Oyé oyé, spectateur avide de choses nouvelles & croustillantes ! Je vous présente en ce jour mon dernier coup de cœur seriesque du mois : Suzumiya Haruhi No Yuutsu !!
Par quoi commencer tellement c’est du tout bon ? Par l’histoire, forcement, comme d’habitude. Comme chroniqué dans l’AnimeLand #123, la personnage principale s’avère être ici Suzumiya Haruhi, jeune lycéenne de son état, se présentant le jour de la rentrée avec les mots suivant :
« Suzumiya Haruhi. Je ne suis pas intéressée par les humains ordinaires. S’il y a des aliens, des voyageurs temporels, des voyageurs dimensionnels ou des espers ici, rejoignez moi. C’est tout ! »
Cette fille aussi meneuse que bornée ira jusqu’à créer un Club dans le lycée pour rechercher tout ce qui est paranormal : la SOS Brigade (pour Sekai wo Ooini moriagerutame no Suzumiya haruhi no dan alias La Brigade pour sauver le monde en l’inondant du fun d’Haruhi Suzumiya), nom ridicule donné à une « association sans nom & aux activités inconnues », d’après Kyon le narrateur.
Parlons en du narrateur, tiens. Ce pauvre Kyon a passé toute sa vie jusqu’au collège à se convaincre que les aliens & les OVNI n’existaient pas, & à peine s’est il convaincu de la chose (fin du collège) que débarque dans sa vie cette furie d’Haruhi. Il fera donc office de contre-personnage vis à vis d’Haruhi tout le long des 14 épisodes, & toutes ses répliques cyniques ou ironiques à son égard ne seront que pur bonheur. Ça sera un peu Mulder & Scully, version lycée & rock n’ roll. La brigade se complètera de trois autres personnages (tous quasiment kidnappés par Haruhi), dont le rôle sera des plus importants. Le personnage de Yuki est parfois un summum de drôlerie par son coté Rei Ayanami version bourrine : admirable. Je ne veux pas spoiler donc je n’irai pas plus loin, mais j’ai trouvé, déjà, le scénario de base passionnant.
Deuxième chose géniale : l’ordre des épisodes qui est… En désordre en fait. C’est con comme un balai, mais fallait oser le faire ! Le début est facile a suivre (deux épisodes initiaux qui se suivent, normal) mais très vite on perd tous ses repères : des personnages apparaissent, et discutent comme s’ils avaient toujours été la (pas de présentation), parlent d’événement dont nous ignorons tout, bref : l’impression d’avoir loupé un train est superbement orchestrée, et c’est au bout d’un certain moment que l’on comprends le truc, et qu’un sourire de satisfaction nous colle fortement à la peau. C’est finalement ni plus ni moins que le principe des flashs back qui est porté à son paroxysme, de manière magistrale.
Troisième chose remarquable : la reconstruction de A à Z en animation, le temps d’un épisode, d’un film amateur, tels que l’on peut en admirer dans les diverses conventions ou sur Internet à l’heure actuelle (France Five, Bitoman ou Damned, pour ne citer que les plus connus), et avec tous les défauts inhérents au genre : chansons massacrées, contre jours, angles de cameras foireux, camera non stabilisée, zooms trop importants, son inaudible, effets spéciaux ringards, figurants ne sachant pas jouer ou surjouant, chorégraphies à la noix, décors non maîtrisés (un gars en fond qui prends sa bagnole & qui se barre, cassant toute une scène sensée être dramatique) : que-du-régal !!! Mine de rien, pour reproduire à tout prix tous les défauts à éviter à tout prix en vrai, le travail effectué a du être vraiment énorme. Episode désormais culte.
Deuxième épisode culte : le 12. La scène du concert de rock, tout le monde est d’accord dessus, est une véritable bombe technique, à deux doigts d’être projectable sur grand écran : animation léchée au possible (mouvements des lèvres vrais, doigts jouant réellement les notes de guitare, sueur dans les cheveux, mouvements globaux des persos, mouvement de la batterie réel, etc), musique très entraînante et ambiance globale du public hyper crédible (et hyper prenante !) : une scène fussoir d’une exceptionnelle qualité !
Cet épisode nous amène à parler technique un petit peu, juste pour dire que c’est l’orgasme à peu près constant : chara-design super joli quelque soit le personnage (mention spéciale aux yeux, que je trouve très profonds grâce à une colorisation tout en dégradé), animation oscillant souvent entre les niveaux de très bonne serie TV, OAV & cinéma (comme dit plus haut), musique chouette (les générique sont réussis, surtout l’ending), décors somptueux, couleurs très bien choisies (claires, lumineuses & chaleureuses) : on se sent bien, et on ne veut tout simplement pas que ça s’arrête.
Bizarrement, l’ending des épisodes n’est pas entier, celui ci se trouve sur une vidéo à part. La encore le niveau est impressionnant : on y voit les 5 persos exécutant une chorégraphie somme toute pas simple, le plus fluidement du monde (et avec l’air blasé pour certains : hilarant). 1’17 de bonheur.
Je conseille ce bijou à tous. Les vidéos de l’ending & du concert de l’épisode 12 sont visibles sur YouTube, à voir pour se faire une idée de l’engin…
Miam……..
Haruhi rockeuse dans l’épisode 12.
Une curiosité que j’ai trouvé sur Internet : Haruhi & Kyon version Simpson. Etrange mais néanmoins rigolo…
Edité par Kaiser Panda le 01-05-2007 à 20:01
Edité par Kaiser Panda le 23-06-2007 à 12:19