Citation (tarmine @ 23/05/2013 11:50)
Les Ponds me manquent aussi T_T
j'ai vu le dernier épisode hier soir
indéniablement, j'ai aimé cet épisode (émotionnellement surtout), mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais pas à exprimer ce qui m'avait gêné, vous savez un peu comme quelque chose qui se passe à la frontière de votre vision, et que vous n'identifiez pas bien mais que vous n'arrivez pas à tourner suffisamment la tête pour coller votre nez dessus.
On m'a fait lire cette critique ce matin, et ça m'a permis d'identifier plusieurs choses ce qui m'avaient titillé, et qui retranscrit pas mal ce que j'ai aimé et moins aimé, mais pas au point de me rebuter et de gâcher mon plaisir ^^, mais je n'atteint pas le degré de remise en question que peut avoir l'auteur à la fin de son papier.
Féanor, je t'entends déjà sauter sur ta chaise si tu lis cette critique car il y a des passages où l'auteur est assez dithyrambique avec Moffat ^^.
Les commentaires sont aussi intéressant à lire, car pour la plupart constructifs et motivés.
Avant toute chose, ça va spoiler, alors évite de lire, toi qui va découvrir la saison 7 samedi ! ^^
J'imagine que tu as commis un joli lapsus calami en écrivant dithyrambique, puisque Sullivan est tout sauf dithyrambique avec Moffat ! ^^
Oui, je dis lapsus, parce que je pense que tu n'es pas de son avis sur le scénariste en chef de la série !
Cela étant dit, oui, je suis en désaccord avec ce qu'il écrit sur l'épisode et surtout sur Moffat !
Il reproche d'abord un manque de densité narrative dans la seconde partie, voire dans toute la saison 7.
Pour moi, Doctor Who n'a jamais eu de grosse densité narrative, parce qu'avant tout, Doctor Who ce n'est pas, mais alors pas du tout de la hard science-fiction (puisqu'on parle de densité narrative, il faut y trouver un point de repère), mais de la science-fantasy à mon sens. Le but premier de cette série, c'est de divertir la famille !
Doctor Who est une série familiale, sans que cela ne doive pour autant amenuiser sa valeur.
Cela ne m'empêche pas d'être d'accord avec Sullivan sur certains raccourcis pris dans le dernier épisode, à tel point que j'ai cru que lorsque le Docteur et Clara rejoignaient la GI et les Whisper Men, il s'agissait de leur version future, un peu comme dans le dernier épisode de la saison 5 !
Ensuite, il y a aussi cette idée que la GI laisse en vie les compagnons du Docteur lorsqu'elle pénètre dans le tunnel temporel de ce dernier. Mais on pourrait aussi argumenter qu'entrer dans ce tunnel signifie y mourir, et que la GI pense qu'aucun humain ne pourrait y survivre ! Mais ce ne sont que des supputations !
En ce qui concerne River Song, je reste sur ma position : Elle semble savoir plus de choses que quiconque. Reste que oui, c'est assez étrange de la voir ouvrir la porte, puis ensuite supplier Clara de ne pas pénétrer dans le tunnel.
C'est véritablement le point qui m'interloque le plus ! 😕
On arrive ensuite sur un sujet délicat (et qui fait toujours débat dans l'univers de Doctor Who), la cohérence.
S'il part du principe que ce qu'il se passe dans The Name of The Doctor est ce que Dorium avait prédit au Docteur à la fin de la saison 6, à savoir :
‘‘Le Silence doit s’abattre quand la question sera posée. Vous êtes un homme avec un passé long et dangereux, mais votre futur est infiniment plus terrifiant. Sur les champs de Trenzalore, à la chute du Onzième, alors qu’aucune créature vivante ne pourra mentir ou s’abstenir de répondre, une question sera posée. Une question qui ne doit surtout jamais trouver de réponse.’’
Alors oui, sur une lecture rapide, on “pourrait” douter de la cohérence dans le plan même de Moffat. Personnellement, je doute fortement qu'il s'agisse de cette prédiction.
D'une part, c'est aux Whisper Men (et à la GI) que le Docteur se voit confronté ici. Au murmure, donc, non au Silence !
Il me semble que cette différenciation est intentionnelle (et même essentielle) de la part de Moffat ! On n'écrit pas une prédiction impliquant le “Silence” pour la faire se réaliser dans un “murmure”, si ? 🙄
Comme toujours avec Moffat, les mots sont importants, les prédictions encore plus, je ne le vois pas foutre en l'air un passage aussi important, qui semble, à mes yeux, être le moment où on passera du Onzième au Douzième Docteur !
Cela dit, je vais me contredire un peu !
Petit détail à ne pas négliger et qui m'a quand même fait tiquer : lorsque tous les protagonistes sont réunis devant la tombe du Docteur, quelqu'un a pensé à les compter ?
Je l'ai fait ! La Grande Intelligence arrive avec quatre Whisper Men, et de l'autre côté on a Madame Vastra, Jenny, Strax, puis River Song, Clara et le Docteur !
Si on compte le nombre de personnes présentes à ce moment-là, on obtient onze personnes ! La Grande Intelligence se réincarne ensuite dans un autre Whisper Man, ce qui nous fait dix personnes. J'aime bien la coïncidence (la chute du onzième signifierait alors la disparition d'un des Whisper Men). Mais il reste toujours cette drôle de phrase : “alors qu’aucune créature vivante ne pourra mentir ou s’abstenir de répondre, une question sera posée” !
River Song n'est pas alors ce qu'on pourrait appeler une créature vivante, dans le sens biologique du terme !
C'est elle qui ouvre la porte, c'est elle qui répond à la question, et non le Docteur ! Certes, on dit que la question sera posée, pas que la réponse sera donnée…
Perso, je ne pense pas qu'il s'agisse du moment où la prédiction doit avoir lieu, MAIS !
Si c'est bien le cas, hormis le fait que l'on parle du Silence qui doit s'abattre (et encore, le silence n'est peut-être pas celui qu'on croit), je ne vois pas en quoi Moffat n'a pas tenu sa mythologie ! Et qu'on ne me dise pas “Ouhlà, Fëanor, cher camarade, tu pousses le bouchon un peu trop loin, tu joues avec les mots !“
Oui, mais c'est ce que fait Moffat, il arrête pas ! 😃
Bref, je ne suis pas d'accord avec cet article (au demeurant excellent et très bien construit) de Sullivan Le Postec, qui expose clairement ses déceptions et ses doutes.
Mais à mon sens, il oublie aussi que Doctor Who, dans son essence, est un renouvellement constant !
Niveau incohérences, il trouverait beaucoup à redire s'il suivait la série depuis ses débuts ! Les paradoxes temporels impossibles ont déjà eu lieu !
Par exemple, voir le Onzième s'effondrer devant son tunnel temporel peut être perçu comme étonnant. Ce paradoxe temporel est-il plus grave que lorsque trois versions du Docteur se rencontrent ?
Ensuite, l'histoire de Doctor Who, c'est un coup je suis au treizième siècle, un coup je suis en l'an 5000000000, un coup je me sauve moi-même alors que je viens à peine d'être enfermé dans la Pandorica ! 😂
Les paradoxes temporels, les explications évasives (“wibbley-woobley” etc.), le Docteur à moitié humain, et j'en passe des dizaines d'autres ! C'est ce qui fait l'intérêt de Doctor Who !
Maintenant, quelle série n'a pas ses petits défauts, ses petites légèretés, ou quelques petites erreurs scénaristiques ?
A ce sujet, je viens de voir le dernier épisode de Arrow saison 1, et on y accumule tous les clichés possibles, même si la série est assez bonne au demeurant !
Enfin, concernant le manque de force émotionnelle des personnages, à titre personnel, je n'ai jamais autant été ému, autant impliqué dans les histoires du Docteur que sous l'ère Moffat ! Rien que pour les Pond, je n'ai jamais vu de compagnons plus attachants !
Ce qui ne m'empêche pas de penser que la seconde partie de la saison manque un peu de force émotionnelle, mais comme je l'ai dit dans mon avis sur le dernier épisode, il est évident que c'était intentionnel !
Ma saison préférée reste la sixième pour l'instant, mais cette septième saison n'aura eu à mes yeux qu'un défaut, c'est d'avoir été coupée en deux parties trop distinctes, là où j'aurais apprécié plus de clins d'oeil aux Pond, histoire de faire passer la pilule !
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead