A 60 ans, Kenki Kawai est l’un des compositeurs japonais les plus connus à travers le monde. Offrant depuis trente ans ses mélodies aux films et dessins animés devenus phénomènes, le francophile revient dans notre pays !
La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Né en 1957, Kenji Kawai grandit avec la musique dont son père est friand : la variété post-yéyé et les musiques des films de la Nouvelle Vague, venues tout droit de France. Quand, à 29 ans, il fournit ses premières compositions pour Maison Ikkoku, son nom est remarqué chez Kitty Films, société de production en charge des adaptations des mangas de Rumiko Takahashi en animation : Kenji Kawai se retrouve en charge des musiques de la saga Ranma ½ dès 1989. Mais surtout, il sympathise avec les membres du collectif Headgear, dont le réalisateur Mamoru Oshii (lui aussi fan de cinéma européen). L’aventure Patlabor scelle le début d’une collaboration de trente ans (Ghost in the Shell, Avalon…).
Reconnaissable entre mille avec ses nappes de synthétiseur oscillant entre sérénité et angoisse, Kenji Kawai est réclamé par les plus grands studios d’animation (Fate/Stay Night, Eden of the East, World Trigger, Mob Psycho 100…) et de cinéma ! Ses compositions proches de la musique contemporaine ont contribué pour beaucoup aux frissons des spectateurs de Ring en 1988 ! Du film naîtra une nouvelle longue collaboration avec le réalisateur Hideo Nakata. L’aura du compositeur dépasse les frontières du Japon (Death Note et GANTZ version live) pour atteindre l’Asie continentale (Seven Swords, Ip Man).
Mais c’est avec la France, pays de son cœur, que le musicien souhaite travailler avant tout. Certes, ses deux premières tentatives cinématographiques n’ont pas porté leurs fruits en 2002. Mais quiconque a eu le malheur de visionner Bloody Mallory ou Samouraïs sait que la faute incombe aux métrages eux-mêmes, catastrophes filmiques. C’est par le petit écran qu’il trouve enfin une œuvre à sa dimension, la saga documentaire sur la seconde guerre mondiale, Apocalypse. Une merveille de 2009 qui ne donne qu’une envie, celle d’une nouvelle collaboration entre notre pays et Kenji Kawai. Espérons qu’il ait une bonne nouvelle à annoncer à Japan Touch en décembre !
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