Les manga culturels

20 sujets de 241 à 260 (sur un total de 407)

Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #517046

    Je n’avais pas vu ta réponse concernant Natsuko no Saké, cher Yupa ! En fait, le concept était plutôt original à l’époque de sa parution (même dans ”Oishinbo”, où on a un binôme homme-femme, l’avantage est quand même donné à l’homme (c’est lui qui s’y connaît le mieux, c’est lui qui participe le plus souvent aux duels), du moins pour les chapitres que j’ai lus. Peut-être qu’avec le temps ç’a un peu changé). Je trouve courageux que l’auteur ait mis en avant une jeune femme charmante mais également douée et motivée à la fin des années 80 dans un domaine très masculin; c’est surtout qu’on a enfin le manga en français 30 ans plus tard.

    A titre de comparaison, en BD franco-belge, il a fallu attendre 2011 pour avoir un titre (Château Bordeaux) équivalent.

    Takeda-Shingen
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    Kuronoe le #517508

    alors quelques mots sur un titre que j’ai dévoré : Zenkamono, dont le premier tome est paru chez Lézard Noir (qui mine de rien, avec le temps, nous propose un Line up d’une qualitay rare):

    C’est l’histoire de Kayo AGAWA qui, à côté de petits jobs est également agent de probation. On y apprend que la fonction est bénévole au Japon et que c’est un complément d’activité. On suit donc le quotidien de Kayo qui s’investit énormément dans sa mission, quitte à se mettre elle-même en danger. Autant le personnage principal peut apparaître un peu creux (elle est gentille, elle est dévouée, elle aide les gens (bon on sent que cette fonction lui sert surtout à exister sinon elle serait parfaitement insignifiante), autant le fond de l’histoire met bien en exergue les difficultés de réintégration au Japon pour les repris de justice (on a un peu le même discours dans Noise de Tetsuya TSUITSUI). En tout cas le titre est très intéressant et sort un peu des sentiers battus. Alors en revanche le dessin est assez spécial et risque malheureusement d’en rebuter plus d’un (ainsi que le tarif, parce que le Lézard Noir, c’est quand même pas donné). Mais si vous avez l’occasion, je vous le conseille. 3 tomes actuellement au Japon, en cours

     

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #517544

    Zenkamono = Repris de justice, cher Kuro j’en ai parlé aussi, sur le topic des “Mangas Tranche de vie”. On peut si l’on veut l’appeler “manga culturel”, pourquoi pas, mais en tout cas je ne trouve pas qu’il mette l’accent sur une spécificité de la culture nippone. Comme je l’ai dit dans mon commentaire, le supérieur de Kayo Agawa est un équivalent de nos Juges d’Application des Peines, qui se consacrent à la réinsertion des ex-prisonniers, et Agawa plus directement sur le terrain a le rôle d’une de nos assistantes sociales, à part le statut non rémunéré. La réinsertion de l’ex-pêcheur n’est pas spécialement difficile, il est recruté comme guide commentateur en bateau pour touristes par un patron très compréhensif, qui de plus le complimente, mais un prétendu “ami” ne cesse de lui retourner le couteau dans la plaie (beau portrait de crapule !) et le retour de sa très équivoque ex-fiancée n’arrange rien. Un manga riche en psychologie où, tu as raison, la jeune Agawa semble bien immature, et s’en rend compte avec désespoir…
    J’étais content que cela ne finisse pas de façon déprimante.
    Il y aura donc d’autres volumes, bon à savoir, merci !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #519385

    La diffusion ici des mangas culturels en cette reprise m’apparaissant comme un navrant désert, si l’on excepte la sortie du tome 18 de Golden Kamui, je suis allé me renseigner dans une excellente librairie de Paris, La Planète Dessin, 17 rue Littré. En effet, Komikku rue des Petits-Champs a dû fermer, hélas.
    On m’a très gentiment informé qu’Arte 10 est pour le 9 juillet, ainsi que le tome 2 Les Fleurs de la Mer Egée ; La Lanterne de Nyx tome 5 est pour le 19 août ; Le Tigre des Neiges tome 6 pour le 3 septembre ; et Isabella Bird tome 6 pour le 17 septembre.

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #519399

    <p>

    En effet, Komikku rue des Petits-Champs a dû fermer, hélas.

    Quoi ??! Noooooon ?! Ils se sont déplacés, ou fermeture définitive ? Je tombe des nues, j’y étais tout le temps fourrée !! o_O Sans compter qu’ils étaient libraires avant de se lancer dans l’édition (l’édition va-t-elle péricliter ?).</p>

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #519458

    Hé bien chère vamp(ire) Akiko, c’est en effet une désolation personnelle aussi. Dommage qu’on ne s’y soit pas croisés, je ne savais pas que tu y allais souvent, comme moi ! Je bavardais beaucoup sur les titres et sur la vie au Japon avec So-chan, dont le frère dirige les éditions Komikku ; la boutique a bien voulu mettre en rayon 3 exemplaires de mon roman à sa sortie en automne 2017. J’avoue avoir un peu forcé la main à un pote pour qu’il l’achète quand je l’ai amené à la boutique, finalement la vente des 3 a eu lieu. Tu n’as pas eu le temps de leur suggérer la même chose pour le tien, je le crains. So-chan m’a expliqué en février qu’ils fermaient définitivement boutique, coulés par l’énorme grève des transports et les samedis d’émeutes Gilets Jaunes. Leur chiffre d’affaire des fêtes équivalait au creux de vague de mi-août… Komikku veut désormais se recentrer sur la maison d’édition, pas non plus très en forme. So-chan se désolait de la déroute des derniers volumes du Chef de Nobunaga et de l’échec de Divçi Valka. A demi-mot je lui ai laissé entendre que ce dernier manga partait bien mais abusait largement ensuite du tringlage de gamines de 12 ans. On admet qu’en pleine guerre hussite l’héroïne se fasse violer dès le début, ça arrivait à coup sûr, mais après le volume 2 ou 3 j’ai lâché l’affaire vu la grande complaisance pédophile (et sadique) de l’auteur ! Plus directement j’ai plaidé coupable d’abandon de la fin du Chef de Nobunaga, car ses prouesses diplomatico-culinaires devenaient très répétitives et la narration incohérente (ses anciens amis des années 2000 aspirés comme lui en 1570, mais eux ont gardé leurs souvenirs et pas lui).
    C’étaient pourtant deux mangas culturels… pas très bien choisis.
    On en parle peu mais la grande débâcle économique qui va forcément nous frapper est due non seulement au blocage total du pays par la pandémie, mais aussi à la longue paralysie générale de TOUT à la fin de 2019 et au début 2020 et qui a coulé bien des commerces comme Komikku. Les autres nations n’ont pas été plombées par cela, elles.
    Désolé de cette allusion politique HS, mais je n’ai plus aucun espoir pour ce pays de cinglés.

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #519460

    <p>

    Hé bien chère vamp(ire) Akiko, c’est en effet une désolation personnelle aussi. Dommage qu’on ne s’y soit pas croisés, je ne savais pas que tu y allais souvent, comme moi ! Je bavardais beaucoup sur les titres et sur la vie au Japon avec So-chan, dont le frère dirige les éditions Komikku ; la boutique a bien voulu mettre en rayon 3 exemplaires de mon roman à sa sortie en automne 2017. J’avoue avoir un peu forcé la main à un pote pour qu’il l’achète quand je l’ai amené à la boutique, finalement la vente des 3 a eu lieu. Tu n’as pas eu le temps de leur suggérer la même chose pour le tien, je le crains. So-chan m’a expliqué en février qu’ils fermaient définitivement boutique, coulés par l’énorme grève des transports et les samedis d’émeutes Gilets Jaunes.

    Merci pour tous ces renseignements, Yupa ! Je suis en effet bien désolée d’apprendre tout ça. C’est vrai que le quartier est très passant pour les manifs, et n’était sûrement guère engageant le samedi vu les images d’émeutes… J’espère que Kioko, les restos japonais etc autour n’ont pas subis de dégradations. Sans compter que le loyer à Opéra/Pyramides doit être hyper élevé !!                                                                                                                                                                                                         Je n’y étais plus tant présente ces dernières années forcément, vu que je suis retournée dans ma région, mais j’aimais beaucoup cette librairie et j’ai en plus travaillé dans le quartier pendant deux ans. Autant dire que j’y achetais tous mes manga sur les pauses midi, alors ça fait un petit pincement au coeur ! Je comptais leur proposer mon livre en effet pour le baroud d’honneur, même si ça n’aurait pas pu forcément se faire : il aurait fallu qu’ils soient d’accord bien sûr, et que je sois moi-même OK avec leurs conditions. Disons en quelques mots que mes fantaisies éditoriales (le meilleur papier intérieur, le pelliculage spécial sur la couv et surtout les illustrations intérieures ^^) font que le livre coûte un certain prix en fabrication, sans compter que je me suis mise indépendante pour vivre de mes écrits – pour la rémunération déplorable des auteurs dans la chaîne classique, je renvoie à la Ligue des auteurs pro ou aux strips de Maliki. Bref quand on compte le coût de la Poste pour acheminer les ouvrages sur Paris, la commission libraire acceptable à mon niveau est de 20% max. Or, le librairies prennent en moyenne 35% sur le prix du livre… A négocier donc, et à voir si la personne aime suffisamment l’ouvrage pour le conseiller – si c’est pour le remiser dans un coin, c’est pas la peine. C’est pour ça que je privilégie largement ma boutique en ligne, ceci dit pour le côté sentimental, j’aurais apprécié avoir un “pied à terre” chez Komikku. Je suis bien triste d’apprendre leurs difficultés. 🙁                                                                                                                                                                                                        Quant à l’édition, je connais aussi les problématiques, et ça me paraît encore plus risqué que la librairie physique… A mon avis c’est un marché assez traître car ça engage sur des séries, qui doivent : 1) Trouver leur public avec le T1 en mode flash parmi TOUTE la masse de nouveautés, sans quoi ils n’ont plus la visibilité des présentoirs et sont remisés dans les rayonnages (autant dire que c’est mort, personne ne tombera plus dessus par hasard) – 2) Quand tu édites le T1 avec une vue réduite sur la suite de la série, tu ne sais pas si l’histoire sera aussi qualitative (comme tu le dis sur Divçi Valka), mais tu t’engages quand même à sortir toooooous les volumes (combien ?) par respect pour les quelques lecteurs. J’imagine même pas l’état d’esprit chaque fois que tu signes une facture pour la traduction, la correction, l’impression de Bide tome 14, Bide tome 15 etc, même si c’est pour un tirage ridicule à 500 ex, sachant que tu ne rentreras pas dans tes frais et que tes bouquins te resteront sur les bras…                                                                                                                                                                                                        J’espère pour eux qu’ils sauront rebondir avec des titres forts, pas facile quand tu as du Viz Media, du Ki-oon etc en  face ! Arte a bénéficié d’une adaptation animée, peut-être que ça boostera les ventes et que rattrapera les autres.                                                                                                                                                                                                       (Et sinon oui je suis une vampire mwahaha. Lisez OwaSera :D)</p>

    Cyril
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    Cyril le #520027

    Plus directement j’ai plaidé coupable d’abandon de la fin du Chef de Nobunaga, car ses prouesses diplomatico-culinaires devenaient très répétitives et la narration incohérente (ses anciens amis des années 2000 aspirés comme lui en 1570, mais eux ont gardé leurs souvenirs et pas lui).

    Il y aura peut-être une explication à un moment ou à un autre, ça sera nécessaire en tout cas. Outre ce problème, on peut aussi se demander pourquoi il se souvient de certaines choses et pas d’autres. Ca peut encore passer pour la cuisine, qu’on peut considérer comme en partie instinctive ; mais pourquoi les connaissances historiques et pas sa vie passée.

    Ceci dit, je trouve que le manga reste intéressant, malgré certains aspects répétitifs. Le fait que Ken ait pu, à un moment, changer les événements historiques fait qu’on s’interroge sur la suite, d’autant plus qu’on n’est plus qu’à 4 ans de la mort attendue de Nobunaga ; les personnages historiques représentés, qu’en tant qu’occidental je connais assez peu, sont également intéressants et charismatiques, qu’ils soient détestables ou sympathiques. Cela maintient mon intérêt.

    Xanatos
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    Xanatos le #520060

    Désolé pour le hors sujet, mais j’écrit ce message pour te dire WELCOME BACK CYRIL !  😀

    Tu nous avais beaucoup manqué ! Je me souviens qu’après que l’équipe de Animeland ait renforcé la sécurité du forum (après l’invasion de ces abrutis de bots Chinois) tu n’arrivais plus à te reconnecter à cause de bugs techniques.

    Je suis content que tu sois parvenu à solutionner ce problème et je suis heureux de te revoir parmi nous ! 😀

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #520063

    Ceci dit, je trouve que le manga reste intéressant, malgré certains aspects répétitifs. Le fait que Ken ait pu, à un moment, changer les événements historiques fait qu’on s’interroge sur la suite, d’autant plus qu’on n’est plus qu’à 4 ans de la mort attendue de Nobunaga ; les personnages historiques représentés, qu’en tant qu’occidental je connais assez peu, sont également intéressants et charismatiques, qu’ils soient détestables ou sympathiques. Cela maintient mon intérêt.

    Bien d’accord, Cyril, c’est un des grands intérêts de la série ! Sur le caractère très différent des trois grands “Taîkun” comme on les appelle, il y a une illustration légendaire : on leur offre un rossignol au chant divin, mais il ne veut pas chanter.
    Oda Nobunaga : “Chante, ou bien je te tue.”
    Toyotomi Hideyoshi : “Chante, et je te donnerai du grain.”
    Ieyasu Tokugawa : “Je vais simplement attendre que tu chantes.”

    Ce dernier est peut-être un peu trop cool dans Le Chef de Nobunaga. Même s’il brillait par la patience et l’art d’avancer en arrière-plan, il ne s’embarrassait pas de scrupules et décida au final d’écraser le jeune fils Toyotomi et sa mère, à qui il avait juré fidélité !
    Ravi moi aussi de ton retour, estimé Cyril !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #520409

    En voilà un de manga culturel !!!
    Dans les pas de Nietzsche, classé en shojo (si l’on veut) par Soleil nous est arrivé. C’est l’adaptation de son propre roman par Mariru Harada, et elle s’est donc associée à deux dessinateurs pour cette version.
    A Kyôto, la jeune Arisa Kojima, en terminale, découvre que le garçon avec lequel elle était censée sortir s’est lié à une autre fille. Elle vit seule, travaille le soir (arbeito) comme beaucoup de jeunes pour payer son petit studio. Larguée et déprimée, elle se rend à un temple shinto, célèbre “pour y oublier l’amour” : on y passe à genoux à travers un petit tunnel creusé dans un rocher en dôme, en faisant un souhait (pour l’anecdote j’y suis allé avec une amie japonaise mais ne sais plus si j’ai souhaité qqch). Arisa opère la traversée (faut pas être obèse !) en souhaitant “changer, renaître”, “devenir quelqu’un d’autre”. Or un fort beau jeune homme à lunettes l’arrête dans une allée le même soir et déclare être le philosophe Nietzsche réincarné, qui a perçu son appel. Il lui promet donc de faire d’elle un “surhomme” (évidemment, le fameux surhomme nietzschéen n’a presque rien à voir avec la définition pervertie qu’en firent les nazis, malheureusement il faut bien avouer que la sévère critique du philosophe envers la pitié et la culpabilité comme inconscientes soumissions à un Dieu “mort” les aidait. Mais grand dénonciateur de l’Etat et antiraciste, Nietzsche à coup sûr n’aurait jamais accepté le Troisième Reich).
    Le manga est très drôle, car le comportement décalé du philosophe du 19e siècle est sans-gêne, voire rude avec son élève Arisa. Il trouve très normal de s’installer chez elle et de prendre son lit. Elle doit dormir dans le placard sur un futon, et lui faire la cuisine !
    Puis ils rencontrent un bellâtre encore plus canon que Nietzsche : c’est Kierkegaard, lui aussi réincarné, un croyant lui, mais par pur choix subjectif hors de la morale de ce séducteur célèbre, donc les deux philosophes débattent mais ne s’entendent pas si mal.
    Les mimiques d’Arisa souvent stupéfaite mais ébranlée sont assez hilarantes et naturelles ; le manga vulgarise avec une bonne fidélité les doctrines philosophiques authentiques, on voit que Mariru Harada les connaît parfaitement !
    A lire en France, pays nul en philo comparé au Japon. Un de nos plus grands philosophes, Bergson, relégué aux fonds de tiroirs de terminale ici, est une star là-bas !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521141

    Arte tome 10 : la pétulante et charmante peintre Arte nous revient enfin !
    Elle s’est réinstallée dans sa ville natale, Florence, et habite toujours son “pigeonnier” sur le toit de Léo. Elle a été missionnée au tome 9 par le cardinal Silvio pour portraiturer une jeune aristocrate, dame Irene, en réalité pour l’espionner selon les ordres du cardinal. En fait dame Irene est Catarina, la fille de la reine de Castille (appelée Jeanne la Folle) et la soeur du futur Charles Quint. Les deux jeunes filles sympathisent, malgré l’opposition d’Azucena, la dame de compagnie ; Arte n’aime guère son rôle et met toute sa passion et un point d’honneur à réussir un superbe portrait d’Irene / Catarina, laquelle pourtant s’intéresse peu à la peinture et davantage à l’attachante personnalité d’Arte. Pendant ce temps celle-ci est toujours amoureuse de Léo mais ni elle ni même Kei Ohkubo ne semblent savoir quoi faire de cela. Tant mieux à mon avis, je me fiche pas mal d’en apprendre sur ses futures nuits chaudes avec son maître, ce qui m’intéresse c’est de voir Arte réussir comme femme-peintre ! Et l’on ne s’ennuie pas dans ce tome avec les affres de créatrice de notre jeune artiste…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 ans et 4 mois par Lord-Yupa Lord Yupa.
    Xanatos
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    Xanatos le #521143

    Ah super, je suis content que ce tome 10 de Arte se soit montré à la hauteur de tes espérances mon cher Yupa ! 😀

    Bon, je vais m’empresser de le commander dare dare sur le site de la Fnac avec les tomes 18 et 19 de Golden Kamui par la même occasion !

    Avec un peu de chances, ils arriveront avant ce week end, mais une fois que je les aurai reçu, priorité à Arte ! 😀

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521225

    Goodbye my rose garden, tome 1 :
    Ce tout récent manga (2019) mérite place ici car il se déroule dans le Londres 1900, ambiance fin d’époque victorienne donc. De plus, c’est la petite équipe éditoriale Komikku qui le lance ici, et je tiens à les soutenir car longtemps un fidèle et bavard habitué dans leur défunte boutique à Paris.
    L’histoire fait fortement penser à Emma, et plus encore à Shirley, car elle est centrée sur la très jeune domestique d’une aristocrate ravissante mais célibataire. La petite Hanako a appris l’anglais au Japon et développé une passion pour les livres, notamment les romans de Victor Franks ; elle débarque chez son éditeur à Londres dans l’espoir de le rencontrer et de lui faire lire le roman qu’elle a écrit. Elle se fait jeter, effondrée sur les marches du perron, mais Mademoiselle Alice la prend en pitié en la trouvant là. Elle lui propose le gîte et le poste de femme de chambre dans sa vaste demeure. Fiancée à un jeune comte qui l’aime, Alice ne semble pourtant pas l’aimer et vivre un drame. Hanako voue bientôt une adoration sans borne à Alice et lui apporte son soutien, tout en apprenant les “étranges” moeurs anglaises. Un secret rôde…
    Le dessin est élégant, les minois charmants et l’auteur, un certain Dr. pepperco, est un grand fan de robes victoriennes et de tenues de soubrettes ; le récit est bien construit ; petit point faible : les rues de Londres et architectures sont assez peu détaillées, ainsi que les fiacres, d’ailleurs en 1900 on devrait déjà apercevoir quelques automobiles. La postface de l’auteur, très motivé, est amusante. Un manga qui vaut le détour !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521558

    Toujours chez Komikku (soutenez-les !), voici enfin le tome 2 de Les Fleurs de la Mer Egée, manga historique dont j’ai parlé ici p. 12.
    La plus importante qualité de cette oeuvre est le grand soin apporté à la documentation historique et géographique, laquelle se renforce de pages-bonus didactiques “Comment ? Quoi ? Explique-nous Lisa !” En tant que narration en revanche, il ne s’agit guère que du voyage touristique de nos deux héroïnes Lisa et Olha, rejointes par une petite orpheline crétoise, Tyuva au sens pratique déjà très exercé car interface entre marchands, voyageurs et ports méditerranéens. Après Venise et Split, on visite Raguse, Kotor, Corfou et la Crète. On a droit aux repas en chaque lieu avec détails sur les plats et la cuisine du lieu, et ce qu’il en demeure de nos jours : il est évident que l’auteur, Akame Hinoshita, s’est fait payer le voyage par son éditeur ! Lisa la brunette et héroïne principale reste plutôt primesautière et rentre-dedans, Olha la blonde toujours plus calme et admirative de Lisa. Un jeune capitaine de navire vénitien, Lorenzo, joue un rôle protecteur, rémunéré par contrat : le récit ne perd pas de vue les aspects financiers. En revanche il est curieux qu’au contraire de nombre de mangas qui ne l’esquivent pas, il évacue toute trivialité réaliste (les toilettes, les bains, les règles). Nulle allusion au sexe non plus, à part à Venise, pendant des siècles haut lieu de la prostitution. Olha s’est retrouvée en Italie parce que son père en Crimée a arrangé de loin son mariage avec le fils d’un vieil ami génois ; or le temps qu’elle arrive à Gênes (et ça fait une trotte !) le jeune homme a été assassiné : Olha est donc une jeune veuve vierge ! Lisa, elle, à 16 ans a déjà repoussé deux prétendants au mariage, au mécontentement de sa famille, et préfère fuir avec Olha pour l’aider à retrouver sa petite soeur, mais aussi pour découvrir le monde dans le but de devenir marchande : assez peu réaliste au 15e siècle pour une fille noble. Celles-ci ne pouvaient guère choisir leur mari ou leur destin, en fait les filles du peuple jouissaient souvent d’une liberté plus grande, contrairement aux idées reçues.
    Ce manga est très instructif, même si l’intrigue manque de sel et si les décors urbains paraissent très simplifiés hors quelques monuments. Il se terminera au tome 3 et de fait il ne tiendrait pas plus longtemps à moins de lancer une vraie problématique. Mérite l’intérêt de tout amateur/trice d’Histoire (et de cuisine !).

    Veggie11
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    Veggie11 le #521606

    Isabella Bird tome 6

    Isabella Bird, femme exploratrice Vol. 6

    Sorti 1 an et demi après le précédent tome (mais la parution au Japon est également lente), ce 6e tome s’inscrit dans la lignée de la série. Ici deux thèmes principaux sont mis en scène : tout d’abord la médecine occidentale opposée à la médecine traditionnelle chinoise du précédent tome, avec notamment pas mal de cases consacrées au béribéri, maladie due à une carence en vitamines. Le manga explique d’ailleurs que cette maladie a atteint tout le Japon depuis que le riz blanc, en opposition au riz complet traditionnel, s’est également implanté dans les campagnes alors qu’avant, seule la métropole (et surtout les riches) en consommaient. En deuxième partie, l’héroïne est confrontée à un gigantesque incendie qui lui permettra de découvrir la gestion d’un tel événement au Japon, la sérénité de la population après le drame et quelques coutumes locales qui ne manqueront pas de la perturber. On découvre aussi en parallèle la fabrication traditionnelle du papier japonais et Isabella ne manque pas de constater à quel point le papier occidental s’est fragilisé depuis qu’il est produit industriellement.

    Vivement la suite !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521715

    Merci pour l’annonce, Veggie, longtemps en effet que j’attendais de suivre Isabella dans son équipée ! Me suis précipité sur ce tome 6, et j’en dirai un mot dès que tout lu ; quoique tu aies déjà signalé le principal sans pour autant spoiler. Je ne sais pas si Isabella arrivera à Akita pour le célèbre festival des mâts à lanternes portés à bout de bras (c’est en août, j’y ai assisté, et réussi à porter un mât !). Passionnantes moeurs du vieux Japon, et dessin de bien meilleure qualité qu’au début.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521842

    Oui, très bien ce tome 6 d’Isabella Bird ! Je crois savoir que vers 1860 / 1870, la France, alliée au Shôgun a envoyé au Japon des officiers instructeurs pour son armée : ils révélèrent aux autorités japonaises qui pour “nourrir bien” leurs soldats leur donnaient du riz blanc que cela répandait le béri-béri dans les troupes… Après 1871, le Japon préféra les instructeurs de l’armée allemande, qui venait d’infliger une dérouillée grandiose à l’armée française. De plus dans la Guerre de Bôshin (1868/89), la France avait choisi le Shôgun, alors que l’Angleterre bien plus réaliste avait pactisé avec l’Empereur, d’où jusqu’en 1914 d’assez froides relations franco-japonaises, sauf sur le plan artistique.
    L’Oxalis et l’Or, t. 1 est un manga que nous propose Glénat avec un bandeau citant Satoru Noda, l’auteur de Golden Kamui : “Encourageons cet auteur qui crée une oeuvre novatrice basée dur des recherches historiques !”
    Je l’ai bien sûr acheté et en reparlerai dès que lu.
    Il s’agit de la fameuse Ruée vers l’or et vers la Californie en 1848 / 1849, un vrai séisme mondial ; simultanément, une terrible famine ravageait l’Irlande, où une jeune fille noble mais ruinée décide avec son tout jeune serviteur de risquer sa chance en Amérique, comme des millions de gens firent alors : on se doute que ce ne sera pas une équipée de tout repos !!

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #521843

    Oui, très bien ce tome 6 d’Isabella Bird ! Je crois savoir que vers 1860 / 1870, la France, alliée au Shôgun a envoyé au Japon des officiers instructeurs pour son armée : ils révélèrent aux autorités japonaises qui pour “nourrir bien” leurs soldats leur donnaient du riz blanc que cela répandait le béri-béri dans les troupes… Après 1871, le Japon préféra les instructeurs de l’armée allemande, qui venait d’infliger une dérouillée grandiose à l’armée française. De plus dans la Guerre de Bôshin (1868/89), la France avait choisi le Shôgun, alors que l’Angleterre bien plus réaliste avait pactisé avec l’Empereur, d’où jusqu’en 1914 d’assez froides relations franco-japonaises, sauf sur le plan artistique.
    L’Oxalis et l’Or, t. 1 est un manga que nous propose Glénat avec un bandeau citant Satoru Noda, l’auteur de Golden Kamui : “Encourageons cet auteur qui crée une oeuvre novatrice basée dur des recherches historiques !”
    Je l’ai bien sûr acheté et en reparlerai dès que lu.
    Il s’agit de la fameuse Ruée vers l’or et vers la Californie en 1848 / 1849, un vrai séisme mondial ; simultanément, une terrible famine ravageait l’Irlande, où une jeune fille noble mais ruinée décide avec son tout jeune serviteur de risquer sa chance en Amérique, comme des millions de gens firent alors : on se doute que ce ne sera pas une équipée de tout repos !!

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #522125

    L’Oxalis et l’Or, t. 1 est un manga que nous propose Glénat avec un bandeau citant Satoru Noda, l’auteur de Golden Kamui : “Encourageons cet auteur qui crée une oeuvre novatrice basée dur des recherches historiques !”
    Je l’ai bien sûr acheté et en reparlerai dès que lu.
    Il s’agit de la fameuse Ruée vers l’or et vers la Californie en 1848 / 1849, un vrai séisme mondial ; simultanément, une terrible famine ravageait l’Irlande, où une jeune fille noble mais ruinée décide avec son tout jeune serviteur de risquer sa chance en Amérique, comme des millions de gens firent alors : on se doute que ce ne sera pas une équipée de tout repos !!

    Au temps pour moi, la jeune Amelia n’est pas noble, c’est une fermière orpheline de 14 ans expulsée par le propriétaire des terres ; ceux-ci, généralement anglais, chassaient les Irlandais incapables de payer le fermage, le mildiou ayant ravagé leurs récoltes ainsi que les pommes de terre dont ils se nourrissaient, d’où la famine. Conor, un grand gaillard, est le fidèle valet d’Amelia parce que depuis des générations sa famille est au service de celle d’Amelia (coutume courante dans les anciennes régions rurales). La très jeune “patronne” et le valet n’ont qu’une idée : gagner la Californie, où en 1848 on a découvert de très riches filons d’or, et Amelia a décrété que tous deux deviendront non pas prospères mais riches à millions ! Ils réussissent à payer le billet pour New-York, dans un voilier car les navires à vapeur étaient encore rares en 1849 : le voyage est d’un mois et demi, dans des conditions lamentables pour les émigrants miséreux comme eux, il faut oublier les paquebots de 1920 / 1930 qui mettaient moins d’une semaine… A New-York il faut aussi oublier la Statue de la Liberté, érigée 40 ans plus tard, et les gratte-ciel : c’est juste un grand port très dense, aux maisons basses, ce qui n’empêche pas l’émerveillement d’Amelia et Conor, qui n’ont jamais vu une si énorme ville. Logés d’abord dans un dortoir pour les pauvres, ils n’échappent pas aux risques des rues dominées par des gangs, dont certains “cassent de l’Irlandais” (voir le film “Gangs de New-York” qui reflète la même brutale époque.
    Tout cela est très bien documenté, bien mené aussi, et malgré une ambiance qui n’a rien de rose, l’auteur nous rend très sympathiques les deux courageux héros : Amelia, pétulante, passionnée et très attachée à son “bon chien-chien” Conor, et celui-ci, totalement dévoué à l’adolescente. Quelques touches légères d’humour évitent le misérabilisme. Pas étonnant que L’Oxalis et l’Or ait plu à Satoru Noda (“Golden Kamui”). La suite, la suite !
    Et l’Oxalis, alors, c’est quoi ? c’est l’emblème de l’Irlande ! à savoir une petite herbe à trois feuilles qui ressemble au trèfle mais qui n’est pas en fait le véritable trèfle.

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