Festival d’animation d’Annecy : 2e jour (MAJ)

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Second jour pour le festival d’animation d’Annecy. Découvrez, avec nous, les projections que nous avons suivi aujourd’hui :

Asphalt Watches (Canada) : Le jour où le jury d’Annecy a accepté ce long-métrage, il ne devait pas être dans son état normal. Laid. Très laid. Animé avec les pieds, ce « truc » censé faire rire n’est pas un film mais une suite de séquences absurdes et incroyablement nulles. Le pire film du festival ?

Courts-métrages en compétition 2 : calibré pour les dépressifs et autres névrosés intellos qui aiment l’animation glauque et malsaine, ce programme nous a vampirisé l’esprit. Trois films seulement à sauver sur les dix présentés. Craspec, mais fun, Don’t Hug Me I’m Scared (Grande-Bretagne) nous propose une animation de marionnettes qui virent cadavre. Nettement plus classe, Pickman’s Model (Mexique) de Pablo Angeles qui s’inspire de la nouvelle éponyme du grand romancier fantastique H. P. Lovecraft pour un résultat 100% fidèle au Reclus de providence et doté d’une animation en volume superbe. Enfin, goutte d’eau d’océan dans un monde de brut, le court autobiographique ( ?) de Torill Kove, Moulton og meg (Canada, Norvège) ou l’histoire d’une jeune ado dont les parents, architectes, sont doucement allumés. Mignon tout plein, très joliment dessiné et mis en couleur : ah ! ça fait du bien.

Justin and the Knigts of Valour (Espagne) : coup de cœur pour ce film espagnol animé en 3D CGI. Dans un royaume où la chevalerie a été abolie, le jeune Justin décide de sécher la FAC de droit, de devenir chevalier et de partir à la recherche de l’épée de feu son grand-père. C’est fun, frais, drôle et visuellement nickel. Le genre de film qui peut contenter petits et grands, et qui ne se prend pas au sérieux tout en vous offrant le divertissement parfait. Celui-là, c’est sûr, on ne l’oubliera pas.

Le Garçon et le Monde (Brésil) : réalisé en 3D CGI et dessiné aux crayons de papier et de couleurs, ce très joli film propose un voyage à ne pas manquer. Un petit garçon attend désespérement son père parti travailler au loin. Il se lie alors d’amitié avec un saisonnier qui récolte du coton et le suit… Quasi muet, décalé, onirique, ce film nous entraîne dans une ballade onirique dans l’esprit d’un petit garçon qui rêve et s’émerveille de ce qui l’entoure.

Lisa Limone and Maroc Orange : a Rapid Love Story (Finlande) : des migrants à tête d’orange quittent leur pays pour une meilleure vie. Enfin, le croient-ils ! Leur radeau échoue sur une plage et un seul d’entre eux survit. Il devient un véritable esclave, travaillant dans une serre à tomates… Quelle cruelle déception que ce film ! On espérait une histoire dénonçant les conditions de vie difficile des émigrants clandestins, mais l’histoire a été totalement délaissée pour lui préférer une comédie musicale décalée (!). Multipliant ad nauseum des chansons allant du rock à l’opéra en passant par la variété et le R’n’b, le film se révèle vain et creux. Heureusement, il est techniquement irréprochable avec une animation en volume superbe avec des effets reliefs parfaitement intégrés. On aurait seulement aimé quelque chose de plus consistant qu’une suite de séquences chantées.

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A propos de l'auteur

Nicolas-Penedo