#TBT : Pet shop of Horrors

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Il y a vingt ans, les Japonais ont frissonné durant tout le mois de mars 1999 devant l’adaptation anime de Pet shop of Horrors, série fantastique… dans tous les sens du terme !

Au cœur de Chinatown, dans une ruelle enfumée, se trouve une bien étrange animalerie. Le Comte D refuse toute transaction financière pour confier une des créatures a priori banales de son établissement. L’acheteur devra en revanche respecter scrupuleusement un contrat qu’il signera pour espérer en posséder une, avec trois conditions bien spécifiques – une seule règle est commune à toutes les bébêtes, ne jamais la montrer à qui que ce soit. Gare à celui qui ne s’y tiendra pas : son joli poisson deviendra alors un monstre anthropophage, ou son lapin viendra assassiner sa mère ! De quoi mettre la puce à l’oreille de l’inspecteur Léon Orcot…

Sous l’impulsion d’artistes comme CLAMP (Tokyo Babylon) ou le duo Toshiki Hirano et Narumi Kakinôchi (Vampire princess Miyu), le shôjo manga se teintait d’horreur urbaine à la fin des années 80, à l’orée de l’ère Heisei. La mangaka Matsuri Akino s’engouffre dans cette brèche en 1995 avec Pet shop of Horrors, en y ajoutant une louche d’inspiration à la Gremlins : jusqu’en 1998, les dix tomes de son manga feront frissonner les adolescentes japonaises. Chaque histoire étant indépendante, avec pour seuls personnages récurrents le Comte D et Léon Orcot (qui développent une amitié ambiguë au fil des volumes), Pet shop of Horrors était du pain bénit pour une adaptation animée en série TV.

Pourtant, Madhouse prend une décision surprenante en adaptant uniquement quatre de ces aventures fantastiques ! Formé chez Mushi Productions, le réalisateur Toshio Hirata profite alors d’un budget plus proche de l’OAV pour ces quatre épisodes diffusés sur TBS en mars 1999, qui deviendront une référence des vidéothèques au tournant du millénaire grâce à cette exposition TV (puis du catalogue Dybex). L’idée est d’autant plus maligne qu’avec cette courte durée, l’aspect « formula show » (on n’attend qu’une chose, la rupture du contrat et ses conséquences funestes) n’ayant pas le temps de lasser. Depuis, Matsuri Akino a proposé une suite à son manga en douze tomes entre 2005 et 2013, après avoir exploré d’autres univers fantastiques (Kamen Tentai et Genju no Seiza). Autant de matériel digne d’être à son tour adapté, vingt ans plus tard, pour terrifier une nouvelle génération !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon