Le tome 2 de La Lanterne de Nyx vient de nous être traduit.
C’est toujours vivement intéressant, et cette fois notre auteure se risque à quelques dessins sur le Nagasaki de 1878 / 1879, quoique traités sans détails. Il en reste pourtant des quartiers milieu 19e siècle (comme Glover Hill, cité dans le manga et que j’ai visité) et pas mal de vieilles demeures et minshuku grâce à la montagne qui a protégé le coeur de la ville de la bombe atomique : elle est tombée sur le district chrétien et la cathédrale, sur l’autre versant…
On apprend que notre sympathique jeune importateur de modernités d’Occident va se lancer dans l’opération inverse : exporter des objets japonais vers l’Europe, notamment vers Paris. Il a d’ailleurs un ami français à Nagasaki, Victor. Mais n’y a t-il pas aussi là-bas une jeune fille blonde, à l’inquiétude de Miyo, qui se découvre amoureuse de Momotoshi ?
Les pages intercalaires “Cabinet of Takahama” restent passionnantes sur tous les objets et références d’époque.
On apprend que lorsque Momotoshi propose un investissement d’affaire à l’oncle de Miyo, excellent artisan, il lui verse … 100 yens, ce qui représentait 16000 à 20000 euros ! Aujourd’hui avec une pièce de 100 yens, tout ce que vous pouvez acheter c’est une canette de jus de fruit d’un distributeur. Ainsi donc lorsque dans Golden Kamui Sugimoto demande pour fournir son aide à Tsurumi la somme de 200 yens de 1906, on peut l’évaluer encore proche de 30000 euros (c’est pour faire opérer des yeux la jeune femme de son ami tué). A la différence du franc et de bien d’autres monnaies qui ont été parfois réévaluées (en 1960 le “Nouveau Franc” en valut 100 anciens), le yen a surtout subi l’érosion dévaluatrice du temps, et sa pièce minuscule n’est plus qu’un petit bout d’aluminium ; il faut plus de 100 yens pour équilibrer 1 euro, parfois 160 quand l’euro est fort.
Pour en revenir à ce manga, il se dessine pour la suite une ellipse temporelle probable qui risque de nous mûrir Miyo, la petite apprentie dévouée, gauche et innocente. C’est un peu dommage. Loi du romantisme : les orphelines adultes sont moins émouvantes. Son amoureux Marius une fois sauvé par Jean Valjean, on s’en fout un peu de Cosette, et Hugo bâcle sur elle à la fin, peu désireux de tenir la chandelle…
Les manga culturels
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La Lanterne de Nyx, tome 3, tout juste traduit et sorti ici !
J’en reparlerai lecture achevée, mais cela reste très intéressant, car on suit Momotoshi à Paris peu avant 1880, accompagné de son ami français Victor, et la mangaka s’est fort bien documentée sur l’époque ! Très lucide aussi sur les nécessités commerciales pour de jeunes entrepreneurs voulant jouer les interfaces Japon-France…A propos de manga culturels, j’ai appris que le tome 9 de Arte après plusieurs reports devrait finalement sortir le 17 octobre prochain. Après plus d’un an d’attente, je serai ravi de revoir notre adorable artiste peintre ! 🙂
Et j’attendrai patiemment ta critique du tome 3 de La Lanterne de Nyx, le synopsis de base étant fort intéressant et il est heureux que le mangaka se soit si bien renseigné sur le contexte historique de l’époque…
A propos de manga culturels, j’ai appris que le tome 9 de Arte après plusieurs reports devrait finalement sortir le 17 octobre prochain. Après plus d’un an d’attente…
Bonne nouvelle !
Donc, La Lanterne de Nyx, tome 3.
Cela reste un manga de grande qualité, mais le ton change, dans la mesure où l’on perd un peu de vue Miyo et Nagasaki, malgré quelques beaux paysages couleurs du port. On est donc à Paris, Momotoshi et Victor montant en associés un commerce d’objets de “japonisme” dont justement la mode démarre en Europe en cette année 1880. Curieusement, la mangaka (très branchée vêtements, bijoux, laques, décoration) néglige tout un pan de cette mode : les célèbres estampes de Hokusai, Hiroshige, Kuniyoshi très activement recherchées à la même époque par les Goncourt, Monet, Van Gogh, Gauguin etc..
Sans pudibonderie Kan Takahama nous décrit la vie des jeunes hommes du temps adonnés aux belles “lorettes” aux moeurs légères, quoiqu’elle les confonde avec les courtisanes de haut vol comme sa richissime Judith. Les lorettes étaient plutôt des jeunes filles fuyant jusqu’à Paris les moeurs féodales-religieuses de leur campagne (part non négligeable de l’exode rural) et sachant très bien ce qu’elles pouvaient échanger avec un “bourge” contre une protection sociale et alimentaire. Marie-aux-lunettes se trompe lorsqu’elle assimile les lorettes aux prostituées, en récusant Victor qui l’appelle “demi-mondaine” : elle se décrit bel et bien comme une lorette, cherchant de temps en temps un “mécène” comme elle dit. En fait ce monde du sexe était extrêmement codifié. Le quartier de ces jeunes filles aventureuses était celui de Notre-Dame-de-Lorette, d’où leur surnom. C’est justement là que se sont installés Momo et Victor, et pas par hasard…
Un assez long flash-back final nous ramène en 1848, au temps de la jeunesse de Kei Oura.
Bon manga certes, mais je préférais un peu les deux volumes précédents.Mauvaise nouvelle, Komikku commence à accumuler les dernières sorties aux Calendes grecques et leur Twitter n’est désormais plus accessible. J’espère que ce n’est que temporaire, car plusieurs de leurs séries sont toujours en cours au Japon (dont Arte).
Mauvaise nouvelle, Komikku commence à accumuler les dernières sorties aux Calendes grecques et leur Twitter n’est désormais plus accessible. J’espère que ce n’est que temporaire, car plusieurs de leurs séries sont toujours en cours au Japon (dont Arte).
Espérons en effet… Normalement Arte tome 9 sort dans quelques jours.
Quant à Delcourt-Tonkam, il vient de publier en France le tome 1 de Empereur du Japon, soit l’histoire de Hirohito, empereur Showa. Comme j’ai énormément travaillé pour mon roman sur le Japon des années 1920 / 1930, je vais l’acheter. Le manga adapte un livre et je tiens à vérifier certains points.
Tout ce qui se rapporte à l’empereur conserve certains tabous au Japon, le Bureau Impérial veille au grain, voire emm…de l’empereur lui-même : ainsi tout récemment il a essayé d’interdire à Akihito d’abdiquer. Et si vous essayez de visiter le Palais Impérial de Kyoto en dehors des 3 jours d’entrée libre au printemps ainsi qu’en automne, il faut demander à ce Bureau Impérial une autorisation par écrit en japonais, assortie de bon nombre de formalités de délai.
Concernant Hirohito, j’espère qu’on ne cachera rien de la folie de son père Yoshihito (empereur Taisho, successeur de Mutsuhito/Meiji). Suite à une grave méningite, Taisho en effet perdit la raison ; quand il en en vint à sauter sur les tables en roulant en longue-vue les documents à signer, il fallut le cacher totalement au public. Le jeune Hirohito n’eut donc pas une enfance bien équilibrée : il se réfugia dans la passion des petits animaux marins, et l’on peut voir sa collection un peu glauque de ces squelettes dans une galerie à la villa de Hayama, en bord de mer pas loin de Kamakura. J’ai été étonné de pouvoir la visiter sans demander rien au Bureau Impérial, malgré l’interdit de photographier (courant aussi pour toute photo de Hirohito ou de la famille impériale, dans des musées par exemple).
Et puis surtout, comment ce manga répondra t-il à la grande énigme non résolue sur Hirohito : a t-il approuvé et validé la guerre, ou bien a t-il été ligoté par l’Armée de Terre quand elle s’est emparée du gouvernement en 1936 ?Empereur du Japon, tome 1 : je l’ai lu, et il faut bien le dire le manga paraît étroitement “sous contrôle” du Bureau Impérial, ce qui n’a rien d’étonnant comme je le signalais dans mon post précédent. Bien des historiens japonais ont compilé des archives démontrant une participation active de l’empereur à la guerre par maintes directives, et comme dit Wikipedia s’il n’était pas à proprement parler belliciste, il était encore moins pacifiste et surtout opportuniste, très facile à convaincre de ce qu’il “fallait” pour la grandeur du Japon. On a beaucoup reproché à MacArthur d’avoir refusé sa mise en accusation au Procès de Tokyo, équivalent de celui de Nuremberg, mais presque personne ne se rend compte de sa logique (bien développée dans un documentaire de la chaîne TV “Toute l’Histoire”): peu importait la culpabilité de Hirohito, ce qui comptait c’était que l’empereur par une annonce radio avait forcé l’armée et tout le pays à déposer les armes. Autrement dit, le condamner aurait annulé cet ordre, et donc autorisé tous les nationalistes du pays à reprendre le combat et à relancer la Seconde Guerre Mondiale. MacArthur a donc négocié un deal avec Hirohito : il survivra, officiellement traité en innocent par les Américains, à la condition qu’il renonce officiellement aussi à son statut “divin” et à exercer tout pouvoir quel qu’il soit. Ce que l’empereur accepta.
Le manga commence d’ailleurs par une erreur historique en montrant Hirohito en 1945 se rendant humblement au QG de MacArthur pour une première entrevue. Truman souhaitait d’ailleurs que l’empereur soit convoqué par son général en chef, mais celui-ci ne voulait en rien nuire aussi directement à l’image impériale : il sollicita de rencontrer Hirohito en son palais, ce que ce dernier qui se voyait déjà fusillé accepta avec empressement… tombant dans le panneau. En effet, MacArthur y compris sur la photo officielle reproduite dans tous les journaux du Japon apparut en chemise militaire sans cravate et col ouvert, les deux mains dans les poches arrières de son falzar kaki (détail dessiné dans le manga), à côté d’un Hirohito ne lui arrivant qu’à l’épaule, un peu rachitique, raide et serré dans un costume de pingouin à haut faux-col, bras ballants. Un témoin japonais racontait dans le document TV que pour lui c’avait été un choc, la démonstration de l’infériorité totale et de la non-divinité de son empereur !
En inversant le R.-V. le manga apitoie le lectorat sur l’empereur s’humiliant…
Puis flash-back en 1904, quand Hirohito n’a que 3 ans : portrait d’une enfance très solitaire et sous la coupe de règles multiples. Une jeune fille, Taka, est nommée sa gouvernante, et ce sera évidemment un exutoire d’affection pour le gamin. Bref, on joue et jouera sans doute jusqu’au bout cette carte de l’apitoiement sur un destin “ligoté”. Selon la thèse officielle qui sauvegarda Hirohito jusqu’au bout…
Je ne pense donc pas poursuivre sur ce titre, archi-documenté sur une masse de détails mais sûrement dépourvu de tout esprit critique, voire un peu biaisé.Bon, j’ai appris par Cyril sur un forum voisin (espérons qu’il pourra un jour revenir sur le forum comme ce cher Sotelo qui a fait un come back triomphal pour notre plus grand bonheur) la raison pour laquelle le tome 9 de Arte a eu de nombreux mois de retard consécutifs: l’éditeur aurait d’énormes difficultés financières et serait au bord de la faillite 🙁 :
<span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Chères lectrices, chers lecteurs,</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Comme vous avez pu le constater nous avons été obligés de mettre la production en hiatus un court instant pendant l’été 2019 et le début de cet automne, non pas par choix, mais plutôt contraints. Nous en sommes sincèrement désolés.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>La réalité du marché français n’est pas si rose et nos choix éditoriaux osés, souvent salués, ne rencontrent pas toujours le succès escompté.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Mais par respect pour nos lecteurs et les auteurs, nous ne voulons interrompre aucune série. C’est un choix, mais vous devez savoir que ce choix nous met régulièrement dans une situation financière intenable.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Prenons par exemple la série Inspecteur Kurokôchi. Les lecteurs ne sont plus au rendez-vous et à peine 800 exemplaires ont été vendus pour les derniers tomes. Ce qui signifie que pour sortir un seul nouveau tome, la perte sèche est d’un peu plus de 2000 euros. Toutes les charges (achat du matériel auprès des ayants droit, traduction, correction, lettrage, impression, etc…) sont pour la plupart incompressibles.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Dans le contexte d’un marché ultra saturé, beaucoup de nos titres n’arrivent pas à rencontrer leur public. C’est par exemple le cas de quasiment toutes les séries de Nokuto Koike (Les oubliés, Firefly, Scary Town). Autres exemples : la série Dragon Seekers a terminé à environ 310 exemplaires vendus pour le dernier tome, La Petite Fille aux Allumettes a terminé à environ 600 exemplaires vendus pour le dernier tome, Le Chef de Nobunaga plafonne à 700 exemplaires sur ses derniers tomes, idem pour Monkey Peak, Les Petits Vélos atteint à peine les 500 exemplaires, les derniers tomes de Divci Valka plafonnent à 300 exemplaires et la liste pourrait encore être longue… Autant d’échecs qui multiplient d’autant les pertes sèches. C’est le jeu, un éditeur a toujours des titres qui portent son catalogue et d’autres qui ne fonctionnent pas. Nos choix sont ambitieux et tout est une question d’équilibre. Malheureusement, cet équilibre nous ne l’avions plus depuis quelques mois.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>L’autre réalité du marché est qu’il y a une érosion quasi identique pour tout le monde entre les ventes du tome 1 et celles du tome 2, puis entre celles du tome 2 et celles du tome 3, etc. Des titres qui permettent de maintenir la maison d’édition sur les rails sont de moins en moins aptes à le faire. Ainsi un titre phare comme L’Enfant et le Maudit qui est à environ 16 000 exemplaires sur le tome 1 (un best-seller) se retrouve seulement avec 3400 exemplaires sur le dernier tome sorti en début d’année. Cette courbe d’érosion est la même pour la très grande majorité des titres et voir cette courbe s’inverser tient du miracle. C’est triste, mais c’est comme ça. Des rappels promo et marketing ou encore l’invitation des auteurs pour des séances de dédicace ne changent rien à cette diminution, seule la volumétrie peut légèrement grimper, mais le tracé de la courbe reste inchangé et le niveau d’érosion reste le même.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Nous sommes fiers de nos choix éditoriaux et nous sommes fiers d’introduire sur le marché de nouveaux auteurs pour essayer de le stimuler et tenter d’atteindre un public un peu plus large. Par exemple, L’Enfant et le Maudit était un pari. Et l’accueil a été au rendez-vous pour les deux premiers tomes. Ça nous motive et nous donne envie de continuer dans cette direction.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Nous n’avons pas eu de chance depuis le début de cette année. Nous sommes une toute petite équipe et cela peut devenir très vite chaotique si nous rencontrons des difficultés. Notre assistante communication a eu de lourds problèmes de santé et était sous le coup d’un arrêt maladie longue durée. Notre directeur éditorial a également connu des problèmes personnels, et nous avons rencontré des difficultés techniques avec notre compte twitter ce qui a laissé place à tout un tas de rumeurs alors que nous essayions de sortir la tête de l’eau.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Après tout ce qui a pu se dire, nous confirmons, encore, que nous n’interromprons aucune série. Mais vous l’avez compris, tout se joue (hélas) sur la sortie du tome 1 et sa rapidité d’écoulement. Si le titre ne décolle pas rapidement, la sanction des libraires et notamment des grandes chaînes est immédiate. Vu le volume de livres en France et les rayonnages qui ne sont pas extensibles, très rapidement certaines séries ne sont plus référencées et ça devient le cercle infernal : le livre ne se trouve plus en magasin, donc ne se voit pas, donc ne se vend pas. Les fans restants se tournent vers les sites de vente en ligne ou bien le commandent chez leur libraire indépendant qu’ils soutiennent, mais la série ne recrute plus de nouveaux lecteurs.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Par ailleurs, depuis 7 ans, nous avons fait le choix de soutenir les entreprises françaises. Tous nos ouvrages étaient imprimés en France et nous étions l’un des derniers à le faire. Le niveau des cotisations sociales de notre pays est élevé et les imprimeurs français n’arrivent plus à être compétitifs. Nous avons donc dû entamer des discussions avec des imprimeurs à l’étranger qui peuvent nous offrir le même niveau de qualité à de meilleurs tarifs. Les négociations ont pris du temps. Ainsi, comme la plupart de nos confrères, nos ouvrages seront dorénavant imprimés en majeure partie en Italie.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Pour aider vos éditeurs préférés, tentez de les soutenir en achetant vos nouvelles séries rapidement. Beaucoup se disent qu’ils attendront que la série soit terminée pour tout acheter, mais c’est la meilleure façon de pousser vers l’abîme une série originale qui aurait mérité d’avoir du succès. Après, nous sommes aussi des lecteurs et nous savons aussi bien que vous que les porte-monnaies ne sont pas extensibles. C’est justement cette saturation du marché qui pose un vrai souci…</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Quoi qu’il en soit, sachez que nos sorties reprendront un rythme normal de parution dès cette fin du mois de novembre. Un planning de sorties et des annonces seront transmis très prochainement. Nous mettons tout en œuvre pour que vous puissiez rapidement retrouver la suite de vos séries préférées ainsi que de nouvelles séries qui nous aideront, on l’espère, à continuer d’avoir un catalogue éclectique et osé.</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”> </span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>Merci de votre patience pendant ces quelques mois difficiles et merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent depuis 7 ans !</span><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><br style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify;” /><span style=”caret-color: #282828; color: #282828; font-family: ‘Lucida Sans’, Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-style: italic; text-align: justify; background-color: #f7f7f7;”>-L’équipe de Komikku</span>
Tu as très bien fait Xanatos de nous poster ce compte-rendu par l’éditeur Komikku, d’autant que je le soutiens autant que je peux en me rendant à leur boutique du 61 rue des Petits-Champs pour acheter mes mangas (alors que la FNAC St-Lazare est plus proche de mon domicile).
Ceci dit, en dernière analyse, la malchance vient peut-être aussi de certains choix éditoriaux malencontreux. Si Arte conserve un vif intérêt au fil des tomes, ce n’est pas le cas de plusieurs autres titres que Komikku a choisi. Par exemple, j’ai longtemps aimé et acheté Le Chef de Nobunaga mais le pitch finit par être assez rabâché : invariablement notre super-cuisinier livre un fort message aux dirigeants du Japon du 16e siècle à travers ses recettes ; au volume 10 on s’en lasse, et de cette incohérence qu’il ait oublié ses origines sans que ce soit le cas des deux ou trois autres victimes de la déchirure temporelle. En tout cas c’est pour cela que moi j’ai arrêté de m’encombrer l’esprit là-dessus.
Quant à Divçi Valka, c’était un très bon départ tant que les guerres hussites étaient l’axe principal, mais le titre tourne dès le volume 3 à des complaisances fort glauques envers les viols et tringlages de gamines de plus en plus consentantes, et là aussi on arrête ! Je n’ai pas repéré ni lu donc L’Enfant et le Maudit. Les titres avec “Monkey” ou “Dragon” sont à mon avis contre-productifs, archi-banalisés… Choix trop hâtifs ? Mais bon, ça ne m’empêchera pas de continuer à soutenir les efforts de Komikku et de sa boutique !L’ayant lu, ce tome 4 relance parfaitement l’intérêt, et l’on voit bien que Kan Takahama est une vraie narratrice, capable d’éviter habilement quelques clichés qui auraient pu découler du tome 3 et qui m’inquiétaient. De plus, à ma grande satisfaction, nos deux jeunes entrepreneurs Momotoshi et Victor découvrent le potentiel des estampes japonaises, qu’ils n’imaginaient pas ! On découvre Edmond de Goncourt, Daudet, on frôle Zola le Père-la-Vertu des profs du Secondaire qui gomment sa misogynie profonde et ses amusettes ignorées de sa femme, alors que Takahama est au courant, elle, etc. Attention, le grand concurrent, Bing, va être un gros obstacle pour nos héros, plus que la compagnie de Kazuma, personnage par ailleurs intéressant comme plusieurs autres dans le manga. C’est aussi avec plaisir qu’on va retrouver l’aventure pour Miyo l’orpheline, bientôt expat, grâce à la faussement revêche Kei Oura. Elle va acheter un navire de guerre déclassé par le Gouvernement Meiji ! Pour 47 300 yens : j’en ai parlé avant le yen ancien avait une énorme valeur : de nos jours, ça fait dans les 450 euros ! Une semaine en hôtel très convenable à Tokyo !
Les érudites notes du “Cabinet of Takahama” sont toujours aussi passionnantes, cerise sur le gâteau !Arte, volume 9, Komikku
Il s’est bien fait attendre en France, ce volume 9, bien que paru en 2013 au Japon ! Pas étonnant que là-bas 4 autres volumes soient déjà sortis… Serait-ce dû aux difficultés actuelles de ce courageux petit éditeur français ? Soutenez-le, si vous le pouvez !Après son long séjour à Venise, Arte la jeune artiste est de retour à Florence chez son maître Léo. Bizarrement, alors qu’elle avait précédemment pris conscience qu’elle était tombée amoureuse de lui, dans ce volume elle ne se préoccupe nullement de cela, bien qu’habitant à nouveau chez lui. Tant mieux en somme, on s’en fout de la voir se marier, commenter ses nuits chaudes ou pouponner au lieu de peindre. Son seul souci reste de devenir une véritable artiste reconnue. Mais en tant que portraitiste même brillante, Léo le lui confirme, elle ne peut accéder au vrai “grand genre”, la peinture d’Histoire ; histoire biblique encore, car nous sommes au 15e siècle, et c’est seulement aux 16e et 17e que la mythologie / histoire gréco-romaine prend autant de poids que la religion. Alors des portraitistes atteindront enfin un très haut statut : Holbein, Frans Hals, Vermeer…
On suit également la jeune et très attachante Dacia, simple et pauvre couturière, très émotive, ex-analphabète qui s’est efforcée d’apprendre à lire aidée par Arte et par son amie Veronica, courtisane de haute volée.
Un petit bémol : Kei Ohkubo nous montre un cardinal avec une moustache à la Groucho Marx ! au 15e siècle !!Arte tome 9
Attention SPOILERS
ENFIN: après deux ans d’interminable attente, nous retrouvons donc notre chère Arte dans un nouveau volume ! 😀
Et bien comme d’habitude, c’est excellent et ce nouveau tome ne m’a aucunement déçu !
Tout comme toi Yupa, cela ne m’intéresse pas spécialement de voir Arte tomber amoureuse et flirter avec Leo, je suis davantage intéressé à l’idée de la voir poursuivre sa carrière d’artiste peintre et de s’épanouir, laisser libre cours à sa créativité artistique.
Le début du récit est déjà très intéressant avec le client monsieur Ubertino qui demande à Léo de réaliser une toile sans lui donner le moindre délai à rendre celle ci dans un temps imparti. Pourtant, le maître de Arte ne chôme pas et s’attelle à la création de sa peinture immédiatement.
Tout comme notre héroïne, on est intrigué par la demande de Ubertino qui, excepté dans le parchemin qu’il a soumit, n’a pas dit en détail quelle était sa demande.
On finit par découvrir de quoi il s’agissait: une peinture inspiré de l’histoire “Le riche et Lazare” qui nous parle d’un homme démuni du nom de Lazare demandant l’aumône auprès d’une personne richissime qui ne prête aucunement attention aux requêtes du mendiant. Or à la fin de l’histoire, les deux personnages meurent et si le pauvre monte au paradis et connaît la félicité éternelle, le riche finit dans les tréfonds de l’enfer où il sera condamné à la damnation pour toujours.
Ce récit a touché Ubertino, qui, en dépit du fait qu’il soit très riche, méprise l’idée de se pavaner en montrant sa fortune et est désireux d’aider les plus démunis en leur fournissant un travail leur permettant de subvenir à ses besoins.
Cette toile est primordiale à ses yeux afin qu’il conserve une certaine humilité et ne prenne jamais de haut les gens les plus pauvres.
Il y a un élément que j’ai beaucoup aimé dans ce tome, c’est qu’il accorde une place de choix à Angelo et Darcia.
Angelo reste fidèle à lui même: gentil, bienveillant, âpre à la tâche, et toujours prêt à encourager ses amis et ses proches. En dépit du fait que ses oeuvres ne séduisent pas toujours ses clients, il ne baisse pas les bras et persévère.
Darcia est en effet toujours aussi sympathique et elle a pu dépanner un groupe en montrant son talent à utiliser un abaque. Malheureusement, elle ne leur a servi que de cinquième roue du carrosse et l’ont aussitôt délaissé après qu’ils aient trouvé quelqu’un de plus “qualifié”.
J’ai également été ému par la triste histoire de la soeur de Angelo, abandonnée par son mari.
J’ai fortement apprécié que, non seulement Darcia lui ait flanqué une bonne beigne et dit ouvertement à celui ci qu’il est une ordure, mais qu’en plus, son comportement a également incité la soeur de Angelo à se rebeller contre son époux qui l’a trahi et elle lui a flanqué une bonne raclée !
On perçoit aussi l’influence positive que Arte a eu sur Angelo et Darcia: son optimisme à tout épreuve mais également sa détermination inébranlable à atteindre ses objectifs.
Enfin, le dénouement du volume laisse augurer une suite des plus passionnantes: Silvio Passerini un nouveau client a contacté Arte afin qu’elle réalise un portrait d’une jeune femme prénommée Irène. Cependant, il se moque de la qualité de la peinture, tout ce qui lui importe, c’est que Arte devienne la confidente de Irène.
Et Arte reste fidèle à elle même: elle accepte sobrement la commande de Passerini, cependant, outragée que celui ci n’éprouve que de l’indifférence envers son talent artistique, elle est galvanisée à l’idée de réaliser le plus beau portrait qui soit afin que son client soit ébloui et émerveillé par celle ci, de même que Irène.
L’une des raisons pour lesquelles j’aime tant Arte, c’est que sa personnalité à la fois forte et nuancée, elle ne s’apitoie jamais sur sont sort et sait aller de l’avant.
Un cru de grande qualité, nous donnant fortement envie de lire la suite ! 😀
Quant au cardinal avec une moustache à la Groucho Marx, ça m’a fait plus sourire qu’autre chose, mais pas dérangé spécialement, hi, hi ! ^_^
Arte tome 9
Attention SPOILERS
…Et Arte reste fidèle à elle même: elle accepte sobrement la commande de Passerini, cependant, outragée que celui ci n’éprouve que de l’indifférence envers son talent artistique, elle est galvanisée à l’idée de réaliser le plus beau portrait qui soit afin que son client soit ébloui et émerveillé par celle ci, de même que Irène.
L’une des raisons pour lesquelles j’aime tant Arte, c’est que sa personnalité à la fois forte et nuancée, elle ne s’apitoie jamais sur sont sort et sait aller de l’avant.
Un cru de grande qualité, nous donnant fortement envie de lire la suite !
Quant au cardinal avec une moustache à la Groucho Marx, ça m’a fait plus sourire qu’autre chose, mais pas dérangé spécialement, hi, hi ! ^_^
Evidemment, Xan’, je suis moi aussi un grand fan du beau, noble et sensible caractère de la jeune Arte !
Au temps pour moi, il me revient que l’histoire se situe au début du 16e siècle, car il y a dans un des premiers volumes une allusion à Michel-Ange parti à Rome pour la Chapelle Sixtine, donc vers 1512. Peu de gens le savent, mais Michel-Ange ne se lavait JAMAIS et portait ses vêtements jusqu’à ce qu’ils tombent en lambeaux (plus ou moins puants). Son père lui avait affirmé que c’était le secret d’une longue vie. De fait le maître de la Sixtine a vécu jusqu’à 89 ans, une performance pour l’époque ! Il est vrai que ne pas se laver avec l’eau de l’époque, celle des rivières pleines de chats crevés et autres germes, jamais bouillie,
n’était pas si bête… D’un autre côté on n’est pas étonné de savoir que Michel-Ange fut toujours un solitaire :-).
Notre déterminée peintre Arte semble donc grâce au cardinal trouver une porte vers la “Grande Peinture” ! Les choses vont doucement, mais s’orientent bien pour elle.
Comme toi Xan’ j’aime beaucoup l’intrigue parallèle autour de Dacia et Angelo, d’ailleurs sans le “modèle” que leur fournit Arte, ils seraient moins courageux, le volume le montre joliment.Alors là tu m’as appris quelque chose mon cher Yupa !
Si je connais bien sûr le grand artiste peintre Michel-Ange, j’ignorais totalement que celui ci ne se lavait jamais !
On aurait pu lui reprocher son absence complète d’hygiène (comme tu le soulignes, pas étonnant qu’il fut un solitaire et qu’il n’ait pas eu de compagne) et ses collaborateurs ainsi que ses proches ont du souffrir de son odeur corporelle certainement pestilentielle…
Mais paradoxalement, comme tu le soulignes, le fait de ne pas se laver lui a sauvé la mise, l’état de l’eau dans bon nombre de lieux de l’époque étant déplorable.
Il aura connu en effet une longévité exceptionnelle, surtout pour l’époque, l’espérance de vie au XVIe siècle étant plus proche de 45, 50 ans…
J’avais lu aussi certaines biographies selon lesquelles il entretenait des relations conflictuelles avec Léonard de Vinci…
Comme tu le soulignes, le Cardinal en vexant Arte a aussi motivé celle ci à se surpasser !
Et en effet, on peut dire qu’elle a eu une influence positive sur ses ami(e)s et son entourage.
Je me suis renseigné sur les différents sites de VPC, nous n’aurons plus à attendre longtemps pour le tome 10, celui ci étant prévu pour mai de cette année ! 🙂
Enfin, si il n’y a pas de retard !
À noter ce mois le retour du manga ”Natsuko no Saké” aux éditions Vega avec leur tome 2 ! L’occasion de découvrir une jeune héroïne aussi douée et ambitieuse qu’Arte, mais cette fois dans un art totalement différent : celui du saké !
Chère Veggie, tu as bien raison de le recommander : c’est un manga au dessin de bonne qualité et bien intéressant ! Certes, l’intrigue est celle de bien des mangas classiques : une courageuse petite jeune fille se retrouve par obligation familiale (décès de son frère aîné) hériter d’une brasserie de saké, et l’assume. La gérer avec succès ne sera pas de tout repos, on s’en doute, mais elle finira par y arriver, on s’en doute aussi. Au passage on apprendra mille et un petits secrets de la fabrication du “o-sake” (au Japon “sake” tout court, c’est le saumon). En simplifiant, ce n’est guère différent du vin : on a des pressoirs à riz, puis on fait fermenter le jus obtenu dans des contenants en bois bien choisis, le degré de maturation donnant tel ou tel goût particulier.
Anecdotes : j’ai visité le quartier des brasseries de saké les plus réputées, en périphérie Est de Kôbe ; elles sont visitables librement, mais je n’en ai fait que 2 sur les 6 ou 7 de ce district afin de “consommer avec modération” les dégustations. Au comptoir de la première où une gentille employée m’a servi, j’ai eu la surprise de voir en face de moi (en photo)… Bernadette Chirac sirotant comme moi son petit verre. On sait que la famille Chirac affectionnait le Japon. Et dans la salle d’attente de la deuxième brasserie, autre surprise : un beau fauteuil imitation Louis XV, isolé loin des autres par des cordons de velours rouge. Un panneau explicatif en kanji trop compliqués pour moi ne laissait nul doute grâce à son chrysanthème doré et un petit portrait en photo : l'(ex-)empereur Akihito avait posé dessus son auguste séant, et donc les infâmes culs des manants ne pouvaient s’y poser :-).
Le o-sake est délicieux, notamment le plus fruité, et ne titre que 13° / 14°, mais les Chinois des restaurants ici ont réussi à persuader les Franchouillards, ces incultes, que leur tord-boyaux à 55° est du “saké”. Du coup quand j’en offre en apéro à mes invités (sauf mes amis, habitués) ils refusent avec effroi ! 🙁 …Komikku (dont la sympathique et très complète boutique parisienne vient de fermer, hélas !!) vient de publier le tome 1 d’un manga également sympathique et instructif qui n’est pas sans rappeler de près Arte chez le même éditeur.
Les Fleurs de la mer Egée, par Akame Hinoshita met en effet en vedette une jeune fille de 16 ans pétulante et aventureuse qui appartient à une famille de notables de Ferrare au milieu du 15e siècle. Elle ne rêve que de courir le monde, et même de devenir marchande d’objets rares venus de l’étranger. Sa rencontre fortuite avec une autre fille de son âge originaire d’une lointaine colonie génoise de Crimée va lui fournir une belle occasion. Cette Olha veut retrouver sa soeur cadette, après un mariage imposé mais raté à Gênes, aussi repart-elle vers l’Est en passant par Ferrare. Lisa enflammée par sa cause et par son amitié décide de partir avec elle vers la Crète !
Le dessin est assez plaisant par les jolis minois des deux filles et leurs mimiques, parfois en SD. Le dessin est moins précis dans le détail que dans Arte. Les difficultés du voyage à travers l’Adriatique ne sont pas cachées, mais un peu minimisées pour deux jolies filles de 16 ans en plein 15e siècle. Le mangaka met moins de finesse que Kei Ohkubo à intégrer son intrigue au discours historique / géographique parfois un peu lourd, trop didactique. Mais bon, les élèves de lycée y apprendront beaucoup quand même, et le contraste de caractère entre la vive Lisa de Ferrare et la calme Ohla de Crimée n’est pas déplaisant.
Anecdote : j’ai visité Ferrare vers 1995, ville magnifique préservée depuis la Renaissance, encore totalement encerclée de sa muraille intacte. Aucun véhicule autre que des vélos urbains n’était autorisé à la franchir, comme en de nombreuses ville italiennes bien avant que l’idée de vélos urbains n’apparaisse en France.L’idée de la Crimée semble bizarre, mais en fait dans le manga Constantinople vient d’être prise par le Turcs Ottomans (1453) et quelques anciens comptoirs gréco-romano-byzantins subsistaient encore (Trébizonde par exemple). Ohla est assez hellénisée et parle 5 langues ; les Turcs vont s’emparer de tous les ports de la Mer Noire un peu plus tard, et les Mongols-Tatars de Crimée avec leur appui fonder un puissant Khanat vassal d’Istanbul. Les Soviétiques (et pas seulement Staline !) ont finalement liquidé ou déporté les Tatars. Il paraît qu’il n’en reste qu’une poignée.
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