger sa propre part héroïque, Shazam, après un combat déroutant contre Black Adam.
    Un autre passage illustrant ce thème met en scène Barry Allen, alias Flash, qui à plusieurs reprises ne manque pas de prendre du recul, bien qu'il reste aux côtés de Superman. C'est au cours d'une partie d'échecs à super-vitesse avec ce dernier qu'il illustre la méthode de son ami en appliquant son raisonnement jusqu'à l'extrême, alors que Clark Kent lui propose de débarrasser le monde de toutes les armes. Ce faisant, il lui démontre qu'une telle façon de penser ne ferait que mener le monde vers une dictature mondiale.
    Cela étant dit, Batman est également remis en cause par ceux qui le suivent, notamment après la guerre contre les forces d'Apokolips, au cours de laquelle l'intervention de Superman a permis de sauver des millions de vies.

    Ainsi, l'oeuvre continue à ménager au lecteur quelques pistes de réflexion sur le contexte, la nécessité d'agir sans demi-mesure dans certains cas, mais c'est justement cette radicalisation, cette justification qui va peu à peu pousser la Ligue à constamment bouger la ligne de démarcation et faire pencher la moralité de Superman jusqu'à ce qu'il finisse par franchir d'autres limites et s'en prendre à ses anciens équipiers, ses amis, d'abord en situation d'urgence, puis sans aucune véritable justification, si ce n'est une rage incontrôlable et irraisonnée.
    Les derniers chapitres mettent définitivement fin à toute possibilité d'entente ou de réconciliation entre les deux camps, et installent Superman comme leader mondial et seul garant de la paix.

    Cette première année se termine avec pertes et fracas, surtout avec pertes. Tom Taylor confirme tout le bien que je pensais de lui à la lecture du premier tome d'Injustice (et également de son run sur Earth 2), et continue de jongler avec beaucoup d'efficacité entre les nombreux personnages, tout en en ajoutant d'autres, histoire d'enrichir son background. Impossible de prévoir la suite des évènements, ni qui sera le prochain héros (ou la prochaine héroïne) à passer l'arme à gauche, surtout quand on voit qu'il n'hésite visiblement pas à se débarrasser de personnages avec qui il semblait pourtant développer une certaine empathie (comme Green Arrow). Le récit possède encore pas mal de zones d'ombre et quelques questions restent encore en suspens. Voilà qui promet une deuxième année tout aussi passionnante, espérons-le !

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    Xanatos
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    Xanatos le #289176

    Harley Quinn tome 1: Complètement marteau
    scénario de Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, dessins de Chad Hardin et pleeeeeein d'autres dessinateurs ! 😁

    Harley Quinn rêvasse et se demande à quoi ressemblerait sa vie si elle était une héroïne de comics et se dit qu'elle serait très contente d'être l'idole de nombreux lecteurs et lectrices quel que soit leur âge…

    Cependant, sa rêverie est interrompue par une bombe laissée par son Mr J de petit ami en guise de cadeau !
    Elle en réchappe in extremis mais l'explosion a anéanti le garage de sa maison.
    Elle a à peine le temps de se rendre compte de l'étendue des dégâts qu'un inconnu en limousine s'approche d'elle et l'aborde pour lui annoncer une étonnante nouvelle. L'individu se prénomme Robert Coachman, c'est un avocat et il lui déclare qu'un de ses anciens patients du temps où celle ci était médecin psychiatre vient de décéder. Dans son testament, il stipule qu'il lègue sont appartement à Harley Quinn ! L'immeuble se situe à Coney Island à New York.
    Cela réjouit au plus haut point la jeune femme qui découvrira une nouvelle ville et qui est folle de joie d'avoir un nouveau logement. Elle fera la connaissance de Big Tony, un homme petit mais robuste qui sera son partenaire.
    Harley apprend cependant que si l'appartement est à elle, elle se doit de régler les nombreuses et coûteuses taxes de celui ci… Et pour cela elle doit reprendre des activités honnêtes (glp ! 😉 ) et avoir un vrai travail.

    Coup de pot, les New Yorkais ne connaissent pas son passé de criminelle et elle redevient psychiatre le jour. Elle devient également une joueuse d'un sport très… brutal la nuit où elle est également payée !
    Cependant, la belle n'est pas au bout de ses peines car elle apprend que sa tête a été mise à prix et une horde de chasseurs de primes lui courent après pour lui faire la peau… Ce qui la fatigue un tantinet, même si elle adore la baston !

    Ce premier tome est excellent et cette nouvelle série de notre chère Harley Quinn débute sur les chapeaux de roue !
    Le premier chapitre est un morceau d'anthologie dans lequel de très grands dessinateurs de comics illustrent chacun une page de l'histoire, donnant lieu à des situations délirantes.
    J'adore particulièrement les pages de Jim Lee et Bruce Timm où les deux artistes se livrent à des auto dérisions savoureuses où ils tournent en bourrique des récits cultes et célèbres auxquels ils ont participé tels que Hush et Mad Love.

    La page de Darwyn Cooke (avec Amanda Conner l'une des scénaristes en personne !) est truculente à souhait !

    Un des éléments jouissifs de cette série sur Harley Quinn, c'est qu'elle est résolument loufoque, pleine d'action et franchement hilarante.

    La première fois que j'avais vu le look de la Harley version “New 52”, j'avoue que j'étais un peu rebuté car j'étais attaché à son ancien costume si iconique.
    Heureusement, les auteurs n'ont en rien trahi l'essence même du personnage et on retrouve ce qui nous plait tant chez elle, en l'occurrence son ambivalence, sa folie, sa bonne humeur communicative et son humour décapant.
    Bref, tous les éléments qui ont permis de faire de Harley Quinn une “méchante sympathique”. 😁

    Certains quiproquos font basculer l'histoire dans la folie furieuse. Ainsi Harley apprend de sa patiente la plus âgée que sa famille ne vient jamais lui rendre visite ce qui l'attriste profondément. Peinée et révoltée par l'attitude égoïste de la famille de sa patiente, elle décide fermement d'aller les voir pour mettre les poings sur les i ! (non il n'y a pas de fautes d'orthographe ! 😂 ).
    Cependant, elle apprend un peu tard et après avoir puni la famille en question que la patiente en question a une mémoire de passoire et oublie tout le temps que sa famille lui a rendu visite plusieurs fois ! 😂
    Cette chute m'a fait hurler de rire !

    L'histoire où elle doit prêter main forte à Mr Borgman, un ancien agent secret à la retraite mais toujours aussi hargneux est également rocambolesque à souhait et regorge de jeux de mots à se rouler par terre et de gags visuels absolument tordants !

    Et bonne nouvelle pour les fans de Poison Ivy, la plantureuse amoureuse des plantes est présente dans plusieurs chapitres pour donner un coup de main à sa petite copine ! 😃

    L'intrigue de Amanda Conner et Jimmy Palmiotti est très réussie, extrêmement dynamique et prenante de bout en bout.
    Quant aux dessins de Chad Hardin, ils sont remarquables, ils sont à la fois très beaux et très drôles, les expressions faciales des personnages (Harley en tête) sont souvent à pleurer de rire !
    Amanda Conner et Jimmy Palmiotti ont déjà fait un travail admirable sur Power Girl, ils ont renouvelé l'exploit sur Harley Quinn.

    Harley Quinn est donc une série de grande qualité qui fait honneur à notre cher Harley, elle est drôle, fun, pleine de fraîcheur et on ressort de notre lecture avec le sourire et avec le souhait de voir notre blondinette favorite dans de nouvelles aventures déjantées ! 😃

    Cerise sur le gâteau, la traduction de Urban est fignolée dans les moindres détails, et on a droit à plusieurs jeux de mots très marrants et remarquablement adaptés qui collent parfaitement bien aux situations ! 😃

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