Je suis ravi que tu partages pleinement mon admiration pour ce manga, Akiko !
En effet, j’ai été séduite par BL Métamorphose dès le tome 1 ! ^^
Dès que Ki-oon en a parlé sur les réseaux sociaux, à vrai dire. J’ai trouvé le concept de rencontre intergénérationnelle autour du BL géniale. D’autant que je lis régulièrement du BL, donc j’étais curieuse de voir comment cela serait traité !
Je trouve que ce manga change le regard que l’on pourrait porter à la fois sur les ados et les personnes âgées. Ceci sans compter son dessin agréable et son humour, une pépite !
Je ne sais pas si Yuhki Kamatani est un homme ou une femme : “Yuki” est un prénom féminin, mais “Yuuki” (= courageux) est masculin…
A l’époque de Nabari, elle était présentée comme femme, mais à présent les fiches d’Akata mentionnent Kamatani comme non-binaire. Du coup, en Français c’est un peu compliqué (comme il y a des accords de genre partout), alors j’essaie de distribuer les terminaisons de façon un peu aléatoire. Je suis en tout cas très contente qu’iel ait pu faire une sorte de transition vers quelque chose qui lui correspondait davantage, car on sent, et ce depuis ses débuts, que la question de l’identité, du genre, mais aussi de l’orientation sexuelle sont importants pour luie. C’était d’ailleurs ce qui faisait la particularité et l’extrême force de Nabari. Ce titre débutait comme un shônen tout ce qu’il y avait de plus classique, mais la singularité des persos, leur caractère jamais vu (juste déjà, mettre des gens LGBT+ dans ce genre de manga, c’était osé) et leur quête profonde d’identité a fait prendre à l’oeuvre un tournant unique. J’en avais parlé au Survivor de Vongola (il y a très longtemps ^^), mais hélas la présentation reste superficielle. Pour dire vraiment les choses, il me faudrait spoiler environ les 4 derniers tomes, qui sont aussi magnifiques que terribles.
Ce manga m’a profondément marquée et je garde les volumes, les guidebook trouvés au Japon et l’artbook (sublime) comme des trésors !
Pour rebondir sur ce que tu dis Veggie, Shônen Note (alias Nos C(h)oeurs évanescents – quel beau titre) date de 2011, soit après Nabari, tandis que Eclats d’âme est de 2015.
Je pense qu’entre Nabari, où les questions d’identité et d’orentation surgissaient (et s’imposaient) au coeur d’un shônen, et l’aboutissement Eclats d’âme, l’auteurice a dû beaucoup avancer luie-même dans son cheminement personnel, d’où sa sensibilité et sa justesse pour aborder ces thèmes.
Et je confirme que le manga Nabari n’a pas eu un immense succès à l’époque, occulté par Naruto, souffrant d’une comparaison qui n’avait pas vraiment lieu d’être… Sans compter que les premiers tomes n’avaient pas un graphisme fou, Kamatani ayant beaucoup évolué avec cette première série (à partir du tome 6 environ, on sent l’essor. Après, tu touches les cîmes). Il y a aussi le fait que l’éditeur originel, Asuka, ce soit cassé la gueule entre temps, et Nabari a été repris par Kazé.
L’anime est vraiment pas mal, avec une fin logique et émouvante. Hélas, comme souvent, il a été fait avant la fin du manga… Or, c’est dans les derniers volumes que l’on prend la méga claque avec toutes les révélations. Sans savoir qui sont vraiment les persos, on ne peut pas saisir leur nature profonde, ni voir le chemin qu’ils parcourent. Miharu et Yoite sont quand même attachants dans l’anime, mais c’est comme si on observait la partie émergée de l’iceberg, en ignorant tout ce qu’il y a dessous.
C’est quand même un bon moyen de découvrir, la réalisation et l’animation sont de bonne facture. ^^