Tiens, pourquoi est-ce qu'on n'avait pas encore ce topic ?
Bon, je n'ai guère besoin de préciser longuement je pense.
A part bon nombre de grands classiques (lesquels d'ailleurs sont parfois aisés à placer sur d'autres topics en termes d'auteur ou de catégorie), il y en a qu'on oublie. Notamment quelques-uns orientés “humour” ou “sexy”. Or j'ouvre aussi cela pour pouvoir parler de 2 manga “déconseillés aux moins de 16 ans” et qui me plaisent. J'ai le droit, ayant nettement plus de 16 ans 😂 . Les moins de 16 ans de ce forum, voulez-vous bien arrêter de lire ça et f… le camp ! Il s'agit de Love in the Hell et de Lady Boy versus yakuzas.
Je reviendrai plus tard pour le second, mais Love in the Hell mérite vraiment sa petite pub, j'ai beaucoup ri ! Je ne m'attendais pas à cette bonne surprise.
Aux premières pages, Rintaro, un type jeune (27 ans) réalise qu'il vient de mourir très bêtement, d'une mauvaise chute alors que bourré comme un coing. Il vient de se réveiller tout nu, en Enfer ! Il est accueilli par une jeune démone, Koyori, une débutante dans ce boulot nommée responsable de ce pécheur. Comme il n'y croit pas une seconde il commence à vouloir asticoter ce joli petit lot, mais réalise très vite qu'elle a les moyens de se défendre : ses petites cornes s'allongent et lui crèvent les deux yeux, puis elle lui éclate la tête avec la classique massue à pointes ferrées des “oni” japonais. En effet le principe de l'Enfer est, très logiquement, de faire expier ses péchés à chaque damné en lui infligeant quotidiennement des souffrances. Même réduit en charpie, il se réveille le lendemain avec son corps parfaitement régénéré et intact. Notons que le manga ne fait pas du tout dans la complaisance gore, bien moins que bien des shônen : les mandales et cassages de tronches sont surtout comiques !
On mène à part cela une vie très normale dans la vaste cité des Enfers. On y a faim, on s'y habille, mais pour acquérir quelques biens la seule monnaie, des “rancunes”, se gagne par des souffrances comme de bien entendu. On peut dégoter des petits boulots à peine pénibles mais qu'on ne peut garder que 3 mois. Rintaro en passe par bien des aventures à la fois hilarantes pour le lecteur et parfaitement inscrites dans la logique d'un Autre Monde “infernal”.
Komori est marrante aussi, par ses petits impairs de débutante, et bien mignonne, ainsi d'ailleurs que Moko le trop joli travelo. On rencontre aussi la sévère Momone aux fiers airbags, et son damné Yukihiko, bellâtre qui se définit lui-même comme “un gros maso” enchanté par les pires supplices !
On s'aperçoit vite que ce manga est plus profond qu'il n'y paraît, et les damnés ne sont pas tous d'innocentes victimes, ce qui est logique là encore. Mais beaucoup le nient, ou bien ont oublié leur crime ; tel justement Rintaro, qui ne parvient pas à comprendre pourquoi il est là… Sous le rire, les clins d'oeil envers les travers humains sont bien épinglés par un auteur lucide et mature. Et l'adaptation française (Glénat) est très drôle ! 2 volumes parus. Vite, le 3 !
Mais pourquoi afficher ce manga “déconseillé aux moins de 16 ans” 😒 ?