Merci à tous pour vos suggestions ! Je note, je note ! <p style=”text-align: left;”>Certains parmi vous ont lu Ranking of kings ?</p> Ça a l’air d’être une plaisanterie mais je l’ai feuilleté et le récit m’a paru bien corsé.
C’est Benjamin le grand fan de Ranking of kings je crois (en cours de publication). J’ai jeté un coup d’oeil au 1er tome, et en effet ça ne manque pas de qualités (on pense beaucoup au grand classique Dororo ), mais le dessin me gêne trop par son parti pris “puéril”.
Deux mangas amusants mais déjà datés, à commander donc, qui traitent de Japonais découvrant Paris : A nous deux, Paris de Jean-Paul Nishi (2012 pour le tome 1, mais d’autres ont suivi) et Un Pigeon à Paris de Lina Foujita (2017).
– A nous deux, Paris : J. P. Nishi est un mangaka fan de BD française. Il décide de venir découvrir Paris, où le choc des cultures est d’autant plus fort qu’il ne parle qu’un peu d’anglais. Le pauvre connaît donc pas mal de galères totalement imprévisibles pour lui (mais jamais très graves, et surtout hilarantes). Parmi ses surprises, il y a le fait qu’en France les chauves de 30 / 40 ans sont nombreux, que loin de le cacher ils vont jusqu’à se raser ce qui reste, et qu’ils ne manquent nullement de succès féminins, au contraire ! En effet en Extrême-Orient (Chine, Corée, Japon) la calvitie “dévalorise” un homme, alors qu’en France comme le lui explique une jeune fille elles y voient un type plus viril, plus mature, plus protecteur. Les bellâtres à cheveux longs des Boys’bands du Japon leur paraissent des “minets” sans fiabilité. J. P. est très surpris aussi par les décolletés féminins à n’importe quel âge, y compris vieillissant : il remarque “au Japon, seules quelques jeunes filles portent des vêtements décolletés” (à vrai dire je n’en ai même jamais vus là-bas ; mais elles ne craignent guère les jupes “ras des fesses” audacieuses ici). Bref, notre J. P. va de surprise en surprises, on rit souvent, et en somme on en apprend beaucoup par contraste sur la vie japonaise au quotidien.
Un Pigeon à Paris est également l’autobiographie d’une mangaka qui en découvrant le système international des visas “vacances-travail” veut découvrir le monde ; se heurtant à l’encombrement pour les pays anglophones (les Japonais CROIENT parler anglais !), elle choisit la France à cause de sa passion pour le peintre Foujita et pour un spectacle Takarazuka (“La Révolution”). Là encore on rit beaucoup de ses petits déboires, comme lorsqu’au restaurant spécialisé en steak tartare, elle croit que les cuisiniers ont oublié de cuire sa viande et celle des autres clients : au Japon ce qu’on appelle ainsi est un steak bien cuit, avec de la sauce tartare dessus ! Lina Foujita se dessine elle-même comme un pigeon obèse (mais elle ne l’est pas, comme le révèle une photo avec masque en postface).
De ces deux expériences on tire l’impression que le système social français protège nettement mieux l’individu que le système japonais, certes, tout en le livrant à bien des aléas et à bien des agressivités… J. P. finira par se marier avec une Française et avoir un enfant, élevé tantôt au Japon tantôt en France, car il y a 3 ou 4 tomes A nous deux, Paris . Le meilleur est bien sûr le premier.