#TBT : RahXephon

0

Diffusé il y a vingt ans au Japon, RahXephon a trop longtemps été comparé à Evangelion… à tort ! Pour célébrer son anniversaire, AnimeLand.fr réhabilite une œuvre à part dans l’univers des anime.

Orphelin de père, Ayato Kamina vit avec sa mère, employée du gouvernement. Pour ce garçon de 17 ans a priori ordinaire, c’est une journée banale qui s’annonce en cette année 2012. Mais il ne réalise pas, en se rendant au lycée, qu’il est suivi par une mystérieuse femme, Haruka. Tout bascule quand Tokyo se fait attaquer par un envahisseur géant, contre lequel l’armée est à la peine. S’extirpant de son métro qui a déraillé, Ayato entend une voix au loin, qui semble le guider. Elle le mène jusqu’à une jeune fille en robe jaune, sa camarade de classe Reika Mishima. Ensemble, les deux adolescents parviennent jusqu’à une étrange salle, où trône un œuf dont sort un robot humanoïde géant, qui met fin aux combats dans la capitale assiégée. Le lendemain, tout est brouillé dans la mémoire d’Ayato qui est alors accosté par Haruka. Cette dernière propose de tout lui expliquer, mais l’adolescent est-il prêt à entendre les révélations qui vont modifier sa vie à tout jamais ?

Actif depuis la fin des années 70, Yutaka Izubuchi s’est rapidement imposé comme un designer de génie. Particulièrement réputé pour le mecha design (Gundam ZZ et 0080, Patlabor…), il a également fait partie des pionniers à avoir introduit la fantasy dans la pop-culture japonaise en signant les couvertures des romans Lodoss. Malgré sa réputation dans le milieu, il n’avait pourtant jusqu’ici jamais pris en charge la réalisation d’une série jusqu’ici. Par conséquent, le fondateur du studio Bones, Masahiko Minami, décide de lui offrir cette opportunité dans sa nouvelle structure. C’est ainsi que naît RahXephon, projet qu’Izubuchi porte depuis le scénario jusqu’à la réalisation en passant par les designs. À la diffusion du premier épisode, le 21 janvier 2002, beaucoup d’animefans ne peuvent s’empêcher de voir des similitudes avec Evangelion, encore dans toutes les mémoires, notamment avec son héros adolescent se retrouve malgré lui aux commandes d’un robot géant qui sauve la Terre d’une menace d’origine inconnue.

Pourtant, les deux titres n’ont rien en commun, ni sur le fond ni sur la forme ! RahXephon ne puise pas son inspiration dans le tokusatsu, mais plutôt dans la science-fiction à l’occidentale, notamment les paradoxes temporels (à leur insu, les habitants de Tokyo vivent dans une bulle coupée du monde où le temps s’écoule plus lentement). Mais surtout, RahXephon est portée de bout en bout par une même thématique, celle de la musique : les robots géants que doit affronter Ayato s’appellent des Dolem, en référence aux trois premières notes de la gamme (Do-Ré-Mi) et portent chacun un nom lié aux partitions (Fortissimo, Arpeggio, Allegretto…). D’ailleurs, la compositrice Ichiko Hashimoto, dédiée corps et âme au projet, ira jusqu’à prêter sa voix à l’un des personnages, Maya Kamina. De même, Maaya Sakamoto, qui double Reika, interprète le générique Hemisphere, composé par Yoko Kanno. C’est dans cette démarche qu’a été produit un long métrage en 2003, Pluralitas Concerto, qui modifie l’intrigue des 26 épisodes plutôt que suivre la partition à la ligne. Disponible en Blu-Ray chez Dybex et en streaming sur Amazon Prime, RahXephon reste particulièrement bien conservée pour ses vingt ans : et si c’était l’occasion pour une nouvelle génération de la redécouvrir sans a priori ?

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Matthieu Pinon