#TBT : Noir

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Premier volet de la trilogie « girls with guns », Noir a permis au studio Bee-Train de se faire connaître il y a vingt ans au Japon et à l’international, notamment en France !

Tueuse à gages réputée, Mireille Bouquet reçoit à Paris un étrange e-mail, qui l’invite à faire un pèlerinage dans son passé. En pièce jointe, une mélodie familière, celle de la montre à gousset de son père, assassiné avec le reste de sa famille alors que Mireille n’était qu’une enfant. La tueuse corse s’envole pour le Japon afin de rencontrer l’expéditrice de ce message, Kirika Yumura. Hélas, la lycéenne devenue amnésique n’a qu’un souvenir, celui d’être « Noir » sans savoir ce que signifie ce nom de code. Les deux jeunes femmes se font alors attaquer, et Kirika dévoile des talents de tueuse hors du commun ! Mireille et Kirika vont alors s’allier et, sous le pseudonyme « Noir », effectuer de nombreuses missions à travers le monde pour retrouver leurs passés respectifs… malgré les nombreuses embuches que sème sur leur chemin l’organisation secrète et puissante « Les Soldats ».

Fondé en 1997 en tant que filiale de Production I.G, le studio Bee Train se spécialise durant ses premières années dans les adaptations animées de jeux vidéo à succès (Medabots, Arc the Lad). C’est en 2001 que le studio propose sa première œuvre originale, Noir, qui lui assure une reconnaissance publique et professionnelle. Le réalisateur Kôichi Mashimo se retrouvera ainsi à diriger les deux licences lucratives dont hérite le studion, .hack et Tsubasa Chronicle. Néanmoins, il gardera une affection particulière pour Noir, dont il décline le concept dans deux autres séries (Madlax en 2004 et El Cazador de la Bruja en 2007) pour former la trilogie « girls and guns ». On retrouve d’ailleurs dans ces trois volets les partitions de Yuki Kajiura, que Noir révèle au grand public ! Ses compositions restent encore aujourd’hui un atout majeur de la série, vingt ans après sa diffusion sur TV Tokyo, débutée le 6 avril 2001 avec un premier épisode captivant.

Cependant, Noir n’est pas exempte de défauts et subit rapidement un gros passage à vide qui ne s’achève qu’avec les épisodes finaux de la série : beaucoup lui reprochent, à raison, le recyclage à gogos de séquences via des flash-backs beaucoup trop nombreux, ou un rythme délétère plombé par de nombreux plans fixes et l’aphasie de Kirika. C’est pourtant la marque de fabrique de Bee-Train qui ne cherche pas à produire une animation exceptionnelle ou des œuvres à fort potentiel commercial, mais à offrir des conditions de travail reposantes aux animateurs, une démarche à contre-courant de la surexploitation se manifestant dans l’industrie en ce début du 21e siècle. De plus, comme toute première œuvre originale d’un studio, Noir est marqué par des erreurs de jeunesse ! Empreints d’une french touch, les 26 épisodes recevront toutefois un accueil chaleureux dans l’Hexagone, en DVD tout d’abord chez Dybex, puis lors de leurs diffusions sur Canal + (2004 puis en clair en 2005 dans La Kaz), Gong (2009) et Nolife (2014). À tel point que beaucoup de fans connaissent par cœur l’intro de chaque épisode : « Le Noir, ce mot désigne depuis une époque lointaine le nom du destin. Les deux vierges règnent sur la mort. Les mains noires protègent la paix des nouveaux nés. »

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon