#TBT : Chobits

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Quoi ? Les reines du shôjo, CLAMP, se frottaient au seinen ? Chobits, qui avait provoqué la surprise au début du siècle, s’avère aujourd’hui en phase avec son époque…

Le rêve de Hideki Motosuwa, étudiant raté et sans le sou, semble hors de portée : jamais il ne pourra avoir de persocom, ces androïdes personnels hors de prix. Sauf quand il en croise un exemplaire flambant neuf jeté aux ordures. Ni une, ni deux, il embarque chez lui la créature robotisée, qui semble buggée quand il l’allume : en adoration devant son maître, elle ne sait dire qu’un mot, Tchii, qui deviendra son prénom. Sans le savoir, Hideki a récupéré un Chobit, un modèle expérimental qui va bouleverser sa vie bien rangée…

Chobits02Difficile de savoir sur quel pied danser devant les premières pages parues en 2000 dans le Young Magazine de Kôdansha ! Les auteures semblent plus jouer des codes salaces du manga pour grands ados, tant scénaristiquement (une ravissante créature féminine débarque dans la vie d’un jeune lambda, façon Ah my Goddess ou Tenchi Muyo) que graphiquement (les poses équivoques de Tchii). Pourtant, bien vite, CLAMP dévoile une autre personnalité à son héroïne, et fait de son œuvre une réflexion à peine cachée sur la société nippone.

La courte série (huit tomes), transposée à sa conclusion en 2002 en série TV chez Madhouse par Morio Osaka, déjà en charge de Card Captor Sakura, soulève en effet des questions désormais bien d’actualité au Japon, entre la place grandissante des robots de compagnie (Pepper cartonne !) et surtout l’émancipation des jeunes actives. De quoi donner envie de revoir les 26 épisodes sortis il y a quinze ans. Quitte à ne plus se sortir le générique de la tête ! Hou hou yeah… let me be with you!

 

 

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon