Au cinéma : LE CONGRÈS

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En 2008, le réalisateur Ari Folman nous entraînait dans un genre plutôt rare : le documentaire anime. Avec Valse avec Bachir, il relatait un aspect méconnu de la guerre du Liban des années 1980, utilisant l’animation pour mettre en image de vrais témoignages sonores. Le film avait fait le tour des festivals.

Aujourd’hui, Ari Folman revient avec un nouveau film, Le Congrès, tout aussi atypique. Cette fois encore, le réalisateur mélange prises de vue réelles et animation, mais de façon différente. Le Congrès est adapté d’un livre de science-fiction écrit dans les années 1970 par Stanislas Lem. Il raconte l’histoire d’une actrice (Robin Wright, dans son propre rôle) qui accepte de vendre son image et de se faire “scanner” afin qu’un studio de cinéma l’utilise comme bon lui semble. Le sujet soulève évidemment de nombreuses questions : sacrifie-t-elle sa carrière ainsi qu’une part d’elle-même en acceptant cette proposition ? Serait-elle plus libre en refusant ? Pourrait-elle encore faire carrière en s’écartant d’un système accepté par tous ?

Mais ce thème n’est que le début du film. En effet, on retrouve ensuite Robin Wright, 20 ans plus tard, vieille, mais faisant son grand retour en chair et en os à l’occasion d’un congrès organisé par le studio. Elle va alors découvrir que le cinéma a encore évolué…

Le Congrès commence en prises de vue réelles et ne “bascule” en animation que dans sa seconde phase. Le réalisateur nous entraîne alors dans un univers euphorique et coloré, peuplé de créatures semblant sorties de cartoons. Un délire hallucinogène d’une heure, à l’issue duquel on revient dans la réalité.

Au final, voilà un film déroutant, mais faisant réfléchir sur l’avenir du métier d’acteur et l’utilisation d’une animation 3D de plus en plus réaliste. Il est sorti aujourd’hui en salle, distribué par ARP Sélection.

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Olivier