#TBT : Mirumo

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C’est l’un des derniers grands succès télévisés en France pour un dessin animé japonais. Une époque apparemment révolue puisque Mirumo souffle aujourd’hui ses vingt bougies !

Jusqu’ici, la vie de Kaede se déroulait sans encombres. Mais, en arrivant à 14 ans, l’adolescente découvre les tourments de l’amour, et se retrouve totalement dépourvue face à Yûki, un camarade de classe pour qui elle en pince en secret. En rentrant du collège, elle s’arrête dans une charmante boutique où elle fait l’acquisition d’un étrange mug. Au fond de la tasse, on peut en effet lire cette consigne : « Si tu lis ce message à haute voix, pendant que tu y verses du chocolat chaud, un Muglin spécialiste de l’Amour exaucera tous tes vœux ! » Ni une, ni deux, Kaede s’exécute et formule le vœu qui lui tient à cœur : sortir avec Yûki. De la tasse surgit alors Mirumo, prince du monde des Muglins ! L’adorable lutin promet à notre héroïne de tout faire pour exaucer son souhait mais, bien vite, sa magie perturbe surtout le quotidien de l’héroïne… et de ses camarades. Et les choses ne s’arrangeront pas quand Mirumo sera rejoint par sa fiancée Rirumu, son frère Murumo ou son pire ennemi, Yashichi…

En 1999, Hiromu Shinozuka débute sa carrière de mangaka à tout juste 20 ans. Son domaine de prédilection ? Les titres pour petites filles, apanage du magazine shôjo Ciao de Shôgakukan. Après une histoire courte (Dreaming Santa Claus) et un one-shot (Koi wa on air!), elle se lance en 2001 dans sa première série, Mirumo de Pon!, dont le premier tome relié sort dans les librairies nippones le 26 février 2002. Un peu plus d’un mois plus tard, débute son adaptation télévisée, une série de 172 épisodes réalisée au studio Hibari par Ken’ichi Sakai (co-réalisateur de Sailor Moon Sailor Stars qui dirigera ensuite Honey & Clover, Bakuman et Amanchu). Le triomphe est absolu auprès des petites Japonaises, qui fondent devant les lutins kawaii et espiègles : ainsi, l’anime obtient la meilleure audience parmi les nouveautés diffusées sur TV Tokyo en 2003 ! Un succès qui ne se dément pas jusqu’en 2005, année où le manga et l’anime finissent là encore quasi-simultanément, le dernier épisode en septembre et le dernier chapitre en décembre – le 12e et ultime volume relié du manga étant sorti le 31 mars 2006.

Cette réussite auprès du public se double d’un succès critique, puisque Mirumo remporte le prix Shôgakukan, mais également le prix Kôdansha, éditeur concurrent, du meilleur shôjo respectivement en 2004 et 2003. Le titre ne se contente en effet pas seulement d’une romance à l’eau de rose, ou d’une relation doucereuse entre Kaede et Mirumo, mais joue d’un humour à toute allure qui ravit les fillettes (notamment le concours de remuage de fesses du premier épisode, bien avant l’arrivée du twerk !). On comprend donc pourquoi Kana a publié l’intégralité du manga à partir de 2005… mais surtout pourquoi le dessin animé a été diffusé en France, alors que l’animation japonaise n’était plus vraiment en odeur de sainteté ! Après une première incursion sur Canal J en septembre 2003, la série est diffusée sur M6 à partir d’avril 2004 sous le titre Mirmo Zibang. En revanche, seuls les 102 premiers épisodes auront été doublés, soit deux saisons (78+24), en occultant les deux saisons finales (48+22). Souvenir faisant monter le sourire aux lèvres de ceux qui l’évoquent, Mirumo reste encore très populaire au Japon. Pour preuve, à l’occasion de son vingtième anniversaire, la série a eu droit à une exposition et une vente de goodies exclusifs au Parco d’Ikebukuro !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon