Personnalité de la semaine : Takeshi Koike

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À travers une trilogie vitaminée dont le dernier volet vient d’être annoncé, Takeshi Koike a redynamisé la licence Lupin III. L’occasion pour nous de revenir sur le parcours d’un animateur survolté.

En 1979, un petit garçon de onze ans découvre, émerveillé, le long métrage Galaxy Express 999. Le travail effectué par l’animateur Yoshinori Kanada est une révélation pour Takeshi Koike, qui décide de faire le même métier ! À peine sorti du lycée, l’adolescent envoie ses travaux à Madhouse, et est repéré par Yoshiaki Kawajiri, qui lui offre son premier poste d’intervalliste sur Wicked City, qui sortira l’an suivant, en 1987. Durant la fin de la décennie, le débutant se forge la main sur des chefs d’œuvre tels que les OAV de Phénix ou le film des Héros de la Galaxie, avant d’accéder au poste d’assistant réalisateur sur les OAV Doomed Megalopolis de Rintarô. Mais c’est grâce à DNA² qu’il se distingue enfin, tant pour le générique d’ouverture qu’il anime que son mecha design.

Au début du nouveau millénaire, Koike devient l’un des fers de lance de la jeune génération de réalisateurs avec le déjanté Tava : Fist Planet – prévue pour durer quatre épisodes, la série d’OAV s’arrêtera après ce premier et unique anime ! On le retrouve ainsi à l’animation du déjanté Dead Leaves de son camarade Hiroyuki Imaishi, autre figure de cette nouvelle vague. Entretemps, Yoshiaki Kawajiri lui a confié le deuxième court-métrage qu’il devait réaliser pour Animatrix : avec World Record, Takeshi Koike conquiert les animefans du monde entier en 2003 ! Madhouse lui laisse alors les coudées franches pour réaliser Redline, course-poursuite futuriste hyperactive qui scotche les spectateurs sur leurs fauteuils en 2009.

Trois ans plus tard, le réalisateur reconnu se retrouve sur une licence mythique pour les Japonais, Lupin III, qui avait pourtant déserté les petits écrans depuis 1985. Son travail sur Une femme nommée Fujiko Minne en 2012 est tel que TMS lui commande en 2014 un long métrage focalisé sur Daisuke Jigen, puis en 2017 sur Goemon Ishikawa, les deux comparses du petit-fils illégitime d’Arsène Lupin. Alors que Koike semblait avoir tourné la page en travaillant sur la production de Dororo, s’occupant des storyboards et de la réalisation de certains épisodes, il revient conclure sa trilogie Lupin III en s’attachant à nouveau à sa principale figure féminine, comme dans sa série de 2012, Fujiko Minne. De quoi confirmer à jamais son nom au panthéon des grands réalisateurs d’animation japonaise !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon