Festival d’animation d’Annecy : 6e jour

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Pas de projection, ce matin, pour la 6e et dernière journée du festival d’animation d’Annecy. Restez néanmoins connecté car nous ferons état des films que nous aurons eu le plaisir (ou pas) de découvrir cet après-midi.

Films de commande : si nous râlons au sujet des programmes de court, nous avons été enthousiasmés par la sélection des films de commande. Qu’il s’agisse de clips, de films publicitaires ou d’annonces pour des festivals, nous avons admiré le savoir-faire, l’intelligence et l’humour des animateurs. Nous avons plus particulièrement remarqué La Guillotine (production Arte France), un intéressant documentaire en animation 2D sur la célèbre « machine » du même nom. Le film le plus drôle fut sans doute Supermoine Holypop (France, Supamonks studio) en animation traditionnelle ou des vikings venus mettre à sac un monastère se retrouve confronté à un frère qui tire ses supers pouvoirs de la consommation de bière ! France 3 « Idents Ete 2013 » (Cube Creative Productions, France Télévisions) en 3D CGI nous donnait à voir des animaux accomplissant des exploits sportifs – désopilant et enlevé ! Adorable, le très joli clip Aldebert « Les Amoureux » (Cube Creative Productions, France) où deux enfants de primaire sèchent les cours pour vivre leur amour – un design tout en douceur, une chanson acidulée : un vrai bonheur. Enfin, mention spéciale à John Lewis « The Bear & The Hare » (Blink Idustries, Hornet, Inc !;, Grande-Bretagne) jouissant d’une qualité technique extraordinaire (du niveau d’un Disney) où un ours assiste à son premier noël.

Courts-métrages hors compétition 3 : d’une bien meilleure tenue graphique et scénaristique que les courts en compétition, ces petits films ne sont pas passés inaperçus. Parmi les diffusés, on aura retenu le très beau Bear Story (Chili) ou un ours vient proposer un spectacle d’automate à un enfant. Réalisé en 3D CGI, ce film se révèle aussi touchant qu’esthétiquement soigné. Enfin, le délirant Bug Salad (Etats-Unis) présente un insecte attendant l’arrivée de son courrier et très inquiet à l’idée de passer pour un mauvais voisin. Avec son humour noir, ce film nous a amusés.

Courts-métrages en compétition 6 : toujours plus laids, toujours plus médiocres, toujours plus malsains. Décidément, on ne se lasse pas de découvrir à quel point Annecy se fait sune spécialité de sélectionner les pires courts possibles. Point d’orgue de ce programme, The Obvious Child (Grande-Bretagne) de Stephen Irwin. On y suit une petite fille hideuse aux bras poilus, accroc à la cigarette, et qui veut emmener au Paradis sa famille dépecée par des fantômes. C’est gore, bête, laid et incroyablement stupide. Devant un tel monument de mauvais goût, on ne sait plus quoi dire, si ce n’est peut-etre “pitié”. Moins glauque, mais tout aussi médiocre, Poils (Belgique) de Delphine Hermans ou l’obsession de femmes et d’hommes pour la pilosité avec un fétichiste des poils qui les collectionnent dans des poches de plastique soigneusement rangés dans son cartable. Non, rien à sauver ici, et toujours cette insupportable sensation d’avoir, une fois de plus, perdu son temps.

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A propos de l'auteur

Nicolas-Penedo