Galaxy Express 999: Eternal Fantasy
Réalisation: Konosuke Uda
Maetel est toujours à bord du Galaxy Express 999. Elle est déterminée à retrouver Testurô resté sur Terre car elle sent qu’il a besoin d’elle. Son intuition a vu juste, le jeune garçon est emprisonné et martyrisé par ses geôliers. Maetel ainsi que le contrôleur volent au secours de Tetsurô et parviennent à le tirer des griffes de ses bourreaux et à l’embarquer à bord du train.
De nouvelles aventures palpitantes attendent Maetel et Tetsurô. Ils seront toutefois traqués sans relâche par une femme en armure prénommée Hellmazaria…
17 ans après le magnifique deuxième film de Galaxy Express 999 réalisé par le Grand Rin Taro (qui avait également réalisé le film original) l’une des oeuvres majeures du grand Leiji Matsumoto fit son retour dans les salles obscures japonaise, mais sous la houlette d’un nouveau réalisateur: Konosuke Oda.
Premier bon point: techniquement, le film est une franche réussite.
Le character design est réellement très beau et modernise habilement le trait de Mr Matsumoto et l’animation est excellente, fluide et soignée. 🙂
J’ai été marqué aussi par les musiques tout bonnement superbes.
Justement au sujet du design, si Tetsurô était un adolescent dans les deux premiers films, physiquement assez beau et rappelant Johnny/Tadashi de Albator 84, ici, il est un enfant au physique disgracieux mais néanmoins expressif comme dans le manga original et la série télévisée.
Ce troisième film ne fait pas suite aux deux premiers.
Après, je dirai que ce film n’est pas un chef d’oeuvre, contrairement aux deux précédents devenus d’authentiques classiques de l’animation japonaise.
Et pourtant, j’ai tellement adoré ce troisième film de Galaxy Express 999. 😀
Il y a déjà le plaisir de retrouver ces inoubliables personnages si humains et attachants ainsi que cet univers ô combien fascinant.
De plus, j’y ai retrouvé tous les éléments qui me font tant adorer Galaxy Express 999: son ambiance poétique, onirique et mélancolique, son atmosphère très émouvante ne sombrant jamais dans un pathos abusif, des aventures extraordinaires…
J’ai été heureux de retrouver Maetel, Tetsurô, le contrôleur et même cette chère Clair !
On revoit aussi certains lieux marquants comme la planète où se trouvent des cercueils emprisonnés dans la glace.
La planète où Maetel et Tetsurô s’installent quelques temps leur permet de se détendre dans les “Onsen” (bains chauds au Japon).
Parmi les personnages spécifiquement crées dans le film, nous faisons la connaissance de Iselle, une jeune fille douce, gentille, compréhensive et très attentionnée envers Tetsurô.
Les moments intimistes où ils interagissent ensemble sont très touchants, on ressent une véritable alchimie, une complicité entre eux. J’ai été particulièrement marqué par le moment où Tetsurô est admiratif devant la beauté des lucioles s’envolant au firmament et où Iselle lui déclare qu’il s’agit d’âmes humaines n’ayant pas encore trouvé de corps dans lesquels s’incarner…
Hellmazaria quant à elle est une antagoniste redoutable, déterminée, traquant sans relâche Tetsurô et Maetel.
Dans ce film, nous avons aussi des moments terriblement tragiques touchant le coeur du spectateur côtoyant des scènes d’action dantesques.
A ce titre, le moment où Albator et son équipage partent à la rescousse du Galaxy Express à bord du légendaire Arcadia/Atlantis est un vrai morceau d’anthologie…
Et comble du bonheur, le bruitage des coups de canon du célèbre vaisseau spatial du ténébreux balafré sont identiques à ceux de Albator 84 et me firent bondir de joie et éveillèrent en moi une douce nostalgie ! 😀
Au chapitre des défauts, on pourra vraiment regretter que le film ne dure que 54 minutes (génériques inclus). J’ai appris sur Planète Jeunesse d’ailleurs que le film connut bien des problèmes de production. De plus, le dénouement laisse augurer une suite prometteuse qui hélas, ne vit jamais le jour… L’échec au box office japonais ayant annihilé tout espoir de voir la suite de ce troisième film.
Toujours est-il que, malgré ses faiblesses, j’ai été enthousiasmé par les nombreux atouts de ce film, tant au niveau de sa belle réalisation technique que de son ton, respectant à la perfection l’esprit et l’âme du chef d’oeuvre de Leiji Matsumoto.
Ma préférence demeure pour les deux premiers long métrages qui sont des joyaux (et qui bénéficient de subîmes scènes contemplatives), mais ce troisième film de <b>Galaxy Express 999</b> a valu le coup d’être vu 😀 .
Le film est sorti en DVD et en Blu-Ray aux Etats Unis chez l’éditeur Discotek. L’image est magnifique et le son impeccable, l’éditeur ayant accompli un travail d’orfèvre comme à l’accoutumée ! 😀