#TBT : Sumomomo Momomo

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Vedette du shônen d’aventures avec Magi, Shinobu Ohtaka avait déjà marqué les esprits avec sa comédie déjantée Sumomomo Momomo, qui faisait ses débuts il y a quinze ans.

Les douze clans martialistes du Japon, assignés chacun à un signe du zodiaque chinois, sont prêts à rentrer en conflit. La seule personne capable d’empêcher ce massacre sera le combattant le plus fort du monde. Afin d’accomplir ce plan selon les lois de la génétique, la jeune Momoko, plus redoutable guerrière de l’Ouest du Japon, vient jusqu’à Tokyo rencontrer son équivalent de l’Est, qui devra l’épouser et la rendre enceinte de ce futur super-combattant. Ce que la brave campagnarde de 17 ans, capable d’abattre un ours à mains nues malgré sa fine carrure, n’avait pas prévu, c’est que Kôshi Inuzaka, ne supportant pas la violence, est devenu un étudiant en droit aussi pinailleur que faiblard, au grand désespoir de son père.

Avec Sumomomo Momomo, Shinobu Ohtaka marche dans les pas de Rumiko Takahashi et son Ranma ½. Entamé en 2004 dans les pages du Young Gangan de Square Enix, le manga joue sans cesse sur les confrontations. Celle entre les avances de Momoko, toujours plus barrées, et les refus catégoriques de Kôshi ; celle entre les personnalités de la jeune fille de  17 ans, tour à tour aguicheuse ou combattante intrépide ; et enfin, celle avec les autres clans, bien décidés à abattre le maillon faible, Kôshi, que protège à tout prix sa fiancée malgré lui. C’est cette abnégation qui, peu à peu, fissurera la carapace d’indifférence que s’était forgée le jeune homme, offrant un second souffle au manga.

Sumomomo Momomo fera partie des premiers titres édités en France par Kurokawa, en 2008. Malgré ses qualités, le titre aura eu du mal à se faire remarquer, puisque la série animée produite au studio Hibari n’est jamais parvenue jusqu’à nous. Ses 22 épisodes venaient pourtant confirmer le succès de ce titre auprès de deux publics a priori incompatibles : quand les accros au shônen à l’ancienne se réjouissaient du souffle guerrier planant sur les pages de Sumomomo Momomo, les adolescentes soupiraient devant l’amour à sens unique de l’héroïne. Et tous se tordaient les côtes devant l’humour absurde et décomplexé de Shinobu Ohtaka, qui mettra fin à son manga sur son 14e tome en 2008. Un an plus tard, elle entamait son premier vrai grand succès public, Magi.

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon