Ken'en – Comme chien et singe

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Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #500168

    Manga en cours de publication par Doki Doki et comptant actuellement 5 tomes au Japon, Ken’en nous plonge dans un Japon mythologique où se croisent humains et créatures fantastiques (hommes singes, hommes loups, etc.). Mashira est un homme-singe, abandonné à la naissance et recueilli par un autre tribu de son espèce, qui devient ami avec un chien chasseur de démon prénommé Hayate. Habituellement ennemis, ces deux êtres vont s’apprivoiser et partager leur quotidien mutuellement au gré des saisons.

    Le point fort du manga, c’est déjà de nous faire découvrir une mythologie un peu différente de celle à laquelle nous sommes généralement habitués. Régulièrement dans les mangas l’on nous parle des shinigami, des renards, des tanuki ou encore des kappa, mais rarement d’autres créatures fantastiques pourtant tout aussi intéressantes. Les hommes-singes (Kakuen en japonais) par exemple peuvent évoquer le Gokû du ”Voyage vers l’Occident” et bien sûr le Gokû créé par Toriyama, mais j’ignorais qu’ils faisaient également partie du folkore japonais. À noter d’ailleurs que contrairement à ce que semble suggérer la couverture, ces kakuen ne sont pas représentés de manière manichéenne. Ni adorables et considérés comme des victimes car méprisés par les humains, ni vus comme des monstres, les deux visions (la leur et celle des humains) nous sont présentées. De plus, l’auteur parvient à nous présenter une société de créatures folkloriques finalement pas si éloignée de celle des humains, respectant des coutumes, des lois et des traditions du Japon ancien. Enfin, le dessin en lui-même est très agréable, notamment en donnant un aspect très mignon aux personnages.

    Le manga, prépublié dans un magazine jôsei, s’adresse à un public de jeunes femmes adultes, mais je pense qu’il pourrait également toucher d’autres publics. Ce n’est pas du tout un titre pour jeunes filles en mal de kawaii, bien au contraire ! ^^ Malheureusement, je constate qu’il n’est pas assez mis en avant (j’en suis même venu à commander le titre chez mon libraire alors qu’il est en cours de parution !).

    Veggie11
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    Veggie11 le #515561

    Mise à jour du topic : l’édition française de Ken’en s’est achevée en novembre avec son 8e tome. C’est l’occasion pour moi de faire un petit bilan de ce jôsei manga ! Honnêtement, des titres comme Ken’en, j’en redemande ! C’est actuellement ce que j’ai pu lire de meilleur chez Doki Doki, mais aussi dans le genre mythologie/fantastique en manga. Déjà le dessin est très réussi : en apparence simple avec son aspect tout rond, il est en fait beaucoup plus travaillé notamment grâce à une utilisation efficace des trames. De plus, sur l’ensemble des 8 tomes, jamais ce dessin ne faiblit, nous gratifiant de très jolies planches tout le long. Ensuite, le scénario est excellent : il développe un folklore nippon souvent méconnu tout en parlant de rejet de l’autre, de solitude, d’amitié et de traditions (mais sans forcément louer ces dernières). Les personnages sont extrêmement attachants, sans qu’aucun ne puisse être vraiment qualifié de gentil : même si Mashira paraît de prime abord être un gentil garçon, on découvre très vite qu’il n’a pour seul but que se trouver une épouse en kidnappant une humaine. Mais cette motivation n’est pas là pour le noircir, elle est montrée comme une habitude de la part des kakuen et acceptée par toute la tribu. À l’inverse, les humains ont commis des meurtres de kakuen, mais essentiellement pour se défendre et défendre leurs filles. Le manga montre très bien que l’idéal serait de trouver un compromis entre les 2 parties, à condition qu’ils soient prêts à s’entendre et à agir conjointement. Enfin, le manga propose une vraie fin, une fin tout à fait satisfaisante malgré son nombre de tomes plutôt court.

    En clair, Ken’en fut la très bonne surprise 2018-2019 ! Je ne peux que vous inviter à y jeter au moins un oeil. Bien que prépublié dans un magazine Jôsei à destination des jeunes femmes, le manga peut également séduire les lecteurs masculins (par contre il vaut mieux que ce manga ne finisse pas dans de jeunes mains, certaines pages sont plutôt dures à cause des meurtres et de l’origine des kakuen.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #515614

    Ma foi, peut-être que je le lirai, il est tout à fait bien diffusé en FNAC.
    Le sous-titre “Comme chien et singe” fait allusion au zodiaque d’origine chinoise, et indique une mésentente voire une hostilité basique. Il est très important dans le relationnel au Japon, ce zodiaque, au point de jouer sur les convictions des gens. Lorsque j’ai épousé une Japonaise, les parents se sont enquis de mon signe zodiacal (le Rat) et, considérant que ma femme était Dragon, ont conclu à l’accord parfait. Il se trouve que ce fut vrai, mais pas éternel à cause du cancer, ce vilain Crabe. Dans un manga de lycéennes assez amusant, “Inu et Neko” (Ototo), chaque fille (au bout de 4 tomes elles sont douze) est associée par son nom et son caractère à un signe. La grande Inugami (Chien) adore la petite Nekoyama (Chat) mais se fait persécuter par la déléguée de classe Sarutobi (Singe) et leurs heurts sont constants. Je ne pense pas que si nous avions été de signes incompatibles les parents de ma femme auraient mis leur veto, de toute façon elle était classée “bad girl” et ils étaient enchantés de la caser. Mais attention si vous cherchez à convoler au Japon, votre signe chinois est la première chose qu’on vous demandera !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #515721

    Plus que de mythologie nipponne, il s’agit de caractérologie chinoise. Ce ne sont pas des yôkai, ni des yurei, être d’un signe vous définit sur le plan du caractère, et c’est même à mon avis (avec la médecine “traditionnelle” encore valorisée en partie) ce que le Japon garde de plus clair de l’influence chinoise antique. Il y a aussi le manga Fruit Basket qui joue énormément de ce thème.
    Ken’en est bien dessiné, c’est vrai ! Quand on retrouvera des transports en France, j’irai en acheter un tome. Il y en a qui ont de la chance de vivre en Suisse…

    Xanatos
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    Xanatos le #515772

    Ma foi, peut-être que je le lirai, il est tout à fait bien diffusé en FNAC. Le sous-titre “Comme chien et singe” fait allusion au zodiaque d’origine chinoise, et indique une mésentente voire une hostilité basique. Il est très important dans le relationnel au Japon, ce zodiaque, au point de jouer sur les convictions des gens. Lorsque j’ai épousé une Japonaise, les parents se sont enquis de mon signe zodiacal (le Rat) et, considérant que ma femme était Dragon, ont conclu à l’accord parfait. Il se trouve que ce fut vrai, mais pas éternel à cause du cancer, ce vilain Crabe. Dans un manga de lycéennes assez amusant, “Inu et Neko” (Ototo), chaque fille (au bout de 4 tomes elles sont douze) est associée par son nom et son caractère à un signe. La grande Inugami (Chien) adore la petite Nekoyama (Chat) mais se fait persécuter par la déléguée de classe Sarutobi (Singe) et leurs heurts sont constants. Je ne pense pas que si nous avions été de signes incompatibles les parents de ma femme auraient mis leur veto, de toute façon elle était classée “bad girl” et ils étaient enchantés de la caser. Mais attention si vous cherchez à convoler au Japon, votre signe chinois est la première chose qu’on vous demandera !

     

    C’est très intéressant ce que tu dis Yupa au sujet des signes zodiacaux et leur importance dans la culture Japonaise car leurs croyances transparaissent aussi dans leurs oeuvres !

    Je me souviens que dans la deuxième saison de Cat’s Eye, suite à ses innombrables échecs à capturer Cat’s Eye, l’inspecteur Quentin Chapuis était transféré dans un autre commissariat pour faire ses preuves et alpaguer d’autres criminels. Si il réussissait sa mission, il pouvait revenir à son lieu de travail originel avec son chef et Assaya, sinon, il était licencié manu militari !

    Le commissaire Bruno connaissait le signe zodiacal de Quentin et voulait s’assurer que l’autre commissaire qui prendrait Quentin à sa charge aurait un signe zodiacal compatible…

    Puis il a paniqué en déclarant “Enfer et damnation ! le signe zodiacal de ce commissaire est incompatible ! Le jeune nigaud est perdu !” 😆

    Ceci dit, la réaction disproportionnée du commissaire Bruno face à l’horoscope ne manqua pas de consterner Assaya ! 😆

    En tout cas Yupa, je suis content que tes beaux parents aient non seulement approuvé votre mariage mais qu’en plus, vos signes zodiacaux aient été compatibles. Un souci en moins pour vous deux ! 😉

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #515873

    Le commissaire Bruno connaissait le signe zodiacal de Quentin et voulait s’assurer que l’autre commissaire qui prendrait Quentin à sa charge aurait un signe zodiacal compatible…

    Puis il a paniqué en déclarant “Enfer et damnation ! le signe zodiacal de ce commissaire est incompatible ! Le jeune nigaud est perdu !” ?

    Ceci dit, la réaction disproportionnée du commissaire Bruno face à l’horoscope ne manqua pas de consterner Assaya !

    En tout cas Yupa, je suis content que tes beaux parents aient non seulement approuvé votre mariage mais qu’en plus, vos signes zodiacaux aient été compatibles. Un souci en moins pour vous deux !

    Ah, très bon exemple de cette prégnance des signes zodiacaux ! Dans plusieurs mangas, un des ressorts d’intrigue est parfois “comment X va surmonter le poids du signe incompatible de Y dans leur amour ??” Comme ici dans Ken’en je suppose…
    J’étais à l’époque dont je parle intrigué plutôt par la réputation de “bad girl” de ma femme, mais j’ai été assez vite rassuré. Il semble qu’au Japon une “bad girl” est juste une fille qui ne bosse au lycée que pour ce qui l’intéresse, qui zappe les clubs pour préférer se balader en ville (Osaka pour ma future femme), et qui ne cherche pas à intégrer une Université à bon prestige. Après le “Bac” elle s’est contentée d’intégrer une boîte privée de stylisme, et a commencé à créer des sacs de plage et des lunettes solaires pour les grands magasins Daiei. Puis elle a pris son sac à dos pour sillonner le monde, jusqu’au coeur du Ladakh au Nord de l’Inde, puis à Paris pour entrer chez Dior avec ses références, quel mirage !! Un mec l’avait plaquée entretemps. Voilà, c’était seulement ça une “bad girl” au Japon en 1990, avec un caractère bien entier (de Dragon) et des ami(e)s pas plus bourges qu’elle…

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