[Edition powaaaa] Faut que je change la première phrase, sinon le forum me prendra pas ma modif, tralalalalala…
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Depuis septembre j’étais à fond dans Kyou Kara Maoh. Je dis « j’étais », car j’ai fini les 122 épisodes (anime + OAV) voilà 3 jours, et depuis ma vie est vide de sens… Heureusement, il y a trouze mille romans et manga pour me permettre de continuer. 😆
KKM, quézako ?
« Un truc que personne connaît et dont personne se souvient » (copyright la personne qui m’en a parlé), « mais dont je suis super fan ! »
Concrètement c’est l’histoire de Yuuri Shibuya, un lycéen tout à fait ordinaire. En défendant l’un de ses camarades victime de racket, il se retrouve la tête plongée dans les toilettes… Lorsque soudain, la cuvette l’aspire vers un autre monde ! Un monde où tous les gens sont beaux gosses, portent des prénoms allemands bien durs à retenir (au début), vivent dans des énormes châteaux, montent des chevaux aux proportions dégueulasses, et où des squelettes affublés d’ailes de chauve-souris volent dans le ciel… Notre Yuuri national apprend qu’il serait un Mazoku (un démon). Même qu’il serait le Maoh, alias le roi-démon, rien que ça !
Très vite, Yuuri se retrouve entouré de moult personnes, affublé d’un fiancé qu’il a demandé en fiançailles « par erreur » (faut dire que les coutumes du Shinmakoku – le royaume des « démons » – sont fichtrement bizarres !), et essaye de remplir tant bien que mal sa tâche de dirigeant. C’est l’occasion de se payer de bonnes tranches de rire quand découvre avec lui des traditions ou une faune bien WTF (le panda des sables ?! le koala géant ?!), surtout que Yuuri est un Japonais bien terre-à-terre et pas exampt d’un bon second degré. Je crois que les livres sont encore plus croustillants : Yuuri croit avoir affaire à des cosplayeurs au début, ou se trouver dans un parc à thème. L’autrice multiplie les références avec des acteurs, des références modernes. Les comparaisons sont franchement tordantes !
Et puis, au fur et à mesure, on commence à se prendre les pieds dans le tapis : de vrais enjeux apparaissent, des intrigues politiques, notre bon roi Yuuri essaie de maintenir la paix coûte que coûte… Ce n’est pas facile, car le Shinmakoku est marqué par des millénaires de guerres diverses, en particulier avec les royaumes humains. Voilà qu’on commence à trembler pour nos personnages, à enchaîner les épisodes… Mais même les intrigues plus sérieuses, les passages émouvants n’ôtent pas la fantaisie à l’ensemble, et l’on revient régulièrement à la légèreté. Dans ces arc narratifs, la profondeur progressivement donnée à chaque personnage, je trouve qu’on sent vraiment le travail de l’écrivaine derrière ! J’ai adoré les épisodes avec la mère de Greta, l’avatar enfantine d’Ulrike ou la reine Alazon (à la toute fin), tellement touchants et justes.
Ne regardez pas ça pour la qualité de l’animation, le début est particulièrement mauvais ! 😆
Ça se corrige à mesure des épisodes, jusqu’à atteindre un niveau honorable.
Côté graphismes je trouve à l’ensemble un aspect délicieusement shôjo des années 2000 (c’est normal en fait, c’est la décennie de publication). Ça se voit dans la forme des visages et des lèvres, je sais pas si vous voyez ?
Oh, et vous allez avoir un déballage de persos masculins au début (des BG de différentes sortes), nous vous affolez pas, c’est normal. Ensuite vous aurez la reine Celi, Anissina ou encore les maids Pasta, Lasagna et Sangria jamais avares de commentaires (oui oui, elles s’appellent vraiment comme ça), les femmes là-dedans ne manquent pas de caractère. 😆
Dybex avait sorti les 39 premiers épisodes en coffret, mais ils n’ont pas sorti le reste ! Une seule solution pour les voir : le fansub (hé oui). Mais ça vaut le coup de donner dans le Tipiak (expression des années 2000) : j’ai adoré l’arc Shinou avec les coffres, c’est vraiment mon préféré !!! *_* Et l’arc Saralegui était super aussi – et puis, ne parlons pas des OAV, Kyou Kara Maoh R. Si comme moi vous êtes fan de Wolfram, vous allez être servi.
Au Japon ils ont récemment annoncé un nouveau manga pour la franchise, Kyou Kara Maoh S !
A noter qu’à la base c’est une série de romans de Tomo Takabayashi qui compte 22 bouquins, quand même !
Y’a même eu un jeu sur PS2.