Citation (akiko_12 @ 06/02/2012 21:42)
Pour ma part je trouve que la romance lycéenne est assez accessoire dans ce film, et que le propos n'est pas vraiment là mais dans un tout que constituent des drapeaux, la romance et le Quartier Latin.
Les rebondissements de l'histoire d'amour étaient en effet assez prévisibles, mais pour moi ils devaient surtout conduire à ce plan où l'on voit Umi, Shun et l'ami de leurs pères se tenir la main. C'est avec les drapeaux et avec la renaissance du Quartier Latin le plus fort symbole du film, sorte de message qui ressort de l'ensemble : il faut assumer le passé sans le renier, toujours aller de l'avant et espérer. Ainsi l'amitié des trois amis est toujours intacte par délà les générations et les aléas de la vie parfois cruelle, elle s'est même “embellie” malgré tout puisque Umi et Shun s'aiment en tant que couple et non plus amis. Il en va de même pour le Quartier Latin, vieux bâtiment menacé qui refait peau neuve grâce et à volonté et l'enthousiasme des lycéens, pour un avenir encore plus beau que ce qu'il fut auparavant.
J'ai trouvé assez touchant le message des drapeaux qui est à peu près le même quant au lien avec le passé (avec le père), un geste qui aurait pu sembler idiot et anodin jusqu'à ce que Umi s'aperçoive que les marins y prêtent attention, mieux, qu'un bateau lui a répondu. Au final elle se rend compte que cet automatisme, lien qu'elle aurait pu rompre mais a décidé de perpétuer, n'est finalement ni destiné à personne ni vide de sens. C'est un joli message d'espoir et de persévérance, surtout dans le contexte où est sorti le film.
je suis complètement d'accord avec ça moi aussi.
J'ai vu le film hier, parce que bon, je ne voulais pas me dire plus tard que j'étais vraiment un monstre sans pompe à sang (Sharbett, ton analyse m'a beaucoup plus, et j'ai ressenti la même chose avec Arrietty, donc je comprends ce que tu veux dire par là).
J'ai bien aimé, évidemment ça ne sera pas mon Ghibli préféré, mais je le reverrai avec plaisir.
Le fait que ce soit une histoire sans aspect féérique m'a peut-être aidé à rentrer plus facilement dans l'histoire.
Effectivement, les décors sont magnifiques, les personnages typé Myiazaki ont tendance à tous se ressembler (surtout la petite soeur et la copine de Umi que j'ai eu du mal à ne pas confondre au début, heureusement qu'elles n'ont pas la même couleur de foulard…). Tous sont parfaits, mais comme d'habitude j'ai envie de dire, donc pas de surprise.
Mais cette histoire de la fille à qui son père manque, qui continue de communiquer avec lui avec ses drapeaux et qui rêve de le revoir un jour, ben moi ça m'a touché et je me suis projeté à fond.
Le quartier Latin permet de retrouver une ambiance “à la pirates de Porco Rosso”, les vilaineries en moins, et permet de passer le message de “se bouger les fesses et agir, c'est toujours mieux que de rester à attendre et se faire bouffer la laine sur le dos”, et “si on s'y met tous, on y arrivera” qui n'est pas faux même si ça sonne un peu gnan-gnan.
Le secret de famille, même si il est un peu tiré par les cheveux a au moins de mérite de dire que “hé oui, le monde n'est pas si beau, et on cache bien souvent la vérité aux enfants, en pensant que comme ça ils n'en souffriront pas et au final le secret fait plus de mal que la vérité”. Ce qui est un message plutôt nouveau pour du Ghibli j'ai l'impression.
Et la musique m'a plu aussi. Je commence à vraiment vieillir car les passages d'accordéon étaient vraiment sympa ^^!
Merci à tous ceux qui ont posté ici de m'avoir involontairement forcé à me bouger pour aller le voir en salle!