Miyazaki, Takahata et Studio Ghibli

20 sujets de 281 à 300 (sur un total de 489)

Posté dans : Anime & Animation

  • Kaiser-Panda
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    Kaiser Panda le #272102

    Sauf que le court live sur le sujet, était, comment dire… 😕

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272103

    Vu "La forêt de Miyori", réalisé comme on le sait par le décorateur des backgrounds de plusieurs films de Miyazaki (c'est pour ça que j'en parle ici).
    Avis plus que mitigé.
    Certes, effets de décor soignés, comme on pouvait s'y attendre, dans les feuillages, les paysages, les pittoresques maisons anciennes.
    Mais le récit semble une étrange collection de citations presque directes des films de Miyazaki et Takahata, non sans incohérences diverses. Les personnages et situations sont des stéréotypes ghibliesques au point que l'inattendu se fait vainement espérer tout au long du film. Certains yokaï sont très réussis, d'autres beaucoup moins.
    Je suis indulgent là-dessus d'habitude, mais là j'ai trouvé l'animation faiblarde, voire déplorable. Et je suivais la VF en plus : mon Dieu ! que les acteurs des voix jouent mal ! et Miyori s'en tirerait moins mal, si elle n'avait pas une voix si adulte.
    Non, je ne risque pas d'acheter le DVD, ni de revoir ce film !

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #272104

    Hommage des Simpson à Miyazaki ! 😃

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Geoff34
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    geoff34 le #272105

    à l'occasion de la sortie du nouveau film de Miyazaki, Arte va diffusé Ponyo sur la Falaise le mercredi 22 janvier à 20H50

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272106

    C'est en effet le 22 janvier, rappelons-le, que Le Vent se lève va être sur nos écrans.
    Et l'affichage a commencé, avec deux commentaires dithyrambiques de médias connus sur l'affiche même !

    Bub
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    bub le #272107

    A la demande de Tom, je copie-colle ma bafouille sur Nausicaä dans ce topic.

    Nausicaä

    Nous sommes au début des années 80.
    Miyazaki, qui a achevé Le Château de Cagliostro, traverse depuis quelques années une période compliquée. Il souhaite réaliser des histoires complexes, épiques, vertigineuses dans des univers de légende ou futuristes.
    Promu au rang de réalisateur en 1978, il a déjà eu l’occasion de satisfaire en partie cette envie durant l’élaboration de la série Conan, fils du futur.
    En ce début des années 80, il multiplie les projets de films qui vont approfondir les thématiques abordées dans Conan. Las, les studios rejetteront ses propositions qui donneront pourtant un jour naissance au Château dans le ciel, Totoro et… Nausicaä.
    Qu’à cela ne tienne, la revue Animage, via Toshio Suzuki, accueillera le futur manga de Miyazaki qui n’a pas grand-chose d’autre à faire.

    Miyazaki entreprend donc la publication de Nausicaä en 1982 mais se réserve le droit de passer à autre chose dès qu’une proposition sérieuse de réalisation de film se présentera.

    Mais c’est au bout de 12 ans, en 1994, que Miyazaki mettra un point final à cette fresque titanesque devenue entretemps un monument de la bande dessinée mondiale.

    Comment en sommes-nous arrivé là ? Comment une œuvre à la genèse aussi largement compromise (fruit du désœuvrement d’un réalisateur prêt à y mettre un terme à tout moment) a pu contraindre son créateur à y consacrer 12 ans de sa vie ?!?

    Il y a tout d’abord l’engagement d’un créateur qui met un point d’honneur à ne pas décevoir un lectorat qui a plébiscité cette saga et son héroïne au point de lui permettre de revenir à l’animation dès 1983 pour l’adaptation de ce même titre ; à ne pas bâcler une œuvre qui a largement contribué à sa renommée internationale ; à remercier un magazine et des collaborateurs qui ont cru en lui et lui ont offert l’opportunité de vivre cette extraordinaire aventure au rythme qui lui convenait.

    Rien d’étonnant alors à ce que Miyazaki ait eu toutes les peines du monde à achever sa saga, au bout de 12 années pendant lesquelles il n’a pu se consacrer au manga que par intermittence.

    Le réalisateur a puisé son inspiration à de nombreuses sources pour créer l’univers de Nausicaä. Le manga est en effet le fruit d’une longue maturation : Miyazaki y avait déjà préalablement consacré beaucoup de temps sous forme de projet cinématographique avant d’être rejeté. Les œuvres précédentes qui l’ont inspiré sont si nombreuses d’ailleurs que l’on ne les compte plus. On y trouve de tout, essais scientifiques, romans, films, contes, notamment ce fameux conte japonais sur une princesse qui aimait les insectes. Pour l’anecdote, il va jusqu’à puiser dans de très vieux travaux publiés sous pseudo dans sa jeunesse pour mettre en scène certains personnages ou lieux, comme Pejite. ^^
    De nombreuses sources donc, mais il a su en tirer le meilleur, pour offrir aux lecteurs d’Animage en 1982, veinards parmi les veinards qui découvrirent le manga les premiers, une histoire au souffle épique complètement originale :

    La Terre a été dévastée pendant 7 jours (les jours de Feu) au cours desquels de terrifiants guerriers géants créés par l’homme ont tout ravagé, mettant un point final à la civilisation industrielle. Mille ans plus tard, la Mer de la décomposition, un écosystème apparemment né de la pollution recouvrant la quasi totalité des continents, ne cesse de se répandre sur les rares terres encore habitables que se querellent les humains survivants divisés en royaumes ou empires. Fuyant l’implacable avancée de cette « forêt » mortelle qui répand ses spores via le vent et les insectes géants qui viennent s’aventurer sur les terres non contaminées, l’humanité restante continue malgré tout à se déchirer pour le contrôle de territoires précipitant son inéluctable déclin…
    Dans un petit royaume autonome de 500 âmes, la fille du Roi Jill, Nausicaä, tente de comprendre l’origine de cette Mer de la décomposition, pour permettre aux humains de s’en accommoder et de garantir leur survie.
    Hélas, de vieux accords diplomatiques vont entrainer le petit royaume dans les tourments d’une guerre terrible entre l’empire Dork et le royaume Tolmèque.
    Un conflit entre deux puissances à la fois militaire et idéologique, car chacun met en jeu sa propre vision de l’avenir de l’humanité et est prêt à tous les sacrifices, quitte à commettre l’irréparable et pousser encore un peu plus l’humanité toute entière au bord du gouffre. Que peut faire Nausicaä pour mettre un terme à la folie humaine ?

    L’univers développé par Miyazaki est si riche et complexe que l’on ne l’a comparé qu’aux plus grands : entre autre Dune, de Frank Herbert.

    Ce n’est pas volé ! Tout comme Dune, Nausicaä fait partie de ces œuvres qui frappent l’imagination, qui évoquent des images puissantes, les Oomus et la fascinante flore de la Mer de décomposition viennent aussi facilement à l’esprit que les vers des sables et les désert de Dune.
    Les plus vieux d’entre vous se souviennent peut-être de cet article tiré d’une revue américaine qui dressait la liste des points communs entre ces deux géants et qui fut publié dans le numéro 7 d’Animeland.
    La comparaison n’est pas fortuite : Miyazaki reconnait que le chef d’œuvre d’Herbert l’a profondément influencé.
    Certes, la première mouture du projet qui devait mener à Nausicaä mettait en scène des vers des sables. Mais plus tard Miyazaki reviendra sur son univers, plus en rapport avec les insectes, s’inspirant d’un conte japonais. Exit les vers !
    Néanmoins, des similitudes demeurent mais elles ne sont pas celles que l’on a cherché à mettre le plus en avant.

    En premier lieu, Dune n’est pas « écolo » au sens où on l’entend depuis les années 80.
    Dans Dune, les fremen, les hommes des sables, vivent certes en parfaite harmonie avec leur environnement, survivant dans des conditions extrêmes. Mais tout chez eux, leurs gestes, leur logique, leur fonctionnement, leur croyance, tend vers un but final qui contribuera à la destruction de cet environnement…
    Qui plus est, chez Herbert, l’hostilité de la nature sauvage entraine nécessairement les individus à adopter une discipline féroce, guerrière, militaire. Les Fremen et les Sardaukar sont issus de ce type de contrainte environnementale. Dans The Dosadi Experiment, œuvre postérieure à Dune, Herbert poussera encore plus loin cette théorie.
    Nous sommes donc loin de la philosophie de Nausicaä, qui prêche plutôt la paix, l’ouverture et la connaissance pour vivre en harmonie avec une nature qui ne nous serait hostile que d’apparence, parce que nous ne la comprenons pas.

    Dire donc que Dune a inspiré Miyazaki sur ce point, c’est faire une grosse erreur d’appréciation.

    En outre, le message « écologiste » délivré par Miyazaki dans Nausicaä est subtil.
    C’est une œuvre post-apocalyptique, rappelons-le, et à ce titre, l’environnement dans lequel évoluent les protagonistes du manga est corrompu, « impur » en quelque sorte. Aussi, Miyazaki nous fait passer une leçon plutôt révolutionnaire : loin d’appeler à un retour à une nature vierge de toutes les souillures de l’homme, il suggère bien au contraire que toute forme de vie, même « impure », contient les germes de la Vie et il appelle l’humanité à faire preuve d’intelligence et adaptation à cet environnement souillé, qu’il a lui même contribué à créer au risque d’y succomber, et à en apprécier sa beauté intrinsèque, tout comme Nausicaä a appris à aimer ces insectes monstrueux que sont les Oomus.
    Miyazaki cherche donc à représenter cette impulsion vitale à travers Nausicaä et certaines des scènes les plus spectaculaires du manga sont à placer dans cette perspective, explosion de vie et non menace de mort…
    Le titre lui-même après tout y fait écho : qu’est-ce que le vent ? Un souffle, une respiration. Dans la mythologie grecque, on le soupçonnait de mettre les femmes enceintes qui s’y exposaient trop longuement… C’est dire la charge symbolique qu’a conféré Miyazaki à sa Nausicaä, qui chevauche les vents. ^^

    Par contre, il est une caractéristique de Dune que je n’ai relevée dans AUCUNE analyse dite sérieuse.
    Et pourtant, elle est flagrante : c’est la place accordée aux femmes par ces deux auteurs dans leurs œuvres respectives.
    Miyazaki, comme Herbert, aime les figures féminines fortes.
    Loin d’être des pamphlets féministes pour autant, Dune et Nausicaä mettent en avant des personnages féminins qui tiennent dans leur main le destin de l’humanité toute entière.
    L’un et l’autre modèlent des femmes mâtures, réfléchies, visionnaires. Et généreuses.
    Elles sont plus aptes à mettre leur intérêt de côté pour le bien de la communauté, leur exemplarité, leur sincérité balaient les résistances, les haines.
    Aux hommes la soif de pouvoir, l’ambition suicidaire, l’esprit retors, calculateur, aux fins autodestructrices pour les peuples qu’ils prétendent « gouverner ».

    Il y a bien quelques hommes pour sauver la face de tous les autres, mais ceux-ci sont partiellement dépourvus de caractère proprement virils (sous entendu irréfléchis, irraisonnables, aveugles) : ils sont soit trop jeunes pour être des hommes proprement dit (Asbel, Chikuku…), soit d’un âge déjà avancé et célibataires, autrement dit, détachés des choses du sexe, et tout entier dévoués à des causes hautement spirituelles (Yupa, Chalka…).

    On retrouve ce schéma dans toutes les œuvres de Miyazaki. Les hommes ont rarement le beau rôle.

    Œuvre dense, longue, Miyazaki a eu tout le loisir de développer les thèmes qui lui étaient cher.
    Rappelons que le réalisateur a eu une formation universitaire en littérature enfantine. Ainsi, il excelle dans le registre du conte, idéal dans la réalisation de longs métrages comme Totoro, Kiki, Laputa ou Ponyo par exemple. Mais ce format cinématographique ne lui permet pas d’aller plus loin dans l’exploration de ses réflexions. Il lui faut un format plus long. Ne revenant pas dans réalisation de séries animées, Nausicaä est donc l’œuvre absolue de Miyazaki.
    Et aussi la preuve de son talent protéiforme : il excelle donc tant dans le format du conte que dans le roman-univers !

    Car en effet, Nausicaä est l’œuvre la plus aboutie de Miyazaki, la clef de voûte de l’ensemble de sa production.
    Etalée sur 12 ans, interrompue à plusieurs reprises, la création de cette œuvre a poussé Miyazaki dans ses derniers retranchements : n’ayant pas de plan prédéfini sur le développement de l’histoire et l’évolution de ses personnages, Miyazaki a vu son manga évoluer un peu malgré lui, au point de le changer profondément.

    Je ne vais pas me livrer ici à une analyse poussée de l’évolution spirituelle et philosophique de Miyazaki, mais il est clair que les allers-retours étalés sur plusieurs années n’ont pas été sans conséquences sur le fond du manga.

    Sur les deux/trois premiers tomes, on peut raisonnablement dire que l’auteur était concentré sur Nausicaä : il a certes interrompu le manga pendant quelques temps, mais c’était pour s’atteler au film… Autant dire qu’il s’est mobilisé à fond sur cet univers dans les premières années.
    Ces tomes sont d’une lecture aisée, les antagonismes sont clairs, les forces en présence parfaitement définies.
    La suite devient a priori plus confuse pour le lecteur et demande bien souvent une relecture.

    Par la suite, Miyazaki a évolué et avec la création du studio Ghibli, la mise en œuvre de Laputa et Totoro a commencé à l’amener à se disperser dans ses projets.
    Nouvelles responsabilités, nouvelles expériences, nouvelle notoriété…
    L’auteur qui rêvait d’évasion et d’aventures grandioses dans des univers de légende ou futuristes laisse petit à petit la place à un auteur nettement moins idéaliste qui s’interroge, qui doute.

    Ces doutes, ils se traduisent à partir du milieu du troisième tome sous forme d’illusions : illusion du pouvoir au sein des empires Dorks et Tolmèques, où de vaines luttes intestines se jouent au sommet du pouvoir entre membres des familles impériales ; illusion de la religion, quand une vieille prophétie est capable de renverser la religion dominante sur la seule foi d’une rumeur ; illusion du contrôle de la nature par la science, qui précipite la fin du genre humain en se livrant à des manipulations sans se préoccuper des conséquences à long terme ; illusion des castes, quand soldats, paysans, miséreux, nobles et prêtres se retrouvent tous impuissants face à la redoutable menace du Grand raz-de-marée…
    Miyazaki se plaît à réduire à néant les ambitions, les idéologies des puissants personnages qui jalonnent son récit.
    Il pousse le lecteur à voir plus loin que ce qui lui est exposé sous les yeux : rien n’est simple, évident.
    Les insectes ne sont pas hostiles, les Maîtres-vers ne sont pas les sauvages que décrivent les autres populations, le Dieu guerrier n’est pas qu’une arme de destruction dénuée d’âme, les hidolas, ces créatures artificielles, renferment elles aussi un terrible secret.
    L’auteur dévoile au fur et à mesure que l’histoire avance l’envers du monde qu’il a richement décrit dans les premiers tomes avec une infinie minutie de détails.
    Nausicaä elle-même, pourtant si sincère dans ses sentiments, évoluera via un certain nombre d’expériences télépathiques et oniriques (sommes toutes paradoxales pour ce personnage initialement présentée comme pragmatique et scientifique !) et deviendra tout à la fin sous la plume de Miyazaki non plus maîtresse du vent mais maîtresse de l’illusion.
    La preuve ? Les cinq dernières pages montrent une Nausicaä accueillie comme le Messie de la prophétie dans sa combinaison baignée du « sang bleu » du mausolée. Chalka lui-même se surprend à voir en elle le Messie, dans la lumière du soir. Loin de vouloir dissiper tout malentendu, Nausicaä convient avec Selm, par télépathie, de tenir secret le projet funeste du maître du cimetière, pour le bien de l’humanité… seule détentrice de la vérité la voilà dorénavant destinée à entretenir l’illusion de la prophétie et à colporter le mensonge pour guider vers un avenir meilleur l’humanité toute entière !

    Il est amusant de constater que ce thème de l’illusion, des fausses apparences pour critiquer la société moderne reviendra souvent dans la suite de sa production (Porco Rosso, le Château ambulant, Ponyo mais surtout Chihiro !).

    Je pourrais encore écrire des pages et des pages sur ce Titan du manga, tant les pistes d’analyses évoquées ici ne font qu’effleurer l’extraordinaire profondeur de Chef d’œuvre.
    Vous l’avez compris, si vous avez la moindre prétention d’aimer le manga, Nausicaä est une pièce maîtresse du 9ème art que vous je vous mets en demeure d’acquérir dans les plus brefs délais si ce n’est pas encore fait.

    Ah ! Une dernière chose pour tous ceux qui ont le courage de lire ce copieux post jusqu’à la fin : vous avez noté que le film étant sorti en 1984, et le manga ayant été achevé en 1994, nous pouvons légitimement espérer que Nausicaä aura droit à quelques honneurs en cette année 2014.
    Croisons les doigts !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272108

    Excellente étude, Bub !
    Dans le manga, quoi de plus fascinant que la relation entre l'empereur Dork (ou Dorok, selon ma version anglaise) trafiqué et rajeuni par les soins de ses savants, longtemps caché, et son "jeune" frère, qui ayant toujours refusé cela a l'air d'un vieillard, mais est pendant de longues années le dirigeant réel ? puis assassiné par un renversement inattendu ? ce qui rappelle certains épisodes de l'histoire du Japon ancien…

    Bub
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    bub le #272109

    Citation (Lord Yupa @ 20/01/2014 10:51)
    Excellente étude, Bub !
    Dans le manga, quoi de plus fascinant que la relation entre l'empereur Dork (ou Dorok, selon ma version anglaise) trafiqué et rajeuni par les soins de ses savants, longtemps caché, et son “jeune” frère, qui ayant toujours refusé cela a l'air d'un vieillard, mais est pendant de longues années le dirigeant réel ? puis assassiné par un renversement inattendu ? ce qui rappelle certains épisodes de l'histoire du Japon ancien…

    Merci Yupa ! Je trouve ce pavé quand même super lourd à lire.
    La relation entre les deux frères Dork est fascinante en effet, tout oppose ces deux êtres exceptionnels ! Et le renversement opéré par Miyazaki (jeune/vieux, leader dans les faits/leader sur le papier, etc.) mériterait à lui seul une étude. Ces rôles inversés d'ailleurs participent à ces fausses apparences qui jonchent Nausicaä à partir du milieu du tome 3 : là encore l'auteur brouille les repères. Qui est qui ? Qui fait quoi exactement ?

    Au delà des Dorks, les questions de fraternité sont traitées assez violemment dans Nausicaä.
    On a donc nos deux “empereurs” qui se disputent le pouvoir, jusqu'à la mort.
    Du côté Tolmèque, cette pauvre Kushana est victime des complots permanents ourdis par ses frères…
    Quant à Nausicaä, elle ne doit la vie qu'aux décès de ses onze frères ainés qui ont purgé le poison de leur mère en venant au monde !!!!
    Quelles familles ! 😉

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #272110

    Citation (bub @ 20/01/2014 21:50)
    Au delà des Dorks, les questions de fraternité sont traitées assez violemment dans Nausicaä.
    On a donc nos deux “empereurs” qui se disputent le pouvoir, jusqu'à la mort.
    Du côté Tolmèque, cette pauvre Kushana est victime des complots permanents ourdis par ses frères…
    Quant à Nausicaä, elle ne doit la vie qu'aux décès de ses onze frères ainés qui ont purgé le poison de leur mère en venant au monde !!!!
    Quelles familles ! 😉

    Justement, j'avais été très frappé par la relation de Nausicaa avec sa mère quand notre héroïne finit par dire qu'elle n'aimait pas sa mère parce qu'elle l'effrayait pendant ses brefs moments d'absence. Il y a aussi un autre passage vraiment saisissant dans le manga quand la mère de Kushana rendue folle par un poison ne reconnait plus sa propre fille et que celle-ci, résignée, finit par s'adresser à elle comme un soldat jurant de venger son souverrain. C'est étonnant le contraste entre la famille quasi systématiquement représentée comme aimante et réconfortante dans les films de Miyazaki et au contraire la représentation très dure que l'on voit dans son manga.

    [Insérez une citation qui donne l'air intelligent ici]
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272111

    Citation (Tom le chat @ 20/01/2014 23:24)
    C'est étonnant le contraste entre la famille quasi systématiquement représentée comme aimante et réconfortante dans les films de Miyazaki et au contraire la représentation très dure que l'on voit dans son manga.

    En te lisant, Tom, je me suis dit : “Wah, vraiment bien vu ! dire que je n'y avais jamais pensé !”
    Cela le reste, bien vu, mais en y réfléchissant, il y a quelques signes dans les films d'une approche pas si idyllique que ça de la famille, même si l'on en trouve des exemples. Dans “Laputa” les deux jeunes héros sont orphelins ; le rôle familial positif (la famille d'ouvriers qui les défend contre les pirates) n'est que secondaire ; les pirates sont une “famille” oui, mais plutôt étrange, exclusivement matriarcale et peu conformiste.
    Dans “Totoro” les parents sont aimants, mais curieusement séparés par la maladie de la mère.
    Dans “Kiki”, la petite sorcière se fait éjecter par le cocon familial dès douze ans !
    Dans “Chihiro”, les parents sont au début totalement inconscients des sentiments de dépit de leur fille, et se transforment en monstrueux cochons parce qu'ils n'écoutent rien de sa mise en garde. Elle les aime, mais à la fin ils n'ont toujours rien compris à ce qu'elle a vécu.
    “Porco Rosso” ne montre pas de modèle familial, puisque Fio est confiée à son grand-père : où sont les parents ?
    “Princesse Mononoke” ne montre nulle famille en fait.
    Point non plus de famille en vue dans “Le Château Ambulant”.
    Finalement ce n'est guère que dans “Ponyo” que ce modèle semble fonctionner notamment pour Ponyo elle-même comme un idéal (et encore, le père tout au long du film reste en mer, séparé de sa femme et de son fils).
    Cependant la “nostalgie” de ce doux cocon est plus sensible dans les films, oui, que dans le manga “Nausicaa”, cruellement dénonciateur à ce sujet ! je vous donne donc raison quand même, Tom et Bub.

    Bub
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    bub le #272112

    En même temps Yupa, le conte a pour fonction de donner en exemple certains types de comportements, de conduites, qui doivent perpétuer les valeurs d'une société donnée.
    Ainsi, dans nos contes européens, je n'ai pas souvenir d'histoires où le personnage principal vit dans une famille modèle : Cendrillon, Blanche Neige, le Petit Poucet… Le conte met donc généralement en scène les choix du jeune héros/héroïne qui le/la mèneront à la conclusion logique, celle attendue par la société qui la consacrera en tant qu'adulte reconnu par ses pairs. Souvent le mariage et les enfants, pour rétablir l'équilibre familial perdu à la génération précédente par exemple.

    Miyazaki reprend donc souvent ce modèle dans ses films qui nous narrent des histoires sur le modèle du conte (Ponyo, Totoro, Kiki, Laputa, Chihiro…). ça n'a rien d'étonnant puisque je rappelle qu'il a suivi une formation universitaire en littérature enfantine.
    Pour les autres types de réalisations, il s'agit de fictions : Porco Rosso, Nausicaä, Mononoke… Pour ces histoires-là, la structure en forme de conte n'a plus lieu d'être car les héros de ces films sont des personnages au caractère bien défini, pas en devenir.

    Pour en revenir à l'excellente remarque de Tom, il est en effet saisissant de voir que les deux figures féminines fortes du manga aient des relations aussi difficiles avec leurs mères respectives.
    Comme ça vite fait on constate qu'ici aussi Miyazaki a dressé une opposition entre deux personnages forts :
    Nausicaä n'aimait pas sa mère / Kushana lui voue son existence (par vengeance)
    Nausicaä aime son père (et en prise à la colère tuera pour le venger !) / Kushana doit se méfier de son père
    Il doit y avoir beaucoup de choses à analyser dans ces schémas inversés…

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272113

    Kushana (dans le manga) est un personnage fascinant, et qui devient presque plus intéressant que Nausicaa !
    Pour le reste, la vraie "histoire à modèle familial", c'est le film de Takahata, "Nos voisins les Yamada" – que je suis en train de me revisionner avec grand plaisir. C'est extrêmement talentueux, même si bien sûr il ne s'agit à la base que d'adapter le yonkoma de Hisaishi Ishii.
    Marrant le début, où déjà Takahata montre la "naissance" de Nonoko selon le conte du Coupeur de Bambous, autrement dit Kaguya Hime, qu'il vient d'adapter !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272114

    1ère semaine d'exploitation en France de Kaze tachinu achevée, il est temps de commencer à en dire un mot, sans spoiler naturellement.
    Je suis allé le voir ce dimanche avec deux amies japonaises qui malheureusement partent un peu du principe que les animés sont un art mineur.
    Juste donc pour signaler les qualités d'ensemble du film :
    Ce qui frappe dès le début, c'est la minutieuse reconstitution de ce Japon si peu étudié par les Occidentaux, celui des ères Taisho et début Showa. Chaque plan fourmille de détails, vêtements, décors urbains, machines, accessoires du quotidien, qu'on devine rigoureusement authentiques. Et quel travail dans les effets de matière, de texture ! fa-bu-leux ! quant à la qualité de l'animation, elle touche au sublime.
    Mes amies l'ont admis, mais ont trouvé le film "long". De fait, il traîne un peu les pieds, oh, légèrement, sans vrais temps morts. J'ai beaucoup apprécié la référence appuyée au célèbre roman philosophique "La Montagne Magique" ; et il est très amusant dans la VO d'entendre, prononcés en français, les deux vers de Paul Valéry : "Le vent se lève / Il faut tenter de vivre", ce qui donne à peu près " Le bvan se laiv' / Ir fô tanté de bvivle". En tout cas ces deux allusions entre autres rendent bien l'atmosphère de grand élan culturel de l'ère Taisho, je trouve.
    Reste le problème, source de copieux débats, de la collaboration de cerveaux brillants à des objectifs non seulement guerriers, mais ici fascistes. Jiro Horikawa est présenté comme innocent par Miyazaki, admettons… Tout le monde ne l'admettra sûrement pas.

    Veggie11
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    Veggie11 le #272115

    Dix ans de passion (j'ai acheté reçu mon premier manga en janvier 2004), ça se fête non ? Du coup j'ai été voir hier ''Le Vent se lève'' au Pathé de Chambéry. Il s'agit de mon premier long-métrage d'animation japonaise au cinéma (j'aurai voulu aller dès 2001 voir Chihiro, mais bon…). J'ai beaucoup aimé, non seulement pour le soucis du détail (décors !), la musique (infatigable Joe Hisaishi !) et l'animation (WOW !), mais pour le déroulement du récit. A part quelques longueurs vers la fin, accentuées par le stress de pouvoir finir le film avant de filer à un rendez-vous urgent ( ça m'apprendra d'aller au cinéma tout juste avant), j'ai apprécié comment Miyazaki traite son sujet. D'ailleurs le parti-pris plus réaliste, loin de la fantaisie ou la magie d'un ''Château dans le ciel'', ''Mon voisin Totoro'' ou plus récemment ''Ponyo sur la falaise'' que j'ai revu la semaine dernière sur Arte, le rapproche plus d'un ''Château de Cagliostro'', mais sans l'aspect humoristique et comédie policière. C'est assez intéressant, je dois dire. En fait c'est un film très différent de sa filmo et pour le coup, ça m'a beaucoup plu. Pas de focalisation écologique, pas d'animaux fantastiques, pas de magie, mais une ambiance historique assez proche du ''Tombeau des lucioles'' à certains moments.

    Citation (Lord Yupa @ 29/01/2014 22:50)
    Reste le problème, source de copieux débats, de la collaboration de cerveaux brillants à des objectifs non seulement guerriers, mais ici fascistes. Jiro Horikawa est présenté comme innocent par Miyazaki, admettons… Tout le monde ne l'admettra sûrement pas.

    J'y ai pensé aussi durant le film, mais au fond je pense que le message de Miyazaki est suffisamment explicite : pour lui Jiro Horikawa a été victime de la dictature militaire de l'époque qui ont utilisé son invention comme engin de guerre, mais il n'a pas été le seul (voir ce qui se passait en Allemagne à la même époque). Peut-être qu'il nous manque quelques pistes sur le personnage tel qu'il était vraiment et malheureusement les biographies traduites en français doivent être bien rares… Néanmoins, j'ose faire confiance à Miyazaki vu le traitement qu'il fait de cette période dans le film : à aucun moment il ne nie les arrestations (même d'innocents) par la police secrète, l'intérêt de l'armée dans la construction des avions, la xénophobie, la situation politique tant en Allemagne qu'au Japon, l'invasion de la Chine… Surtout qu'on ne peut pas dire que le personnage de Jiro est présenté comme un modèle (cf. les critiques que lui fait sa soeur sur son comportement ou sa décision d'épouser sa fiancée tuberculeuse, etc.). A creuser…

    J'ai vu le film en VF, forcément j'ai quand même senti un fossé entre la langue et le contexte. J'ai hâte de le voir en VO pour comparer, mais le doublage, bien que très correct, même s'il fait l'effort d'utiliser un vocabulaire plus adapté à l'époque (quoique…), aurait dû à mon sens reprendre une intonation plus crédible. On sent que les comédiens parlent comme en 2014 et forcément ça fait un peu tache pour l'oreille d'un habitué aux vieux films… D'ailleurs pour y revenir, quitte à faire parler des personnages des années 30 comme en 2014, on pourrait leur demander pourquoi le directeur artistique a préféré demander à ces comédiens d'imiter un accent étranger qu'ils n'ont pas ? Ce procédé est un exercice vain qui n'apporte finalement pas grand-chose. La crédibilité ? A quoi bon si cet accent sonne artificiel ? Autant engager des comédiens allemands… Par chance, le comédien chargé du rôle de l'ingénieur aéronautique italien s'en sort mieux. De plus, il semble que la VF ait conservé les phrases en italien et en allemand de la VO.

    Il ne reste plus qu'à attendre le DVD pour le revoir…

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #272116

    J'ai vu Le Vent se Lève avec Nael hier, je trouve que c'est le meilleur Miyazaki depuis au moins dix ans.

    Sur la forme tout d'abord, on a des moments renversants comme la scène du tremblement de terre peut-être pas très réaliste avec son effet de grosse vague passant sous la terre mais vraiment impressionnante avec le son étrange qui précède le séisme et les incendies, comme si une calamité divine s'abattait sur le pays. Les scènes aériennes souvent très poétiques rappelleront évidemment Porco Rosso en peut-être un peu moins impressionnant quand-même. Mais même des choses plus ordinaires valent la peine d'êtres notées en particulier tous les mouvements parfois anodins des personnages : redresse sa chaise, courir, glisser sur ses fesses, tenter d'attraper un avion en papier en agitant les mains… Les sons faits en partie à la bouche (!!) sont pourtant très détaillés : pour les avions, on entend non seulement les moteurs et leurs moindres tressautements mais aussi les hélices ou encore les sifflements aérodynamiques.

    Paradoxalement, alors que le film est basé sur des faits réels, je trouve qu'il est souvent baigné d'une ambiance très onirique. Même en dehors des rêves du héros, il y a souvent une atmosphère un peu irréelle, déconnectée de l'agitation de l'époque ; au fond ça colle bien au personnage de Jiro, tellement absorbé par ses créations qu'il observe sans vraiment se sentir impliqué tout ce qui se passe autour de lui : la montée du fascisme, le régime autoritaire qui s'installe au Japon, l'utilisation de ses machines pour donner la mort ("on n'est pas des marchands d'armes mais juste des concepteurs d'engins volants après tout"). En se basant uniquement sur le film, si on devait accuser Jiro Horikoshi de quelque chose par rapport à l'Histoire, c'est d'avoir développé un avion de guerre pour le mauvais camp et ne pas avoir pris – consciemment ou pas – la mesure des sombres ambitions du pouvoir qu'il servait. A part ça, le Zero est un avion de guerre conventionnel pas plus condamnable en-soi que le Spitfire britanique ou le P-51 Mustang américain.

    Une chose qui peut surprendre voir déranger les habitués des films de Miyazaki, c'est que Jiro n'est pas un de ces personnages idéalisés qu'on voit souvent dans les films du réalisateur ; on est plus proche ici des personnages perfectibles de Takahata. Par conséquent, Jiro ne doit pas être vu comme un homme modèle mais plutôt un individu complexe, idéaliste, généreux mais simultanément égoïste voir lâche qui sacrifiera même la femme qu'il aime pour accomplir son rêve d'ingénieur. Même s'il le décrit comme un doux rêveur idéaliste, Miyazaki ne se montre pas complaisant avec son héros, on voit bien que Jiro est conscient des bouleversements sociaux et politiques qui l'entourent mais qu'il ne cherche pas à s'impliquer. De même, en demandant à Naoko de rester près de lui, il met la santé de celle-ci en péril ; l'amour qu'il a pour son épouse est bien sincère mais il passe au second plan par rapport à son travail. Sur le coup, je lui avais trouvé quelques excuses (travailler pour l'armée était une protection contre les arrestations politiques par exemple) mais avec le recul, je me dis qu'il aurait dû quand-même renvoyer Naoko au sanatorium s'il y avait encore possibilité de guérison.

    Le parallèle entre Jiro et Miyazaki lui-même est inévitable : le réalisateur a reconnu et regretté avoir sacrifié sa vie de famille pour accomplir son travail d'animateur et de cinéaste. Le Vent se Lève apparaît du coup comme l'un des films les plus personnels du réalisateur. Certains pourraient reprocher à Miyazaki de ne pas trop s'impliquer sur le contexte politique de son histoire mais compte-tenu du côté très intimiste du récit, je trouve au contraire qu'il en a fait assez ici : les quelques scènes comme la visite de la police politique ou le dialogue avec le type au gros nez à l'hôtel suffisent à mon sens à faire comprendre la position du réalisateur à ce sujet même si ce n'est pas vraiment le propos du film de faire une grande fresque du Japon sous la dictature.

    Si j'ai un regret à formuler, c'est que Miyazaki ait attendu aussi longtemps pour mettre en scène ce genre d'histoires plus graves, plus profondes. Bien que j'apprécie aussi énormément les films comme Totoro ou Laputa, ça m'a longtemps frustré de ne pas voir aussi plus souvent au cinéma le Miyazaki plus grave qui a dessiné Nausicaa. Quand on voit ses partis pris esthétiques ou scénaristiques, on sent vraiment qu'il s'est lâché, qu'il n'a plus vraiment peur de heurter les sensibilités, quelque part ça fait plaisir à voir.

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    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #272117

    Très intéressante interviex de Miyazaki pour Télérama : http://www.telerama.fr/cinema/j-ai-ete-tre…-air,106882.php

    Le cinéaste s'y livre d'avantage que d'habitude, parlant notamment de sa vision péssimiste du Japon d'aujourd'hui et de son histoire familiale.

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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #272118

    Citation (Tom le chat @ 05/02/2014 13:40)
    Très intéressante interviex de Miyazaki pour Télérama : http://www.telerama.fr/cinema/j-ai-ete-tre…-air,106882.php

    Le cinéaste s'y livre d'avantage que d'habitude, parlant notamment de sa vision péssimiste du Japon d'aujourd'hui et de son histoire familiale.

    Ah oui alors ! suprêmement intéressante interview ! inutile de dire que je partage toutes les idées qu'il exprime (en un petit peu moins écolo, la faute aux écolos qu'on a ici : un peu de modération et de souplesse ne leur nuirait pas, au contraire).
    Et belle analyse de Tom sur le film. Est-il autorisé en Chine ? très mal vu en Corée, ça je m'en doutais, mais pas interdit au moins (?).

    Veggie11
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    Veggie11 le #272119

    La série ''Sherlock Holmes'', y compris les six épisodes réalisés par Miyazaki, va être rééditée aux USA chez Discotek et il y aura la VOST ! Avis à tous ceux ayant un lecteur all zone et qui souhaiteraient découvrir la VO sachant qu'on ne l'aura sans doute jamais en France.

    Lien : https://www.facebook.com/147168055312297/ph…7324259/?type=1

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #272120

    J'ai revu le Voyage de Chihiro.

    Comme à l'époque de la sortie au ciné, j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire ; je trouve le récit confus, se dispersant trop entre ses nombreuses sous-intrigues (Haku, le sans-visage, les deux soeurs…), la relation Chihiro-Haku ne marche pas pour moi alors que j'ai bien aimé les interactions de l'héroïne avec les autres personnages (Lin, le pépé qui bosse à la chauffe, Yubaba, le Sans-visage).
    Par contre, le monde magique dans lequel se déroule le film est un enchantement pour les yeux, certains plans sont pour moi parmi les plus beaux vus dans un film de Miyazaki : l'intérieur de l'établissement de bains, les plans sur la plaine inondée, la silhouette du bâtiment qui se dessine à travers le brouillard matinal. L'idée même qu'il existe un établissement où les esprits viennent se délasser ouvre toutes grandes les portes à mon imagination : comment est organisé ce monde? Est-ce qu'il y a d'autres établissements du même genre? Qui sont ces silhouettes croisées dans le train? Etc.

    Le Voyage de Chihiro n'est pas à mon avis le plus réussi des films de Miyazaki sur le plan narratif mais ce monde a été un ravissement à explorer pendant deux heures.


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    Veggie11
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    Veggie11 le #272121

    ''Le Voyage de Chihiro'', c'est le premier Miyazaki que j'ai vu il y a bientôt 12 ans. C'était la première fois que je voyais un dessin-animé moins concon et rempli de chansons comme l'étaient ceux de ma jeunesse. J'en garde de très bons souvenirs et un certain attachement, même si je ne nie pas ses faiblesses narratives. Je ne dirai pas que c'est le moins bon des Miyazaki – qui a dit Le Château Ambulant ? – mais certains éléments du récit auraient mérité plus d'informations. Néanmoins j'ai toujours beaucoup de plaisir à le revoir, ne serait-ce que pour la scène avec le dragon ou le Sans-Visage dans le train.

    J'aurai aimé le voir au cinéma à l'époque… (j'avais vu l'affiche du film dans un journal)

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